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Évaluation et analyse des déterminants du comportement alimentaire et de l'environnement alimentaire reliés à la consommation des aliments riches en fer chez les enfants âgés de 6-23 mois au SénégalAkpaki, Kossi 27 January 2024 (has links)
Au Sénégal, plus de sept enfants âgés de 6-59 mois sur dix souffrent d'anémie. Les pratiques d'alimentation des enfants sont également inadéquates dans le pays; ainsi, moins de la moitié des enfants âgés de 6-23 mois avaient consommé des aliments riches en fer (ARF) lors des journées visées par l’Enquête démographique et de santé de 2018. À Matam, région située au nord du Sénégal, 74% des enfants âgés de 6-59 mois souffrent d'anémie. Afin d’identifier les déterminants de la provision des ARF aux enfants âgés de 6-23 mois, nous avons effectué une étude transversale de janvier à juillet 2018 dans quatre localités de la région de Matam. Une version élargie de la théorie du comportement planifié a permis de vérifier, parmi les déterminants de l'environnement alimentaire et les facteurs psychosociaux associées aux mères, quels étaient les meilleurs prédicteurs de la provision des ARF aux enfants âgés de 6- 23 mois. Des entrevues avec les chefs de ménages et les mères d’enfants âgés de 6-23 mois ainsi que des méthodes d’observations directes et des discussions de groupe ont été utilisées pour évaluer les déterminants de l'environnement alimentaire. Les facteurs psychosociaux et l’intention des mères de fournir des ARF à leurs enfants ont été évalués au moyen d’un questionnaire avec pictogrammes développé et validé dans cette étude. Au total, 103 ménages ont été inclus dans la présente étude. Dans l'ensemble, 65% des mères avaient donné des ARF, principalement du poisson, à leurs enfants le jour précédent l'enquête. L’attitude (?=0,26; p = 0.015) et la norme subjective (? = 0,22; p = 0.047) étaient les facteurs psychosociaux associés à l’intention des mères de donner des ARF à leurs enfants. Par ailleurs, 64% des ménages étaient en situation d'insécurité alimentaire sévère. La disponibilité des aliments au niveau de la communauté et des ménages et le statut socioéconomique du ménage étaient les déterminants de l'insécurité alimentaire des ménages. L'âge de l'enfant (RC= 1,14, IC à 95% = 1,03 - 1,26, p = 0,012) et le score d'insécurité alimentaire du ménage (RC = 0,80, IC à 95% = 0,68 - 0,96, p = 0,014) étaient les principaux prédicteurs de la provision des ARF aux enfants âgés de 6-23 mois dans la présente étude. Les résultats obtenus au cours de la présente recherche pourront aider à mieux cibler les interventions en matière de changement de comportement afin d’assurer que dès l’âge de six mois, des aliments riches en fer soient offerts aux jeunes enfants dans la zone de l'étude. / In Senegal, more than seven out of ten children aged 6-59 months suffer from anemia. Moreover, child feeding practices are inadequate in the country; thus, less than half of children aged 6-23 months had consumed iron rich foods (IRF) during the days covered by the 2018 Demographic and Health Survey. In the region of Matam, located in north of Senegal, 74 % of children aged 6-59 months suffer from anemia. In order to assess factors underlying the provision of IRF to children aged 6-23 months, we conducted a cross-sectional study from January to July 2018 in four localities of the Matam region. An extended version of the theory of planned behaviour was used to assess, amongst the determinants of food environment and the psychosocial factors of mothers, which were the best predictors of the provision of IRF to children aged 6-23 months. Interviews with heads of households and mothers of children as well as direct observation methods and focus group discussions were used to assess the determinants of food environment. Psychosocial factors and mothers' intention to provide IRF to their children were assessed using a questionnaire with pictograms developed and validated in this study. A total of 103 households were included in this study. Overall, 65% of mothers had given IRF, mainly fish, to their children the day before the survey. Attitude (? = 0.26; p = 0.015) and subjective norm (? = 0.22; p = 0.047) were the psychosocial factors associated with mothers' intention to provide IRF to their children. Furthermore, 64% of households were severely food insecure. Food availability at the community and household level as well as socioeconomic status of the household were the determinants of household food insecurity. Child's age (OR = 1.14, 95% CI = 1.03 - 1.26, p = 0.012) and household food insecurity score (OR = 0.80, 95% CI % = 0.68 - 0.96, p = 0.014) were the main predictors of the provision of IRF to children aged 6-23 months in the present study. The results obtained during the current research may help to better target behaviour change interventions by ensuring that from the age of six months, iron rich foods are offered to young children in the study setting.
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Anémie chez les jeunes enfants: situation et stratégies de prévention en milieu rural du Burkina FassoOuedraogo, Hermann 24 November 2008 (has links)
L’anémie est un problème de santé publique très répandu, avec des conséquences majeures sur la santé humaine et le développement économique et social. Elle affecte avec prédilection les jeunes enfants et les femmes enceintes. Ce travail avait pour objectifs d’analyser la situation de l’anémie chez les enfants âgés de 6-23 mois du district rural de Kongoussi (Burkina Faso), et de tester l’efficacité de stratégies intégrées de lutte. Il a consisté en deux enquêtes transversales et deux études d’intervention en population, menées entre janvier 2004 et juin 2006.<p><p>La prévalence (IC à 95%) de l’anémie était de 98,8% (97,6 ;99,9) parmi ces enfants, et la prévalence (IC à 95%) de l’anémie sévère de 29,5% (23,9 ;35,0). Parmi les enfants présentant une anémie, 65,1% avaient une anémie hypochrome.<p>Les enfants ne présentant pas de retard de croissance avaient un taux moyen (ES) d’hémoglobine plus élevé que les enfants présentant un retard de croissance :81,1 (2,6) contre 77,2 (2,8) g/L, (p=0,026). La prévalence (IC à 95%) du retard de croissance était de 35,8% (29,4 ;41,1). Le retard de croissance était associé aux pratiques d’alimentation de complément chez les enfants âgés de 12-23 mois. L’indice z-score de la taille pour l’âge était en moyenne (DS) de -1,33 (0,63), -1,61 (0,30), et -2,11 (0,32) chez les enfants pour lesquels étaient utilisées des céréales fortifiées, chez les enfants pour lesquels étaient utilisées des céréales non fortifiées, et chez les enfants qui ne recevaient pas d’aliments de complément, respectivement (p=0,018).<p>L’infection à Plasmodium falciparum était présente chez 52,6% des enfants, 25,6% étant non fébrile et 27,0% fébrile. En comparaison aux enfants non infectés, les enfants ayant une infection fébrile, mais aussi ceux ayant une infection non fébrile avaient un taux d’hémoglobine plus faible, les différences (ES) étant de 7,86 (1,75) g/L avec p<0,001 et de 3,52 (1,74) g/L avec p=0,044, respectivement.<p><p>Dans un contexte de prise en charge préventive et curative du paludisme et des géohelminthases, la supplémentation en fer pendant 6 mois a conduit à une augmentation moyenne (DS) du taux d’hémoglobine de 16,3 (13,6) g/L (p<0,001), alors que cette augmentation a été de 22,8 (14,6) g/L (p<0,001) pour la supplémentation en micronutriments multiples, soit une différence (IC à 95%) de 6,5 (2,0 ;11,1) avec p=0,003. La supplémentation en fer conduisait à une réduction de la prévalence de l’anémie de 40,6%, alors que cette réduction était de 62,0% avec la supplémentation en micronutriments multiples, soit un ratio ajusté de prévalences de guérison [PRR (IC à 95%)] de 1,62 (1,22 ;2,15), p<0,001.<p>Une farine améliorée à été produite à partir d’ingrédients disponibles localement ;elle se composait de petit mil (51,7%), haricots (8,8%), arachide (7,8%), malt de sorgho rouge (9,0%), soumbala (9,3%), sucre (12,7%), et de sel iodé (0,8%). La bouillie améliorée préparée avec cette farine avec une consistance de 120 mm/30 s (distance d’écoulement dans un consistomètre de Bostwick) avait une densité énergétique de 103 kcal/100 g, une teneur en fer de 2,6 mg/100 kcal, et une teneur en zinc de 1,2 mg/100 kcal. La production de la farine et la préparation de la bouillie étaient reproductibles par les ménagères.<p>La consommation de bouillie à chaque session était en moyenne de 29 ou 28 g/kg de poids corporel/repas, correspondant à 108 ou 105% de la consommation souhaitée, alors que la présence au centre de nutrition ouvert dans le village n’était que de 68 ou 58%, dans le groupe consommant la bouillie sans supplément de micronutriments et le groupe consommant la bouillie avec un supplément de micronutriment multiples, respectivement.<p>Dans un contexte de prise en charge préventive et curative du paludisme et des geohelminthases la consommation de la bouillie améliorée sans supplément de micronutriments conduisait à une augmentation du taux d’hémoglobine de 14,8 (11,8) g/L (p<0,001), et la consommation de la bouillie améliorée avec des suppléments de micronutriments multiples entraînait une augmentation de 17,3 (15,8) g/L (p<0,001), soit une différence (IC à 95%) de 3,5 (-1,0 ;8,1) g/L (p=0,13). La prévalence de l’anémie en fin d’intervention était de 67,9% et de 55,6% dans les groupes BA et BAM, respectivement (p=0,13)<p><p>Ces résultats soulignent la nécessité de mesures permettant de réduire rapidement la prévalence de l’anémie chez les enfants âgés de 6-23 mois de ce district. La stratégie de supplémentation en micronutriments multiples combinée à la prise en charge préventive et curative du paludisme et des géohelminthiases est la stratégie à préférer. <p>La supplémentation en micronutriments multiples pourrait être relayée progressivement par la stratégie basée sur une alimentation de complément améliorée au niveau des ménages, toujours dans un contexte de prise en charge préventive et curative du paludisme et des géohelminthases. Intégrés dans la routine des ménages et soutenus par une formation et une éducation nutritionnelles, les procédés de production de farine puis de bouillie améliorée devraient avoir une plus grande portée sur la prévention de l’anémie à moyen et long termes.<p><p>Anaemia is a widespread public health problem with major consequences for human health as well as social and economic development. Pregnant women and young children are the most affected. This work aimed at 1) analysing the anaemia situation among children aged 6-23 months of the rural district of Kongoussi (Burkina Faso), and 2) assessing the efficacy of integrated strategies. Two cross-sectional and two randomised, population-based studies were conducted over the January 2004-June 2006 period.<p><p>The prevalence (95% CI) of anaemia was 98.8% (97.6 ;99.9); that of severe anaemia was 29.5 (23.9 ;35.0). Hypochromia was retrieved in 65.1% of anaemic children.<p>Mean (SE) haemoglobin concentration was higher in non-stunted children [81.1 (2.6) g/L] than in their stunted counterparts [77.2 (2.8) g/L], p=0.026. The prevalence (95% CI) of stunting was 35.8% (29.4 ;41.1). After adjustment for children, mothers and household characteristics, and for current and past breastfeeding patterns, the height-for-age z-score (HAZ) remained associated with the mode of complementary feeding among children aged 12-23 months. The adjusted mean HAZ (SE) was –1.33 (0.63), -1.61 (0.30), and –2.11 (0.32) among children consuming fortified cereals, unfortified cereals, or no complementary food, respectively (p=0.018)<p>Plasmodium falciparum infection was noted in 52.6% of children with 25.6% being afebrile and 27.0% being febrile. Compared to uninfected children, children with febrile infection and those with afebrile infection had lower haemoglobin concentration, the differences (ES) being 7.86 (1.75) g/L (p<0.001) and 3.52 (1.74) g/L (p=0.044), respectively.<p><p>Combined with malaria and geohelminths preventive and curative care, daily iron supplementation for 6 months led to a mean increase (SD) of haemoglobin concentration of 16.3 (13.6) g/L (p<0.001), whereas the increase was 22.8 (14.6) g/L (p<0.001) with daily multiple micronutrients supplementation. The difference (95% CI) of haemoglobin concentration at the end of intervention was of 6.5 (2.0 ;11.1), p=0.003. Iron supplementation reduced the prevalence of anaemia by 40.6%, while the reduction was of 62.0% with the multiple micronutrients supplementation. The prevalence rate ratio [PRR (95% CI)] of children who were cured from anaemia at the end of intervention was 1.62 (1.22 ;2.15), p<0.001.<p>A new, local-ingredient-based flour was developed to prepare an improved mush for children. It was composed of pearl millet (51.7%), beans (8.8%), peanuts (7.8%), malted red sorghum (9.0%), soumbala (9.3%), sugar (12.7%) and iodized salt (0.8%). When this improved mush was prepared with a consistency of 120 mm/30 s (Bostwick flow distance), its volumetric mass, energy density, iron content and zinc content are 103 g/100 ml, 103 kcal/100 g, 2.6 mg/100 kcal, and 1.2 mg/100 kcal respectively. The flour production and mush preparation were reproducible by rural housewives.<p>The average mush consumption was 29 and 28 g/kg body weight/meal, corresponding to 108 and 105% of the desired consumption, whereas the child’s presence at the nutrition centre that was opened in his village was 68 and 58%, in the group consuming the mush without micronutrient supplement (MG) and that consuming the mush with a multiple micronutrients supplement (MMG). Mean (SD) haemoglobin concentration increased of [14.8 (11.8) g/L, p<0.001] in the MG and [17.3 (15.8) g/L, p<0.001] in the MMG. The between group difference (95% CI) of 3.5 (-1.0 ;8.1) g/L in mean (SD) endpoint haemoglobin concentration was not significant (p=0.13). The prevalence of anemia at the end of intervention was 67.9% and 55.6% in the MG and MMG, respectively (p=0.13)<p><p>These results underline the need of urgent actions to rapidly reduce the prevalence of anemia. The multiple micronutrients supplementation combined with malaria and geohelminths preventive and curative care is the strategy to prefer. However, this strategy could be progressively replaced by that including complementary feeding improvement. To increase the mush consumption and better meet the needs of young children, flour and mush production must enter the routines of individual households. If this integration is to succeed, it should be supported by a large-scale program of training and nutrition education.<p> / Doctorat en sciences médicales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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