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La fin d'une illusion : quand la politique de l'autruche dysfonctionne et que le clivé fait retour : analyse à partir d'une clinique libanaise 2000-2006 / The end of an illusion : when the policy of the ostrich never works and awakens the forgotten splitting : study referred to a Lebanese clinical work 2000 - 2006Dahdouh-Khouri, Dany 17 September 2014 (has links)
Ce travail de recherche prend sa source dans mes diverses expériences professionnelles, sur plus de dix ans, en tant que psychologue clinicienne et psychanalyste en formation, exerçant avec des enfants, des adolescents, leurs familles ainsi qu’avec des adultes. Il s’agit d’une clinique particulière puisqu’elle a été recueillie au Liban, un pays qui a une histoire difficile à cerner, ponctuée de guerres et parsemée de violences. Un pays qui est marqué par un système de résonance et d’écho entre les traumas individuels et les rapports aux traumas collectifs. Cette recherche porte plus précisément sur une population bien définie puisqu’elle est exclusivement constituée d’ex-enfants, puis ex-adolescents de la guerre de 1975 à 1991 ayant vécu dans l’ex-Beyrouth-Est, puis devenus désormais adultes. Elle est aussi caractérisée par le fait qu’une fois le travail de la cure est bien avancé, j’ai pu comprendre que j’avais durant mon enfance puis mon adolescence, partagé, des tranches de vie avec mes patients. Ces moments étaient des vécus de guerre traumatiques. En effet, mes patients adultes, les parents des petits en cure et moi-même, nous-nous sommes trouvés aux mêmes endroits, et nous avons vécu aux mêmes moments, seuls, loin des adultes, les mêmes événements de guerre. Il s’agit d’une réflexion qui englobe au final, quatre générations. Je m’interroge sur la qualité du lien qui existerait entre la question des particularités du travail d’élaboration de situations de traumatismes personnels et de traumatismes familiaux au sein de thérapies d’enfants. Mon interrogation porte également sur le type d’intéraction qu’il y aurait entre le trauma spécifique du parent ex-enfant de la guerre et celui du trauma collectif propre à un pays en guerre. Comment ceci se joue-t-il dans la cure et avec le thérapeute de l’enfant (génération 1) né après la guerre ? Je m’interroge, d’une part, sur les modalités défensives des parents (génération 2) et les particularités des traumatismes personnels internes qui survenaient en écho avec des traumatismes familiaux entremêlés et emboîtés aux traumatismes cumulatifs collectifs/sociaux. D’autre part, je me questionne à propos de la psyché parentale qui me semblait figée, envahie, prisonnière d’un « entre-deux intérieur/extérieur-non-humain, fantasme/réalité », aux liens forts et inapparents qui semblaient inexistants mais desquels ils ne pouvaient pas se libérer à l’âge adulte. Je me demande si les enfants (génération 1) nés après la guerre, ne seraient pas pour leurs parents (génération 2), réduits à un symptôme ; symptôme que ces derniers n’auraient pas eu la possibilité de porter durant leur vécu infantile. L’enfant (génération 1) ne serait-il pas le porteur du « clivé parental » ? Je me demande finalement si les parents (génération 2) pourraient avoir accrédité, lors de l’entretien qui fixe le cadre, le contrat muet ou pacte suivant : « nous savons/vous savez ce que nous avons/vous avez vécu dans notre/votre enfance : on le pose là et on n’en parle pas ». Même si ce pacte n’a pas été explicité verbalement, la transmission s’établissait d’une autre manière : au-delà du langage. C’est pour cette raison qu’en confiant leur enfant, ces parents (génération 2) parvenaient enfin et pour la première fois, à confier l’enfant en eux à une personne qui « saurait », qui « serait passée par là » et qui a « les mots pour l’exprimer ». Pour essayer de répondre à mes interrogations, je tente d’introduire et d’expliquer une modalité particulière de vivre le cadre analytique : il s’agirait d’une co-construction, avec le patient d’un cadre. Ce cadre serait comme une piste de danse propice à la mise en place d’une « chorégraphie de la cure » qui permettrait à l’analyste et son patient de « danser avec la cure ». Ceci sous-entend un mouvement de rythmicité, un rapproché, un va et viens nécessaire à l’évolution.... / This research is rooted in my various professional experiences over more than a decade as a clinical psychologist and psychoanalyst in training, dealing with children, adolescents, their families as well as adults. This relates to a particular type of clinical work since the data for this study was collected in Lebanon, a country that has an elusive history, punctuated by wars and scattered violence; a country that is characterized by a resonating and echoing system between individual trauma and collective traumas. This study refers more precisely to a well-defined population, consisting exclusively of former children and adolescents of the 1975-1991 Lebanese war having lived and grown up in the former East Beirut. The study is also characterized by the fact that, once the analytic cure was well advanced, I was able to understand that I experienced, during my childhood and my adolescence, similar shared moments with my patients pertaining to traumatic experiences resulting from the war. In fact, my adult patients, the parents of the children in psychotherapy as well as myself, found ourselves as children and adolescents in the same places, experiencing the same epoche, alone, and away from adults (our parents or teachers), the same violent and destructive war events. This is a reflection that pertains to four generations. I wonder as to the quality of the links that exist between the peculiarities of the elaborative work of personal traumatic experiences and family traumas within the context of child psychotherapy. My interrogations also relate to the possible type of interaction existing between the specific trauma of the parent who is an ex-child (and ex-adolescent) of the war and the collective trauma that is specific to a country at war. I question in part the nature of the defense modalities of parents (generation 2) And the particularities of inner personal traumas that occur as an echo to family’s trauma, intertwined and interlocked with cumulative and collective social trauma. Moreover, I question why the parental psyche seems frozen, as if invaded, a prisoner “in a “no man’s land”, an undefined territory internal/external- non-human, fantasy/reality”, I also wonder about the strong, hidden links that seemed to glue up the members of a family. Those links or particular ways to live the attachment seemed, at first, apparently nonexistent but paradoxically they were extremely present in the sessions. The adults seamed unable to free themselves from this chain. I wonder if the children (generation 1) born after the war, are not, in the parental psyche (generation 2) reduced to a symptom – a symptom that the parents (generation 2) could not have had the opportunity to carry during their own childhood. Therefore, the child (generation 1) would be the bearer of "parental splitting"? I finally question the setting and wonder if the parents (generation 2) may not have accredited during our first encounter the « psychoanalytic » framework with the following dumb contract or agreement: "we know/you know what we/you have lived in our/ your childhood: we leave it aside and we do not talk about it at all. " Although the pact has not been explained verbally, transmission seemed to have been established in a « non-verbal communication. It may be for this reason that, the parents (generation 2) felt sufficiently at ease to try and place, for the first time in their lives, the suffering “child in them” in what they might have felt as being the securing, healing and soothing arms of “someone” who can be there for them; “someone” who has known what they have encountered because he is not a total stranger to their childhood experiences, “someone” who has the words and the capacity to talk about these unpleasant things; someone who may be able to express the “unspeakable experiences” with simple words ....
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Les autels religieux, analyseurs des dynamiques subjectives dans les processus d'interculturation chez les migrants vietnamiens : une approche en psychologie interculturelle / The religious altars, analyseur of subjectives dynamics in the interculturation process among vietnamese migrants : an approach in intercultural psychologyThers, Alain 04 July 2012 (has links)
Notre présence de 1990 à 2010 en qualité d’éducateur spécialisé sur Beaubreuil, quartier de la ville de Limoges, Haute-Vienne, nous a permis d’accompagner, d’observer et de prendre part pendant plus de vingt années aux processus migratoires vietnamiens. Durant tout ce temps nous avons pu constater d’un point de vue psychologique que les ruptures consécutives à l’exil, puis au choc culturel né du contact avec la société d’accueil, ont fait surgir chez les individus des problématiques complexes, notamment identitaires. Dans l’exil, pour faire face aux risques psychosociaux provoqués par l’instabilité de leur structure psychique et de leur système culturel, les vietnamiens ont investi l’espace public et l’espace privé proposés par la culture d’accueil. Ces démarches, multiples, leur ont permis dans le réaménagement de ces espaces, de retrouver, de recréer, les éléments perçus par eux comme fondamentaux de leur culture d’origine, nécessaires et indispensables au travail de rééquilibrage psychique. En France, l’injonction culturelle vietnamienne d’élaboration d’autels religieux au sein de leurs habitations a conduit les personnes à réinterpréter, au sein de dynamiques subjectives, la question des différentes composantes de leur identité, personnelle et sociale, culturelle et religieuse. Les interactions entre l’injonction de la culture d’origine et l’espace proposé par la culture d’accueil ont conduit les sujets à engager des transformations, des modifications dans l’élaboration de leurs autels religieux. En ce sens ces élaborations rendent compte et constituent des analyseurs particulièrement pertinents des processus d’interculturation. / Our presence from 1990 to 2010 as a social worker in Beaubreuil, district of the city of Limoges, Haute-Vienne, allowed us to support, observe and take part for over twenty years in the Vietnamese migration processes. All this time, we noted from a psychological perspective, that ruptures, resulting from the exile, then from the culture shock, were born by contacts with the host society, have given rise to individuals, complex problems including identity ones. In exile, to face the psychosocial risks caused by the instability of their psychic structure and their cultural system, the Vietnamese have invested public and private areas offered by the host culture. These approaches, multiple, allowed them in the redevelopment of these areas, to find, to recreate the elements perceived by them as fundamental in their native culture, necessary and essential to their work of psychic restructuring. In France, the cultural injunction of religious altars development in the private sphere has led them to reinterpret in a subjective way the question of the different components of their identity personal and social, cultural and religious The interactions between the native culture injunction and the space proposed by the host culture has engaged transformations, changes in the elaboration of religious altars. In that way, they are reflecting and are forming analyzers, particularly relevant to us, the intercultural exchange process.
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Vivre avec un chien. Étude en psychologie clinique de la relation à l'animal à partir des cliniques psychosociales et des effets du contre-transfert social. Proposition des concepts de compagnon de relation paradoxal et d'objet social de la rue / Living on the street with a dog. A clinical study of the relationship with the animal from a psychosocial perspective and the effects of social counter-transference. Construction of the concepts of a paradoxical companion relationship and of social object in the streetChevalier, Julie 27 November 2017 (has links)
Les personnes SDF et leurs chiens restent à la marge de la majorité des dispositifs sociaux et sont l’objet d’un contre-transfert social généralement négatif. L’objectif de ce travail est de comprendre pourquoi certaines personnes ont des chiens dans la rue. En s’appuyant sur un référentiel psychanalytique, cette recherche se fonde sur les discours d’acteurs rencontrés sur le terrain et sur des entretiens semi-directifs réalisés auprès de neuf SDF possédant au moins un chien, rencontrés au sein d’un CAARUD et d’un CHRS. Les entretiens ont été traités à l’aide de l’analyse de contenu (Bardin, 1977 ; Castarède, 1983) et d’une analyse clinique de cas (Castro, 2005 ; Pedinielli, 2005). Les résultats soulèvent un paradoxe. D’une part, le chien apparaît notamment comme un support d’étayage aux besoins du moi (Roussillon, 2008a); comme un objet de relation (Gimenez, 2002) et la relation à l’animal comme une voie d’accès à l’aire transitionnelle (Winnicott, 1971b) où œuvrent les processus d’identification projective normale et d’identification introjective (Bion, 1962, 1967). D’autre part, cette relation peut incarner une défense psychique contre une souffrance psychosociale et une stratégie de survie conduisant, paradoxalement, ces personnes à se suradapter à leurs conditions de vie délétères sans pouvoir le penser. Seules une véritable préoccupation sociétale et des prises en charges adaptées pourront soutenir le chien comme un moyen par lequel le sujet peut négocier sa souffrance psychique, son identité et développer sa subjectivité. Comprendre cette relation implique par ailleurs une approche en santé mentale, soucieuse des ressources du sujet et de son environnement. / Homeless people and their dogs remain on the fringe of most social structures and are subject to a generally negative social counter-transference. This study aims at a better understanding of why some people living on the street have a dog. Within a psychoanalytical frame of reference, this research is based on speeches of actors encountered on the field and includes semi-directive interviews conducted on nine homeless people possessing at least one dog encountered in a CAARUD and a CHRS. A content analysis (Bardin, 1977; Castarède, 1983; Pedinielli, 2009) was conducted on all these interviews. The nine dog owners were each object of a clinical case study (Castro, 2005; Pedinielli, 2005; Schauder, 2012; Thurin, 2012). The results showed a paradox. On the one hand, the dog appeared as a way of supporting the needs of the ego (Roussillon, 2008a) and as an object of relation (Gimenez, 2002). Similarly the relationship with the animal appeared as a means of gaining access to the transitional area (Winnicott, 1971b) where processes of normal projective identification and introjective identification develop (Bion, 1962, 1967). On the other hand, this relationship may embody a psychic defense against psychosocial suffering and a survival strategy paradoxically leading these people to unconsciously over-adapt to their nefarious living conditions. Only real societal concern and appropriate care can support the dog as a way for the subject to become a real subject and for him a way to soothe the psychical pain and shore up his identity. Understanding this relationship also implies using a mental health approach, taking into account the resources of the subject and his environment.
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"Entre ici et là-bas, je vous dessine mon chez moi" : exploration qualitative des productions des enfants en psychothérapie transculturelle / "Tra qui e laggiù, vi disegno il mio mondo" : esplorazione qualitativa delle produzioni infantili in psicoterapia transculturale / "Between here and there, I draw you my own world" : qualitative exploration of children's productions in transcultural psychotherapyRizzi, Alice Titia 03 November 2014 (has links)
Le dessin représente le moyen d'expression privilégié pour un enfant, notamment lorsqu'il est amené à s'exprimer devant à un groupe d'adultes et, de surcroît, lorsqu'il porte en lui plusieurs cultures, comme les enfants de migrants. La recherche qui fait l'objet de cette thèse s'appuie sur une revue de la littérature concernant l'approche psychologique du dessin d'enfant et l'approche transculturelle de l'enfant de migrants. Elle a une perspective complémentariste afin d'enrichir leur pluralité théorique, méthodologique et clinique. Notre recherche se centre sur le matériel créé par les enfants, les dessins produits au sein des consultations transculturelles du Professeur Marie Rose Moro, dispositif de psychothérapie familiale et groupale, des Hôpitaux Cochin (Maison de Solenn - Paris) et Avicenne (Bobigny). La population de notre recherche est constituée de soixante-trois dessins produits par cinq enfants durant les séances transculturelles. Nous avons analysé les productions graphiques et narratives des enfants en lien avec les interactions au sein du groupe. Le processus de co-construction, qui est au coeur du dispositif transculturel, émerge des interactions entre le signe et la parole, entre l'ici et l'ailleurs, entre le monde des enfants et le monde des adultes. Les résultats de nos analyses mettent en évidence l'aspect dialogique du dessin. La production graphique soutient le processus d'élaboration psychique et culturelle de l'enfant, véritable objet médiateur entre les langues, les langages, les cultures et les interactions. Le dessin tient donc une place centrale, non seulement signe de la créativité des enfants mais aussi d'une production narrative et transculturelle partagée et partageable. Notre discussion s'axe sur trois dimensions complémentaires. Premièrement, nous théorisons une lecture transculturelle du dessin d'enfant de migrants ainsi qu'une méthode originale d'analyse qui se structure sur un double axe : les contenus et les valences du dessin. Deuxièmement, nous affinons la compréhension des mécanismes de construction identitaire et de métissage spécifiques aux enfants de migrants à partir de leurs dessins, desquels nous dégageons plusieurs propositions conceptuelles : les mécanismes de clivage dans le dessin, l'objet culturel transitionnel dessiné, la narrativité transculturelle (le voyage symbolisé et l'histoire dessinée), la créativité figurée et l'affiliation culturelle précoce. Troisièmement, nous enrichissons le cadre thérapeutique élaboré en clinique transculturelle en définissant la place du cothérapeute auxiliaire dans une perspective complémentariste à la fois psychanalytique et anthropologique. En effet, l'analyse des mouvements transféro/contre-transférentiels autour du dessin met en évidence l'intérêt pour l'enfant de bénéficier d'une relation privilégiée au sein du groupe afin d'accompagner ses productions graphiques. Notre recherche témoigne des bénéfices tirés par le clinicien - dans la perspective de la rencontre de l'autre - de l'élaboration de la culture (Devereux), de l'altérité (Moro) et de l'enfant en soi, et ce afin de pouvoir accueillir les productions des enfants ''d'ici et de là-bas'' et de les accompagner dans l'élaboration d'un ''chez soi'' créatif et métissé. / Drawing is the preferred means of expression for children in particular when they are asked to express themselves in front of a group of adults, and moreover when it comes to children having multicultural backgrounds such as immigrant children. This thesis's research is based on a review of the available literature regarding the psychological approach of child's drawing as well as the transcultural approach of immigrant children. This complementary perspective aims to enrich their theoretical, methodological and clinical plurality. The research is focused on the material created by the children, the drawings imagined and produced during the transcultural consultations of Professor M.R. Moro, groupal psychotherapy for family, at Cochin Hospital (Maison de Solenn, Paris) and Avicenne Hospital (Bobigny). The research sample consists of sixty-three drawings produced by five children during the transcultural sessions. These drawings along with the narrative productions of the children have been analyzed in relation to the interactions within the group. The process of co-construction, which is at the heart of the transcultural approach, emerges from the interactions between sign and word, between cultures from here and from there, as well as between the children's world and the adult's one. The results of the analysis highlight the dialogical aspect of drawing. The graphical production supports the process of psychic and cultural elaboration of the child, therefore considered as the essential aspect of mediation between the speakings, the languages, the cultures and the interactions. Drawing thus holds a significant place: it is the sign of children's creativity, but also of the narrative and transcultural production experienced and shared. Our discussion is focused on three complementary dimensions. Firstly, we theorize a transcultural reading of the drawings of immigrant children as well as an innovative two-axis analysis method: the contents and the valences of a drawing. Then, we refine the comprehension of the mechanisms of identity-building and interbreeding specific to immigrant children thanks to their drawings. Based on these, several abstract propositions are highlighted: the mechanisms of splitting in the drawing, the transitional cultural object drawn, the transcultural narrativity (the symbolized journey and the history drawn), the figurative creativity and the precocious cultural affiliation. Finally, we enhance the transcultural therapeutic setting by defining the place of the auxiliary co-therapist in a complementary perspective, both psychoanalytic and anthropologic. In fact, the analysis of the dynamics of transfer/countertransference around the drawing enlightens the interest for the child to benefit from a privileged relationship within the group in order to accompany its graphic productions. This research aims to highlight the benefits and advantages taken by the clinician -in the perspective of other one' meeting -in the elaboration of the culture (Devereux), of the otherness (Moro) and of the child in itself, and after all to welcome the productions of the children « from here and there » and to accompany them in the elaboration of a « own world » creative and crossbreed. / Il disegno rappresenta il mezzo espressivo privilegiato per un bambino, soprattutto quando è tenuto a esprimersi in un gruppo d'adulti e, ancor più, quando viene da altrove e porta in sé differenti culture. La ricerca che è al centro di questa tesi di dottorato in psicologia, poggia le sue basi sulla letteratura esistente riguardo sia l'approccio psicologico del disegno infantile sia l'approccio transculturale dei bambini delle famiglie migranti. L'obbiettivo del nostro lavoro è di associare questi due approcci in una prospettiva complementarista per arricchirne la pluralità metodologica, clinica e teorica. La nostra ricerca si fonda sul materiale creato dai bambini, in particolar modo i disegni prodotti durante le consultazioni transculturali della Professoressa Marie Rose Moro, dispositivo di psicoterapia familiale e gruppale, degli ospedali Cochin (Casa degli Adolescenti -Maison de Solenn- di Parigi) et Avicenne (Bobigny - Parigi). La popolazione della ricerca è costituita da sessantatré disegni prodotti da cinque bambini durante gli incontri transculturali. Abbiamo analizzato le produzioni grafiche e narrative dei bambini in relazione alle interazioni gruppali. Il processo di co-costruzione, strumento principe del dispositivo transculturale, emerge dalle interazioni tra segno e parola, tra qui e altrove, tra mondo infantile e mondo adulto. I risultati delle nostre analisi evidenziano l'aspetto dialogico del disegno, che è, in effetti, fondamentale al processo d'elaborazione psichica e culturale del bambino poiché funge da oggetto mediatore tra le lingue, i linguaggi, le culture e le interazioni. Il disegno assume quindi un ruolo centrale; non solo è segno della creatività dei bambini ma anche della produzione narrativa e transculturale condivisa e condivisibile. La nostra discussione concerne tre dimensioni complementari. Innanzitutto, teorizziamo una lettura transculturale del disegno del bambino di famiglia migrante e un metodo originale d'analisi che prende la forma di una tabella a doppia entrata: le valenze del disegno da un lato, e i contenuti dall'altro. In secondo luogo, affiniamo la comprensione dei meccanismi propri alla costruzione identitaria e al métissage specifici dei bambini di migranti partendo dai loro disegni per declinare diverse proposte concettuali: i meccanismi di scissione visibili nei disegni, l'oggetto culturale transizionale disegnato, la narratività culturale (il viaggio simbolizzato e la storia disegnata), la creatività figurata e l'affiliazione culturale precoce. Per finire, arricchiamo il setting transculturale definendo il ruolo del coterapeuta ausiliario in una prospettiva complementarista tanto psicoanalitica che antropologica. Effettivamente, l'analisi dei movimenti transferenziali e contro-transferenziali rispetto al disegno evidenzia la necessità per il bambino di poter beneficiare di una relazione privilegiata che accompagni le produzioni grafiche nel gruppo terapeutico. La nostra ricerca mostra i benefici, utili ad ogni terapeuta nell'incontro con l'altro, sollevati dall'elaborazione della cultura (Devereux), dell'alterità (Moro) così come del bambino in sé, per poter accogliere le produzioni dei bambini "di qui e di laggiù" e per accompagnarli nell'elaborazione d'un ''sé'' meticcio e creativo.
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