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La chasse commerciale en Afrique centrale : une menace pour la biodiversité ou une activité économique durable ? : Le cas de la république centrafricaine / Commercial hunting in Central Africa : a threat for the biodiversity or a sustainable economic activity ? : The case of Central African RepublicFargeot, Christian 17 December 2013 (has links)
En Afrique centrale, la chasse commerciale contribue fortement au ravitaillement en protéines des ménages en milieu villageois comme en milieu urbain. Elle est accusée de surexploiter la ressource faune, d’avoir un impact très négatif sur la biodiversité animale et sur la régénération forestière et de faire naître des risques importants de développement de maladies émergentes. A partir du cas centrafricain, nous voulons montrer que : la chasse commerciale s’inscrit dans une histoire longue, qui débute avec la colonisation européenne et se poursuit sans rupture, mais avec des acteurs différents, jusqu’à nos jours ; les prélèvements portent principalement sur la faune petite et moyenne qui présente une dynamique naturelle de reproduction très forte et qui supporte bien des pressions de chasse élevées ; la venaison, surtout la viande boucanée, joue un rôle important pour la sécurité alimentaire des ruraux et des urbains les plus pauvres ; la distribution de ce produit vivrier fait intervenir différents acteurs de l’économie informelle ; la filière est illégale, mais jamais criminelle ; la viande de chasse n’est pas en accès libre, mais la filière est fortement régulée par des contraintes sociales, économiques, géographiques et techniques. A partir de ces constats, nous proposons une nouvelle approche politique de la gestion de la faune en Afrique centrale, privilégiant une gestion adaptative de la faune commune sur la base des territoires villageois, recentrant l’Etat sur ses fonctions régaliennes d’organisation de la sécurité alimentaire globale de la population et réorientant la recherche vers la biologie de la petite faune et l’appui technique aux collectivités locales. / In central Africa, commercial hunting strongly contributes to the protein supply of rural and urban households. It is accused of wildlife resources overexploitation, with very negative impacts on animal biodiversity and forest regeneration and with important risks of emergent diseases development. From the Central African Republic case, we want to show that: commercial hunting has a long history, which begins with European colonization and goes on until today, without breaking, but with different actors ; takings mainly focuse small and medium wildlife which naturally has very strong dynamics of reproduction and which supports high pressures of hunting; Bushmeat, especially smoked meat, plays an important part for food safety of rural and urban poorest; distribution of this food products involves various actors of informal economy; this sector is illegal, but never criminal; bushmeat is not in open access, but the network is strongly controlled by social, economic, geographical and technical constraints. From these reports, we propose a new policy approach to wildlife management in central Africa, favoring an adaptive management of common fauna based on village territory, focusing State on its kingly functions to organize proteinic food safety for all people and orientating research towards small fauna biology and local communities technical support.
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PRECIPITATION DU BORE DANS LE SILICIUM IMPLANTE ET REDISTRIBUTION DU BORE ET PLATINE LORS DE L'INTER-DIFFUSION REACTIVE DANS LES FILMS MINCES NICKEL/SILICIUMCojocaru-Miredin, Oana 20 November 2009 (has links) (PDF)
Ce travail de thèse est constitué de deux grandes parties. Dans la première partie, nous avons étudié la redistribution du bore dans le silicium (001), à l'ambiante et après recuit thermique, à l'aide de la sonde atomique tomographique (SAT), la microcopie électronique en transmission (MET) et la spectrométrie de masse d'ions secondaires (SIMS). Pour cette étude, le silicium a été fortement implanté en bore. La concentration en B dans le Si peut alors dépasser la limite de solubilité. On est donc dans le cas d'un système sursaturé. Dans ce cas, nous avons observé qu'à la formation de défauts (BIC's, défauts {113} etc...) s'ajoute la germination d'amas riches en B ou même la précipitation d'une nouvelle phase après recuit thermique. Dans la deuxième partie, nous avons étudié la redistribution du B et du Pt dans le NiSi, utilisé lors de la miniaturisation des transistors MOS, afin de réduire la résistance de contact. A part l'accumulation du bore à l'interface NiSi/Si et à la surface de NiSi, nous avons observé, la précipitation du bore dans le monosiliciure de nickel, pour un recuit à 450°C. En revanche, pour le platine nous n'observons plus un phénomène de précipitation. Il a plutôt tendance de ségréger aux interfaces à 290°C (observation du phénomène de "chasse-neige "), tandis qu'au delà de 350°C, le Pt s'accumule majoritairement dans la phase NiSi.
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Stratégies individuelles d'hivernage chez la bécasse des bois (Scolopax rusticola) : compromis énergétiques pour la sélection de l'habitatDuriez, Olivier 30 September 2003 (has links) (PDF)
La bécasse des bois (Scolopax rusticola L.) est une espèce d'oiseau migrateur au statut de conservation incertain, dont l'écologie et le comportement sont largement méconnus en hivernage. La bécasse, connue pour être sensible au gel, est menacée par la perte de ses habitats et une forte pression de chasse en hiver, période de vulnérabilité accrue du fait de la concentration des populations. Cette étude a pour but de mieux comprendre les stratégies comportementales d'hivernage, en combinant des approches d'éco-physiologie et d'écologie comportementale, afin de proposer des mesures de gestion et de conservation adéquates. Selon leurs besoins énergétiques, les oiseaux doivent résoudre un compromis entre s'alimenter efficacement et éviter la prédation. Ce compromis peut avoir des répercutions sur la sélection de l'habitat. Une étude des dépenses énergétiques en laboratoire (métabolisme de base et thermorégulation) et sur le terrain a montré que la bécasse était bien isolée thermiquement et avait une dépense énergétique relativement faible. La bécasse fréquente deux types d'habitat (remises) en hiver : des milieux boisés en journée (bois et haies) et des milieux agricoles la nuit. La sélection et l'utilisation de l'habitat, la survie et le budget-temps ont été étudiés sur une centaine de bécasses équipées de radio-émetteurs, pendant trois hivers en Bretagne. La sélection de l'habitat diurne s'effectue selon la richesse en vers de terre (proie favorite) et en couvert arbustif (pour la protection). La nuit, les prairies pâturées sont préférées aux cultures pour leur richesse en vers de terre. La mortalité naturelle par prédation a lieu principalement de nuit en prairie et les taux de survie suggèrent une mortalité additive due à la chasse. Le compromis entre alimentation et risque de prédation amène les individus à choisir entre différentes stratégies comportementales d'utilisation de l'espace et de gestion du budget-temps. Certains individus ne fréquentent qu'une seule remise alors que d'autres en utilisent plusieurs, de manière successive ou alternative. Le choix de la stratégie semble dépendre de l'efficacité des individus à rechercher leur nourriture et à échapper à la prédation. La fréquentation des prairies la nuit, variable selon les individus, constitue une autre réponse au compromis entre alimentation et prédation. En fonction de leurs besoins énergétiques (résultant de la température de l'air) et de leur efficacité de recherche alimentaire, les individus peuvent décider de rester en forêt la nuit pour minimiser le risque de prédation, en augmentant leur effort d'alimentation diurne. Ces résultats sont discutés en termes de perspectives scientifiques et de conservation. Des aménagements d'habitats sont proposés pour une gestion durable des populations de bécasses.
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Effets de l'ingestion de plombs de chasse sur le comportement alimentaire et la condition corporelle du canard colvert (Anas platyrhynchos)Duranel, Arnaud 29 October 1999 (has links) (PDF)
Après avoir fait la synthèse des connaissances sur le saturnisme chez les Anatidés et rappelé l'importance de la compétitivité, notamment en terme de recherche alimentaire et de condition corporelle, pour la survie et le succès reproducteur d'un individu en milieu naturel, l'auteur décrit les effets de l'ingestion d'un faible nombre de plombs de chasse chez le Canard colvert. Il montre que la vitesse d'ingestion de l'aliment est corrélée de façon négative à la plombémie jusqu'à quatre semaines au minimum après ingestion des plombs. A ce stade, la condition corporelle, estimée par un index d'adiposité et un index musculaire, est inversement proportionnelle à plusieurs paramètres toxicologiques témoins de l'intoxication par le plomb (protoporphyrinémie, hématocrite, concentration en plomb dans les tissus). De même, il existe une corrélation entre plusieurs de ces paramètres et la perte de poids maximum relevée au cours de l'évolution de l'intoxication. On peut donc penser que l'ingestion d'un faible nombre de plombs de chasse, à l'origine d'une intoxication sublétale, voire subclinique, a un effet négatif sur l'acquisition et le stockage des réserves énergétiques chez les Anatidés. D'autre part, une régression logistique montre que la protoporphyrinémie deux semaines après l'ingestion des plombs décrit très bien la probabilité de survie des canards. Ainsi, la comparaison des corrélations entre symptômes et indicateurs toxicologiques propose que, dans les conditions de l'expérimentation, la protoporphyrinémie serait mieux adaptée que la plombémie pour dépister le saturnisme.
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ENVIRONNEMENT ET SUBSISTANCE DES DERNIERS CHASSEURS-CUEILLEURS DANS LA BASSE VALLEE DU RHÔNE ET SES MARGES DU PLENIGLACIAIRE SUPERIEUR (20 ka BP) A L'OPTIMUM CLIMATIQUE (8 ka BP)Rillardon, Maryline 17 December 2010 (has links) (PDF)
Le but de notre recherche concerne la reconstitution des environnements et des modes de subsistance des derniers chasseurs-cueilleurs de la basse vallée du Rhône et ses marges, entre le maximum glaciaire et l'optimum climatique (20-8 ka BP). Elle vise à caractériser les comportements humains à la transition Tardiglaciaire-Holocène, synchrone de la déglaciation et des forts changements environnementaux, dans une région marquée par une biogéographie particulière, avec des successions culturelles spécifiques. Dans cette perspective, notre travail s'est tout d'abord basé sur l'analyse taphonomique et archéozoologique des archéofaunes de 14 gisements du Languedoc oriental (Salpêtrière, Oullins, Valorgues, le Plaisir, Fontaine du Pila, Saut du Loup, Chazelles) et du Vaucluse (Chinchon 1 et 2, Gramari, Abri Gauthier, Vauloubeau, Les Agnels, Soubeyras), datés entre le Solutréen et le Mésolithique. De plus, un inventaire a été réalisé combinant les données archéozoologiques de l'ensemble des gisements de cette période de transition dans la région considérée, soit un total de 100 niveaux archéologiques provenant de 48 gisements. L'intégration de nos résultats à cette base de données permet de proposer un bilan diachronique régional portant sur la chrono-biogéographie des espèces animales et sur les stratégies adaptatives des différentes cultures préhistoriques face au réchauffement climatique. La chronologie de la succession des faunes froides à tempérées, bien que cohérente avec celle connue pour les autres régions françaises, est néanmoins plus précoce, avec une évolution des biomes perceptible dès la seconde moitié du Dryas I/début Bölling (apparition du sanglier, accroissement du cerf, absence du bison), en lien avec une coupure climatique importante (début du Tardiglaciaire) dès 18 ka BP en Languedoc oriental. Dès la fin du Solutréen, les modes d'acquisition des ongulés se modifient, avec le passage de spectres de chasse dominés par le renne à des spectres de chasse plus diversifiés. Dans les phases chrono-culturelles postérieures (Salpêtrien ancien au Mésolithique), les associations sont généralement composées de plusieurs espèces, avec une légère prédominance de deux ou trois espèces (cheval, cerf, sanglier, boviné). Néanmoins, l'existence de spectres plus spécialisés persiste. Au Solutréen, l'exploitation des taxons principaux (renne, cheval) est maximale, se caractérisant par la récupération des divers produits alimentaires et utilitaires (os, bois de cervidé, tendons, sabots de cheval). L'introduction des espèces de petite taille dans la diète des Hommes préhistoriques est attestée de façon sporadique dès le Magdalénien moyen et terminal, mais ne connaît son véritable essor qu'à l'Epipaléolithique, avec l'acquisition en quantité importante de la malacofaune terrestre et des lapins. Au Mésolithique cette acquisition s'étend à la malacofaune marine, aux poissons et aux tortues. Du Solutréen au Mésolithique, la diversification des ressources alimentaire est relativement limitée. Durant toute la période considéré, un nombre relativement important d'espèces d'ongulés est acquis, y compris dans les spectres plus spécialisés sur le renne, et l'acquisition des petits gibiers concerne, dans la majorité des sites, une seule espèce qui livre des quantités limitées de matière carnée ; la majorité étant fournie par les ongulés.
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L'herbe est-il plus verte de l'autre côté? : un test de l'hypothèse de piège écologique pour les lycaons (Lycaon pictus) dans et autour du parc national de HwangeVan Der Meer, Ester 27 May 2011 (has links) (PDF)
Au cours du siècle dernier, de même que dans les autres pays africains, la population de lycaon (Lycaon pictus) du Zimbabwe a diminué. En particulier dans le parc national de Hwange, une zone qui autrefois abritait une population viable, une nette diminution de la population a été documentée. Une des principales raison de ce déclin, est qu'à mesure du temps, les lycaons soit se sont rapprochés, ou bien ont pénétré dans la zone tampon située le long de la lisière nord du parc national. Dans la zone tampon, les lycaons sont de plus en plus exposés aux activités humaines, aboutissant à de la mortalité, ceci étant aussi connu sous le nom d'effet-lisère. Le taux de mortalité est si élevé qu'il excède le taux de natalité. Au final il n'y a pas de recrutement biologique, et la taille du groupe d'individus décroît bien en deçà de la taille optimale de groupe, nécessaire au succès reproducteur. Lorsque des animaux montrent un choix préférentiel pour un habitat à effet puits, on dit alors qu'ils sont capturés par un piège écologique. La sélection de l'habitat est bénéfique dans les systèmes classiques de type source-puits, puisque les animaux vivant dans des habitats de haute qualité, choisissent de migrer vers des habitats de faible qualité, uniquement lorsqu'il n'y a pas suffisamment d'habitat de haute qualité disponible. A l'intérieur d'un habitat de type piège écologique le choix est dangereux, et peut conduire à l'extirpation rapide d'une espèce, puisque les animaux vivant dans des habitats de haute qualité choisissent de migrer vers des habitats de faible qualité, même lorsqu'il y a suffisamment d'habitat de haute qualité disponible. Les pièges écologiques ont lieu lorsque des changements naturels ou induits par l'homme se produisent rapidement et que des déterminants de la sélection de l'habitat qui étaient alors sélectionnés deviennent trompeurs, entraînant des choix d'habitats inadaptés de la part des animaux. Pour distinguer un habitat de type puits d'un piège écologique, des connaissances complémentaires sont nécessaires, sur la relation entre les préférences d'habitat et la qualité de l'habitat. Dans l'écosystème de Hwange, les lycaons semblent baser le choix d'habitat sur les déterminants écologiques améliorant la fitness. Ils ont une meilleure efficacité de chasse dans la zone tampon à l'extérieur du parc national de Hwange, une compétition moindre avec les lions (Panthera leo) et avec les hyènes (Crocuta crocuta), ainsi qu'un meilleur accès à des sites de terrier. En conséquence, à l'extérieur du parc national, les lycaons donnent naissance à des portées de chiots plus grandes. Cependant, la mortalité induite par l'homme, en raison de l'effet lisière, est si grande qu'elle excède la natalité. Néanmoins, du fait qu'ils sont incapables de juger avec justesse de la qualité de l'habitat, en intégrant la mortalité induite par l'homme, les lycaons font un choix d'habitat inadapté, et ils se déplacent vers le puits de mortalité, à l'extérieur de la sécurité de l'aire protégée. En d'autres mots, les lycaons de l'écosystème de Hwange sont capturés par le piège écologique, que constitue la zone tampon située à l'extérieur du parc national de Hwange. A l'intérieur d'un piège écologique, la sélection d'habitat est désavantageuse, et résulterait probablement en un rapide effondrement du système et à l'extirpation de l'espèce impliquée. Le rapide déclin de la population de lycaons, dans et aux alentours du parc national de Hwange, soutient l'idée que le système de Hwange agit comme un piège écologique. Afin d'assurer un rapide rétablissement de la population, il est recommandé d'étendre les efforts de conservation au delà de la lisière de l'aire protégée, en visant à réduire la mortalité induite par l'homme, dans la zone tampon entourant le parc national de Hwange.
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Nuu-Chah-Nulth labour relations in the pelagic sealing industry, 1868-1911Crockford, Cairn Elizabeth January 1996 (has links) (PDF)
No description available.
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Losing the game, wildlife conservation and the regulation of First Nations hunting in Alberta, 1880-1930Calliou, Brian. January 2000 (has links) (PDF)
No description available.
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Les savoirs écologiques des chasseurs de gibier d'eau girondins : étude de leur validité pour une gestion de l'avifaune des zones humides / The waterfowl hunters of Gironde and their ecological knowledge : a study of their validity to the waterbirds managementFarau, Sébastien 29 February 2016 (has links)
La gestion de la faune sauvage hors des ENP pose en premier lieu la question de la connaissance des milieux qu'elle fréquente et de l'évolution de leur capacité d’accueil. Aboutir à une description détaillée de la répartition qualitative et quantitative des espèces, avec comme seuls collecteurs de données des professionnels formés à ces fins, peut sembler utopique. L’immensité des espaces de la campagne banale combinée à la mobilité des espèces supposent une présence régulière et un relevé assez fréquent d'indices de présence lorsque des suivis sont nécessaires. Si certains chercheurs et gestionnaires n’hésitent désormais plus à utiliser l’écologie participative comme un moyen de collecte de ces données, cette méthode souffre parfois d’un manque de bénévoles, donc d'un défaut d’informations sur certaines parties des maillages qu'il faudrait renseigner. Dans ce contexte, envisager de solliciter ceux qui façonnent ces milieux naturels, donc qui séjournent longuement et utilisent cette nature, semble une alternative plausible pour acquérir des informations et des savoirs nécessaires à la gestion de la faune sauvage. Or, la qualité de ceux-ci est à interroger pour en mesurer la richesse et la fiabilité, et donc les possibilités ou non de les mobiliser dans des processus de suivis ou de gestion. Afin de conduire cette recherche, un objet et un terrain d’étude appropriés étaient nécessaires. Le choix s’est porté sur les savoirs locaux des chasseurs de gibier d’eau des zones humides girondines. La pratique de la chasse de la nuit a été plus particulièrement ciblée, ces adeptes disposant de carnets sur lesquels ils enregistrent parfois depuis longtemps des observations de l’avifaune, et l’activité en elle-même imposant de se tenir dans un poste fixe. Au-delà de leurs observations, des savoirs locaux potentiellement importants ont donc pu être accumulées. Dans les deux cas, l’accès à ces items est complexe et impose de créer une relation de confiance, que nous avons acquise grâce à l’échange d’informations. Il a ainsi été possible de poursuivre notre recherche en nous intéressant à l’aspect « observations » grâce aux carnets, puis à l’aspect « savoirs » en menant des entretiens en situation avec ces locaux. Notre travail interroge d’abord à la nature des informations nécessaires à la gestion de différentes espèces de la faune sauvage, et à la variabilité des moyens qui sont utilisés pour les collecter. La mobilisation de savoirs appartenant parfois à des ruraux amène ensuite à s’interroger sur leur pertinence scientifique. Il apparaît que ces derniers peuvent s’avérer être des contributions probantes qui concourent à une meilleure gestion de la faune sauvage. Ainsi, on montre ensuite en quoi différentes pratiques cynégétiques mobilisent des savoirs qui semblent pouvoir contribuer à la gestion de la faune sauvage. Les caractéristiques de la chasse de nuit au gibier d’eau la rendent plus propice à la collecte d’observations et de savoirs originaux, dont certains pourraient contribuer à la gestion de l’avifaune migratrice. Les zones humides girondines apparaissent alors comme un terrain d’étude approprié. Puis, on regarde de manière détaillée en quoi consiste la pratique de la chasse au gibier, et on montre que ces pratiquants sont susceptibles de collecter des informations originales sur l’avifaune et les milieux humides. La fiabilité des informations collectées et donc la qualité des observateurs pouvant être hétérogènes suivant les affinités de ces pratiquants, les meilleurs d’entre eux doivent être identifiés. On s’attache alors à déceler, en utilisant leurs carnets, les chasseurs qui, parmi la masse de ces individus, s’avèrent être des observateurs fiables. Au-delà, les informations qu’ils ont accumulées sont susceptibles de s’être combinées en savoirs. A travers une série d’entretiens puis d’évaluations, c’est la nature et la richesse de leurs savoirs qu’on interroge, pour identifier les plus experts et compétents d’entre eux. / The wildlife management outside the protected natural area asks the question of knowledge of the environments it attends and the evolution of their capacity. Achieve to a detailed description of the qualitative and quantitative distribution of species, with the only professionals as data collectors trained for these purposes, seems Utopian. The immensity of spaces of trivial campaign combined with the mobility of species involved a regular presence and a fairly common statement for presence indices when monitoring is necessary. While some researchers and managers are now more reluctant to use the participatory ecology as a way of collecting these data, this method can sometimes suffer from a lack of volunteers. A lack of information can exist on some parts that it would inquire. In this context, consider seeking those who shape these natural environments, staying long and using this nature seems a plausible alternative to acquire information and knowledge necessary to wildlife management. But the quality of these collectors is to ask to measure wealth and reliability, and thus the opportunities or not to engage in follow-ups or management process. To conduct this research, an object and a field of appropriate study were required. The choice fell on local knowledge of waterfowl hunters of the Gironde wetlands. The practice of hunting at night was particularly targeted, these enthusiasts have books on which they sometimes long record observations of birds, and the activity itself imposing to stand in a fixed position. Beyond their observations, potentially significant local knowledge could therefore be accumulated. In both cases, access to these items is complex and requires to create a relationship of trust that we have gained through the exchange of information. It was thus possible to continue our research by focusing on the aspect of "observations" through books, and then to the aspect of "knowledge" by conducting interviews with these locals hunters. Our work first examines the nature of the information necessary for the management of different species of wildlife and variability wherewithal that are used to collect. The mobilization of knowledge sometimes belonging to rural then raises questions about their scientific relevance. It appears that these may contribute to better management of wildlife. Thus, we show how various hunting practices mobilize knowledge that appear to contribute to the management of wildlife. The characteristics of the night hunting waterfowl make it more conducive to the collection of observations and original knowledge, some of which could contribute to the management of migratory birds. Wetlands Gironde appear as an appropriate field study. Then, we look in details what constitutes the practice of hunting game, and show that these practitioners are likely to collect original information on birds and wetlands. The reliability of information collected and therefore the quality of the observers may be heterogeneous according to the affinities of these practitioners, the best of them should be identified. The last part then attaches to detect, using their notebooks, hunters who among the mass of these individuals turn out to be reliable observers. In addition, the information they are likely to have accumulated combined knowledge. Through a series of interviews and evaluations, it is the nature and the richness of their knowledge that asks to identify the most expert and competent of them.
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Travail et société dans l’Égypte du IIIe millénaire : enseignements du système hiéroglyphique / Work and society in Egypt of the third millennium : lessons of the hieroglyphic systemDesbordes, Christelle 10 December 2010 (has links)
La graphie des signes hiéroglyphiques représentant des travailleurs est analysée, puis confrontée aux sources iconographiques et à la sculpture, pour comprendre la façon dont le système d’écriture interprète la notion de travail et cerner ce que l’élite souhaite voir se pérenniser dans l’imagerie. S’ajoute à ces données graphiques une approche lexicographique des termes liés au travail. Une mise en perspective de nos conclusions, par l’apport de sources historiques et sociologiques variées, contribue enfin à forger une appréciation plus juste de la façon dont l’organisation professionnelle est perçue sous l’Ancien Empire, et dont l’élite lettrée se confronte au contexte professionnel. Notre analyse a tout d’abord permis de définir les procédés utilisés pour transcrire le travailleur dans l’écriture et dans l’ensemble de l’imagerie d’Ancien Empire. Les critères intervenant dans la composition de l’image du travailleur, que ce soit dans son apparence, son rapport à l’action ou sa relation à la technique, sont ainsi définis. La relation du lexique au thème du travail est aussi abordée. L’ensemble des données récoltées sert ensuite à définir la perception du travail à cette époque. Le travail est ainsi considéré comme un acte social, et le travailleur, lié à une collectivité solide, apparaît intégré au cœur d’un système hiérarchique complexe. Le travail est aussi perçu comme un acte de peine, exercé par une population modeste dépendante d’une autorité dirigeante et entièrement investie dans la charge qui lui incombe. Le travail apparaît enfin comme un acte de production, dans lequel l’homme, technicien et producteur, constitue un chaînon essentiel dans le processus de transformation de la matière, et garantit la prospérité du pays et le bien-être de son élite. / The written form of hieroglyphic signs which represent workers is studied, and compared with iconographic documents and sculpture, to understand the way in which the writing interprets the notion of work, and the elements that the elite wants to fix in the imagery. A lexicographical approach of work is also done. Historical and sociological documentation is lastly used to obtain a more complete appreciation of the perception of the professional organization in the Old Kingdom. Our analysis has come to define the processes used to transcribe the worker in writing and in whole imagery of the Old Kingdom. The parameters which play a part in the composition of the worker’s image, in his appearance, his relation to action or his connection with technique, are thus defined. The link between lexicography and work is also treated. Whole information is then used to define the ideological perception of work at this time. Work is thus considered like a social act, and the worker, linked to a solid community, appears to be integrated in a complex hierarchic system. Work is also perceived as a hard act, practised by a modest population who is dependent on a ruling authority and who put a lot of effort into carrying out his task. Work finally appears as a productive act, and worker, as technician and producer, constitutes an essential link in the process of transformation of materials, and assures the prosperity of the country and the comfort of the elite.
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