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Les écrivains de La Relève et la pensée romanesque : critique et pratique du roman chez Robert Charbonneau, Robert Élie, Jean Le Moyne et Hector de Saint-Denys GarneauGiguère, Andrée-Anne 23 April 2018 (has links)
Cette thèse porte sur quatre écrivains ayant contribué de manière considérable au réseau à l’origine des revues La Relève et La Nouvelle Relève (1934-1948), soit Robert Charbonneau, Robert Élie, Hector de Saint-Denys Garneau et Jean Le Moyne. Fondé sur la poétique et l’usage des genres littéraires et des modes du discours, ce travail cherche à comprendre quelle pensée romanesque se dégage des essais de ces écrivains et comment cette pensée se répercute dans leurs textes romanesques. Le corpus analysé est constitué de tous les numéros de La Relève et La Nouvelle Relève et des principaux écrits publics ou inédits (disponibles à ce jour) des quatre écrivains susmentionnés, et ce, dans l’optique de ne pas restreindre la pensée de ces écrivains à l’idéologie qui se dégage de leur revue. La première partie de la thèse porte sur l’influence de trois romanciers phares à La Relève : Bernanos, Dostoïevski et Proust. C’est notamment à la lecture de ces romanciers que Charbonneau, Élie, Le Moyne et Garneau construisent leur discours idéaliste sur le roman, sur sa pratique, mais aussi sur son usage. La deuxième partie de la thèse départage les lectures romanesques françaises et anglo-saxonnes à La Relève, éclairant du même coup les positions souvent divergentes des membres du groupe à l’égard du roman, mais également à l’égard des référents culturels étrangers. La troisième partie analyse la transformation du discours sur le roman lorsqu’il se rapporte au roman canadien-français. Moins admiratif, plus pragmatique, ce discours vise à accompagner la naissance d’une littérature moderne au Canada français. La quatrième partie de la thèse se consacre aux romans de La Relève. Elle permet de confronter l’art du roman de ces écrivains à leur pratique concrète tout en tenant compte de leurs différences : si Robert Charbonneau et Robert Élie ont publié des romans, Saint-Denys Garneau n’a laissé que des esquisses, tandis que Jean Le Moyne utilise le mode romanesque dans sa pratique d’autres genres littéraires. Le rapprochement entre leur pensée romanesque et leur pratique individuelle permet d’éclairer autrement la faillite du roman de ce groupe, qui est pourtant l’un des premiers dans l’histoire littéraire au Québec à avoir utilisé le genre romanesque dans la constitution de sa vision du monde.
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