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Évolution fonctionnelle et clinique d'individus ayant une amputation du membre inférieurBeausoleil, Sarah 15 November 2019 (has links)
L’utilisation d’une nouvelle prothèse à la suite d’une amputation d’un membre inférieur (MI) demande une ré acquisition de la capacité de marcher, ce qui peut mener à différentes stratégies de mouvement. Malgré les connaissances actuelles des stratégies de mouvement employées chez la population des individus ayant une amputation du MI (IA), aucune étude n’a évalué leur évolution lors d’un exercice de marche prolongée et à la suite d’un retour en milieu écologique. Pourtant, une diminution des performances à la marche pourrait être observée suivant l’apparition de la fatigue et/ou suivant une diminution du temps alloué aux activités physiques quotidiennes. C’est pourquoi l’objectif de cette étude est de quantifier les paramètres de marche des IA 1) lors d’un test de marche de six minutes (TM6) à la fin de leur réadaptation et 2) lors d’un TM6 six semaines suivant la fin de leur réadaptation. Nous posons l’hypothèse que l’ajout de centrales inertielles lors de l’évaluation de la marche des IA en milieu clinique permettra de caractériser les stratégies adoptées. Nous nous attendons à une dégradation de ces paramètres sur une période de six minutes de marche en continu ainsi que sur une période de six semaines suivant la fin des traitements de réadaptation. Pour ce faire, des centrales inertielles ont été utilisées, puisqu’elles permettent de quantifier les paramètres spatio-temporels et cinématiques de la marche dans différents environnements et populations, permettant l’acquisition de données « sur le terrain ». Au total, 17 IA on fait le TM6 à T1 et T2 avec des centrales inertielles posées sur chacun de leur pied pour enregistrer leurs paramètres de marche (c.-à-d. dégagement minimal des orteils (minTC), phase de chargement (LDr), phase de pied plat (FFr), largeur de pas en phase oscillante, longueur de foulée, vitesse et cadence). Une analyse ANOVA non paramétrique a comparé 1) l’évolution des paramètres de marche sur une période de six minutes et 2) l’évolution des paramètres de marche entre T1 et T2. Un test de Wilcoxon des rangs signés a été exécuté lorsqu’une interaction était détectée dans l’ANOVA (P < 0.05). Contrairement à l’hypothèse posée en début de projet, une amélioration des performances au membre prothétique (AL) entre T1 et T2 a été observée (largeur de pas en phase d’oscillation, vitesse et cadence augmentées, et la phase d’appui diminuée). Cependant, le minTC n’a pas évolué proportionnellement à la vitesse de marche. Finalement, les capacités physiques et à la marche se sont améliorées entre T1 et T2 dans la population des IA malgré une incapacité d’adapter leur minTC (c.-à-d.., d’augmenter le minTC proportionnellement à la vitesse de marche) à l’augmentation de leur vitesse de marche. Ce phénomène pourrait être expliqué par un patron de marche déficient utilisant la stratégie de « hip hiking » caractérisé par un large minTC et petite largeur de pas à T1 qui s’est amélioré à T2. Toutefois, un petit minTC est aussi relié à un plus grand risque de chute. Ainsi, l’évaluation des paramètres de marche des IA en milieu clinique de même qu’un programme de réadaptation à distance ciblant l’amélioration des paramètres de marche en lien avec la réduction du risque de chute est primordial pour assurer un retour sécuritaire en communauté. / The use of a new prosthetic limb following a lower limb amputation demands a reacquisition of the ability to walk, leading to different gait strategies. Although those strategies have been identified in the lower limb amputee (LLA) population, no studies have assessed their evolution following a return in the ecological environment. Indeed, decreased gait performances could be observed following the onset of fatigue and/or a decline of the daily active time. Therefore, the aim of this study was to quantify the gait parameters of the LLA 1. Along a six-minute walk test (6MWT) following their rehabilitation and 2. Along a 6MWT six weeks following the end of the rehabilitation. It is hypothesized that the use of inertial sensors during the assessment of the IA’s gait parameters will allow the characterisation of their adopted gait strategies. We are expecting a deterioration of the gait parameters along a six-minute continuous walk and six weeks following the end of the rehabilitation treatments. To do so, inertial measurement units (IMU) have been used, as they are effective to quantify gait in different environments and populations, allowing data acquisition in “real-life”. Seventeen LLA performed a six-minute walk test (6MWT) at T1 and T2 with inertial sensors fixed on both feet to register their gait parameters (i.e. minimum toe clearance (minTC), loading ratio (LDr), flat foot ratio (FFr), swing width, step length, speed and cadence). A non-parametric ANOVA compared 1) the evolution of the gait parameters over a 6MWT and 2) the evolution of the gait parameters over T1 and T2. Post-hoc Wilcoxon signed-rank tests were performed if a main effect was detected (P < 0.05). A performance improvement on the amputated limb (AL) between T1 and T2 has been observed (swing width, speed and cadence increased, added to a decreased stance phase). However, the minTC did not evolve proportionally to the speed. Physical capacity and walking abilities have increased between T1 and T2 in LLA population despite the inability to adapt their minTC (i.e. to increase the minTC proportionally to the gait speed) to an increased speed. It could be explained by a poor walking pattern using a hip hiking strategy including a high minTC and a small step width at T1 that improved (lower minTC than at T1) at T2. However, a small minTC is related to higher risks of fall. Therefore, the evaluation of the LLA’s gait parameters in clinical settings added to a home rehabilitation programme focused on the reduction of the risks of fall is primordial to ensure a secure return in the community.
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L'utilisation de représentations motrices pour diminuer la douleur du membre fantômeBeaumont, Geneviève 17 April 2018 (has links)
La douleur du membre fantôme résiste souvent aux traitements. Des techniques basées sur une rétroaction visuelle et kinesthésique pourraient aider à diminuer cette douleur du membre fantôme. L'objectif de ce mémoire doctoral est d'évaluer si une nouvelle intervention combinant l'observation et l'imagination de mouvements peut réduire la douleur du membre fantôme. Cette étude de cas à niveaux de base multiples a été réalisée auprès de sept personnes ayant une douleur fantôme à un membre supérieur ou inférieur. Des caractéristiques concernant la douleur des participants et leurs habilités d'imagerie ont été évaluées par des questionnaires. Après un niveau de base de 3 à 5 semaines, les participants ont reçu une intervention en deux étapes d'environ un mois chacune. L'intervention-1 a été conduite en laboratoire (2 sessions/semaine) et à la maison (3 sessions/semaine) et l'intervention-2 à la maison seulement (5 fois/semaine). Les interventions combinaient l'observation et l'imagination de mouvements correspondant à leur membre manquant. Les participants évaluaient leur niveau de douleur quotidiennement et leur facilité à imaginer. Un participant a été exclu des analyses, ayant eu des changements importants dans sa prothèse, sa médication analgésique régulière et ses activités durant le niveau de base et les phases d'intervention de l'étude. Des analyses de séries temporelles ont confirmé que trois participants évaluaient que leur douleur diminuait graduellement et significativement pendant l'intervention-I. Lors de l'intervention-2, les changements additionnels dans les pentes de douleur n'étaient pas significatifs. Quatre participants ont rapporté une réduction de douleur supérieure à 30% du niveau de base à la fin de l'intervention-2 et seulement un d'entre eux a maintenu ses gains après 6 mois. Le support social, le degré de fonctionnement et la perception de contrôle sur leur vie avant l'intervention corrélaient significativement avec la diminution de douleur. Des données additionnelles de douleur intra-session, des caractéristiques des participants en post-intervention et de chronométrie sont également présentées. En conclusion, les personnes ayant une douleur du membre fantôme peuvent bénéficier de cette nouvelle intervention combinant l'observation et l'imagerie motrice. Des études additionnelles sont nécessaires afin d'éclaircir les mécanismes et identifier les participants qui y répondent le mieux.
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