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Réfugiés climatiques : statut et traitementLelong, Corentin 05 1900 (has links)
L’état actuel des travaux ne rend pas compte de l’ampleur des questions philosophiques et des enjeux moraux suscités par l’apparition sur la scène internationale des réfugiés climatiques. Il est pourtant urgent de leur accorder une protection à travers des accords internationaux. Les philosophes qui se sont penchés sur le sujet ont été induits en erreur tant par la multiplicité des termes employés que leur absence de définitions. Ce travail critique la tendance actuelle des militants écologistes à vouloir englober des populations aux problèmes divers sous le terme de réfugié. Banaliser l’emploi du terme de réfugié n’est pas seulement fallacieux mais également dangereux. A terme, les militants se tourneront vers la Convention de Genève pour revendiquer que les populations déplacées soient considérées comme des réfugiés. Or la Convention de Genève n’est pas un outil adéquat pour remédier au sort de ces populations. De plus, on ne peut élargir le statut de réfugié pour inclure ces populations sans risquer de perdre sa crédibilité et son efficience. Suivre la pente qu’emprunte les militants nous mènerait à accorder le même traitement aux réfugiés climatiques et aux réfugiés politiques, ce qui est une erreur. Notre hypothèse est que les habitants des petits pays insulaires à l’inverse des autres populations ont besoin d’un élargissement de la Convention de Genève. Nous arguerons que nous avons des devoirs et des responsabilités envers eux que nous n’avons pas envers les réfugiés politiques.
Pour défendre ce point de vue, il faut définir clairement ce qu’est un réfugié climatique et justifier cette appellation. Nous devrons donc confronter la notion de réfugié climatique à d’autres notions concurrentes. Une fois les termes définis, nous envisagerons les enjeux éthiques à travers le prisme des questions de justice globale. Nous verrons que pour déterminer qui devrait remédier au sort des réfugiés climatique, il ne suffit pas de se référer à la responsabilité causale. Cela nous mènera à arguer que bien que séduisant, le principe pollueur-payeur n’est pas un outil adéquat pour guider la réflexion. Nous serons également amenés à nous interroger sur la pertinence d’une institution environnementale globale. / Current works on the forced migration area does not reveal the magnitude of the philosophical and moral issues raised by the appearance of climate refugees on the international scene . Yet it is urgent to provide protection to them through international agreements. Philosophers who have studied the subject have been misled by both the multiplicity of terms and the lack of definitions. This work criticizes the current trend set by environmental activists who want to include people with various issues under the term of refugee. Trivializing the term of refugee is not only misleading but also dangerous. Eventually, the activists will turn to the Geneva Convention to demand that displaced populations be treated as refugees. But the Geneva Convention is not an appropriate tool to address the plight of these people. Moreover, we can not extend the status of refugees to include those people without losing the credibility and efficiency. Following the path taken by activists would lead us to give equal treatment to climate refugees and political refugees, which is a mistake. Our hypothesis is that the inhabitants of small island countries, in contrast to other populations require a broadening of the Geneva Convention. We shall argue that we have duties and responsibilities to them that we do not have to political refugees.
To defend this view, we must clearly define what a climate refugee is and justify this term. We must therefore confront the notion of climate refugee to other competing concepts. Once the terms are defined, we will consider the ethical issues through the prism of global justice issues. We will see that it is not enough to refer to causal responsibility to determine the members who should address the plight of climate refugees. This will lead us to argue that although attractive, the polluter pays principle is not an appropriate tool to guide our reflection. We will also be led to question the relevance of a global environmental institution.
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Vérification d'une méthode d'inventaire écologique de la frange urbaine : application aux sites forestiers de l'Étang du Moulin, à BeauportRuel, Jean-Claude 21 October 2020 (has links)
Afin de répondre aux besoins des aménagistes du milieu forestier périurbain (Bélanger et Pineau, 1983), Bélanger et al. (1984) proposent une méthode d'inventaire écologique qui tente d'intégrer le facteur humain dans la description du milieu. Cette méthode utilise quatre niveaux de perception écologique de l'espace: la région écologique, le sous-système écologique, le type écologique et la phase écologique. Le présent travail consiste à vérifier cette méthode en l'appliquant à un territoire précis : les environs de l’Étang du Moulin, à Beauport. Avant de procéder à la description écologique du milieu étudié, il a fallu procéder à quelques études préliminaires, notamment pour permettre de définir des groupements végétaux forestiers. Six cas types ont été retenus pour un examen plus poussé : l'évaluation du potentiel récréatif de la zone étudiée, l'expansion du développement résidentiel du secteur Courville, l'aménagement du boisé de l’Étang du Moulin et du parc linéaire des Marches Naturelles, la gestion du camping municipal de Beauport, ainsi que la réhabilitation d'une sablière désaffectée située en face du cimetière de Villeneuve. L'examen de ces cas types a permis de répondre à une bonne part des besoins d'information identifiés. Des améliorations sont proposées, toutefois, pour augmenter l'efficacité de la méthode. C'est ainsi que sont proposées une redéfinition de la phase écologique de façon à définir l'occupation par l'utilisation et l'état actuels du site, l'introduction au sein du type écologique d'un critère de discrimination supplémentaire, la perturbation du sol, ainsi que l'identification d'un niveau plus fin de perception écologique, dénommé provisoirement la sous-phase écologique.
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Cartographie et phyto-écologie du territoire côtier Cacouna-Isle-VerteGarneau, Michelle 18 March 2022 (has links)
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Améliorer les modèles génératifs des structures de réseaux trophiques avec la pondération de la stabilitéVolz, Valentine 08 1900 (has links)
Nous pouvons trouver des propriétés structurelles similaires dans presque tous les réseaux trophiques (ensemble d’interactions de prédation). L'existence de ces invariants suggère qu’il serait possible, pour chaque réseau trophique, de déterminer des paramètres généraux qui décrivent sa structure. Il serait également possible de faire le cheminement inverse, soit à partir de paramètres généraux, d’obtenir une structure de réseau qui respecte ces invariants. C’est ainsi que fonctionnent les modèles génératifs, qui prédisent une structure à partir de paramètres généraux. Cependant, les modèles génératifs peuvent générer des structures de réseau qui diffèrent des données empiriques, parce qu'ils intègrent différentes hypothèses sur les mécanismes qui façonnent les réseaux trophiques, et donc sur les paramètres généraux qui doivent être utilisés. Dans ce mémoire, j’étudie l'effet de la pondération de la stabilité à l'aide du paramètre sigma (écart-type maximum des forces d’interactions qu’il ne faut pas dépasser si l’on veut que le réseau d’espèces reste stable) sur la distribution des propriétés de réseau obtenues par différents modèles génératifs. En effet, en donnant une plus grande importance aux réseaux dont la structure est a priori stable (potentiellement plus proche de celles retrouvées dans la nature) on pourrait corriger les prédictions des modèles en rapprochant leurs résultats des données empiriques. Le principe de correction fait ici référence à l’utilisation des probabilités par les modèles génératifs : la correction est la modification de ces probabilités en faveur des réseaux stables afin qu’ils soient sur-représentés dans les données générées. Notre hypothèse est donc que la pondération de la stabilité pourrait améliorer les prédictions des modèles génératifs. Les modèles génératifs étudiés ici sont les modèles de cascade, de niche et de hiérarchie emboîtée. Notre principale conclusion est que, de manière contre-intuitive, la pondération de la stabilité n’améliore pas la différence entre les structures de réseaux empiriques et celles des réseaux générés par les mo-dèles. Nos résultats montrent que pour les réseaux étudiés, la plus grande différence entre les réseaux trophiques modélisés par les modèles génératifs et les réseaux empiriques est la nature du modèle et non la correction par la pondération de la stabilité. Cela suggère que ces modèles prédisent la structure à partir d’un nombre de paramètres insuffisants, où de paramètres ne représentant qu’une fraction de la structure du réseau. Le modèle de niche présente la prédiction la plus proche des données empiriques, mais seulement pour les réseaux comptant jusqu'à 20 espèces. Cette étude souligne donc le long chemin qu'il nous reste à parcourir avant de pouvoir représenter les réseaux trophiques de façon réaliste à partir de modèles génératifs simples. / We can find similar structural properties in almost every food web. The existence of these invariants suggests that it could be possible for each food web to determine general parameters. The reverse case also works, i.e. from general parameters, to obtain a network structure. This is how generative models work, they predict a structure from general parameters. However, the network structures obtained from generative models differ from empirical data, because they incorporate different assumptions about the mechanisms that shape food webs and thus the gen-eral parameters used. In this study, I’ll investigate the effect of weighting stability using the sigma parameter (maximum standard deviation of interaction forces that should not be exceeded if the species network is to remain stable). I’m studying its effect on the distribution of network prop-erties obtained by different generative models. Indeed, by giving greater importance to networks whose structure is stable, one could correct the predictions of the models by bringing their results closer to the empirical data. The correction is the modification of these probabilities in favor of stable networks so that they are more easily chosen by the model. Our hypothesis is therefore that weighting stability could improve the predictions of the cascade, niche and nested hierarchy models. Our main conclusion is that stability weighting does not improve the difference between empirical and model-generated network structures. Our results show that for the networks stud-ied, the biggest difference between food webs modeled by generative models and empirical net-works is the nature of the model and not the correction by stability weighting. This suggests that these models predict structure from an insufficient number of parameters or from parameters that represent only a fraction of the network structure. The niche model shows the closest pre-diction to the empirical data, but only for networks with up to 20 species. This study highlights the long way to go before we can realistically represent food webs using generative models.
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Tools O' the Times : understanding the common proporties of species interaction networks across spaceStrydom, Tanya 11 1900 (has links)
Le domaine de l’écologie des réseaux est encore limité dans sa capacité à faire des inférences
mondiales à grande échelle. Ce défi est principalement dû à la difficulté d’échantillonnage
des interactions sur le terrain, entraînant de nombreuses « lacunes » en ce qui concerne
la couverture mondiale des données. Cette thèse adopte une approche « centrée sur les
méthodes » de l’écologie des réseaux et se concentre sur l’idée de développer des outils pour
aider à combler les lacunes en matière de données en présentant la prédiction comme une
alternative accessible à l’échantillonnage sur le terrain et introduit deux « outils » différents
qui sont prêts à poser des questions à l’échelle mondiale.
Le chapitre 1 présente les outils que nous pouvons utiliser pour faire des prédictions de
réseaux et est motivé par l’idée selon laquelle avoir la capacité de prédire les interactions entre
les espèces grâce à l’utilisation d’outils de modélisation est impératif pour une compréhension
plus globale des réseaux écologiques. Ce chapitre comprend une preuve de concept (dans
laquelle nous montrons comment un simple modèle de réseau neuronal est capable de faire
des prédictions précises sur les interactions entre espèces), une évaluation des défis et des
opportunités associés à l’amélioration des prédictions d’interaction et une feuille de route
conceptuelle concernant l’utilisation de modèles prédictifs pour les réseaux écologiques.
Les chapitres 2 et 3 sont étroitement liés et se concentrent sur l’utilisation de l’intégration
de graphiques pour la prédiction de réseau. Essentiellement, l’intégration de graphes nous
permet de transformer un graphe (réseau) en un ensemble de vecteurs, qui capturent une
propriété écologique du réseau et nous fournissent une abstraction simple mais puissante d’un
réseau d’interaction et servent de moyen de maximiser les informations disponibles. dispo-
nibles à partir des réseaux d’interactions d’espèces. Parce que l’intégration de graphes nous
permet de « décoder » les informations au sein d’un réseau, elle est conçue comme un outil
de prédiction de réseau, en particulier lorsqu’elle est utilisée dans un cadre d’apprentissage
par transfert. Elle s’appuie sur l’idée que nous pouvons utiliser les connaissances acquises
en résolvant un problème connu. et l’utiliser pour résoudre un problème étroitement lié. Ici,
nous avons utilisé le métaweb européen (connu) pour prédire un métaweb pour les espèces
canadiennes en fonction de leur parenté phylogénétique. Ce qui rend ce travail particulière-
ment passionnant est que malgré le faible nombre d’espèces partagées entre ces deux régions,
nous sommes capables de récupérer la plupart (91%) des interactions.
Le chapitre 4 approfondit la réflexion sur la complexité des réseaux et les différentes ma-
nières que nous pourrions choisir de définir la complexité. Plus spécifiquement, nous remet-
tons en question les mesures structurelles plus traditionnelles de la complexité en présentant
l’entropie SVD comme une mesure alternative de la complexité. Adopter une approche phy-
sique pour définir la complexité nous permet de réfléchir aux informations contenues dans un
réseau plutôt qu’à leurs propriétés émergentes. Il est intéressant de noter que l’entropie SVD
révèle que les réseaux bipartites sont très complexes et ne sont pas nécessairement conformes
à l’idée selon laquelle la complexité engendre la stabilité.
Enfin, je présente le package Julia SpatialBoundaries.jl. Ce package permet à l’utili-
sateur d’implémenter l’algorithme de wombling spatial pour des données disposées de manière
uniforme ou aléatoire dans l’espace. Étant donné que l’algorithme de wombling spatial se
concentre à la fois sur le gradient et sur la direction du changement pour un paysage donné,
il peut être utilisé à la fois pour détecter les limites au sens traditionnel du terme ainsi
que pour examiner de manière plus nuancée la direction des changements. Cette approche
pourrait être un moyen bénéfique de réfléchir aux questions liées à la détection des limites
des réseaux et à leur relation avec les limites environnementales. / The field of network ecology is still limited in its ability to make large-scale, global inferences.
This challenge is primarily driven by the difficulty of sampling interactions in the field, leading
to many ‘gaps’ with regards to global coverage of data. This thesis takes a ’methods-centric’
approach to network ecology and focuses on the idea of developing tools to help with filling
in the the data gaps by presenting prediction as an accessible alternative to sampling in the
field and introduces two different ’tools’ that are primed for asking questions at global scales.
Chapter 1 maps out tools we can use to make network predictions and is driven by the idea
that having the ability to predict interactions between species through the use of modelling
tools is imperative for a more global understanding of ecological networks. This chapter
includes a proof-of-concept (where we show how a simple neural network model is able to
make accurate predictions about species interactions), an assessment of the challenges and
opportunities associated with improving interaction predictions, and providing a conceptual
roadmap concerned with the use of predictive models for ecological networks.
Chapters 2 and 3 are closely intertwined and are focused on the use of graph embedding
for network prediction. Essentially graph embedding allows us to transform a graph (net-
work) into a set of vectors, which capture an ecological property of the network and provides
us with a simple, yet powerful abstraction of an interaction network and serves as a way
to maximise the available information available from species interaction networks. Because
graph embedding allows us to ’decode’ the information within a network it is primed as a tool
for network prediction, specifically when used in a transfer learning framework, this builds
on the idea that we can take the knowledge gained from solving a known problem and using
it to solve a closely related problem. Here we used the (known) European metaweb to predict
a metaweb for Canadian species based on their phylogenetic relatedness. What makes this
work particularly exciting is that despite the low number of species shared between these
two regions we are able to recover most (91%) of interactions.
Chapter 4 delves into thinking about the complexity of networks and the different ways
we might choose to define complexity. More specifically we challenge the more traditional
structural measures of complexity by presenting SVD entropy as an alternative measure of
complexity. Taking a physical approach to defining complexity allows us to think about the
information contained within a network as opposed to their emerging properties. Interest-
ingly, SVD entropy reveals that bipartite networks are highly complex and do not necessarily
conform to the idea that complexity begets stability.
Finally, I present the Julia package SpatialBoundaries.jl. This package allows the
user to implement the spatial wombling algorithm for data arranged uniformly or randomly
across space. Because the spatial wombling algorithm focuses on both the gradient as well as
the direction of change for the given landscape it can be used both for detecting boundaries
in the traditional sense as well as a more nuanced look at at the direction of changes. This
approach could be a beneficial way with which to think about questions which relate to
boundary detection for networks and how these relate to environmental boundaries.
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Performance et fonctions écologiques offertes par différents mélanges d'ensemencement dans des fosses de trottoir en milieu urbainMartin, Samuel 07 1900 (has links)
Afin de freiner les multiples conséquences engendrées par l’urbanisation, notamment la présence d’îlots de chaleur, l’augmentation d’espaces verts est une des stratégies mise de l’avant par de plus en plus de municipalités. À Montréal, plusieurs arrondissements ont récemment agrandi leurs fosses de plantation sur trottoir pour, entre autres, favoriser la survie des arbres et augmenter le nombre d’arbres plantés. Dans ces grandes fosses, la plantation d’une végétation herbacée compagne est un nouvel objectif afin de promouvoir la biodiversité et les services écologiques. Cependant, peu d’informations existent à ce jour sur les espèces qui peuvent être plantées durablement dans ce type d’environnement hostile. Dans ce contexte, mon projet avait pour objectif d’identifier un ou des mélanges d’ensemencement efficaces et performants pour favoriser la biodiversité et contrer l’invasion d’espèces nuisibles, tout en maximisant les services écologiques telle la fertilité des sols et la pollinisation. J’ai testé quatre mélanges, dont trois de type soleil et un de type mi-ombre, composés de 19 à 33 espèces. Mes résultats indiquent que les mélanges les plus diversifiés réduisent significativement l’établissement d’espèces nuisibles en plus d’accroitre l’abondance et la diversité de pollinisateurs. Cependant, la diversité végétale et la fertilité du sol dans les fosses étaient similaires entre les mélanges après deux années. Cette étude met en lumière les fosses de trottoir végétalisées en milieu urbain comme une approche novatrice pour l’avenir du verdissement et de l'aménagement urbain, tout en apportant des perspectives précieuses pour améliorer les futures initiatives dans ce domaine. / To curb the multiple consequences of urbanization, notably the presence of heat islands, increasing
the amount of green space is one of the strategies put forward by an increasing number of
municipalities. In Montreal, several boroughs have recently enlarged their sidewalk planting pits
to, among other things, favor tree survival and increase the urban canopy. In these large pits,
planting herbaceous companion vegetation is a new objective to promote biodiversity. However,
more information is needed on which species can be sustainably planted in this hostile
environment. In this context, my project aimed to identify the most effective and efficient seed mix
regarding biodiversity, weed control, and ecological services (soil fertility and pollination). We
tested four seed mixes, three sunny and one semi-shady, composed of 19 to 33 species. Our results
indicate that the most diverse mix significantly reduces weed establishment and increases pollinator
abundance and diversity. However, soil fertility and plant diversity in the pits were similar between
seed mixes after two years. This study highlights urban vegetated sidewalk pits as an innovative
approach to the future of greening and urban design, while providing valuable insights to improve
future initiatives in this field.
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Thirsting for recognition : a comparative ethnographic case study of water governance and security in the highlands of Kalinga, PhilippinesBouchard, Karen 13 December 2024 (has links)
Basé sur une recherche ethnographique de neuf mois, ce mémoire présente une étude comparative des incertitudes, risques et vulnérabilités vécues à l’ère d’instabilités environnementales et climatiques aux Philippines, ainsi qu’aux enjeux contemporains liés à la sécurité ainsi qu’à la gouvernance de l’eau dans les hautes terres de Kalinga, une province située dans la région administrative de la Cordillère au nord de l’île de Luçon. Divulguant, pour ce faire, les fondements et les opérations du gouvernement coutumier de l’eau d’irrigation, cette étude souligne les fondements intrinsèquement politiques de la disponibilité et de l’accessibilité de l’eau comme ressource, ainsi que pour la protection des droits autochtones et le développement des ressources naturelles. Mots-clés : gouvernance et sécurité de l’eau, modalités et processus de gestion coutumière de l’eau d’irrigation, droits et savoirs autochtones, Kalinga, Philippines. / Based on a nine-month ethnographic research conducted in 2015 and 2016 amongst three indigenous communities of the Kalinga highlands, a province and ancestral domain located in the Cordillera Administrative Region of Northern Luzon (Philippines), this comparative academic study examines the local experiences and responses to contemporary threats to safe and sufficient supplies of irrigation water. It further provides a detailed account of the constitution and functions of prevailing customary water governance systems and practices. This study, thus, defends the need to correlate water security to governance, whilst insisting upon the importance of articulating preventive and responsive policies and interventions with local contexts and conditions. Keywords : water governance, water security, customary water governance systems and practices, indigenous knowledge, Kalinga, Philippines.
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Vérification d'une méthode d'inventaire écologique de la frange urbaine : application aux sites forestiers de l'Étang du Moulin, à BeauportRuel, Jean-Claude 21 October 2020 (has links)
Afin de répondre aux besoins des aménagistes du milieu forestier périurbain (Bélanger et Pineau, 1983), Bélanger et al. (1984) proposent une méthode d'inventaire écologique qui tente d'intégrer le facteur humain dans la description du milieu. Cette méthode utilise quatre niveaux de perception écologique de l'espace: la région écologique, le sous-système écologique, le type écologique et la phase écologique. Le présent travail consiste à vérifier cette méthode en l'appliquant à un territoire précis : les environs de l’Étang du Moulin, à Beauport. Avant de procéder à la description écologique du milieu étudié, il a fallu procéder à quelques études préliminaires, notamment pour permettre de définir des groupements végétaux forestiers. Six cas types ont été retenus pour un examen plus poussé : l'évaluation du potentiel récréatif de la zone étudiée, l'expansion du développement résidentiel du secteur Courville, l'aménagement du boisé de l’Étang du Moulin et du parc linéaire des Marches Naturelles, la gestion du camping municipal de Beauport, ainsi que la réhabilitation d'une sablière désaffectée située en face du cimetière de Villeneuve. L'examen de ces cas types a permis de répondre à une bonne part des besoins d'information identifiés. Des améliorations sont proposées, toutefois, pour augmenter l'efficacité de la méthode. C'est ainsi que sont proposées une redéfinition de la phase écologique de façon à définir l'occupation par l'utilisation et l'état actuels du site, l'introduction au sein du type écologique d'un critère de discrimination supplémentaire, la perturbation du sol, ainsi que l'identification d'un niveau plus fin de perception écologique, dénommé provisoirement la sous-phase écologique.
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Protocole de Nagoya et protection juridique des savoirs traditionnels associés aux ressources génétiques : la fabrique d'un droit international de la reconnaissanceYentcharé, Pag-yendu M. 24 September 2021 (has links)
Cette thèse traite de la protection juridique des savoirs traditionnels. Cette question est devenue un problème public à la faveur de la dénonciation, par plusieurs acteurs de la société civile, d'actes de biopiraterie. La biopiraterie désigne l'appropriation illicite des savoirs traditionnels des peuples autochtones ou des communautés locales (PACL) par des utilisateurs qui s'en servent pour fabriquer de nouveaux produits (alimentaires, cosmétiques ou pharmaceutiques) protégés par des droits de propriété intellectuelle – surtout des brevets –, sans toutefois reconnaitre l'apport des PACL dans la création de l'innovation protégée. Face à ce problème, le droit international propose deux réponses. D'une part, l'article 5(5) du Protocole de Nagoya, entré en vigueur le 12 octobre 2014, pose le principe du partage juste et équitable, avec les communautés autochtones ou locales, des avantages monétaires et non monétaires, résultant de l'utilisation de leurs savoirs traditionnels sur les vertus des plantes ou animaux. Ce principe est toutefois conditionné par les conditions et limites que peut fixer le droit national de l'État fournisseur. D'autre part, l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) élabore depuis 18 ans des projets de lois spécifiques dites sui generis, pour protéger les savoirs traditionnels, invoquant l'inadéquation du brevet pour ce faire puisque les savoirs traditionnels ne rempliraient pas les conditions de nouveauté, d'inventivité et d'application industrielle requis par les droits nationaux de brevet. Ces deux solutions, considérées comme complémentaires, ne semblent toutefois pas parvenir à répondre efficacement au problème de la protection des savoirs traditionnels. Cette thèse cherche donc une solution juridique qui soit plus adaptée aux réalités vécues par les PACL. À partir de l'approche de la construction sociale du droit et des concepts de reconnaissance, d'équité et de justice environnementale, cette thèse veut comprendre comment se sont structuré les deux approches majoritaires concernant la protection des savoirs traditionnels associés aux ressources génétiques en droit international. Cette réflexion ouvre à la possibilité de remise en cause de la non-brevetabilité des savoirs traditionnels, grâce à une étude de trois cas de biopiraterie (les affaires du Hoodia gordonii, du Guiera senegalensis et de la Quassia amara). Elle suggère également, à l'occasion de la mise en œuvre du Protocole de Nagoya, une approche renouvelée et pragmatique du brevet comme outil de protection des savoirs traditionnels. / This thesis aims at contributing to the legal protection of traditional knowledge (TK). This topic has received an increasing international attention, thanks to the denunciation of misappropriation of the traditional knowledge (TK) of indigenous peoples or local communities (IPLCs) by the civil society. Such a misappropriation, also refers to as “biopiracy”, happens when users rely on the TK of IPLCs to make new food products, cosmetics or pharmaceuticals, obtain intellectual property rights – especially patents – on these products, without recognizing their contribution in the making of protected innovation. In response to this problem, international law proposes two answers. On one hand, Article 5(5) of the Nagoya Protocol, which entered into force on 12 October 2014, establishes the principle of fair and equitable sharing of the monetary and non-monetary benefits arising out of the use of the TK of IPLCs on the virtues of plants or animals. However, this principle is conditioned by the conditions and limits that may be set by the national law of the supplier State. On the other hand, the World Intellectual Property Organization (WIPO) has been developing for the past 18 years specific sui generis legislation to protect TK in response to allegations of the inadequacy of patents to do so. In fact, TK is considered not to fulfill the conditions of novelty, inventiveness and industrial application required by national patent laws. These two solutions, considered complementary, do not seem to suit with an effective protection of TK. This thesis therefore seeks a legal solution that is more adapted to the realities experienced by the IPLCs. Building on a theoretical framework articulating the concepts of social construction, recognition and equity and environmental justice, this thesis aims at understanding of how the two major approaches concerning the protection of genetic resources in international law have been structured. This reflection opens the possibility to challenge the argument of non-patentability of TK based on the analysis of three biopiracy cases (the Hoodia gordonii, the Guiera Senegalensis and the Quassia amara cases). It also suggests, in the post-Nagoya era, a renewed and pragmatic approach to patent as an effective tool for the protection of traditional knowledge.
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Les feux de forêt comme processus sociaux plus-qu'humains. Une analyse des rapports dynamiques et enchevêtrés entre Atikamekw Nehirowisiwok, pompiers forestiers, feux et forêts au sein du NitaskinanGonzalez, Noémie 13 December 2023 (has links)
Les feux de forêt sont plus en plus fréquents et intenses ces dernières années, notamment en raison des changements climatiques. De nombreuses communautés autochtones se trouvent en milieu forestier et donc exposées à cet aléa. Dans ce contexte, il est pertinent de se pencher sur les dynamiques des rapports sociaux entre organismes de gestion des feux de forêts, communautés autochtones, forêts et feux. C'est ce que fait cette thèse à travers l'étude spécifique du paysage plus-qu'humain qui s'est constitué autour de trois feux de forêt qui ont menacé la communauté atikamekw de Wemotaci en 1977, 1997 et 2010. Au niveau théorique, cette recherche se place au croisement entre l'anthropologie des catastrophes (Oliver-Smith et Hoffman 2020) et les études autochtones, tout en se positionnant au sein de l'écologie politique (Akrich, Callon et Latour 2006; Tsing 2017; Berkes, Colding et Folke 2003a). La méthodologie déployée mobilise des approches relationnelles inspirées des méthodologies autochtones (Smith 2012; Kovach 2009; Wilson 2008; Absolon Minogiizhigokwe 2011) et les apports des féminismes autochtones (Green 2017a) afin de produire une recherche aux visées anticoloniales et anti-oppressives. L'analyse de ces trois situations de feux de forêt met en lumière une tension. D'une part, elle met en évidence des procédures et politiques officielles de gestion des feux de forêt et des urgences qui considèrent les Autochtones comme devant être pris en charge et les excluent souvent des processus décisionnels. D'autre part, elle documente comment les membres de la communauté atikamekw ont été actifs lors des situations de feu en protégeant leur village et en s'occupant de leurs évacué·e·s. L'analyse des rapports de pouvoir et des mécanismes d'exclusion ont montré que plusieurs dynamiques nourrissent ce processus d'exclusion : une approche biopolitique de la gestion des feux de forêt, une domination du savoir-expert et d'une épistémologie eurocentrée, une essentialisation de certaines différences entre Autochtones et non-autochtones cristallisée autour de la temporalité et de la relation au territoire, et enfin la présence d'une masculinité hégémonique dans le domaine de la lutte contre les feux de forêt. Pourtant cette recherche montre aussi que les Atikamekw Nehirowisiwok sont porteurs et porteuses d'une expertise propre en ce qui concerne la gestion des feux de forêt et des urgences, en lien avec la responsabilité de prendre soin du territoire et de la communauté. Cette analyse montre aussi comment le colonialisme patriarcal est présent lors des événements de feux de forêt connectant l'expérience des hommes et femmes atikamekw aux dynamiques genrées du domaine de la gestion des feux et au contexte colonial plus global qui lie communautés autochtones et institutions non-autochtones. Cette recherche permet également d'ouvrir une discussion sur les futurismes atikamekw et notamment les possibilités d'avenir qui ont émergé suite aux situations de feux, au-delà des systèmes d'oppressions mis en évidence. Ces résultats permettent d'imaginer une gestion des feux et des urgences différente qui laisserait place à diverses épistémologies et intègrerait les acteurs et savoirs locaux de manière significative dans ses processus. Cette recherche a l'originalité d'apporter une analyse genrée de situations de feux de forêt, en dialogue avec les féminismes autochtones. La place donnée aux entités non-humaines, y compris le feu iel-même, dans l'analyse de ce réseau multiacteur, permet également d'en arriver à la conclusion que les feux de forêt, et les catastrophes en général sont des processus sociaux plus-qu'humain dans lesquels des futurs peuvent être produits malgré les rapports de pouvoir qui s'y manifestent. / Forest fires have become more frequent and intense in recent years, particularly due to climate change. Many indigenous communities are located in forest areas and are therefore exposed to this hazard. In this context, it is relevant to examine the dynamics of social relationships between forest fire management organizations, Indigenous communities, forests and fires. This is what this thesis does through the specific study of the more-than-human landscape that was formed around three forest fires that threatened the Atikamekw community of Wemotaci in 1977, 1997 and 2010. At the theoretical level, this research is placed at the intersection of the anthropology of disasters (Oliver-Smith and Hoffman 2020) and Indigenous studies, while positioning itself within political ecology (Akrich, Callon, and Latour 2006; Tsing 2017; Berkes, Colding, and Folke 2003a). The methodology deployed mobilizes relational approaches inspired by Indigenous methodologies (Smith 2012; Kovach 2009; Wilson 2008; Absolon Minogiizhigokwe 2011) and contributions from Indigenous feminisms (Green 2017a) to produce a research with anti-colonial and anti-oppressive aims. The analysis of these three wildfire situations highlights a tension. On the one hand, it highlights official wildfire and emergency management procedures and policies that view Indigenous people as needing to be cared for and often exclude them from decision-making processes. On the other hand, it documents how Atikamekw community members were active during the fire situations by protecting their village and caring for their evacuees. The analysis of power relations and mechanisms of exclusion showed that several dynamics feed this process of exclusion: a biopolitical approach to forest fire management, a domination of expert knowledge and a Eurocentric epistemology, an essentialization of certain differences between Indigenous and non-Indigenous people crystallized around temporality and the relationship with the land, and finally the presence of a hegemonic masculinity in the field of forest firefighting. However, this research also shows that the Atikamekw Nehirowisiwok have their own expertise in wildifre and emergency management, linked to the responsibility of taking care of the land and the community. It also shows how patriarchal colonialism is present during wildfire events, connecting the experience of Atikamekw men and women to the gendered dynamics of the fire management field and to the broader colonial context that links Indigenous communities and non-Indigenous institutions. This research also opens up a discussion on Atikamekw futurisms and, in particular, the possibilities of futures that have emerged as a result of fire situations, beyond the systems of oppression that have been highlighted. These results make it possible to imagine a different kind of wildfire and emergency management that would leave room for various epistemologies and would integrate local actors and knowledge in a significant way in its processes. This research has the originality of providing a gendered analysis of forest fire situations, in dialogue with Indigenous feminisms. The place given to non-human entities, including fire itself, in the analysis of this multi-actor network, also allows us to conclude that forest fires, and disasters in general, are more-than-human social processes in which futures can be produced despite the power inequalities that are present.
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