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L'aspective sur la céramique attique du VIIIème siècle av.J.-C au premier quart du VIème siècle avant J.-C. / The aspectivity in attic vase-painting : 900 - 575 B.C.Oulié 1989-...., Elena 06 July 2018 (has links)
Dans le cadre du programme de renouvellement des approches en histoire de l’art grec mis en place dans l’équipe de recherche PLH-CRATA, je me suis engagée dans une thèse sur « L’aspective sur la céramique attique du VIIIe siècle av. J.-C. au premier quart du VIe siècle avant J.-C. ».Ce concept, élaboré par les égyptologues, désigne une construction de l’image qui n’est pas régis par le procédé de la perspective. Les différentes techniques de représentation en perspective ont toutes pour buts de représenter la vue d’objets en trois dimensions sur une surface donnée, en tenant compte des effets de l’éloignement et de leur position dans l’espace par rapport à l’observateur. Les Grecs nous ont légué leur vision perspective avec des figures conçues depuis un seul endroit en un seul moment. Toutefois, ce mode de représentation ne s’est mis en place que très progressivement, entre la fin du VIe siècle et le milieu du Ve siècle. Avant cette période, l’art de nombreuses cultures est régi par les principes de l’aspective. Cette notion associe plusieurs points de vue dans la représentation d’un même personnage. Elle peut aussi regrouper plusieurs moments d’une même histoire dans une image unique. L’artisan représente les parties comme si chacune d’entre-elles était isolée, s’affranchissant du regard subjectif de l’observateur. Il y a bien dans l’art archaïque grec une aspective. Il faut en déceler la présence, mais aussi en dégager les spécificités. C’est à cette tâche que je me consacre, dans une thèse conçue avec des gros plans sur certaines périodes clés. Les résultats sont particulièrement étonnants, puisqu’ils mettent en évidence, dans l’art géométrique, une présence plus marquée des procédés perspectifs qu’au VIIe et VIe siècle, au sein d’une image construite, par ailleurs, selon des procédés aspectifs. Les résultats montrent ainsi que, dès le départ, les deux conceptions de l’espace graphique connaissaient des interpénétrations. / As part of the renewal program study of history of Greek art developed in the research team PLH-CRATA, I am carrying out a thesis entitled : « The aspectivity in attic vase-painting : 900 – 575 ».This concept, elaborated by Egyptologists, refers to the construction of the image in graphic spaces which are not governed by perspective. Aspectivity is a close but distinct notion of what Waldemar Deonna called "primitivism". The perspective vision is the one that is natural for us. All the different techniques of perspective representation have in common the intention of representing the view of objects in three dimensions on a given space. They take into account the effects of the distance and the position in space with respect to the observer. The Greeks bequeathed us their perspective vision with figures conceived from a single place in a single moment. This representation is at the origin of the spatial and temporal unity. However, this mode of representation only took place very gradually between the end of the 6th century and the middle of the 5th century.Before this period, the art of many cultures is governed by the aspective principles. This notion, belonging to semiology, associates several points of view in the representation of the same character, whereas in natural vision we have only one. The aspective can also group together several moments of the same story in a single image, which can be read in one moment. The artist represents the parts as if each of them was isolated, as an enumeration of the various characteristics of the subject, freeing themselves from the subjective gaze of the observer placed in a certain place. The works do not seek to show a representation in time and space, but to show what must be, even if the events are not linked in time. The image becomes more a construction than a representation.There is, in Greek archaic art, as in the Egyptian and Near Eastern arts, an aspective. It is necessary to detect its presence, but also to identify its specificities. It is to this task that I dedicate myself, in a thesis conceived with close-ups on certain important periods. The results are particularly surprising, since they show, in the art of the Geometric period, a stronger presence of perspective processes that in the seventh and early sixth century BC. J.-C. within an image constructed otherwise by aspective processes. The results thus show that, from the start, the two conceptions of graphic space know some interpenetrations.
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