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Bernardino Ciambelli : auteur-journaliste et témoin linguistique de l'évolution de l'italien en Amérique du Nord : 1880-1914 / Bernardino Ciambelli : author-journalist and linguistic witness of the evolution of Italian in North America : 1880-1914Ruscher, Pierre-Vincent 06 April 2018 (has links)
À la fin du 19e siècle, des millions d'Italiens quittèrent l'Italie pour les États-Unis à la poursuite du "rêve américain". Provenant de toutes les régions du pays, parlant leurs propres dialectes, ils s'installèrent ensemble et créèrent les communautés qu'on connait aujourd'hui sous le nom de Little Italies. Dans ces quartiers où ils pouvaient trouver tout ce qui leur était nécessaire se développa également une vie culturelle. Auteur de romans populaires acclamé, Bernardino Ciambelli, né en Italie en 1862, immigra à New York dans les années 1880. Nous basant sur trois de ses romans, nous cherchons à déterminer quelle langue était utilisée pour s'adresser à ces populations. À une époque où la langue italienne était encore récente, en considérant également le contexte d'émigration de masse, et les influences de l'environnement anglophone, le but de cette recherche est d'identifier les évolutions de la langue littéraire en Amérique. / At the end of the 19th century, millions of Italians left Italy for the United States in pursuit of American Dream. Coming from all the regions of the country, speaking their own dialects, these people settled down together and founded the communities commonly known as the Little Italies. In these districts where they could find all that they needed, a cultural life also developed. Author of acclaimed popular novels, Bernardino Ciambelli, was born in Italy in 1862, and had migrated to New York in the 1880s. Basing on three of his novels, we try to identify what language was used to address these populations. In a time when the Italian language was still recent, considering also the context of mass migration and the influences of the English-speaking environment, the purpose of this research is to identify the evolutions of the literary language in America.
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Entre ligne dure et pragmatisme : la politique soviétique américaine durant le premier mandat de Ronald ReaganVallières, Louis 08 1900 (has links)
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Wild women don't have the blues : genre, race et sexualité dans le rap féminin états-unien / Wild women don’t have the blues : gender, race and sexuality in women’s rapDjavadzadeh, Keivan 16 November 2017 (has links)
De toutes les musiques populaires contemporaines, le rap, né dans le South Bronx à New York vers le milieu des années 1970, est probablement celle que l’on associe le plus communément à l’expression d’un discours masculin misogyne. Les rappeuses elles-mêmes décrivent fréquemment le rap comme un environnement masculin voire hostile aux femmes. Pourtant, depuis 1979, plusieurs générations de rappeuses ont fait le choix d’investir cet espace, écoulant des dizaines de millions de disques et participant de manière significative au développement de cette musique, sans être reconnues à la hauteur de leur contribution la plupart du temps. Cette thèse, inscrite au croisement de la science politique et des sciences de l’information et de la communication, s’intéresse à la façon dont des femmes noires des classes populaires négocient leur place dans une industrie dominée par les hommes. Grâce au rap, elles accèdent à une forme de visibilité sociale dans l’espace public qui leur permet de faire entendre un discours sur le genre, la race et la sexualité à rebours des représentations hégémoniques. La représentation étant un principe organisateur des relations sociales réelles, l’analyse du discours des rappeuses aide à mieux comprendre la façon dont se constituent et sont contestées les normes de genre, de race et de sexualité aux États-Unis. Le rap est aujourd’hui l’un des principaux lieux de (re)production de ces normes, et le terrain d’une guerre de position culturelle à propos des différentes idéologies de genre et de race. Dans le rap, des artistes femmes performent leur genre et leur race et construisent autrement leur identité, loin des modèles dominants de la féminité. / Of all popular music genres, rap – a music born in the South Bronx in New York in the mid-1970s – is the one most commonly linked to a masculine and misogynistic discourse. Even female rappers often describe the genre as a male-dominated and even hostile environment. Still, numerous female rappers have entered this space since 1979, selling millions of records and contributing to the development of this genre, even though they usually don’t get the recognition they deserve. At the crossroads of political science and media studies, this study focuses on how working-class, black women find success in a male-dominated industry and reach social visibility in the public sphere. In their lyrics, female rappers openly discuss gender, race and sexuality and dispute hegemonic representations. Because representation is an organizing principle of social relations, a study of female rappers’ discourse provides us with a better understanding of the way norms of gender, race and sexuality are constituted – and challenged – through rap music. Rap is now one of the main spaces where these norms are (re)produced. It is the battlefield of an ongoing "war of position" involving ideologies of gender and race. In this space, black women express gender and race through performance and negotiate their identity far from the traditional gender norms.
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Formuler les valeurs du nucléaire : Communautés, équations, budgets et débats autour des déchets nucléaires / Formulating Nuclear Values : Communities, Equations, Budgets and Debates with Nuclear WasteSaraç-Lesavre, Başak 09 December 2015 (has links)
La thèse traite de la valorisation comme un processus à la fois continu, constructif et contesté. Elle aborde cette question théorique au travers de l'étude d'un objet de valorisation complexe : le traitement des déchets nucléaires aux États-Unis. Objet ontologiquement ambivalent, les déchets nucléaires peuvent être valorisés ou dévalorisés selon des perspectives très variées, qui offrent à la sociologie de l'évaluation un banc d'essai pertinent. La thèse s'appuie sur l'étude d'une série de situations où la formulation des valeurs du nucléaire pose problème. Ce sont, notamment, l'ordonnancement et les vicissitudes du processus budgétaire mis en œuvre pour financer le programme de gestion des déchets nucléaires Nord-américain, les plans conçus pour répartir la responsabilité financière dans le traitement d'un matériau qui selon toutes prévisions restera dangereux pendant un million d'années, les efforts d'un groupe d'acteurs pour attacher l'avenir de leur communauté à celui des déchets nucléaires, ou les utilisations d'une convention pour estimer la valeur économique du combustible usé. La thèse montre que les processus de valorisation et dévalorisation sont loin de se limiter à l'objet soumis à évaluation ; ces processus rendent d'autres valeurs explicites, les valeurs "de l'État", d'une communauté politique, d'une convention économique. La thèse propose d'utiliser la notion de « révaluation », d'une part, parce qu'elle permet d'expliciter l'imbrication des relations entre les processus d'évaluation et de valorisation et, d'autre part, parce qu'elle permet de souligner la particularité de la période sur laquelle porte la recherche, à savoir une période où la relance de l'énergie nucléaire a été publiquement débattue et où le gouvernement américain cherchait à reformuler sa politique de gestion des déchets nucléaires. / This thesis approaches valuation as an on-going, constructive and contested process. She addresses this theoretical issue through the study of a very complex object of valuation: nuclear waste in the context of the United States. As an ontologically ambivalent object, nuclear waste can be valued or devalued from many angles, which provides an intriguing and exciting test bed to unfold a sociology of valuation. The thesis examines a multitude of sites where the question of the formulation of nuclear values is being raised. These sites are, for example, the design and vicissitudes of the budgetary process conceived to finance the North American nuclear waste program, the trials set up in order to distribute the financial responsibility of a material expected to remain hazardous during the next million years, the efforts of a group of actors to attach the future of their community to the future of nuclear waste, or the uses of an economic convention to estimate the economic value of spent nuclear fuel. This thesis shows that processes of valuation are never limited to the object that is subjected to valuation and proposes the notion of revaluation, first, to articulate the intertwined relationship between the processes of evaluation and valuation, and second, to signify the particularity of the period during which the research has been undertaken, namely a moment when the revival of nuclear energy was publicly debated, and a moment when the U.S. government was seeking to reformulate its nuclear waste policy.
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Road novel, road movie : approche intermédiale du récit de la route / Road novel, road movie. : Intermedial approach of road narrativesBrasebin, Jenny 20 September 2013 (has links)
Apparu au lendemain de la Seconde Guerre mondiale avec la publication en 1957 d’On the Road de Jack Kerouac et la sortie, 12 ans plus tard, d’Easy Rider de Dennis Hopper, le road novel et le road movie constituent à nos yeux les deux versants de ce que nous avons choisi de nommer le récit de la route. Devant l’absence de réelle étude conjointe entre les deux formes et la persistance d’amalgames, nous souhaitons mettre en évidence ce qui permettrait de distinguer le road novel et le road movie d’autres récits d’errance. Un tel travail nécessite la mise au jour d’un outil d’analyse intermédial permettant d’embrasser de concert des oeuvres relevant d’expressions médiatiques différentes. Nous proposons donc de recourir au concept de chronotope développé par Bakhtine en littérature, et dont il a été démontré il y a peu qu’il est aussi susceptible de s’appliquer à un objet cinématographique. Nous posons que road novel et road movie reposent sur la combinaison d’un ensemble de chronotopes fondamentaux : celui de la route, dans le contexte de la motorisation et des non-lieux de la postmodernité, et celui du seuil, compris comme l’expression du tournant d’une vie. La présence d’une dimension parodique nous amène en outre à mobiliser un autre concept bakhtinien : celui de carnavalesque, qui s’articulerait justement autour des chronotopes de la route et du seuil définis précédemment. Afin de procéder à cette analyse chronotopique, nous nous appuyons sur un corpus d’oeuvres empruntées au répertoire américain, québécois et allemand, en raison notamment des multiples passerelles susceptibles d’être érigées entre ces différentes cultures. / Appearing in the wake of World War II, with the publication in 1957 of On the Road by Jack Kerouac,followed 12 years later with the screening of Denis Hopper’s Easy Rider, the road novel and road movie constitute, we argue, two sides of what we call the road narrative. Faced with a lack of comprehensive studies embracing both sides concurrently, and with recurrent amalgams, we reflect on the components differentiating the road novel and road movie from other types of wandering stories. Such a project calls for the construction of an intermedial apparatus, enabling us to jointly encompass artworks belonging to different media formats. Consequently, we build on the concept of the chronotope, as developed by Bakhtin as a tool for literarycriticism, and recently extended by scholars to cinematographic objects. We show how road novels and roadmovies emerge from the combination of two fundamental chronotopes: that of the road, exemplified by a postmodern universe dominated by motor vehicles and non-places, and that of the threshold, understood as the expression of a critical turn in one’s life. The noted presence of a parodic dimension in road narrativescalls for the introduction of an additional bakhtinian concept: the carnivalesque, which, as we show, can be articulated in relation to the previously defined road and threshold chronotopes. For this chronotopical analysis, we selected artworks from the American, Quebecois and German repertoires, a choice justified by the numerous potential connections to be established between those three different cultures.
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Le rêve américain dans l'oeuvre de Romain Gary / The american dream in the works of Romain GaryPerreur, Carine 12 April 2010 (has links)
Le rêve américain est une source d’espoir pour les personnages garyens qui, en localisant leurs rêves et en leur offrant des modèles idéaux, leur insuffle une force nouvelle. Cette Amérique, faite de clichés que Gary détourne ou s’approprie, peut prendre appui dans la réalité mais il en amplifie les traits, jusqu’à réinventer un pays plus grand que nature, mythique et miraculeux. Le Nouveau Monde, libérateur de la Seconde Guerre mondiale, a gardé, pour les personnages européens, une image plus intacte que l’Europe meurtrie. Vu comme neuf et différent, il est la destination rêvée, mais difficile d’accès, pour ceux qui veulent changer de vie et « devenir quelqu’un ». Il pourrait peut-être même laisser apparaître cet homme nouveau qu’espère Gary. Mais les États-Unis sont loin d’être parfaits et Gary nuance avec lucidité ces images, évoquant un pays affecté par des problèmes et remises en questions qui sont souvent l’écho de ses propres interrogations et déceptions. La terre promise imaginée par les personnages n’est qu’un pays, presque comme les autres, de même que les Noirs américains, que certains auraient voulu croire différents et supérieurs aux autres hommes, ne sont qu’humains : tous sont capables du pire comme du meilleur. Les textes garyens sont ancrés dans la culture américaine, nourris par l’histoire contemporaine, parfois l’actualité brûlante, et par des citations, références ou parodies puisées dans un vaste fonds littéraire et populaire américain. Gary connaît l’Amérique et refuse d’en donner une image trop simple ; il utilise son omniprésente ironie pour s’en distancier, mais il conserve toujours son intérêt pour ce pays qui trace un chemin vers le futur. / The American Dream is a source of hope for Romain Gary’s characters which, by locating their dreams and offering them ideal models, inspires them with a new strength. This America, made of clichés that Gary diverts or appropriates, can be based on reality but Gary amplifies its features, up to reinventing a country larger than life, mythical and miraculous. The New World, liberator of World War II, kept a more intact image for European characters than the wounded Europe. Seen as new and different, it’s the dream but hard to reach destination for those who want to change their life and « become someone ». Maybe there could even appear what Gary longs for, a new humanity. The United States are nevertheless far from being perfect and Gary lucidly qualifies those images when he describes a country affected by problems and reappraisals which often echo his owns queries and disillusions. The promised land characters had imagined is just a country after all, almost like the others, as Black Americans, who some characters wanted to believe could be different and superior, are only humans : they’re all as capable of giving their worse or best. Gary’s works are anchored in American culture, making use of contemporary history and of many quotations, references or parodies drawn from a large collection of American literature and popular culture. Gary knows America and refuses to portray it in too simplistic a way ; he uses his omnipresent irony to distance himself from it but never ceases to show his interest for this country which leads the way towards the future.
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Corps de terreur : genres, races et sexualités dans les représentations hollywoodiennes du terrorisme (1960-2010) / Bodies of Terror : Gender, Race and Sexuality in Hollywood Representations of Terrorism (1960-2010)Bondurand Mouawad, Michel 21 November 2016 (has links)
La violence terroriste se définit principalement par le projet politique qui la motive. Or, depuis plusieurs décennies, Hollywood propose des personnages terroristes sans motivations politique avérées. Notre étude montre que la dépolitisation apparente de ces antagonistes particuliers fait entrer la représentation du terroriste dans une politique identitaire complexe dans laquelle le corps du personnage devient le véhicule principal du discours politique et que ce dernier porte principalement sur la renégociation des identités culturelles américaines, notamment sur les questions de races, de genres et de sexualités. À travers une approche historique qui relie en permanence les représentations analysées aux contextes sociologiques et culturels dans lesquels elles apparaissent, cette thèse montre comment Hollywood crée un archétype dont les caractéristiques principales reposent sur sa capacité à assurer une renégociation permanente des catégories identitaires dominantes afin de renforcer leur légitimité et leur hégémonie. En situant la genèse du personnages dans les films d’espionnage de la Guerre froide, cette étude couvre cinq décennies de production hollywoodienne sur le terrorisme et montre ainsi que les attaques du 11 septembre 2001 n’engendrent pas de rupture majeure dans ce domaine mais forcent plutôt l’industrie à abandonner un archétype que la postmodernité a rendu ingérable. / Even though terrorist violence is defined by a manifest political agenda, for decades Hollywood has created terrorist vilains with no specific political motivations. This study argues that the apparent lack of political content in the fictional representations of terrorism is actually compensated by an other political agenda that has to be read onto the bodies of those fictional terrorists and appears chiefly through gender, race and sexuality. Following a chronological approach, this study systematically connects the historical, sociological, and cultural contexts of production in order to highlight how Hollywood constructed an archetypal character of which unique features consist of communicating different speeches that help the dominant American cultural groups to permanently negotiate and strengthen their hegemonic power. After locating its origins in the spy fiction films of the 1960’s, we have studied the representations of terrorism over five decades. We were then able to demonstrate that the attacks of 9/11 were not a critical shift in Hollywood depiction of terrorism but rather forced the industry to leave behind a fictional construction which became unbearable after its emergence in what we have called « a postmodern reality ».
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Le droit de vote limité par la condamnation pénale ou la quête d'un équilibre entre droit fonctionnel et droit individuelcomme limite au droit de vote ou la quête d'un équilibre entre droit fonctionnel et droit individuel / The right to vote limited by criminal convictions : a quest for balance between functional right and individual rightSaint-Laurent, Geneviève 21 September 2015 (has links)
Bien que le caractère fondamental du droit de vote ne soit plus contesté dans les pays démocratiques, il semble néanmoins subsister un fort a priori quant aux qualités morales requises pour pouvoir disposer de la capacité électorale. En effet, dans de nombreux États, on considère que les détenus doivent systématiquement être privés de leur droit de vote, car indignes de participer à la vie démocratique. Néanmoins, tant la Cour constitutionnelle d’Afrique du Sud que la Cour suprême du Canada et la Cour européenne des droits de l’Homme ont invalidé des dispositions législatives qui allaient en ce sens. L’analyse comparative de ces décisions, doublée d’une étude de l’évolution historique du droit de vote, révèle que ce droit, autrefois conçu comme un droit fonctionnel – soit un droit de vote ayant d’abord pour objectif la protection de la démocratie en tant qu’institution – est aujourd’hui perçu essentiellement comme un droit individuel - soit un droit de vote avant tout défini comme un droit fondamental attaché à l’individu et à sa dignité. Or, outre le fait que cette sacralisation de l’aspect individuel du droit de vote laisse désormais peu de place aux limitations étatiques, elle a aussi pour effet d’occulter les valeurs collectives qui sont, autant que la participation individuelle au suffrage, au cœur de la démocratie. Cette thèse propose ainsi certaines pistes de solutions qui visent à rétablir un équilibre entre les deux pôles du droit de vote, en cherchant à la fois à préserver la dignité individuelle attachée à l’acte électoral et à valoriser la dignité de la fonction électorale comme élément essentiel de l’intégrité du processus démocratique / While the fundamental and universal nature of a citizen’s right to participate in the electoral process through voting is no longer disputed in democracies, the degree of morality required for electoral capacity is still up for debate. Indeed, in many countries, felons are thought unworthy of participation in the democratic process and are thus systematically disenfranchised. However, the Constitutional Court of South Africa, the Supreme Court of Canada and the European Court of Human Rights have all, in recent years, invalidated legislation that provided for general and automatic disqualification of convicted felons. A comparative analysis of these rulings, paired with a study of historical evolution of the right to vote, reveals that what was once designed as a functional right, one primarily aimed at protecting democracy as an institution, is now perceived strictly as an individual right attached to one’s personal dignity. The shift from a right focused on its “subject” rather than its “object” has had unexpected consequences. The sanctification of the individual’s right has not only encroached on the government’s ability to limit the franchise, it has also undermined the collective values that are, as much as is the individual right to participate in the election, at the heart of democracy. This thesis proposes a number of solutions to the current imbalance between the two aspects of the right to vote, all aimed at preserving the individual dignity tied to the right to cast a ballot but also at promoting the electoral function, crucial to the integrity of the democratic process
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Parodies satiriques et documentaires expressionnistes : la représentation critique de la célébrité dans l'oeuvre cinématographique de William Klein / Satirical parodies and expressionist documentaries : The Critical Representation of the Celebrity in the Films of William KleinFortin, Marie-Eve 29 January 2015 (has links)
L’oeuvre de William Klein est reconnue pour ses stratégies formelles innovatrices et avant-gardistes qui attireront l'attention des artistes et des professionnels de sa génération non sans provoquer au passage quelques scandales ni sans subir les contrecoups de la censure. La trentaine de courts, moyens et longs métrages réalisés par Klein, forme un corpus hétérogène qui affiche à première vue des incohérences sociologiques, politiques, économiques et culturelles potentiellement discutables. Dans ces conditions, la position critique de Klein paraît ambiguë, inconséquente voire, contradictoire, parce que les films diffèrent également par leur thème, leur cible, leur mode de production et leur genre. Nous croyons cependant que l’engagement politique de Klein est le fil d'Ariane qui unit son oeuvre cinématographique et dissipe toute idée de rupture que ses contemporains pourraient lui reprocher. Au cours de cette période cruciale qui s'étend de 1965 et 1970, alors que le libéralisme en tant qu’idéologie officielle du système capitaliste cherche à vaincre le communisme pour s'imposer à l'échelle mondiale, Klein pose son regard sur les célébrités en tant que figures médiatiques et identitaires comme autant de moyens des pouvoirs politiques, économiques et religieux. À l'ère de la guerre froide, de la guerre du Vietnam et des combats pour la décolonisation, il prend le parti des mouvements de droits civils et de libération et se range du côté des révolutionnaires qui les défendent. Il brosse notamment le portrait de personnalités associées à la contre-culture américaine; il remet en question les modèles qui s'étaient jusque- là imposés dans la culture de masse et les idéologies dont ils étaient investis et va jusqu'à critiquer le concept même de célébrité. En procédant notamment à une démystification des moyens de la représentation de l'American Dream et de l’American way of life, William Klein s'en prend aux faux-semblants issus de ces industries (du divertissement) et de ce champ (politique) qui mettent en place des systèmes de production et d’exploitation de la célébrité en tant que symbole, destinée à orienter les goûts esthétique, les comportements commerciaux et/ou les opinions politiques des individus. Il dénonce ainsi les injustices raciales, les inégalités sociales, les abus de pouvoir et8les débordements des gouvernements attribuables à l’impérialisme occidental qui est à l'époque sous l'influence des États-Unis. Le corpus qui nous permettra de développer notre argumentation comprend quatre films, soit deux films de fiction et deux films documentaires. Qui êtes-vous, Polly Maggoo? (1966) et Mister Freedom (1968) sont les deux films de fiction que nous avons qualifiés de « parodies satiriques ». En ces termes, le film Polly Maggoo parodie les contes de fées pour faire la satire de l’industrie de la mode, tandis que le film Mister Freedom parodie les super-héros de bande dessinée et autres justiciers des films hollywoodiens, pour faire la satire de la politique étrangère américaine. Les documentaires politiquement engagés sont à notre avis expressionnistes, comme le propose le critique américain Jonathan Rosenbaum. Muhammad Ali, The Greatest (1964-1974) ; Eldridge Cleaver Black Panther (1970) mettent en scène ceux que William Klein appelle les « Super Noirs américains » et par des moyens réflexifs, ils démontrent de l’inter-subjectivité entre le cinéaste et ses sujets. / The films of William Klein are still little known. His filmography includes thirty titles which appear at first sight heterogeneous, while their sociological, political, economic, and cultural discrepancies seem questionable. As such, and because the themes of his films themes,targets, production modes and genres are constantly moving, Klein’s critical position seem ambiguous, inconsistent if not contradictory. Yet, we believe that the political commitment of William Klein is at the core of all of his films and dissipates all discrepancies.Between 1965 and 1970, while liberalism as the official ideology of the capitalist system is fighting against communism to expand its power around the world, Klein is looking at celebrities as vectors of the political, the economical and the religious powers. While the Cold War, the Vietnam War and the anti-colonial armed struggles are shaking the world, he associates with the counter-culture and youth culture and questions the role models advertised in the mass media, and the ideologies they represent. Portraying the modes of representation that shapes the American Dream and the American Way of Life, William Klein criticises the makes-believes found in the entertainment industry and the political field that aim at shaping our identities, our commercial behaviours and our political opinions. He condemns racism, social inequalities and abuses of power associated with Western imperialism. We propose to analyse two fiction films and two documentaries in the course of our argumentation. Qui êtes-vous, Polly Maggoo? (1966) and Mister Freedom (1968) are what we have called after Daniel Sangsue, satirical parodies. Accordingly, Polly Maggoo parodies fairy tales to satirize the fashion industry, while Mister Freedom parodies the superheros of the comic books to satirize American foreign policies.Based on Jonathan Rosenbaum thesis, we consider Muhammad Ali, The Greatest (1964-1974) and Eldridge Cleaver Black Panther (1970) as expressionist documentaries. The reflexive strategies found in these films is symptomatic of an inter-subjectivity between the filmmakerand his subjects
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La traduction des métaphores et des comparaisons dans les trois versions françaises de To Kill a Mockingbird de Harper Lee / The translation of metaphors and similes in the three French versions of Harper Lee’s To Kill a MockingbirdSullivan, Danielle 17 December 2018 (has links)
Cette thèse analyse la manière dont les métaphores et les comparaisons de Harper Lee ont été traduites dans les trois versions françaises de To Kill a Mockingbird, un des romans les plus célèbres de la littérature américaine. Comme point de départ, nous examinons les théories existantes sur la traductologie et les figures de style, ce qui nous aide à comprendre la fonction de la métaphore et de la comparaison au sein d’un texte littéraire. Par la suite, nous étudions les métaphores et comparaisons qui n’ont pas pu être traduites aisément, souvent à cause de leur charge culturel. Paradoxalement, les connotations et les références culturelles jouent un rôle important dans l’œuvre de Lee, et elles sont indispensables pour la reconstruction de son univers à l’étranger. Afin de traduire l’intraduisible, le traducteur doit recourir à des stratégies complexes et variées, parfois faisant preuve d’une grande créativité. Un chapitre entier est donc consacré aux traductions inventives où le traducteur se transforme en écrivain. En effet, on se pose des questions sur le rôle du traducteur : doit-il rester passif ou est-il libre de façonner le texte cible comme il le souhaite ? Le dernier chapitre se focalise sur les similitudes entre le français et l’anglais, grâce auxquelles un passage fluide d’une langue à l’autre est souvent possible. Dans chaque version, nous observons des tendances méthodologiques et stylistiques, qui varient selon l’époque et/ou les préférences de chaque traducteur. Étant donné que la traduction parfaite n’existe pas, nous concluons que chaque nouvelle version contribue à sa manière à l’expérience du lecteur dans la langue cible. / This thesis analyses the way in which Harper Lee’s metaphors and similes have been translated in the three French versions of To Kill a Mockingbird, one of the most famous novels in American literature. As a starting point, we examine the existing theories regarding Translation Studies and stylistic devices, which helps us to understand the purpose of metaphors and similes within a literary text. We then study those metaphors and similes that could not be translated with ease, mainly owing to their cultural significance. Paradoxically, cultural connotations and references play a significant role in Lee’s work, and they are indispensable in reconstructing her universe abroad. In order to translate the untranslatable, the translator has to resort to complex and diverse strategies, sometimes demonstrating a high level of creativity. An entire chapter is therefore devoted to inventive translations where the translator becomes a writer in his or her own right. Indeed we ask ourselves several questions about the role of a translator : should he remain passive or is he free to shape the target text as he desires? The final chapter focuses on the similarities between French and English, thanks to which a swift passage between the two languages is often possible. In each version, we notice methodological and stylistic trends that vary according to the publication date and/or the preferences of each translator. Given that there is no such thing as a perfect translation, we come to the conclusion that every new version contributes in its own way to the reader’s experience in the target language.
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