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Les tergiversations de la superpuissance : les États-Unis face à la désintégration de la Yougoslavie et la guerre en Bosnie-Herzégovine, 1990-1995Morel, Jean-François 12 April 2018 (has links)
La désintégration violente de la Yougoslavie a été l'un des principaux problèmes de politique étrangère auxquels les États-Unis ont été confrontés durant la période dite de « l'après-guerre froide ». Les guerres en ex-Yougoslavie ont duré pendant plus de trois ans, d'abord en Slovénie, ensuite en Croatie et en Bosnie-Herzégovine, avant qu'une intervention menée par les États-Unis ne vienne mettre fin aux hostilités et aboutissent aux accords de Dayton de novembre 1995. Cette thèse vise à expliquer pourquoi cette intervention a mis tant de temps à se matérialiser. Notre hypothèse est que la politique étrangère des États-Unis dans l'ex-Yougoslavie a reflété les intérêts stratégiques des États-Unis tels que définis par les décideurs politiques, mais qu'elle a aussi été tributaire de considérations de politique intérieure. Premièrement l'administration du président George H.W. Bush percevait la crise yougoslave essentiellement comme un problème européen. Ainsi, l'administration Bush a développé une stratégie de contournement laissant aux Européens la responsabilité de trouver une solution politique aux guerres en Slovénie, en Croatie et en Bosnie-Herzégovine. Si la position du gouvernement Bush fut largement déterminée par son évaluation des intérêts stratégiques américains dans les Balkans, elle fut aussi influencée par le contexte des élections présidentielles de 1992. Suivant la fin de la guerre froide, les électeurs américains étaient moins préoccupés par les crises internationales et souhaitaient que leur gouvernement porte plus d'attention aux problèmes internes. Dans ces circonstances, il était difficile pour le président Bush de justifier une intervention militaire dans les Balkans, spécialement parce qu'elle aurait été la troisième de son mandat après celle du Panama en 1989 et la guerre contre l'Irak en 1991. Durant la campagne électorale de 1992, Bill Clinton, l'aspirant démocrate, critiqua le président Bush pour sa gestion de la crise yougoslave appelant entre autres à des bombardements aériens des positions des Serbes pour les forcer à négocier. Une fois arrivé à la Maison-Blanche cependant, Clinton a poursuivi la politique de contournement de son prédécesseur et refusé de prendre la responsabilité de trouver une solution politique aux guerres en ex-Yougoslavie. Mais après les élections de mi-mandat de 1994, les intérêts stratégiques des États-Unis se sont alignés aux considérations de politique intérieure pour permettre une intervention américaine. D'abord et avant tout, l'administration Clinton est venue à la conclusion que la poursuite de la guerre en Bosnie menaçait sérieusement la crédibilité de l'OTAN et que sans un processus de paix dans les Balkans, il serait difficile de sauver l'Alliance atlantique et de la transformer afin qu'elle puisse assumer de nouvelles responsabilités dans l'Europe de l'après-guerre froide. Mais les considérations de politique intérieure ont aussi été essentielles pour que le président Clinton prenne la décision de favoriser un règlement de paix en Bosnie. En prenant action à ce moment, Clinton voulait aussi contrecarrer des initiatives émanant du Congrès, en particulier celles du sénateur du Kansas Robert Dole, l'opposant pressenti du président Clinton en vue des élections de 1996. / The violent disintegration of Yugoslavia was one of America's most serious foreign policy problems during the period dubbed as the "post-Cold War era". The wars in the former Yugoslavia raged on for more than three years, first in Slovenia and later in Croatia and Bosnia-Herzegovina, before an intervention run by the United States put a stop to the fighting and led to the Dayton accords of November 1995. This dissertation aims to explain why this intervention had been so long in the making. Our thesis is that American foreign policy in the former Yugoslavia reflected the United States' strategic interests as defined by policymakers, but was simultaneously dependent on domestic political considerations. First, when dealing with the Yugoslav crisis, the administration of President George H.W. Bush viewed it as essentially a European problem. Therefore, the Bush administration developed a strategy of circumvention, leaving to the Europeans the responsibility to find a political solution to the wars in Slovenia, Croatia, and Bosnia-Herzegovina. If the position of the Bush government was largely the result of its evaluation of America's strategic interests in the Balkans, it was also influenced by the context of the 1992 presidential elections. Following the end of the Cold War, American voters were less preoccupied by international crises and hoped their government would pay more attention to domestic problems. In that context, it was hard for President Bush to justify a military intervention in the Balkans, especially because it would have been the third of its term, after the one in Panama in 1989 and the war against Iraq in 1991. During the 1992 electoral campaign, Bill Clinton, the Democratic contender, criticized President Bush's handling of the Yugoslav crisis, calling for aerial bombardments of Serbs' positions to force them to negotiate. Once in the White House though, Clinton essentially pursued his predecessor's policy of circumvention and refused to take the responsibility to find a political solution to the wars in the former Yugoslavia. After the mid-term election of November 1994 however, America's strategic interests aligned with domestic political considerations to allow an American intervention. First and foremost, the Clinton administration came to the conclusion that continuous fighting in Bosnia seriously threatened NATO's credibility and that without a peace process in the Balkans, it would be difficult to salvage the Atlantic Alliance and transform it to take on new responsibilities in post-Cold War Europe. Domestic political considerations were also instrumental in President Clinton's decision to push for a peace settlement in Bosnia. By taking action at this time, Clinton wanted to block initiatives emanating from Congress, mostly those of Kansas Senator Robert Dole, his likely rival in the upcoming 1996 presidential elections.
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Une étude sociologique de la littérature : Charles Bukowski et les contestataires américains, 1955-1974Desjardins, Carl 18 April 2018 (has links)
L'œuvre poétique de Charles Bukowski (1920-1994) est l'objet de cette étude sociologique de la littérature. Guidée par les prémisses du structuralisme génétique de Lucien Goldmann (1913-1970), elle vise, via l'étude des structures mentales d'un groupe social, une identification objective des points de correspondance entre une oeuvre littéraire et la conscience sociale d'un groupe. L'étude démontre ainsi que les early poems (1955-1974) de Charles Bukowski constituent une représentation cohérente de la conscience sociale contestataire américaine des années 1960-1974. Identifiée comme étant l'existentialisme, cette conscience est notamment présente chez les membres de la Nouvelle-Gauche (Students fora Democratic Society) et de la Contre-culture (hippies).
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Sous le feu de la critique : le dossier vietnamien à la Maison-Blanche et au Congrès au lendemain de l'offensive du Têt de 1968Jacques-Bélair, Gabriel 18 April 2018 (has links)
Malgré son échec sur le plan militaire, l'offensive lancée par les communistes vietnamiens lors de la trêve du Têt de 1968 entraîne une véritable crise politique aux États-Unis. Le fait que les troupes ennemies puissent mener un assaut d'une telle envergure sur les villes sud-vietnamiennes suscite alors de graves interrogations par rapport à la progression de la guerre et à sa gestion par l'administration Johnson. Cette crise couvre la période du 31 janvier, date du déclenchement de l'offensive, au 31 mars, jour où le président Lyndon Johnson surprend ses concitoyens en annonçant sa décision d'amorcer un désengagement d'Asie du Sud-Est, ainsi que son intention de ne pas briguer un nouveau mandat. Ce mémoire respecte les mêmes balises temporelles et s'attarde aux réactions des pouvoirs exécutif et législatif américains à la suite de ces attaques urbaines. L'accent est mis sur la position des « colombes » et des « faucons » en ce qui a trait à la manière de régler le conflit vietnamien et sur le désaccord qui règne entre ces deux groupes antagonistes au sujet des effectifs militaires et des bombardements. Son principal apport découle d'un usage systématique du Congressional Record en lien avec la question, par ailleurs fort documentée, de l'offensive du Têt.
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La stratégie lors de l'affrontement anglo-américain au Canada (1775-1776) : objets politiques et objectifs militairesNadeau, Charles André 13 April 2018 (has links)
Ce mémoire a pour but de mettre en lumière les stratégies des deux camps durant F affrontement anglo-américain de 1775-1776 en territoire canadien, lors de la guerre de l'Indépendance des Etats-Unis. À cette fin, il cherche particulièrement à identifier les liens entre la pensée politique, la grande stratégie de la guerre, et la stratégie locale des opérations militaires. Le premier chapitre consiste en une présentation sommaire des principaux événements et faits d'armes de la confrontation. Les quatre autres chapitres portent sur la conduite de la guerre elle-même. Une différence marquée existe entre 1775 et 1776. Du côté américain, le virage vers l'indépendance modifie la perspective de l'utilisation des armes. Chez les Britanniques, le transfert du centre d'opérations de Boston à New York change l'application de la stratégie. Les deux années sont donc analysées séparément, d'abord du côté américain, puis du côté britannique. Le mémoire porte avant tout sur les idées alors en interaction et en évolution. Les principales sources utilisées sont les délibérations du Congrès américain et la correspondance de celui-ci, et des généraux Washington, Schuyler, Montgomery et Arnold. Pour les Britanniques, ont surtout été consultées les lettres du secrétaire aux colonies, Lord Dartmouth puis Lord Germain, et des commandants en chef en Amérique et au Canada, soit les généraux Gage, Howe et Carleton.
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L'image de la diabolisation de l'Amérique dans le discours théocratique de l'ayatollah Khomeyni entre 1941-1990Boucher, Pierre-Alexandre 11 June 2021 (has links)
L’islamisme fait craindre l’Occident. Une analyse historique révèle pourtant que ce phénomène politico-religieux se limite aux œuvres de groupes marginaux sans pouvoir séduire l’Islam entier. Freiné par la complexité des échanges avec le monde extérieur, le rejet de l’Occidental relève davantage de la symbolique comme des circonstances aux causalités multiples. Malgré son parcours, l’ayatollah Khomeyni, l’un des pères de l’islamisme moderne, ne peut contourner longtemps cette réalité : en Iran, peu de gens adhèrent à son utopie. Toutefois, l’anti-américanisme développé dans la rhétorique de ce théocrate acharné finit par compenser momentanément. L’étude montre que le mépris de l’étranger lui sert de principe mobilisateur auprès d’une société exaspérée par l’incompétence d’un shah autoritaire et pro-américain. Le succès du khomeynisme s’achève peu après l’inauguration de la République islamique en février 1979. Encourageant le totalitarisme religieux, l’Imam empire le désastre existant, réduisant l’attrait de la haine de l’Amérique au profit d’un contraire associé à la liberté.
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Poétique de la correspondance dans le Courrier des États-Unis de New York entre 1840 et 1850 : le cas du Canadien français Pierre-Joseph-Olivier ChauveauBédard-Fiset, Alexis 04 December 2019 (has links)
Nous avons analysé les articles de Pierre-Joseph-Olivier Chauveau publiés dans le Courrier des États-Unis de New York (1828-1938) pendant la décennie 1840. Le journal rejoignait de nombreuses communautés francophones dispersées dans les Amériques. Chauveau est le seul Canadien français à y collaborer au milieu du XIXe siècle et se révèle un correspondant étranger particulièrement prolifique. Afin de comprendre les poétiques d’écriture du correspondant canadien, nous avons comparé ses articles avec ceux des autres correspondants, principalement parisiens. Nous avons observé que les correspondances, autant celles de Chauveau que celles de ses collègues d’outre-mer, répondent aux mêmes logiques d’écriture que les autres genres journalistiques de l’époque, en particulier la chronique; aussi conservent-elles des traces d’un fort héritage épistolaire. De surcroît, pour pallier le manque de balises dans la manière d’écrire le journal, les correspondants convoquent des formes « canoniques et livresques » : l’influence de la matrice littéraire est tangible. L’étude du contenu des correspondances de Chauveau révèle qu’il utilise sa tribune dans l’espoir de désenclaver sa nation afin de l’arrimer au reste des Français d’Amérique. Pour y parvenir, il exalte la nostalgie pour la Nouvelle-France en misant sur l’identité de « Français d’autrefois » du Canadien, critique de manière récurrente l’opposant commun, l’Angleterre, et fait ressortir les multiples impacts du pouvoir de la religion catholique, rappelant ainsi la France prérévolutionnaire. / We analyzed Pierre-Joseph-Olivier Chauveau’s foreign correspondences published in the Courrier des États- Unis (1828-1938) between 1840 and 1850. The newspaper was produced in New York and reached many French-speaking communities scattered throughout the Americas. Chauveau was the Courrier’s only French- Canadian correspondent and one of the most prolific among his colleagues. In order to unveil the various influences associated to his writing, we compared his articles with the ones that his Parisian colleagues produced. We observed that more important journalistic genres of the era such as the editorial had a significant impact on their writing. Their articles also contain strong literary and epistolary influences. We dedicated the most crucial part of our study to the analysis of Chauveau’s articles. We discovered that his articles are a means to convince his readers that French Canadians should be perceived as a legitimate part of French America. In order to do so, Chauveau exacerbated the nostalgy for New France. He also tried to prove that French Canadians are actually pre-revolutionary French citizens, namely by highlighting the extent of the Catholic Church’s powers. Moreover, by constantly criticizing a common opponent, England, Chauveau aspired to strengthen his readers’ sympathy for his nation
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La gestion de la migration mexicano-américaine : intérêts nationaux et réponses régionales à un problème bilatéral croissant (1947-1952)Vézina, Catherine 19 April 2018 (has links)
Dans le cadre de cette recherche, nous nous intéressons à la gestion du flux migratoire entre le Mexique et les États-Unis à la suite de la Deuxième Guerre mondiale et au renouvellement des accords braceros. Pour saisir la globalité des enjeux qui ont pu affecter l'élaboration des politiques migratoires entre les deux pays, nous avons mis en lumière les acteurs et groupes de pression qui ont permis au programme "bracero" d'obtenir l'aval de Washington et de Mexico en plus d'en influencer le fonctionnement. Nous illustrons aussi de quelle façon les réalités de deux États directement touchés par le programme "bracero", soit la Californie et le Guanajuato, contribuaient à sa consolidation et à celle de l'immigration mexicaine illégale de 1947 à 1952. Le délaissement politique et économique prolongé du Guanajuato par le Centre favorise l'émigration de sa population surnuméraire, tandis que l'influence du lobby agro-industriel californien favorise le maintien du programme.
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L'adéquation des discours relatifs à la négociation de plaidoyer avec leur mise en œuvre : une analyse comparée, historique et sociologiqueO'Brien, Marc-Étienne 24 April 2018 (has links)
Constatant l’actuelle internationalisation enthousiaste de la négociation de plaidoyer et craignant ses conséquences possibles sur les impératifs de justice qualitative, l’auteur propose de remettre en question l’opportunité du recours à cette pratique en étudiant l’adéquation des discours relatifs à la négociation de plaidoyer avec leur mise en oeuvre, c’est-à-dire la mesure dans laquelle les espoirs et appréhensions attachés au recours à la négociation de plaidoyer s’avèrent fondés. L’auteur adopte d’abord une approche historique dans le cadre de laquelle il étudie l’évolution des discours qui encadrent l’introduction de la négociation de plaidoyer par la pratique aux États-Unis et au Canada et par initiative législative en France. L’étude de l’opposition initiale des acteurs anglo-saxons à la négociation de plaidoyer, de leur acceptation progressive de cette pratique et de l’introduction des formes françaises de négociation de plaidoyer que sont la composition pénale et la comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité révèlent les principaux espoirs et appréhensions attachés au recours à la négociation de plaidoyer. D’aucuns vantent ses avantages en matière d’efficience et de répression, alors que d’autres craignent qu’elle contrevienne aux principes fondamentaux de justice pénale, induise des plaidoyers de culpabilité non volontaires et produise une justice aléatoire. Empruntant une approche sociologique, l’auteur entreprend ensuite d’étudier la littérature disponible afin d’évaluer la mesure dans laquelle les modèles américain, canadien et français de négociation de plaidoyer réalisent une mise en balance équilibrée des impératifs d’efficience et de justice qualitative. Les données disponibles permettent de constater l’existence d’un grave déséquilibre aux États-Unis et d’un fragile équilibre en France, bien qu’elles s’avèrent insuffisantes pour dresser un portrait de la situation canadienne. L’auteur en conclut que l’ampleur des enjeux et la faiblesse de l’adéquation entre les discours relatifs à la négociation de plaidoyer et leur mise en oeuvre commandent non pas enthousiasme mais prudence dans le recours à cette dangereuse pratique. / Noticing the current enthusiastic internationalization of plea bargaining and fearing its possible consequences on the imperatives of qualitative justice, the author proposes to question the appropriateness of the use of this practice by examining the extent to which the discourses related to plea bargaining match with the implementation of this practice, that is, the extent to which the hopes and apprehensions attached to the use of plea bargaining are founded. The author first adopts a historical approach when studying the discourses surrounding the de facto emergence of plea bargaining in the United States and in Canada and the legislative introduction of plea bargaining in France. The study of the initial opposition of Anglo-Saxon actors to the use of plea bargaining, of their gradual acceptance of this practice and of the introduction of French forms of plea bargaining known as composition pénale and comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité reveal the main hopes and apprehensions attached to the use of plea bargaining. Some commend its greater efficiency and repression, while others fear that it contravenes the basic principles of criminal justice, that it induces unwilling guilty pleas and that it introduces greater randomness in case disposal and punishment. Using a sociological approach, the author then proceeds to study the available literature in order to assess the extent to which the American, Canadian and French models of plea bargaining balance the imperatives of efficiency and qualitative justice. The available data show that there is a serious imbalance in the United States and a fragile balance in France, although the data is insufficient to paint a picture of the Canadian situation. The author concludes that the magnitude of the stakes and of the distance between the discourses related to plea bargaining and the implementation of the different models do not command enthusiasm but caution in the use of this dangerous practice.
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Le "drame humain" chez Pollock et Rothko : authenticité, subjectivité et quête existentielle dans la peinture abstraite américaine du milieu du 20e siècleRoy, André 17 April 2018 (has links)
L'art américain de la deuxième moitié du 20e siècle, en particulier la peinture, a su s'imposer au monde occidental et nous proposer des productions riches de significations. Parmi ces dernières, les oeuvres de Jackson Pollock et de Mark Rothko se classent parmi les plus marquantes. Leurs toiles ont révolutionné le monde de la peinture et ont confronté le regardeur à des modes d'expression novateurs et inédits. L'objet visé par notre recherche consiste à saisir la dimension surtout existentielle des oeuvres des deux peintres étudiés. Nous avons d'abord proposé un cadre de référence nous permettant d'analyser certaines réalisations de Pollock et Rothko, en nous appuyant en particulier sur la pensée existentialiste française et sur celle issue des écrivains américains de la Lost Generation. L'examen des pratiques artistiques des deux peintres américains a été précédé par une analyse sommaire de l'expressionnisme abstrait, courant auquel ils sont rattachés. Une étude des oeuvres retenues a suivi et a abouti à une comparaison permettant de faire ressortir les différences, mais surtout les similarités entre les oeuvres des deux artistes. En conclusion, nous avons tenté de situer le travail des deux artistes en tant que questionnement fondamental sur la condition humaine. L'intérêt d'une telle démarche réside d'une part dans la compréhension de l'expression artistique de ces deux représentants majeurs de l'art américain au 20e siècle et, d'autre part, dans l'interprétation philosophique du "drame humain" incarné par leurs productions.
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À la rencontre de deux mondes : les esclaves de Louisiane et l’Église catholique, 1803-1845Piché, Geneviève January 2015 (has links)
Intitulée « À la rencontre de deux mondes : les esclaves de Louisiane et l’Église catholique, 1803-1845 », cette thèse vise à reconstituer l’histoire et l’évolution de l’afro-catholicisme en Louisiane dans la première moitié du XIXe siècle, tant en milieu urbain − avec la ville de la Nouvelle-Orléans comme toile de fond − qu’en milieu rural, en prenant la paroisse Saint-Jean-Baptiste comme étude de cas. L’étude débute en 1803, date à laquelle la Louisiane devient une possession américaine, et se termine en 1845, trois ans après la fondation à la Nouvelle-Orléans de l’Église Saint-Augustine, emblème de la religion des Noirs libres et des esclaves, et de la communauté des Sœurs de la Sainte-Famille, un ordre religieux propre aux femmes de couleur libres. La Louisiane de la première moitié du XIXe siècle représente ainsi le théâtre parfait pour étudier la rencontre entre catholicisme et esclavage et pour mettre en lumière les prémisses de la construction d’un afro-catholicisme distinct. Bien que de nombreuses études aient porté sur l’histoire de l’esclavage en Louisiane, le monde des esclaves et de leurs pratiques religieuses nous échappe encore en grande partie. Partir à la découverte de la culture religieuse des esclaves du Sud américain représente donc un défi historiographique qui permet d’affiner nos connaissances à la fois sur une période très trouble de l’histoire américaine − celle de l’esclavage −, sur des acteurs plutôt méconnus − les esclaves catholiques −, et sur une région qui se distingue des autres États américains. En fait, de par ses racines franco-hispaniques et son caractère catholique, la Louisiane apparaît comme une entité unique au sein des États-Unis d’Amérique, majoritairement de culture anglo-protestante.
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