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Efficacy of musical interventions on social, maladaptive and language outcomes in children with autism spectrum disorder, a systematic review and meta-analysisRoth, Nathalie 07 1900 (has links)
Un nombre croissant d’études indique que les interventions musicales (IMs) ont des effets bénéfiques sur les enfants et adolescents atteints d’un trouble du spectre de l’autisme (TSA). À ce jour, aucune revue systématique utilisant une approche méta-analytique n’a investigué l’efficacité des IMs sur trois des symptômes prédominants du TSA, soit le fonctionnement social, les comportements mal-adaptés et le langage. Dans ce mémoire, tous les 17 articles scientifiques comparant les IMs à des interventions non-musicales (INMs) ont été décrits systématiquement et évalués selon les lignes directrices de CONSORT. Onze études répondaient aux critères d’inclusion des présentes méta-analyses, chacune rapportant des mesures d’évaluations longitudinales ou d’évaluations pendant les sessions. Les résultats des méta-analyses ont démontré un bénéfice des IMs chez le TSA, particulièrement pour les mesures des comportements sociaux mal-adaptés. Une comparaison entre les IMs et les INMs indiquait un avantage pour les IMs comparément aux INMs en ce qui concerne les comportements sociaux, mais aucun avantage pour les comportements mal-adaptés non-sociaux et le langage. La revue systématique a révélé des lacunes méthodologiques des études évaluées, telles que des tailles d’échantillons restreintes, des durées et intensités d’interventions limitées, un manque d’information à propos des échantillons et des critères d’appariement, puis le biais d’attrition. La combinaison de cette revue systématique et des méta-analyses a permis une mise à jour de l’évaluation des preuves de l’efficacité des IMs pour les jeunes ayant un TSA, ainsi que de donner des recommandations aux chercheurs et cliniciens afin d’améliorer la pratique dans ce domaine. / There is considerable interest in using music interventions (MIs) to address core impairments present in children and adolescents with autism spectrum disorder (ASD). An increasing number of studies suggest that MIs have positive outcomes in this population, but no systematic review employing meta-analysis to date has investigated the efficacy of MIs across three of the predominant symptoms in ASD, specifically social functioning, maladaptive behaviors and language impairments. In this thesis, all available peer-reviewed studies (n = 17) comparing active MIs to non-music interventions (NMIs) were systematically summarized and evaluated using quality assessment based on the CONSORT statement. Eleven studies fulfilled inclusion criteria for meta-analysis, which differentiated between within-session and longitudinal outcomes. The quantitative analyses results supported the effectiveness of MI in ASD, and particularly for measures sensitive to social maladaptive behaviors. Comparing between MI and NMI, the results were generally suggestive of benefits of MI over NMI for social outcomes, but did not find benefits for non-social maladaptive behaviors or language outcomes. The systematic review revealed important methodological issues present in these studies, such as small sample sizes, restricted durations and intensities of interventions, missing sample information and matching criteria, and attrition bias. Together, the combined systematic review and meta-analyses provided an up-to-date evaluation of the evidence for MI’s benefits in ASD children and provide key recommendations for future clinical interventions and research about best practice in the domain.
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Efficacité d'un programme d'intervention auprès d'un parent d'enfant ayant une déficience intellectuelle et une anxiété de séparationSt-Onge, Gabrielle 10 1900 (has links)
Parmi les diagnostics de troubles anxieux auprès de la population ayant une déficience
intellectuelle (DI), le trouble d’anxiété de séparation figure parmi les plus fréquents. Près de 30
à 50 % des personnes avec une déficience intellectuelle (DI) présentent également un trouble de santé mentale en comorbidité, dont les troubles anxieux. Sachant que la prévalence de la DI est de 1,0 % à 2,6 % de la population du Québec, il semble pertinent d’offrir des services adaptés à leurs besoins particuliers. Pourtant, la grande majorité des recherches portant sur des interventions pour réduire les symptômes anxieux auprès d’une population ayant un trouble
neurodéveloppemental, tel que le trouble du spectre de l’autisme (TSA), exclut les participants
ayant une DI. Pour répondre à ce besoin, ce projet de recherche visait à évaluer l’efficacité d’un
programme d’intervention auprès d’un parent d’un enfant âgé de 8 ans ayant une DI et un trouble d’anxiété de séparation. Dans le cadre d’un devis à cas unique de type AB, nous avons mesuré les comportements anxieux tout au long du programme d’intervention mis en place. Les résultats montrent que certains symptômes anxieux ont diminué suivant l’implantation par le parent de stratégies cognitivo-comportementales. D’autres études devront être effectuées afin d’explorer davantage l’efficacité de ce programme. / Among the diagnoses of anxiety disorders in the population with intellectual disabilities
(ID), separation anxiety disorder is the most common. About 30 to 50% of people with
intellectual disabilities (ID) also have a comorbid mental health problem, including anxiety
disorders. Knowing that the prevalence of the disease is from 1.0% to 2.6% of the population of
Quebec, it seems relevant to offer services tailored to their specific needs. Yet, the vast majority
of research has been done on interventions to reduce the symptoms of the population with a
neurodevelopmental disorder, such as the autism spectrum disorder (ASD), excludes
participants with an ID. To address this need, this research project was designed to evaluate the
effectiveness of an intervention program with a parent of an 8-year-old child with ID and
separation anxiety disorder. As part of a single-case AB type design, we measured anxiety
behaviors throughout the intervention program set up. The results show that some anxiety
symptoms have decreased following the parent's implementation of cognitive-behavioral
strategies. Other studies should be done to explore the effectiveness of the program.
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Régulation émotionnelle et conduites alimentaires à risque : approfondissement du rôle de l’alexithymie et des émotions discrètes de types traits et étatsPugliese, Jessica 09 1900 (has links)
La forte prévalence des conduites alimentaires à risque (CAAR), par exemple la restriction alimentaire, les vomissements auto-induits ainsi que les crises d’hyperphagie boulimique de sévérité non diagnostique, et les conséquences importantes qu’elles peuvent entraîner ont amené les chercheurs à vouloir mieux comprendre les facteurs impliqués dans leur développement. Cette thèse s’intéresse à un phénomène à la base d’un nombre grandissant de théories sur les CAAR : la régulation émotionnelle. Le premier article se concentre sur le concept d’alexithymie, un trait de personnalité jouant un rôle clé dans la régulation émotionnelle ainsi que le développement, le maintien et la rechute des CAAR. Bien que l’association entre l’alexithymie et les CAAR soit bien établie, les études n’offrent pas d’explication quant aux facteurs qui contribuent à l’apparition de traits de personnalité alexithymiques qui, à leur tour, placent l’individu à risque de développer des CAAR. En explorant la documentation scientifique disponible, il est possible de constater que plusieurs psychanalystes ont autrefois proposé des concepts pour expliquer le développement de l’alexithymie (p. ex. refoulement primaire, expérience non formulée, déni), mais ces théories ont rarement fait l’objet d’études empiriques. L’objectif du premier article est donc de tester ces modèles en utilisant deux stratégies de régulation émotionnelle provenant du modèle de James J. Gross, soit la suppression expressive et la réévaluation cognitive. Un échantillon de 292 femmes provenant majoritairement d’une population non clinique universitaire a complété le Toronto Alexithymia Scale-20 items, le Emotion Regulation Questionnaire et le Eating Disorder Inventory-2. Les résultats des médiations proposent que la suppression expressive prédit positivement les traits de personnalité alexithymiques, ce qui prédit positivement les CAAR. Inversement, la réévaluation cognitive prédit négativement les traits de personnalité alexithymiques, ce qui prédit ensuite négativement les CAAR. Ces résultats suggèrent qu’il pourrait être pertinent d’intervenir sur certains mécanismes potentiellement précurseurs de l’alexithymie afin de favoriser la diminution d’agirs comportementaux comme les CAAR. Les résultats de cette première étude ouvrent la réflexion sur des pistes d’intervention concrètes pouvant être mises en application auprès des personnes souffrant de CAAR. En effet, les résultats de cette thèse suggèrent qu’il pourrait être important d’aider l’individu à diminuer l’évitement/la suppression de ses émotions pour plutôt encourager leur exploration. Il est possible d’émettre l’hypothèse que ce type d’intervention permettrait, avec le temps, la diminution des traits alexithymiques, ceci en favorisant la formation de représentations mentales des émotions. Conséquemment, la diminution de décharges somatiques comme les CAAR pourrait s’en suivre. L’implication des résultats pour les thérapies de différentes approches (p.ex. psychodynamique, cognitivo-comportementale et basée sur la mentalisation) est ensuite discutée.
Afin de préciser l’étude de la régulation émotionnelle dans les CAAR, le second article a pour but d’identifier les émotions jouant un rôle particulier au sein de ces comportements. Pour ce faire, cet article, qui comprend deux études, s’intéresse aux liens entre les catégories émotionnelles distinctes du modèle des émotions différentielles d’Izard (p. ex. tristesse, joie) et les CAAR. La première étude a pour objectif d’explorer l’association entre les émotions-traits et les conduites alimentaires de recherche de minceur et boulimiques. Un total de 244 femmes provenant en majorité d’une population non clinique universitaire a complété le Eating Disorder Inventory-2 et le Differential Emotion Scale-trait version. Les analyses de régression démontrent que le modèle d’Izard prédit significativement les conduites de recherche de minceur et boulimiques. La contribution unique de chaque émotion-trait est ensuite étudiée. Les résultats indiquent que la honte est la seule émotion qui reste un prédicteur significatif des conduites de recherche de minceur et que seuls la culpabilité, le mépris et l’hostilité dirigée contre soi demeurent des prédicteurs significatifs des comportements boulimiques. Pour sa part, la seconde étude a pour but d’explorer l’association entre les émotions-états et les CAAR. Un total de 155 participantes provenant de l’échantillon de la première étude a complété un questionnaire leur demandant de rapporter par écrit un comportement de restriction ou de boulimie ayant eu lieu dans le passé. Elles ont ensuite complété le Differential Emotion Scale-state version. Les analyses descriptives démontrent que nonobstant la nature du comportement, la tristesse est l’émotion vécue la plus intensément par les participantes avant l’épisode rapporté. De plus, une comparaison de groupes a révélé que les personnes ayant décrit un épisode de boulimie ressentent significativement moins de joie et d’intérêt avant l’épisode que celles ayant rapporté un comportement restrictif. En résumé, les résultats suggèrent tout d’abord que les émotions négatives semblent jouer un rôle important au sein des CAAR. En ce sens, cet article appuie les recommandations de certains chercheurs à l’effet que l’intervention auprès des personnes ayant des CAAR nécessite d’inclure des volets dédiés à la régulation des émotions. Toutefois, ces études vont encore plus loin en proposant qu’il pourrait être pertinent de développer des interventions ciblées et concrètes permettant la gestion d’émotions ou de patrons d’émotions qui jouent un rôle prédominant auprès des différents CAAR. / The high prevalence of disordered eating (DE), for example food restriction, selfinduced
vomiting or binge eating that are not of diagnostic severity, and the important
consequences that they can entail have led researchers to further investigate the premorbid
factors involved in them. The present thesis is interested in a phenomenon that is the basis of a
growing body of theories on DE: emotion regulation. The first paper focuses on the concept of
alexithymia, a personality trait that plays a key role in emotion regulation as well as in the
development, maintenance, and relapse of DE symptoms. Although the association between
alexithymia and DE is well established, current studies offer no explanation as to what factors
contribute to the development of alexithymic personality traits, which in turn puts the individual
at risk for DE. Several psychoanalysts have offered theoretical concepts to explain the
development of alexithymia (e.g. primary repression, unformulated experience, denial), but these
have not been submitted to empirical studies. The aim of the first study is to test these theories
using two empirically established emotion regulation strategies taken from James J. Gross's
model, namely expressive suppression and cognitive reappraisal. A sample of 292 women, the
majority being undergraduated students, completed the Toronto Alexithymia Scale-20 items, the
Emotion Regulation Questionnaire, and the Eating Disorder Inventory-2. The results of the
mediation analyzes suggest that expressive suppression significantly and positively predicts
alexithymic personality traits, which positively predicts DE. Inversely, cognitive reappraisal
negatively predicts alexithymic personality traits, which then negatively predicts DE. These
results suggest that it could be important to intervene on certain mechanisms that are potential
precursors of alexithymia in order to promote the reduction of DE. More specifically, the results
of this first study open up reflection on concrete lines of intervention that could be applied to
vii
people suffering from DE. Indeed, the results propose that it could be beneficial to encourage
these individuals to explore their emotions rather then to avoid / suppress them. It can be
hypothesised that these types of intervention will allow, over time, the reduction of alexithymic
traits by promoting the formation of mental representations of emotions. Consequently, it is
possible that the decrease in somatic discharges such as DE will follow. The implication of the
results for different therapeutic approaches (psychodynamic, cognitive behavioral and
mentalization-based) is then discussed.
In order to further clarify the role of emotional regulation in DE, the second paper aims to
identify emotions that play a key role in the disorder. This article, divided into two studies,
focuses on the association between distinct emotional categories from Izard's differential
emotions theory (e.g. sadness, joy) and pathological eating. The first study explores the
relationship between trait-emotions and DE. A total of 244 women, the greater part being
undergraduated students, completed the Eating Disorder Inventory-2 and the Differential
Emotion Scale-trait version. Regression analyzes show that Izard's model significantly predicts
both drive for thinness and bulimic behaviors. The unique contribution of each trait-emotion is
then explored. The results indicate that shame is the only emotion that remains a significant
predictor of drive for thinness and that only guilt, contempt and self-directed hostility remain
significant predictors of bulimic behavior. As for the second study, a total of 155 participants
coming from the first study sample completed a questionnaire asking them to report in writing an
episode of restriction or bulimia that occurred in the recent past. They then completed the
Differential Emotion Scale-state version. Descriptive analyzes reveal that regardless of the kind
of DE, sadness is the emotion experienced most intensely by the participants before the reported
episode. Furthermore, group comparisons indicate that people who report a bulimic episode felt
viii
significantly less joy and interest before the event than those who recalled a restrictive behavior.
In summary, the results first suggest that people with DE experience more negative emotions on
a daily basis. Thereby, this article supports the recommendations of certain researchers
suggesting that interventions with people exhibiting DE should include components dedicated to
the regulation of emotions. Moreover, these studies go even further by suggesting that it could be
relevant to develop targets and concrete interventions allowing the regulation of specific
emotions or patterns of emotions, which could play a predominant role with the various DE.
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La détresse psychologique associée à l’annonce d’un diagnostic de cancer du sein : une méta-analyseFortin, Justine 11 1900 (has links)
Contexte : La littérature montre que les symptômes de détresse psychologique tels que l’anxiété, la dépression, la détresse non spécifique et le stress post-traumatique peuvent se développer après l’annonce du diagnostic de cancer du sein. Le niveau de bien-être, un marqueur de détresse psychologique, est aussi influencé par cette annonce. Toutefois, peu d’études distinguent les patientes qui sont en traitements de celles qui ne les ont pas encore commencés, ce qui nuit à notre compréhension de ces deux phases distinctes. Objectif : Cette méta-analyse vise à déterminer la prévalence de quatre classes de symptômes de détresse psychologique (anxiété, dépression, détresse non spécifique, stress post-traumatique) et le niveau de bien-être, provoqués par l’annonce d’un diagnostic de cancer du sein, en excluant de la phase de traitement. Méthodologie : Dix bases de données ont été consultées pour extraire des données d’études empiriques mesurant les symptômes étudiés. Résultats : Au total, 39 articles ont été inclus. La prévalence était de 39% pour la détresse non spécifique (n = 13), 34% pour les symptômes anxieux (n = 19), 31% pour les symptômes post-traumatiques (n = 7) et 20% pour les symptômes dépressifs (n = 25). Aucune étude mesurant le niveau de bien-être n’a été trouvée. Conclusion : La santé mentale peut être affectée dans au moins quatre domaines à la suite d’un diagnostic de cancer du sein et de tels effets sont fréquemment constatés dans la littérature. Cette étude met en évidence la nécessité d’isoler la phase du diagnostic, afin d’atténuer les effets psychologiques du cancer du sein le plus tôt possible. / Background: The literature mentions that psychological symptoms such as anxiety, depression, non-specific distress, and post-traumatic stress develop after the diagnosis of breast cancer. Well-being, another psychological distress marker, can also be impacted as soon as the diagnosis is given. The literature rarely distinguishes between the psychological symptoms patients who have begun treatment and those who have not yet begun, undermining our understanding of these two distinct phases. Objective: The purpose of this meta-analysis was to determine the prevalence of four classes of psychological symptoms (i.e., anxiety, depression, non-specific distress, post-traumatic stress), and wellbeing levels specifically elicited by the announcement of a breast cancer diagnosis, excluding the treatment phase. Methodology: Ten databases were searched to extract data from empirical studies measuring the studied symptoms. Results: A total of 39 articles were included in our sample. The prevalence of clinically significant psychological distress symptoms was 39% for non-specific distress (n = 13), 34% for anxiety symptoms (n = 19), 31% for post-traumatic symptoms (n = 7), and 20% for depressive symptoms (n = 25). No studies measuring patient well-being were found. Conclusion: Mental health may be impacted in at least four domains following a diagnosis of breast cancer and such effects are frequently found in the literature. This study highlights the need to isolate the different phases of breast cancer, including the diagnosis phase in order to mitigate the psychological effects of breast cancer as early as possible.
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Identification des facteurs de risque de développer une démence de type Alzheimer à la suite d’un traumatisme craniocérébral et caractérisation des profils neuropsychologiquesJulien, Jessica 07 1900 (has links)
Il existe plusieurs causes de déclin cognitif pathologique chez la personne âgée. La plus répandue est la démence de type Alzheimer (DTA). Les traumatismes craniocérébraux (TCC), notamment ceux subis en âge avancé, seraient eux aussi une cause de déclin cognitif chez l’individu âgé. Malgré l’augmentation de la littérature portant sur le TCC au cours du vieillissement et la DTA, bien peu d’études s’entendent sur le risque de développer la DTA suite à un TCC, de même que sur les facteurs associés. Encore moins d’études se sont penchées sur l’identification des profils neuropsychologiques typiques de ces deux conditions neurologiques afin de mieux les départager et ainsi faciliter le diagnostic différentiel, notamment à la suite d’un TCC. Les cliniciens sont en effet de plus en plus amenés à se positionner sur le pronostic et le devenir des patients TCC sans nécessairement toujours avoir accès à leur historique médical ou à leurs vulnérabilités pré- accidentelles. De fait, bon nombre de personnes âgées en perte d’autonomie et qui subissent un TCC n’ont pas été préalablement dépistées pour un trouble neurodégénératif, et l’accident de même que l’hospitalisation sont ainsi les facteurs déclencheurs d’une investigation plus poussée. Afin de répondre, d’une part, à la question du risque de développer la DTA suite à un TCC en âge avancé et d’autre part, d’outiller les cliniciens à poser un diagnostic différentiel, notamment en identifiant la présence potentielle d’une DTA prémorbide à un TCC, la présente thèse vise à identifier les caractéristiques liées au TCC qui sont associées au risque de développer une démence de type Alzheimer, et à comparer les profils neuropsychologiques des patients TCC âgés des patients DTA et des individus sains.
La thèse est composée d’une revue systématique et d’un article empirique. Le premier article avait pour objectif d’identifier les caractéristiques liées au TCC qui sont associées au risque de développer une démence de type Alzheimer. Une revue systématique regroupant un total de dix- huit études a été effectuée afin d’identifier si la sévérité du TCC et la présence d’une perte de conscience et d’une amnésie post-traumatique (APT) étaient susceptibles de prédire le risque de développer la DTA. Aucune tendance significative n’est ressortie de cette analyse, ni la sévérité, ni la présence d’une perte de conscience, ni l’APT et ni le résultat à l’ÉCG ont été identifiés comme facteurs pronostics importants. La discussion de cette revue systématique soulève principalement les différences sur les plans de la méthodologie des études incluses dans la revue et des obstacles liés à la comparaison de ces dernières et propose des recommandations pour les futures études sur le sujet.
Le deuxième article avait pour but de caractériser les profils neuropsychologiques des individus âgés souffrant d’un TCC léger (TCCL) (N= 24) des individus souffrant de la DTA en stade léger (N= 29) et des individus âgés sains (N= 24). Pour les deux groupes neurologiques, des variables influençant les performances neuropsychologiques ont également été explorées. La mémoire verbale, la mémoire visuelle, l’accès lexical, les fonctions exécutives, la mémoire de travail, la vitesse de traitement de l’information, les symptômes anxieux et les symptômes dépressifs ont été évalués. L'âge et le niveau de scolarisation, la sévérité du TCCL (c.-à.-d. mesurée en fonction du résultat sur l’Échelle de Coma de Glasgow (ÉCG)), le nombre de jours suivant le TCCL (mesure du temps de récupération) et le site de la lésion cérébrale traumatique ont aussi été explorés comme potentiels prédicteurs des performances neuropsychologiques chez les individus TCCL et les individus atteints de DTA (c.-à.-d. l'âge et le niveau de scolarisation ont été explorés pour ce groupe). Tel qu’attendu, les résultats démontrent des profils neuropsychologiques distincts entre les patients TCCL âgés, les patients DTA et ceux présentant un vieillissement normal. Les troubles mnésiques se sont avérés plus importants chez le groupe DTA que chez les deux autres groupes alors que les symptômes d’anxiété et de dépression se sont avérés plus élevés chez le groupe TCCL que chez les deux autres groupes. En outre, pour le groupe TCCL, seul le niveau d’éducation et le temps de récupération se sont révélés comme étant des facteurs contribuant de manière significative à certaines fonctions cognitives alors qu’aucune variable n’a été associée aux fonctions cognitives chez le groupe DTA.
En somme, ces résultats sont d’une grande importance sur le plan clinique considérant l’augmentation de la population âgée à prévoir lors des prochaines années qui amènera les cliniciens à devoir se positionner sur le devenir des patients présentant un déclin cognitif, de même que sur les plans d’intervention à privilégier chez ces clientèles neurologiques. / There are many causes of cognitive decline in older adults. The most prevalent is Alzheimer’s disease (AD). Another common cause of cognitive decline in older adults is traumatic brain injury (TBI). Advanced age and cognitive decline in the elderly are also risk factors for falls. Thus, among some elderly individuals, AD and TBI may be comorbid conditions. It seems that TBI increases the risk of AD, but this link is still poorly understood in the literature. Despite the increase prevalence of TBI and AD in recent years, very few studies agree on the effect of TBI on the risk of developing AD and the associated risk factors. Also, few studies have looked at the neuropsychological profiles associated with those two neurological conditions in order to aid in differential diagnosis. This thesis aims to identify the characteristics linked to TBI which are associated with the risk of developing Alzheimer's type dementia, to characterize the neuropsychological profile of elderly TBI patients, AD patients and healthy individuals, as well as to identify the factors influencing the cognitive functions.
The thesis includes one systematic review and one empirical study. The first investigates if certain traumatic brain injury (TBI)-related variables can predict the risk of developing post-TBI Alzheimer’s disease (AD) in adults. A total of 18 studies were included in the review. Specific TBI-related variables, such as TBI severity, loss of consciousness (LOC) and post-traumatic amnesia (PTA) were documented as possible predictors of AD. Failure to establish such a link may be related to methodological differences within and across studies.
The aim of the second article was to assess the differences in neuropsychological profiles of older adults with mild traumatic brain injuries (mTBI) and with Alzheimer’s disease (AD). The sample included older adults with mTBI (n = 24), older adults with AD (n = 29), and healthy older adults (n = 24). A battery of cognitive tests and standardized questionnaires were administered to all participants in a standardized fashion during a neuropsychological evaluation. Demographic and injury factors were examined as potential predictors of cognitive outcomes. Results revealed group differences across all cognitive functions. Also, the number of years of education and the number of days since the accident were associated with some cognitive functions for the TBI group. However, no variable was associated with cognitive functioning in the AD group.
Although this thesis does not clearly identify the factors related to TBI that would increase the risk of developing AD, it demonstrates that a TBI in old age can impair cognitive functioning. The neuropsychological profiles of elderly patients with mTBI differ significantly from that of AD patients and normal aging. This thesis also highlights that the recovery time as well as the level of education seem to be protective factors following mTBI for some cognitive functions. These results are of great importance considering that the population of seniors will increase considerably over the next decades and will lead clinicians to have to take a position on the diagnosis and the future of patients.
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Développement et évaluation de l’efficacité d’une intervention visant la diminution des symptômes post-commotionnelsAudrit, Hélène 06 1900 (has links)
Le traumatisme craniocérébral léger (TCCL) s'accompagne d'une constellation de symptômes de nature variée, appelés symptômes post-commotionnels (SPC). La majorité des patients se rétablissent complètement et rapidement, à savoir dans le mois qui suit l'accident. Cependant, 10 à 20 % d'entre eux présentent un rétablissement prolongé avec des SPC persistants (SPCP), lesquels entravent la qualité de vie, l'intégration à la communauté et le retour aux activités. Pour la minorité de patients présentant des SPCP, il est donc nécessaire d'intervenir au-delà de la psychoéducation préventive aiguë recommandée par les guides de pratique. Or, il existe très peu d'interventions visant spécifiquement à outiller ces patients afin de diminuer les SPC et ainsi, accélérer le rétablissement. En effet, à l’heure actuelle, les interventions psychologiques et psychoéducatives développées spécifiquement pour la phase post-aiguë, qui prend place entre les phases aiguë (0-1 mois après le TCCL) et chronique (> 6 mois post-accident), sont particulièrement rares. Les quelques études existantes plaident en faveur d'une approche brève de quelques séances de psychoéducation et/ou de soutien. Cependant, il s'agit de données préliminaires et de nombreuses inconnues subsistent encore quant au format idéal (ex. : en personne vs par téléphone, individuel vs en groupe, nombre de séances, contenu précis). En outre, la pauvre qualité méthodologique des études complique significativement les interprétations possibles à ce sujet (ex. : absence de groupe contrôle, groupes non randomisés). L'objectif principal de cette thèse était donc de développer une nouvelle intervention de psychoéducation et de soutien destinée aux personnes en phase post-aiguë du rétablissement post-TCCL, et d’explorer sa faisabilité ainsi que son efficacité.
L'objectif du premier article de la thèse (Chapitre 2) était de remédier à la pauvreté de la littérature en ce qui a trait, d'une part, à la description des protocoles d'intervention de psychoéducation et, d'autre part, relativement à leurs assises théoriques. Il avait donc pour objectif de présenter la démarche théorique et méthodologique associée au développement de l'intervention SAAM, un programme de quatre séances d'intervention individuelles d’une heure, données en personne, et visant chacune un type de SPC fréquent en phase post-aiguë : Sommeil/fatigue, Attention, Anxiété/humeur, Mémoire/organisation. Le programme offre de l'information au patient, le rassure sur son rétablissement et l'accompagne vers un retour graduel aux activités, en l'outillant à cet effet. Cette approche est ancrée dans un modèle théorique intégratif de persistance des symptômes (Hou et al., 2012), dont les composantes sont expliquées dans l'article. Celui-ci permet non seulement de mieux saisir les fondements théoriques associés à la création du nouvel outil d'intervention, mais en dévoile également son contenu. Il met donc en lumière une démarche qui s'inscrit parfaitement dans un effort de clarification et de transparence, essentiel au progrès de la recherche interventionnelle. Plus largement, ce travail permettra de faciliter la réplication scientifique et de soutenir le transfert de connaissances vers les milieux cliniques.
Le deuxième article de la thèse (Chapitre 3) avait pour objectif d'estimer la faisabilité et d’explorer l'effet de l'intervention SAAM auprès de patients symptomatiques en phase post-aiguë de leur rétablissement. Une étude pilote d’essai contrôlé randomisé à deux groupes parallèles (expérimental, n = 13 et liste d'attente, n = 12) a permis de démontrer la faisabilité et la tolérance à l’intervention SAAM. Les données préliminaires suggèrent un effet de l’intervention sur la diminution des SPC en général. En ce qui a trait plus directement aux SPC visés par l'intervention SAAM, une amélioration des plaintes reliées aux symptômes dépressifs, à la fatigue et à la perception de la qualité du sommeil a été mise en évidence à la suite de l'intervention. Cependant, l’étude n'a pas montré d’effet bénéfique du programme SAAM en termes de plaintes somatiques ni de performance cognitive (attention, mémoire). De plus, aucun effet n'a été observé sur le plan de l'intégration à la communauté. Des analyses supplémentaires (Chapitre 4) suggèrent que l'intervention SAAM pourrait restaurer le besoin de compétence, un besoin psychologique fondamental intimement relié au bien-être des individus. Enfin, des analyses supplémentaires portant sur un questionnaire de satisfaction face à l'intervention confirment un haut taux de satisfaction des participants face à l'intervention, ce qui est de bon augure pour l'implémentation en milieux cliniques.
Par son aspect novateur, son format standardisé bref et facilement accessible, ainsi que ses effets objectivés sur plusieurs SPCP particulièrement invalidants à la suite du TCCL, le programme d'intervention SAAM est prometteur. La portée clinique de cette thèse est donc particulièrement importante et est discutée, avec ses limites et les avenues de recherche futures, dans le dernier chapitre. Ces résultats soulignent l'importance de poursuivre la recherche dans le champ des interventions post-TCCL, afin d’outiller les cliniciens et d’offrir les meilleurs soins possibles aux patients ayant subi un TCCL. / Mild traumatic brain injury (mTBI) is accompanied by a constellation of manifestations known as post-concussive symptoms (PCS). The majority of patients recover completely and promptly, i.e. within one month of injury. However, 10-20 % experience prolonged recovery with persistent PCS (PPCS), which impact quality of life, community integration and resumption of activities. For the minority of patients who present PPCS, it is necessary to provide them with resources beyond the acute preventive psychoeducation recommended by practice guidelines. However, there are very few interventions available to reduce PCS and thus enhance recovery. To date, psychological and psychoeducational interventions developed specifically for the post-acute phase, which takes place between the acute (0-1 month after mTBI) and the chronic phase (> 6 months post-injury), are particularly rare. The scarce existing evidence suggests that the optimal intervention should be brief, including a few sessions of psychoeducation and/or counseling. Nevertheless, these are preliminary data and many open questions remain regarding the optimal format (e.g., in person vs. on the phone, individual vs. group, number of sessions, specific content). Moreover, the poor methodological quality of previous intervention studies significantly complicate interpretations (e.g., absence of control groups, non-randomized groups). The main objective of this thesis was therefore to develop and explore the feasibility and treatment effect of a novel psychoeducational and counseling intervention program for the post-acute phase after mTBI.
The objective of the first article of the thesis (Chapter 2) was to overcome the paucity of work describing psychoeducational intervention protocols and their theoretical underpinnings. The article therefore aimed to present the theoretical and methodological approach associated with the development of the SAAM intervention. SAAM is a program including four 1-hour individual intervention sessions given in person, each targeting a type of common PCS in the post-acute phase: Sleep/fatigue, Attention, Anxiety/mood, Memory/organization. It informs the patient, provides reassurance about recovery, and supports the gradual resumption of activities by giving the patient the tools to do so. This approach is anchored in an integrative theoretical model of symptom persistence (Hou et al., 2012), the components of which are explained in the article. The latter provides a better understanding of the theoretical rationale behind the development of the SAAM intervention, and includes a detailed description of the protocol. The article is meant to align with efforts to clarify the theoretical underpinnings of the intervention program and enhance transparency in scientific reporting, an essential step in the advancement of interventional research. More broadly, this work will facilitate scientific replication and knowledge transfer in clinical settings.
The second article (Chapter 3) aimed to estimate feasibility and explore the treatment effect of the SAAM intervention in symptomatic patients during the post-acute phase. A pilot randomized controlled trial with two parallel groups (experimental, n = 13 and wait list, n = 12) demonstrated the feasibility and tolerability of the intervention. Preliminary data suggest an effect of the intervention in reducing overall PCS. More specifically, regarding the PCS targeted by the SAAM intervention, an improvement in complaints related to depressive symptoms, fatigue, and sleep quality perception was observed post-intervention. However, the intervention failed to show a positive effect in addressing anxiety or somatic complaints, nor was it significantly impactful in improving cognitive performance (attention, memory). No effect was observed in terms of community integration either. Nonetheless, additional analyses (Chapter 4) suggest that SAAM intervention might restore the need for competence, a basic psychological need closely related to the individual's well-being. Finally, additional analyses pertaining to an intervention satisfaction questionnaire confirm that participants report a high level of satisfaction with the intervention, which bodes well for clinical implementation.
The SAAM intervention holds promise because of its innovative aspect, its brief and easily accessible standardized format, and its demonstrated effects on several disabling PCS. The clinical significance of this thesis is notable and is discussed, along with study limitations and future avenues of research, in the final chapter. This work emphasizes the importance of pursuing research efforts in the field of post-mTBI interventions, in order to provide clinicians with the tools they need to offer the best possible care to patients who have sustained mTBI.
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Les troubles psychotiques chez les enfants agressés sexuellementBourgeois, Catherine 07 1900 (has links)
Durant la dernière décennie, plusieurs études ont identifié l’agression sexuelle à l’enfance
en tant que facteur de risque des troubles psychotiques. Toutefois, la survenue des troubles
psychotiques chez les enfants et les adolescents ayant vécu une agression sexuelle à l’enfance a été
très peu étudiée à ce jour de façon longitudinale, les études précédentes ayant majoritairement
utilisé des devis rétrospectifs, étudiant les traumas à l’enfance chez les adultes ayant un trouble
psychotique. Notre compréhension du développement des troubles psychotiques chez cette
population est ainsi très limitée. L’objectif général de cette thèse est de mieux comprendre la
survenue des troubles psychotiques chez les enfants ayant reçu un signalement d’agression sexuelle
corroboré par le DPJ.
Le premier article vise à documenter la prévalence des troubles psychotiques chez des
jeunes agressés sexuellement entre le premier signalement corroboré d’agression sexuelle et le
début de l’âge adulte. Les données administratives médicales de 882 jeunes ayant reçu un
signalement d’agression sexuelle corroboré par le DPJ ont été comparées à 882 jeunes de la
population générale sur une période de 13 ans. Les résultats obtenus via des modèles linéaires
généralisés mixtes démontrent que les jeunes agressés sexuellement sont 10 fois plus à risque de
recevoir un diagnostic de trouble psychotique que ceux de la population générale.
Le second article documente la trajectoire développementale des troubles psychotiques
suite à l’agression sexuelle en termes d’âge de survenue. La même méthodologie que celle du
premier article est utilisée. Les analyses de survie réalisées démontrent que l’agression sexuelle et
l’abus de substance sont associés à l’âge de survenue des troubles psychotiques. Ainsi, les jeunes
de l’étude sont plus à risque de recevoir leur premier diagnostic de trouble psychotique plus tôt
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dans leur développement lorsqu’ils ont reçu un signalement d’agression sexuelle et lorsqu’ils ont
un diagnostic d’abus de substance. Lorsque les groupes sont comparés séparément, l’abus de
substance est associé à l’âge de survenue uniquement dans le groupe agressé sexuellement.
Le troisième article, de nature exploratoire, vise à identifier les facteurs psychologiques
impliqués dans la survenue des troubles psychotiques chez les jeunes agressés sexuellement. Un
premier objectif est d’identifier les facteurs psychologiques survenant de façon concomitante aux
troubles psychotiques ; un second objectif est d’identifier les facteurs qui contribuent à prédire les
troubles psychotiques. Pour cet article, seulement l’échantillon de jeunes agressés sexuellement est
inclus. Les régressions logistiques révèlent que les troubles de personnalité sont significativement
associés aux troubles psychotiques, les jeunes ayant reçu un tel diagnostic étant 10 fois plus à risque
de recevoir également un diagnostic de trouble psychotique, peu importe l’ordre d’apparition des
diagnostics. La déficience intellectuelle et l’abus de substance ont été identifiés comme contribuant
à la survenue des troubles psychotiques.
Les contributions théoriques de cette thèse à la littérature portant sur l’association entre
l’agression sexuelle à l’enfance et la psychose ainsi que les implications cliniques pour
l’intervention et la prévention auprès de cette population spécifique sont discutées. / In the last decade, several studies identified child sexual abuse as a risk factor for psychotic
disorders. However, few longitudinal studies addressed the development of psychotic disorders in
sexually abused children and adolescent. Previous studies mostly relied on retrospective designs,
studying childhood trauma in adults with psychotic disorders, which limits our comprehension of
the development of psychotic disorders in sexually abused children. The present thesis aims to
achieve a better understanding of the development of psychotic disorders in youths who received
a corroborated report of sexual abuse by the DYP.
The first article aims to document the prevalence of psychotic disorders in sexually abused
youth between the time of the first corroborated report of sexual abuse and the beginning of
adulthood. Administrative databases of 882 youths who received a corroborated report of sexual
abuse by the DPY were compared to 882 youths from the general population over a 13-year period.
Conditional generalized linear mixed models reveal that sexually abused youth were 10 times more
at risk to receive a diagnosis for a psychotic disorder than the general population.
The second article documents the developmental trajectory of psychotic disorders following
sexual abuse in terms of age at onset. The methods used are the same as the first article. Survival
analysis reveal that sexual abuse and substance misuse are associated to the age at onset of
psychotic disorder. Thus, studied youth are more at risk of receiving their first diagnosis of
psychotic disorder early in their development when they received a corroborated report of sexual
abuse or when they received a diagnosis for substance misuse. When the groups are compared
separately, substance misuse is associated to the age at onset of psychotic disorder only in sexually
abused youth.
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The third article has an exploratory nature and aims to identify the psychological factors
implied in the development of psychotic disorders in sexually abused youth. A first objective is to
identify which psychological factors cooccur with psychotic disorder; a second objective is to
identify which factors predicts psychotic disorders. For this article, only the sample of sexually
abuse youth is used. Logistic regressions reveal that personality disorders are significantly
associated to psychotic disorders. Youths with a diagnosis of personality disorders are 10 times
more at risk of receiving also a diagnosis of psychotic disorder, regardless of the order in which
they received either diagnosis. Intellectual disability and substance misuse are identified as factors
who predict the development of psychotic disorders.
The theoretical contributions of the present thesis to the literature on the association
between childhood sexual abuse and psychotic disorders as well as the clinical implications for
intervention and prevention programs offered to this population are discussed.
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L’importance de la cognition sociale et le potentiel des nouvelles technologies dans les interventions auprès des personnes présentant un trouble concomitantPennou, Antoine 07 1900 (has links)
Thèse de doctorat présenté en vue de l'obtention du doctorat en psychologie - recherche intervention, option psychologie clinique (Ph.D) / La schizophrénie est un trouble mental grave associé à des difficultés de fonctionnement social
dans plusieurs sphères de vie. Des diagnostics comorbides accompagnant fréquemment cette
condition tel que les enjeux reliés à la consommation de drogue et d’alcool sont souvent source
de difficultés additionnelles. Les désignations « troubles concomitants » pour un double diagnostic
et « trouble concomitant complexe » pour plusieurs diagnostics comorbides sont employées
pour faire référence à ces présentations. Ces tableaux cliniques complexes font moins souvent
l’objet d’études empiriques que la schizophrénie « unique » et représente un défis substantiel
dans l’intervention clinique. Une approche pour faire face à cette réalité consiste à faire à appel à
des processus transdiagnostics mettant au premier plan les facteurs communs dans l’intervention.
Les cognitions sociales, un ensemble de compétences permettant de percevoir, interpréter et répondre
adéquatement aux indices verbaux et paraverbaux, sont un exemple de ces processus qui
font l’objet de plus en plus de recherche à ce jour. Parmi eux, nous retrouvons la régulation émotionnelle
et la théorie de l’esprit, deux cognitions sociales prometteuses dans les approches auprès
des troubles concomitants. De plus, les approches se basant sur les cognitions sociales gagneraient
à faire appel aux nouvelles technologies de l’information comme les applications mobiles,
sachant que le soutien de l’individu dans son milieu naturel est un facteur clé dans le rétablissement
de cette problématique. Ce nouveau médium offre des avantages considérables dans
l’implantation d’interventions visant à soutenir le rétablissement dans la communauté suite à un
épisode psychotique. Cette thèse se penche sur l’apport potentiel de deux cognitions sociales (i.e.
régulation émotionnelle et théorie de l’esprit) aux processus d’intervention et d’évaluation auprès
des individus avec un trouble concomitant. De plus, l’intervention évaluée dans ces travaux fera
III
appel aux nouvelles technologies de l’information en intégrant une application mobile comme
médium d’intervention. Le premier chapitre présente une recension des écrits sur la théorie de
l’esprit, la régulation émotionnelle et les interventions mobile auprès des troubles concomitants.
Le deuxième chapitre de cette thèse présente les résultats d’une étude pilote d’acceptabilité et de
faisabilité d’une application mobile (ChillTime) visant à favoriser l’acquisition de compétence de
régulation des émotions auprès d’individus présentant des troubles concomitants. L’étude a été
réalisée auprès de 13 individus présentant des troubles concomitants sur une durée de 30 jours.
Des indicateurs cliniques, d’acceptabilité, de faisabilité et de préférences d’utilisation ont été recueillis.
Les résultats suggèrent que l’application fait preuve d’une bonne faisabilité et d’une
bonne acceptabilité auprès de l’échantillon. Des études avec un plus grand échantillon sont cependant
nécessaires pour appuyer ces conclusions. Le troisième chapitre de cette thèse présente
les résultats d’une étude visant à évaluer le degré avec lequel les compétences reliées à la théorie
de l’esprit permettent de prédire le fonctionnement social des individus présentant un premier
épisode psychotique comorbide à un trouble de l’usage de substance. Les données ont été recueillies
à partir d’un échantillon de 37 personnes en suivant un devis transversal. Des analyses
de régressions hiérarchiques ont été réalisées à partir de mesure de théorie de l’esprit, de symptômes
cliniques et de neurocognitions comme prédicteurs du fonctionnement social. Les résultats
suggèrent que la théorie de l’esprit serait plus efficace pour prédire certains domaines de fonctionnement
social que le fonctionnement cognitif auprès de l’échantillon évalué. Des études avec
un plus grand échantillon sont cependant nécessaires pour appuyer ces conclusions. Dans leur
ensemble, les résultats de ces recherches contribuent à démontrer la pertinence de l’emploi des
cognitions sociales dans les interventions visant améliorer les capacités fonctionnelles des individus présentant un trouble concomitant. Ils contribuent également appuyer l’utilisation des applications
mobiles comme médium d’intervention auprès de cette population. / Schizophrenia is a serious mental disorder associated with difficulties in social functioning in
many areas of life. Co-morbid diagnoses that frequently accompany this condition, such as drug
and alcohol issues, often cause additional difficulties. The designations "concurrent disorder" for
a dual diagnosis and "complex concurrent disorder" for multiple comorbid diagnoses are used to
refer to these presentations. These complex clinical pictures are less often the subject of empirical
studies than "single" schizophrenia and represent a substantial challenge in clinical intervention.
One approach to addressing this reality is to use cross-diagnostic processes that foreground
common factors in intervention. Social cognitions, a set of skills for perceiving, interpreting, and
responding appropriately to verbal and paraverbal cues, are an example of these processes that
are the subject of increasing research to date. Among them, we find emotional regulation and
theory of mind, two promising social cognitions in approaches to concurrent disorders. In addition,
approaches based on social cognition would benefit from the use of new information technologies
such as mobile applications, knowing that supporting the individual in his or her natural
environment is a key factor in the recovery of this problem. This new medium offers considerable
advantages in the implementation of interventions aimed at supporting recovery in the
community following a psychotic episode.This thesis examines the potential contribution of two
social cognitions (i.e., emotional regulation and theory of mind) to the intervention and assessment
processes for individuals with a concurrent disorder. Furthermore, the intervention evaluated
in this work will use new information technologies by integrating a mobile application as an
intervention medium.The first chapter presents a review of the literature on theory of mind, emotional regulation and
mobile interventions for concurrent disorders. The second chapter of this thesis presents the results
of a pilot study on the acceptability and feasibility of a mobile application (ChillTime) aimed
at promoting the acquisition of emotion regulation skills in individuals with concurrent disorders.
The study was conducted with 13 individuals with concurrent disorders over a period of
30 days. Clinical indicators, acceptability, feasibility and preferences for use were collected. The
results suggest that the application demonstrates good feasibility and acceptability to the sample.
However, studies with a larger sample size are needed to support these findings. The third chapter
of this dissertation presents the results of a study designed to assess the degree to which theory
of mind skills predict social functioning in individuals with a first episode psychosis comorbid
with a substance use disorder. Data were collected from a sample of 37 individuals following a
cross-sectional design. Hierarchical regression analyses were performed using theory of mind
measures, clinical symptoms, and neurocognitions as predictors of social functioning. Results
suggest that theory of mind is more effective in predicting some areas of social functioning than
cognitive functioning in the sample tested. However, studies with a larger sample size are needed
to support these findings. Taken together, the results of this research help to demonstrate the relevance
of using social cognitions in interventions to improve the functional abilities of individuals
with a co-occurring disorder. They also help support the use of mobile applications as an
intervention medium with this population.
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Le rôle du soutien conjugal dans la qualité de vie liée aux traitements de fertilitéJoseph, Shanyce Alyssa 04 1900 (has links)
L’infertilité est une problématique importante, puisqu’elle a un impact considérable sur le couple. L’infertilité ainsi que ses traitements peuvent induire un stress important chez les deux partenaires, pouvant ainsi générer de l’insécurité conjugale. Plusieurs chercheurs ont montré que l’infertilité peut réduire la qualité de vie des deux membres du couple. Puisque les conjoints représentent la principale source de soutien pour chacun dans cette épreuve, il apparaît pertinent de considérer le soutien conjugal comme facteur de protection potentiel pour ces couples. L’objectif de l’étude consistait à examiner le lien entre le soutien conjugal (Échelle de soutien dans les relations amoureuses) et la qualité de vie liée aux problèmes de fertilité (FertiQoL) évaluée trois mois plus tard chez les deux partenaires de 83 couples ayant recours à la procréation médicalement assistée. Les partenaires ont complété les questionnaires au temps 1 et au temps 2 (3 mois plus tard). Des analyses acheminatoires basées sur le modèle interdépendance acteur-partenaire ont révélé que la perception de soutien conjugal émotionnel, informationnel et tangible d’une personne est positivement liée à sa propre qualité de vie émotionnelle et relationnelle trois mois plus tard. La perception de soutien physique chez la femme est aussi positivement associée à la qualité de vie relationnelle de son partenaire. Cette étude apporte une contribution significative dans le domaine de l’infertilité par son devis dyadique et longitudinal. Des interventions ciblant le soutien conjugal pourraient permettre de réduire les effets néfastes de l’infertilité et de ses traitements sur la qualité de vie des partenaires. / Infertility is an important problem that has a considerable impact on the couple. Infertility and its treatments can place significant stress on both partners, which can lead to relationship insecurity. Several researchers have shown that infertility can reduce quality of life for both members in the relationship. Since the partners represent the main source of support for each other in this challenge, it appears relevant to consider partner support as a potential protective factor for these couples. The objective of this study was to examine the association between partner support (Support in Intimate Relationship Rating Scale) and infertility-related quality of life (FertiQoL) assessed 3 months later among 83 couples using medically assisted reproduction. The partners completed the questionnaires at two time points (baseline and 3 months later). Path analyses using the actor-partner interdependence model revealed that a person’s perception of emotional, informational, and tangible partner support is positively linked to their own emotional and relational quality of life three months later. Women’s perception of physical support is also positively associated with their partner’s relational quality of life. This study makes a significant contribution to the infertility research’s field through its dyadic and longitudinal design. Interventions targeting partner support could reduce the negative effects of infertility and its treatments on the infertile couples’ quality of life.
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Contribution de la dissociation et de la mentalisation des émotions à la perturbation identitaire dans la personnalité borderlineAhoundova, Lola 11 1900 (has links)
Le trouble de personnalité borderline (TPB) témoigne de perturbations majeures
du fonctionnement de la personnalité que l’on peut situer sur deux pôles principaux, soit
une perturbation du fonctionnement du soi (identité et agentivité) et une perturbation du
fonctionnement interpersonnel (empathie et intimité). L’intégration identitaire est une
dimension du fonctionnement du soi, celle-ci réfère à une image de soi claire et cohérente,
à la capacité de se réguler, à l’habileté d’établir des limites entre soi et les autres et à une
estime de soi qui est stable. Dans le TPB, la perturbation identitaire (PI) s’exprime par une
oscillation chronique entre des états de soi extrêmes, contradictoires et polarisés qui
s’accompagnent d’une souffrance psychologique marquée.
La dissociation est un des mécanismes impliqués pour expliquer un défaut
d’intégration dans l’expérience du soi. Les mécanismes dissociatifs ont pour fonction de
maintenir à l’écart de la conscience les états émotionnels douloureux qui menacent la
cohésion et l’intégrité psychologique de l’individu. En revanche, la mise à l’écart des
émotions douloureuses ou menaçantes nuit aux processus de symbolisation et de liaisons
nécessaires à la transformation du vécu émotionnel en expérience mentale tolérable et
assimilable au sens de soi. Pour ces raisons, au sein des théories psychanalytiques
contemporaines, les états contradictoires dominés par une affectivité négative qui
caractérisent la PI dans le TPB sont conceptualisés comme la conséquence d’un échec des
processus de mentalisation à contenir et à métaboliser l’expérience émotionnelle.
L’objectif de cette thèse est de préciser davantage la contribution de la dissociation
et des émotions négatives peu mentalisées au sein de la compréhension de la PI dans le
TPB. Présentement, la conceptualisation dominante des enjeux identitaires du TPB
s’appuie sur la formulation de Kernberg dans laquelle le clivage est le mécanisme principal
à l’origine de la PI. Le premier article de la thèse est donc théorique et vise à souligner les
avantages d’employer la dissociation pour conceptualiser les principaux enjeux de
l’instabilité identitaire du TPB, en les contrastant aux limites conceptuelles du clivage. En
incluant la dissociation à la compréhension de la PI, il devient possible d’expliquer la
présence des états émotionnels peu mentalisés qui caractérisent l’intense souffrance
psychologique associée au sentiment d’incohérence personnelle. Une formulation centrée
sur le clivage à cet égard tient compte uniquement de l’agressivité pathologique et de la
gestion de la destructivité dans l’explication de la PI.
Le deuxième article de la thèse est en continuité avec les idées proposées dans
l’article théorique. Il s’agit d’un article empirique dont l’objectif est d’explorer le rôle des
émotions peu mentalisées et leur association à la PI. Une étude de cas empirique à devis
longitudinal a donc été réalisée auprès d’une patiente ayant un TPB, et ce dans le cadre
d’un traitement psychodynamique d’une durée d’un an. Les processus de mentalisation des
émotions et d’intégration identitaire ont été mesurés au moyen de méthodes d’analyse du
discours. Des corrélations-croisées ont été réalisées afin d’établir des relations
séquentielles sur les variables à l’étude et observer leur covariation dans le temps. La
mentalisation de la tristesse uniquement était associée à une meilleure intégration de
l’identité à la fin du traitement, et les deux processus évoluaient de façon conjointe dans le
temps. Les résultats de l’étude semblent ainsi suggérer que la souffrance liée à une perte
est le type de souffrance le plus associé à la PI. Ce qui permet d’émettre l’hypothèse que
la souffrance causée par une perte est plus susceptible d’entraîner une mise à l’écart de
parties de soi.
La thèse se conclut par une discussion des principaux résultats de l’étude à la
lumière des idées formulées dans l’article théorique. En considérant la dissociation dans la
compréhension des principaux enjeux identitaires du TPB, il est possible d’élargir la vision
du changement thérapeutique, notamment en incluant la contribution des processus de
mentalisation dans le développement d’une identité plus intégrée. / Borderline personality disorder (BPD) reflects major disturbances in personality
functioning that can be placed on two main poles: a disturbance in self-functioning (identity
and self-direction) and a disturbance in interpersonal functioning (empathy and intimacy).
Identity integration is a dimension of self-functioning, referring to a clear and coherent
self-image, the ability to regulate oneself, the ability to establish boundaries between
oneself and others, and stable self-esteem. In BPD, identity disturbance (ID) is expressed
by chronic oscillation between extreme, contradictory, and polarized states of self,
accompanied by marked psychological suffering.
Dissociation is one of the mechanisms involved in explaining a lack of integration in the
experience of the self. Dissociative mechanisms serve to keep out of consciousness painful
emotional states that threaten the cohesion and psychological integrity of the individual.
On the other hand, the sidelining of painful or threatening emotions undermines the
processes of symbolization and linking needed to transform emotional experience into
tolerable mental experience that can be assimilated into a sense of self. For these reasons,
within the framework of contemporary psychoanalytic theories, the contradictory states
dominated by negative affectivity that characterize ID in BPD are conceptualized as the
consequence of a failure of mentalizing processes to contain and metabolize emotional
experience.
The aim of this thesis is to further clarify the contribution of dissociation and poorly
mentalized negative emotions within the understanding of ID in BPD. Currently, the
dominant conceptualization of identity issues in BPD is based on Kernberg's formulation
in which splitting is the main mechanism underlying ID. The first article of the thesis is
conceptual in nature and aims to highlight the advantages of employing dissociation to
conceptualize the main issues of identity instability in BPD, contrasting them with the
conceptual limitations of splitting. By including dissociation in the understanding of ID, it
becomes possible to explain the presence of the poorly mentalized emotional states which
characterize the intense psychological suffering associated with feelings of personal
incoherence. A splitting-centered formulation in this respect takes account only of
pathological aggression and destructiveness management in the explanation of ID.
The second article of the thesis is in continuity with the ideas proposed in the
theoretical article. It is an empirical article whose aim is to explore the role of poorly
mentalized emotions and their association with ID. A longitudinal empirical case study was
conducted with a BPD patient, as part of a year-long psychodynamic treatment.
Mentalization of emotions and identity integration processes were measured using
narrative analysis methods. Cross-correlations were performed to establish sequential
relationships on the variables under study and observe their covariation over time.
Mentalization of sadness alone was associated with better identity integration at the end of
treatment, and both processes covaried over time. The results of the study thus seem to
suggest that suffering associated with loss is the type of suffering most associated with ID.
This suggests that the suffering caused by loss is more likely to result in a disconnection of
parts of the self.
The thesis concludes with a discussion of the main findings of the study in the light
of the ideas formulated in the theoretical article. By considering dissociation in the
understanding of the main identity issues in BPD, it is possible to broaden the vision of
therapeutic change, notably by including the contribution of mentalizing processes in the
development of a more integrated identity.
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