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Effets écologiques, sociaux et économiques de l'implication des communautés locales dans la planification et la gestion participative des aires protégéesVaillancourt, Linda 24 April 2018 (has links)
Par le biais d’une recherche-action participative portant sur trois études de cas, le présent document identifie des effets écologiques, sociaux et économiques, de même que des facteurs pouvant faciliter ou entraver l’implication des communautés locales et autochtones dans la planification et la gestion des aires protégées. La thèse visait à comprendre les réticences à la mise en pratique des recommandations internationales des vingt-cinq dernières années concernant cette implication. À cette fin, la recherche porte sur l’élaboration du premier plan de gestion de trois aires protégées situées au Costa Rica, présentant des caractéristiques écologiques, sociales et économiques assez singulières : un volcan devenu actif entouré d’une communauté majoritairement agricole, un territoire ancestral autochtone et une chaîne de montagnes dans la zone métropolitaine de la capitale du pays. Nous constatons que l’implication des communautés locales multiplie les effets positifs pour chacune des dimensions (écologique, sociale et économique), peu importe les particularités et le type de propriété des terres (publique, privée ou mixte) des aires protégées au moment de l’élaboration des plans de gestion. L’approche associant la recherche à l’action fait émerger des processus collaboratifs dans une dynamique d’apprentissage collectif, à partir de besoins communs identifiés par les communautés locales et les administrateurs des aires protégées. Par le travail conjoint, la recherche-action participative soutient tous les acteurs dans l’acquisition ou l’amélioration de capacités, puisqu’elle : facilite l’accès aux services des différents secteurs gouvernementaux ou paragouvernementaux; suscite l'intérêt et bâtit la confiance entre les acteurs; légitime la variété des savoirs en combinant les connaissances locales et scientifiques; assure la restitution au niveau local des résultats des travaux de recherche; et ; valorise la relation des communautés locales avec le territoire habité. Cette implication est un moyen efficace pour les communautés de bâtir sur leurs connaissances et leur savoir-faire de même que sur ce qu'elles ont déjà entrepris pour préserver leur identité, leur culture, leurs modes de vie et la diversité des ressources naturelles dont elles dépendent. Les effets se traduisent pour tous par : une meilleure connaissance du territoire lors de la planification; une communauté locale mieux organisée pour les actions planifiées, et ; la mise en place de pratiques économiques plus diversifiées et respectueuses de l’environnement pouvant s’inscrire dans la durée. En conséquence, ces processus participatifs suscitent l’appropriation des actions de conservation et de mise en valeur du territoire écologique chez les communautés locales et attirent une plus grande diversité des moyens de subsistance de même que des sources de financement. L’amélioration de la qualité de vie humaine liée à la conservation de la biodiversité requiert la contribution de divers secteurs et de différents niveaux politiques, impliquant les communautés locales dans une dynamique horizontale pour œuvrer au bien commun. L’approche de type recherche-action participative constitue une méthodologie efficace pour initier et construire une concertation structurante de la planification et de la gestion des territoires. L’existence ou, à défaut, la mise en place de plateformes multisectorielles, - alliant les secteurs gouvernementaux, organisations non gouvernementales, institutions de recherche ou d’enseignement, communautés locales, etc. -, consolide la planification et la gestion participative du territoire. Ce « travail ensemble » produit des résultats collectivement plus significatifs que les efforts conduits individuellement par les chercheurs, gouvernements ou politiques internationales, mais requiert le soutien de ces derniers pour se propager. À l’intérieur d’un schéma de gestion intégrée du territoire, une aire protégée peut devenir le noyau autour duquel s’installe un mouvement collaboratif entre divers acteurs au niveau local, national et international, qui se partagent les responsabilités selon leurs mandats respectifs, créent des outils et mobilisent les ressources vers la conservation de manière juste et équitable avec une incidence légale et politique. / Through a participatory research-action on three case studies, this analysis identifies ecological, social and economic effects, as well as factors that could facilitate or hinder the involvement of local and indigenous communities in the planning and management of protected areas. The thesis sought to understand the reluctance, in the last 25 years, to implement international recommendations. In order to do so, the research focuses on the development of the initial management plan of three protected areas located in Costa Rica, with specific ecological, social, and economic characteristics: an active volcano surrounded by a predominantly farming community, a traditional Aboriginal territory, and a mountain range in the metropolitan area of the country's capital. We conclude that local communities involvement during the preparation and implementation of management plans results in a multiplication of positive effects for each dimension (ecological, social and economic), regardless of the particularities and type of land ownership (public, private or mixed) of protected areas. When linking research to action, collaborative processes emerge in a collective learning dynamic pertaining to the needs identified by local communities and protected areas managers. Participatory action-research, through a joint effort, supports all participants in the acquisition or improvement of capacity, by: facilitating the access to various sectors of governmental or paragovernmental services; developing the interest and building of trust between the parties involved; recognizing the diversity of information by combining local and scientific knowledge; ensuring the restitution of the research results at the local level; and; respecting the relationship of local communities with the inhabited territory. Adding to what they have already undertaken to preserve their identity, their culture, their way of life and the diversity of the natural resources on which they depend, this involvement is an effective way for communities to build on their knowledge and skills. For all involved, this results in: a better knowledge of the territory during the planning; a local community better organised for the planned actions; and ; the implementation of more diverse and environmentally respectful economical practices envisioning the long term. Consequently, these participatory processes give rise in local communities ownership of conservation and value of the ecological territory while sustaining a greater diversity of livelihoods as well as attracting sources of funding. The improvement of the quality of life related to the conservation of biodiversity requires the contribution from various sectors and different levels, involving local communities in a horizontal dynamic to work towards the common good. The approach of the participatory research-action is an effective methodology to initiate and build a structuring interaction for the planning and management of territories. The existence, or the establishment of multisectorial support platforms, combining governmental sectors, non-governmental organizations, research and educational institutions, local communities, etc., consolidates participatory land planning and management. This 'work together' approach collectively produces more significant results than the efforts individually conducted by researchers, governments or international policies : however, the support and influence of all are equally required to attain common objectives. Inside an integrated management of the territory blueprint, a protected area may become the nucleus around which settles a collaborative movement between various actors at the local, national and international levels which share responsibilities according to their respective mandates, creating the tools and the mobilization of resources towards a fair and equitable conservation with a legal and political impact.
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