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Entre cendres et offrandes : les pratiques funéraires en Ostrevant (Cité des Atrébates) de la fin du Ier siècle avant J-C au début du IIIè siècle après J-C / Between ashes and offerings : funeral practices in Ostrevant (Civitas Atrebatorum) from the end of the first century B.C. to the beginning of the third century A.D.Dananaï, Alice 18 December 2015 (has links)
L’objet de cette thèse vise à restituer les pratiques funéraires d’une partie du territoire atrébate entre la fin de l’Âge du Fer et le début du IIIe s. apr. J.-C. Il est situé à l’est de la Cité des Atrébates, à la rencontre avec les Cités des Nerviens et des Ménapiens. L’Ostrevant n’existe pas en tant que tel dans l’Antiquité. Néanmoins, il correspond à une réalité antique mise en avant par la spécificité des pratiques funéraires par rapport au reste de la Cité et à celles qui l’environnent, soulignant ainsi la nécessité de réaliser des études à l’échelle micro-régionale.Le monde funéraire constitue aujourd’hui une thématique privilégiée, pour laquelle la masse de données rassemblées grâce à l’activité de l’archéologie préventive permet d’effectuer des synthèses de ce type. Le catalogue a été réalisé à partir des données brutes de fouilles d’ensembles funéraires faites par la Direction de l'Archéologie Préventive de la Communauté d'Agglomération du Douaisis (CAD-DAP), augmenté par le dépouillement des rapports de fouilles effectuées dans la région Nord-Pas-de-Calais par les différents opérateurs de l’archéologie préventive. Plus de six cents sépultures sont ainsi inventoriées dans l’Ostrevant, et plus de deux mille dans le Nord-Pas-de-Calais et sur la frontière belge. L’étude se découpe en sept chapitres articulés autour du traitement fait aux morts par les vivants : l’ensemble funéraire dans son espace naturel et la relation par rapport aux vivants, l’étape du bûcher, la gestion des résidus de crémation, le traitement des os brûlés du défunt, la constitution de la tombe, et les dépôts de mobilier. Un volet chronologique ouvre l’étude. Enfin, un chapitre synthétique traitant de la signification de la tombe et des dimensions sociales, culturelles et historiques clôt la thèse. / The aim of the thesis is to relate the funeral practices from a part of the territory of the Atrebates between the end of the Iron Age and the beginning of the third century A.D. It is situated at the east of the Civitas Atrebatorum, at the meeting point with the Civitas Nerviorum and the Civitas Menapiorum. The Ostrevant did not exist during antiquity ; however, it corresponds to an antique reality emphasized by the specificity of the funeral practices in comparison with the rest of the Civitas and surrounding areas, thus underlining the interest of doing studies on a micro-regional scale.The funeral world represents a privileged subject in contemporary archaeological research, and the synthesis undertaken in this thesis was made possible by the large amount of data collected by preventive archaeologists. The inventory gathers the data from the excavations of cemeteries led by the archaeological service of the Douaisis (CAD-DAP), augmented by the results of excavations made in the region Nord-Pas-de-Calais by various departments of preventive archaeology. More than 600 graves have been unearthed in the Ostrevant, and more than 6000 have been excavated in the region Nord-Pas-de-Calais.The study consists of seven chapters, organized around the treatment given to the dead by the living : the cemetery in its natural context and its relation with the living, the stage of the cremation, the management of the cremation residues, the treatment of the burned bones of the dead, the constitution of the grave, and the offerings. A chronological chapter opens the study. Finally, a synthetic chapter treating the significance of the grave and the social, cultural and historical dimensions closes the thesis.
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Les sépultures de la Bobila Madurell-Can Gambus (Vallès occidental) : éclairage sur les pratiques funéraires du nord-est de la péninsule ibérique à la fin du Ve et au début du IVe millénaire / The Bobila Madurell-Can Gambus burial site (Vallès occidental) : perspectives on the funary practices of the northeastern Iberian Peninsula at the end of the 5th and the beginning of the 4eh millenium BCAllièse, Florence 07 July 2016 (has links)
A la fin du Ve et au début du IVe millénaire, les communautés du nord-est de la péninsule Ibérique ont inhumé leurs morts dans des tombes élaborées, connues sous l'expression «Sepulcres de fossa ». Le complexe de la Bobila Madurell-Can Gambus rassemble un tiers des sépultures attribuées à cet horizon. L'échelonnement des découvertes de 1921 à 2004 a abouti à un corpus inégal à la fois au niveau des squelettes et de la documentation. Les 169 tombes et les 197 individus répertoriés dans ce travail sont répartis en trois secteurs principaux d'effectif et de densité variables. Les analyses intra-sites montrent des différences au niveau de l'implantation des sépultures, de l'identité biologique des défunts et des modalités de dépôt du corps et du mobilier. Néanmoins, les trois secteurs ne peuvent être considérés indépendamment. Les datations Carbone 14 attestant de leur contemporanéité, il est probable que le fait d'avoir été inhumé dans l'un ou l'autre des secteurs soit lié à des différences sociales, au moins l'âge et peut-être les activités quotidiennes, voire la hiérarchie. Si le complexe de la Bobila Madurell-Can Gambus est exceptionnel par la concentration de tombes, les mêmes gestes se retrouvent à l'échelle du littoral catalan. Inversement, les pratiques funéraires identifiées dans les cistes pyrénéennes sont distinctes. Parfois confondues avec les Sepulcres de fossa, les sépultures en fosse de l'horizon antérieur (Postcardial) appartiennent à un système funéraire différent. Plus largement, les Sepulcres de fossa détonnent dans le paysage funéraire néolithique ouest-européen et la Bobila Madurell-Can Gambus en représente paradoxalement le site emblématique et un cas unique. / In the late 5th and early 4th millennium BC, the communities of the northeastern lberian Peninsula interred their dead within elaborate burial structures known as "Sepulcres de fossa". The Bobila Madurell-Can Gambus burial site alone yielded a third of all graves assigned to this horizon. The site's long history of research, reaching from 1921 to 2004 resulted in an uneven corpus of both osteological material and documentation. This work comprises a total of 169 graves, including 197 individuals, which can be attributed to three main clusters of variable size and density. Intra-site analyses have shown differences in terms of burial distribution, biological identity of the deceased, body treatment and grave good depositional practices. However, the three clusters cannot be considered independently. As radiocarbon data attests for the contemporaneity of burial events, social criteria (age, perhaps daily activities or even hierarchy) likely directed the attribution of individuals to one cluster or the other. If the burial site of Bobila Madurell-Can Gambus stands out by its remarkable number of graves, analogous features are also found alongside the Catalan coast. By contrast, the funerary practices identified in the Pyrenean cists are distinct. Also, incidentally thought to have functioned similar ly to the Sepulcres de fossa, the pit graves of the prior (Postcardial) horizon can now be considered as part of a different funerary system. The Sepulcres de fossa, of which the burial site of Bobila Madurell-Can Gambus is paradoxically both representative and exceptional, finally represent an unusual phenomenon within the general Neolithic burial landscape of Western Europe.
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Les espaces funéraires de l’habitat groupé des Ruelles à Serris du VIIe au XIe s. (Seine et Marne, Île-de-France) : taphonomie du squelette, modes d’inhumation, organisation et dynamiqueBlaizot, Frédérique 10 December 2011 (has links)
Le site des Ruelles, à Serris (Seine-et-Marne), émerge dans le cadre d’une création d’habitats au VIIe s. Il débute avec l’implantation d’une ferme domaniale et s’achève au début du XIe s. après une résurgence du pôle de pouvoir au Xe s. L’opération archéologique menée sur 16 hectares, s’inscrit dans un terroir largement exploré par l’archéologie ; elle révèle un habitat groupé bipolaire et un grand ensemble funéraire qui s’est développé autour de deux édifices religieux dont l’un est abandonné à la fin du VIIIe s. Avec les petits ensembles funéraires dispersés dans l’habitat, les Ruelles comptent un peu plus d’un millier de sépultures. Ce travail a pour objectif de classer et d’étudier les phénomènes taphonomiques du squelette afin d’identifier les architectures funéraires et de comprendre leur évolution (analyse typochronologique). Concernant cet aspect, la synthèse s’accompagne du catalogue analytique exhaustif des sépultures. Un second volet concerne l’analyse des pratiques funéraires, de manière à mettre en évidence les formes d’organisation sociale qu’elles transcrivent ; cette partie aborde l’analyse du recrutement (sexe et âge au décès) par phases chronologiques, la répartition spatiale des sépultures en fonction des choix architecturaux et du sexe et de l’âge au décès, les formes de regroupements et la gestion matérielle de l’espace, les continuités et les discontinuités spatiales, ainsi que les rapports entretenus par les différentes zones d’inhumation. Sont enfin discutés la genèse des pôles funéraires, les modalités de leur développement, le rôle des deux édifices religieux, le statut des différents groupes dégagés par l’étude des pratiques funéraires, la relation entre les lieux d’habitat et les espaces sépulcraux, et aussi les modalités de gestion et d’organisation des morts dans ce territoire. Ces conclusions s’inscrivent dans les questionnements relatifs à l’organisation et à l’évolution des sociétés rurales du haut Moyen Âge. / The site of Les Ruelles, at Serris (Seine-et-Marne, France), emerges within the framework of a creation of settlements in the 7th century. It begins with the establishment of a domanial farm and is abandoned at the beginning of the 11th century after the revival of the pole of power in the 10th century. The archaeological excavations covering16 hectares, fit in a territory largely explored by archaeology ; it reveals a bipolar agglomerated settlement and a major funerary unit which developed around two religious buildings of which one is destroyed at the end of the 8th century. By taking into account the small funerary units dispersed in the different parts of the “pre-village”, Les Ruelles add up to a little more than one thousand burials. This work aims to classify and study the taphonomic phenomena of the skeleton in order to identify funerary architectures and to understand their evolution (typochronological analyses). Concerning this aspect, the synthesis is accompanied by the exhaustive analytical catalogue of the burials. A second orientation relates to the analysis of the funerary practices, to highlight the shapes of social organization that they are supposed to transcribe. This part approaches the analysis of sex and age repartition by chronological phases, the spatial distribution of the burials according to the architectural choices and to the sex and the age at death, the forms of regroups and the material management of the funeral settlement, the spatial continuities and discontinuities, as well as the relations maintained by the various burial units between them. Are finally discussed the genesis of the funerary poles, the way in which they develop, the role of the two religious buildings, the status of the various groups revealed by the study of the funerary practices, the relation between domestic and sepulchralplaces, and also the patterns of management and organization in this territory. The conclusions fit in to the general questioning relating to the organization and the evolution of the rural societies of the Early middle ages.
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Les tombes d'Argos de l'Helladique moyen à l'époque ottomane : étude bio-archéologique / The tombs of Argos from the Middle Helladic to the Ottoman period : a bio-archeological studyHapiot, Laurence 14 March 2015 (has links)
Argos est l’un des sites majeurs de la Grèce dont l’occupation n’a cessé depuis le Néolithique jusqu’à nos jours. Cette occupation continue se traduit par un patrimoine anthropologique riche, en partie exhumé par les fouilles de l’École Française d’Athènes. Depuis les premières fouilles de Wilhelm Vollgraff en 1902, Argos a livré plusieurs centaines de tombes dispersées dans la ville moderne. Nous adoptons ici une approche bio-archéologique des sépultures, de l’Helladique moyen à l’époque ottomane, ayant livré des restes anthropologiques, en vue d’apporter un éclairage nouveau sur ce qui pouvaient être les conditions de vie à Argos. Un travail d’identification est tout d’abord réalisé afin de rendre exploitable cette collection, en grande partie issue de fouilles anciennes. Pour les 341 individus dénombrés, on a procédé à une estimation du sexe et de l’âge à travers l’étude anthropologique. Une étude croisée est ensuite réalisée faisant appel à des disciplines variées telles que : l’anthropologie dentaire, l’étude des isotopes stables ou encore la tribologie. Cela nous fournit une carte d’identité unique des individus de cette collection. Notre synthèse illustre l’intérêt de ce type d’approche multidisciplinaire en revisitant notre perception de l’Helladique moyen (2000-1600 BC), La confrontation des données bio-archéologiques et des pratiques funéraires permet de confirmer, ou parfois de nuancer, nos connaissances sur la Grèce mésohelladique parfois qualifiée de “tiers monde” de l’Égée. On y entrevoit un monde certes difficile, mais dans lequel la position d’Argos semble finalement relativement confortable en comparaison des sites voisins. / Argos is one of the major sites of Greece whose occupation has continued since the Neolithic to the present. This continued occupation results in a rich anthropological heritage, partly revealed by the excavations of the French School of Athens. Since the first excavations conducted by Wilhelm Vollgraff in 1902, Argos has revealed hundreds of graves scattered in the modern city. We adopt here a bio-archaeological approach of the burials from the Middle Helladic to the Ottoman period, which delivered anthropological remains, with the intention to shed new light on what could have been the living conditions in Argos. An identification work is first performed to make usable this collection, which largely results from earlier excavations. For the 341 individuals listed, sex, age and stature could be determined through anthropological study. A crossover study was then carried out using a variety of disciplines such as dental anthropology, the study of stable isotopes or tribology. This provides us with a unique description of the individuals of this collection. Our synthesis illustrates the value of this type of multidisciplinary approach by revisiting our perception of the Middle Helladic period (2000-1600 BC). Comparison of bio-archaeological and burial practices data confirms or sometimes nuances, our knowledge of mesohelladic Greece sometimes called the “third world” of the Aegean. It envisions a world that is certainly difficult, but in which Argos finally seems to be in a relatively comfortable position compared to neighboring sites.
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Entre l'ici-bas et l'au-delà : monuments et stratégies funéraires de la famille d'Estouteville à l'abbaye de Valmont (XIIIe - XVIe siècles)La Manna, Jimmy 02 February 2024 (has links)
Importante famille aristocratique de la Normandie médiévale, les Estouteville ont participé à de nombreux événements qui ont marqué cette région de la France, de la Conquête normande à la Guerre de Cent Ans. Ces faits d’armes ainsi que divers mariages avec des familles de l’aristocratie normande et même de la royauté ont permis aux Estouteville de se hisser progressivement aux plus hautes sphères de la société médiévale. Plusieurs membres de cette famille ont été inhumés dans l’église abbatiale de Valmont, fondée par Nicolas Ier d’Estouteville au XIIe siècle. Les Estouteville ont utilisé leurs tombeaux pour affirmer ce statut particulier au sein de la société féodale, que ce soit par l’emplacement de ceux-ci à l’intérieur de l’église abbatiale, par leur monumentalité, par leur matérialité ou par leur iconographie, par leurs inscriptions funéraires et par leur décor héraldique. En effet, en imitant ceux des autres grandes lignées féodales, les tombeaux des Estouteville participent pleinement à la construction identitaire de cette famille, notamment à travers ses relations avec la communauté monastique de Valmont. / As an important aristocratic family in medieval Normandy, the Estoutevilles (or Stutevilles) took part in several events that shaped this region of France, from the Norman Conquest to the Hundred Years’ War. These feats along with various marriages with Norman aristocratic and even royal family members allowed the Estoutevilles to progressively climb the ranks to reach the highest echelons of medieval society. A lot of the members of this family was buried within the abbey church of Valmont, which was founded by Nicolas I d’Estouteville during the 12th century. The Estouteville family have used their monuments to confirm their particular status within the feudal society, be it by the location of their burial grounds within the abbatial church they were buried, by their monumentality, the quality of the materials or by their epigraphic, heraldic and iconographic elements. Indeed, by imitating those of other great feudal lines, the tombs of the Estouteville truly participate in the construction of the identity of this family, notably through their relations with the monastic community of Valmont.
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La nécropole d'Ensisheim/Reguisheimerfeld (Haut-Rhin) : illustration des pratiques funéraires au Bronze final en AlsaceProuin, Yannick 14 September 2007 (has links) (PDF)
En 2000, la fouille préventive du site d'Ensisheim/Reguisheimerfeld (Haut-Rhin), réalisée par la société ANTEA SARL, a vu la mise au jour de 87 structures funéraires appartenant à une nécropole à incinération datée du début du Bronze final (1350-1050 av. J.-C. env.). A la suite de l'étude du mobilier, 3 phases chronologiques successives ainsi qu'un possible faciès culturel centré sur le coude du Rhin à Bâle ont été distingués. L'étude archéo-anthropologique des restes brûlés a démontré, entre autre, l'existence d'un grand nombre de sépultures multiples et d'immatures sociaux, phénomènes rarement observés dans la région. L'analyse des architectures interne et externe des structures a permis de proposer l'existence de systèmes de couverture composés d'un élément périssable surmonté d'un petit tumulus. Par ailleurs, le nombre de vases déposés dans les sépultures augmente au cours du temps. L'analyse spatiale de la nécropole a permis d'observer l'existence d'une aire réservée circulaire et de proposer un développement topographique selon des axes perpendiculaires. Une zone réservée aux immatures sociaux et une autre aux adultes ont également été reconnues. Grâce à l'identification de structures appartenant à différentes étapes de la chaîne opératoire de la crémation et à l'organisation spatiale structurée de la nécropole, nous avons pu considérer cette dernière comme un véritable complexe funéraire. Une approche paléosociologique prudente repose sur la définition de 4 groupes de dotation en mobilier. L'approche archéo-thanatologique développée ici a donc permis d'actualiser les connaissances sur la typo-chronologie et les pratiques funéraires au Bronze final en Alsace.
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Les monuments "funéraires" thraces : une crise d'identitéMarinov, Ivan 12 1900 (has links)
Cette étude porte sur l’analyse de l’identité, en termes de fonction, des monuments érigés
sous tumulus dans le territoire actuel de la Bulgarie. Ces monuments sont généralement datés du
Ve au IIIe siècle avant notre ère et ont été associés aux peuples thraces qui ont évolué sur ce
territoire durant cette époque. Les monuments thraces sous tumulus, aux structures en blocs de
pierre ou en moellons, ou d’un mélange de matériaux et de techniques différentes, ont été
invariablement recouverts de monticules de terre dès l’Antiquité. Les tumuli ainsi obtenus ont été
utilisés à différentes fins par les peuples locaux jusqu’à l’époque moderne.
Les études plus ou moins détaillées des monuments thraces sous tumulus, qui ont débuté
dès la fin du XIXe siècle de notre ère, ainsi que l’accumulation rapide de nouveaux exemplaires
durant les deux dernières décennies, ont permis de constater une grande variabilité de formes
architecturales en ce qui a trait aux différentes composantes de ces constructions. Cette variabilité
a poussé certains chercheurs à proposer des typologies des monuments afin de permettre une
meilleure maîtrise des données, mais aussi dans le but d’appuyer des hypothèses portant sur les
origines des différents types de constructions sous tumulus, ou sur les origines des différentes
formes architectoniques identifiées dans leurs structures. Des hypothèses portant sur la fonction
de ces monuments, à savoir, sur l’usage qu’en ont fait les peuples thraces antiques, ont également
été émises : certains chercheurs ont argumenté pour un usage funéraire, d’autres pour une
fonction cultuelle. Un débat de plus en plus vif s’est développé durant les deux dernières
décennies entre chercheurs de l’un et de l’autre camp intellectuel. Il a été constamment alimenté
par de nouvelles découvertes sur le terrain, ainsi que par la multiplication des publications portant
sur les monuments thraces sous tumulus. Il est, de ce fait, étonnant de constater que ni les
hypothèses portant sur les origines possibles de ces constructions, ni celles ayant trait à leurs
fonctions, n’ont été basées sur des données tangibles – situation qui a eu pour résultat la
désignation des monuments thraces par « tombes-temples-mausolées », étiquette chargée sinon
d’un sens précis, du moins d’une certaine connotation, à laquelle le terme « hérôon » a été ajouté
relativement récemment.
Notre étude propose de dresser un tableau actuel des recherches portant sur les monuments
thraces sous tumulus, ainsi que d’analyser les détails de ce tableau, non pas dans le but de trancher en faveur de l’une ou de l’autre des hypothèses mentionnées, mais afin d’expliquer les
origines et la nature des problèmes que les recherches portant sur ces monuments ont non
seulement identifiés, mais ont également créés. Soulignant un fait déjà noté par plusieurs
chercheurs-thracologues, celui du manque frappant de données archéologiques exactes et précises
dans la grande majorité des publications des monuments thraces, nous avons décidé d’éviter la
tendance optimiste qui persiste dans les études de ces derniers et qui consiste à baser toute analyse
sur le plus grand nombre de trouvailles possible dans l’espoir de dresser un portrait « complet » du
contexte archéologique immédiat des monuments ; portrait qui permettrait au chercheur de puiser
les réponses qui en émergeraient automatiquement, puisqu’il fournirait les éléments nécessaires
pour placer l’objet de l’analyse – les monuments – dans un contexte historique précis, reconstitué
séparément.
Ce manque de données précises nous a porté à concentrer notre analyse sur les
publications portant sur les monuments, ainsi qu’à proposer une approche théoriquement
informée de l’étude de ces derniers, en nous fondant sur les discussions actuelles portant sur les
méthodes et techniques des domaines de l’archéologie, de l’anthropologie et de l’histoire –
approche étayée dans la première partie de cette thèse. Les éléments archéologiques (avant tout
architecturaux) qui ont servi de base aux différentes hypothèses portant sur les constructions
monumentales thraces sont décrits et analysés dans le deuxième volet de notre étude. Sur la base
de cette analyse, et en employant la méthodologie décrite et argumentée dans le premier volet de
notre thèse, nous remettons en question les différentes hypothèses ayant trait à l’identité des
monuments.
L’approche de l’étude des monuments thraces sous tumulus que nous avons adoptée tient
compte tant de l’aspect méthodologique des recherches portant sur ceux-ci, que des données sur
lesquelles les hypothèses présentées dans ces recherches ont été basées. Nous avons porté une
attention particulière à deux aspects différents de ces recherches : celui du vocabulaire technique
et théorique implicitement ou explicitement employé par les spécialistes et celui de la façon dont
la perception de l’identité des monuments thraces a été affectée par l’emploi de ce vocabulaire.
Ces analyses nous ont permis de reconstituer, dans le dernier volet de la présente étude, l’identité
des monuments thraces telle qu’implicitement ou explicitement perçue par les thracologues et de
comparer cette restitution à celle que nous proposons sur la base de nos propres études et observations. À son tour, cette comparaison des restitutions des différentes fonctions des
monuments permet de conclure que celle optant pour une fonction funéraire, telle que nous la
reconstituons dans cette thèse, est plus économe en inférences et mieux argumentée que celle
identifiant les monuments thraces de lieux de culte. Cependant, l’impossibilité de réfuter
complètement l’hypothèse des « tombes-temples » (notamment en raison du manque de données),
ainsi que certains indices que nous avons repérés dans le contexte architectural et archéologique
des monuments et qui pourraient supporter des interprétations allant dans le sens d’une telle
identification de ces derniers, imposent, d’après nous, la réévaluation de la fonction des
constructions thraces sous tumulus sur la base d’une restitution complète des pratiques cultuelles
thraces d’après les données archéologiques plutôt que sur la base d’extrapolations à partir des
textes grecs anciens. À notre connaissance, une telle restitution n’a pas encore été faite.
De plus, le résultat de notre analyse des données archéologiques ayant trait aux
monuments thraces sous tumulus, ainsi que des hypothèses et, plus généralement, des publications
portant sur les origines et les fonctions de ces monuments, nous ont permis de constater que : 1)
aucune des hypothèses en question ne peut être validée en raison de leur recours démesuré à des
extrapolations non argumentées (que nous appelons des « sauts d’inférence ») ; 2) le manque
flagrant de données ou, plus généralement, de contextes archéologiques précis et complets ne
permet ni l’élaboration de ces hypothèses trop complexes, ni leur validation, justifiant notre
approche théorique et méthodologique tant des monuments en question, que des études publiées
de ceux-ci ; 3) le niveau actuel des connaissances et l’application rigoureuse d’une méthodologie
d’analyse permettent d’argumenter en faveur de la réconciliation des hypothèses « funéraires » et
« cultuelles » – fait qui ne justifie pas l’emploi d’étiquettes composites comme « templestombes
», ni les conclusions sur lesquelles ces étiquettes sont basées ; 4) il y a besoin urgent dans
le domaine de l’étude des monuments thraces d’une redéfinition des approches méthodologiques,
tant dans les analyses théoriques des données que dans le travail sur le terrain – à défaut de
procéder à une telle redéfinition, l’identité des monuments thraces sous tumulus demeurera une
question d’opinion et risque de se transformer rapidement en une question de dogmatisme. / This thesis analyzes the identity of the tumular monuments designated as “Thracian”,
discovered in the territory of present day Bulgaria and dated between the 5th and the 3rd centuries
B.C. These monuments, built in ashlar masonry or in unprocessed stones, or a mix of different
materials and building techniques, were invariably covered by earthen mounds (called tumuli)
which have been used to varied ends by local populations from Antiquity until the present day.
More or less detailed studies of these tumular monuments began to appear by the end of the 19th
century, while the list of newly discovered structures continues to grow almost exponentially.
These publications and discoveries revealed that the sample of known Thracian monuments is
characterised by what has been described as a great variety of architectural forms. Overwhelmed
by this apparent variety, and in an attempt to explain it, certain researchers have tried to
categorise what they have perceived as different types of monuments. Many hypotheses bearing
on the function of the latter have also been proposed, although they differ only in the details and
can be categorised in two main groups: that arguing for a funerary function of the monuments,
and that arguing for a cultual one. Through the years, a heated debate has developed between
researchers adhering to one or to the other of these hypotheses – discussion which has been fueled
by a constant discovery of new monuments. It is thus surprising to note that neither the hypothesis
pertaining to the possible origins of these buildings, nor those attempting to explain their
functions, have been based on tangible data – a situation which has resulted in the attribution to
the monuments of dubious labels such as “tombs-temples-mausoleums-heroons”.
This study provides a comprehensive analysis of the hypotheses pertaining to the functions
and, in more general terms, the identity of the Thracian tumular monuments. Its main objective is
to explain the problems that these hypotheses have helped to identify, and which, ironically, they
have contributed to sustain. It is noted that, despite the lack of precision in the accumulated
empirical data relating to the Thracian monuments, most, if not all, researchers working in the
field have tended to sink into an excessive positivism. This approach resulted in the implicit or
explicit expression of the belief that that the inclusion of the maximum quantity of empirical data
in a given analysis will necessarily result in a more complete understanding of a given
archaeological context, which can then be inserted in a previously elaborated historical context, so as to paint a clearer picture of the past. Contrary to this tendency, and because of the lack of
precise data, the present research focuses first, and foremost, on the publications bearing on the
Thracian monuments and proposes a theoretically informed approach of the study of the latter. As
described in Part I, this approach is based on current discussions concerning the methods and
techniques of analysis in the fields of archaeology, anthropology and history, which have
developed around similar circumstances defined by “incomplete” empirical data. The different
hypotheses relating to the identity (or function) of the Thracian monuments have been based on
specific archaeological elements (mainly of architectural nature), which are described and
analysed in the second part of the thesis. The different interpretations of the Thracian monuments
are then examined in the light of these analyses. Finally, in Part III of this thesis, the identities
attributed to the Thracian monuments are scrutinised on the basis of these analyses and a
restitution of the practices related to these monuments is proposed.
The approach to the study of the Thracian tumular monuments that has been adopted in
this thesis takes into account not only the methodological aspect of the research published by
specialists in the field, but also the data on which the different hypotheses relating to these
monuments have been based. Particular attention has been drawn to two aspects present in all
publications on the subject: the “technical” and “theoretical” vocabulary implicitly or explicitly
employed by the authors and the manner in which it affects their perception of the identity of the
Thracian monuments. Part III analyzes and underlines the outcome of the different uses of the
implicitly or explicitly defined vocabularies employed by thracologists, leading to a comparison
between the already published perceptions of the identity of the Thracian monuments and the
reconstitution of their function proposed by the author of this thesis. This comparison, as well as
the application of the methodology presented in Part I, show that the restitution of the monuments
as having had a funerary function is the most parsimonious and better founded in the material
record than the cultual function for which some have argued. However, the function of the
monuments, as reconstituted by the author of this thesis, differs from most of the “funerary”
explanations of the monuments published to date – these tend to venture far beyond the inductions
permitted by the available data. Furthermore, this (or any other) restitution of the monuments’
function as funerary does not automatically exclude the possibility of them having been used as
cultual places/buildings. Despite the apparent similarity between such an argument with those that have been emitted towards the identification of the Thracian monuments as “temple-tombs”,
the author expresses the opinion that the use of such labels is dubious and allows for unfounded
critique and ineffectual comparisons between the classical Greek idea of the “temple” and
Thracian cultual places.
The result of the analysis of the different elements pertaining to the reconstitution of the
Thracian monuments’ identity have led to the following conclusions: 1) none of the already
published hypotheses arguing for a funerary or for a cultual explanation of the monuments can be
validated because of the excessive recourse by their authors to extrapolations lacking proper
argumentation; 2) the lack of precise data or, more importantly, of precisely excavated and
reconstituted archaeological contexts, prohibits the elaboration of complex hypotheses such as
those proposed by specialists in the field; 3) nevertheless, the current state of knowledge
regarding the material culture related to the Thracian monuments, and the rigorous application of
a methodical analysis of the data show that a reconciliation between the “funerary” and the
“cultual” identities of the monuments is possible – however, this fact should not be perceived as a
justification of the use of labels similar to “temple-tombs”, nor of the conclusions upon which
such labels are based; 4) there is an urgent necessity for a re-definition of the methodological
approaches used (or the lack thereof) in the theoretical analyses of the Thracian monuments, as
well as those employed on the field, during excavations. A failure to take account of these facts
and shortcomings by proceeding with such a re-definition would mean that the identity of the
Thracian tumular monuments would remain a matter of opinion and could even be transformed
into a matter of dogma.
The analyses in this thesis can serve as a base for the re-evaluation of the identity of the
Thracian monuments because of their theoretical and methodological soundness. However, such a
re-evaluation must also be based on a reconstitution of Thracian ritual practices based on the
archaeological record. Paradoxically, despite the impressive amount of publication on the subject
of the Thracian tumular monuments as places of cultual practices, a systematic reconstitution of
Thracian ritual based on Thracian material culture is yet to be proposed.
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Étude de l’orientation cardinale sud dans les sépultures mayas de la Période ClassiqueLessard, Sandrine 12 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur l’étude de l’orientation des sépultures mayas de la Période Classique (250 - 900/1000 de notre ère). Il s’agit d’une recherche visant à comprendre le choix d’une orientation sud des défunts dans la vallée du Belize et ses environs. L’intérêt porté à cette région vient du fait que l’orientation sud des défunts est un phénomène que l’on retrouve rarement sur le territoire maya, sauf à cet endroit. Alors que la présence de la cardinalité en lien avec la cosmovision maya est attestée dans l’architecture, le plan des sites, la forme et la fonction des divinités, dans l’agriculture, etc., il est plutôt rare qu’elle soit analysée dans les études du traitement funéraire. Ainsi, le but de cette recherche est de saisir l’ampleur de la pratique de l’orientation sud des défunts sur le territoire maya, de comprendre son origine et sa ou ses possible(s) signification(s). Les données des sépultures de la Période Classique de cinq sites de la vallée du Belize (Baking Pot, Barton Ramie, Blackman Eddy, Cahal Pech et Xunantunich), de quatre sites du Plateau Vaca (Minanha, Pacbitun, Mountain Cow et Caracol) et de trois sites situés à l’ouest (Holmul) et au nord (San José et Altun Ha) de ces deux régions sont compilées. Les résultats révèlent que le coeur de cette pratique se trouve dans la vallée du Belize, bien qu’une orientation sud des défunts ait été retrouvée partout. Cette pratique semble apparaitre à la fin de la Période Préclassique et les analyses ne révèlent pas de lien entre l’orientation sud et certaines variables (âge, sexe, position du défunt). Finalement, on arrive à la conclusion qu’il est possible que cette orientation sud des défunts soit en lien avec le passage des défunts dans l’inframonde et que cela forme un choix culturel local en lien avec le statut et l’identité du défunt. / This thesis focuses on the study of the orientation of Classic Maya burials (AD 250 - 900/1000). The research is directed towards the understanding of the presence of the south orientation of burials in the Belize Valley and its surroundings. While the presence of the cardinality of the Mayan worldview is established as reflected in the architecture, settlement patterns, form and function of divine agents, agriculture, etc., it is rarely analyzed in funerary treatment studies. Thus, the aim of this research is to understand the extent of the practice of the south orientation of the deceased on the Mayan territory, to understand its origin, and its possible signification(s). Data from the Classic burials of five Belize Valley sites (Baking Pot, Barton Ramie, Blackman Eddy, Cahal Pech, and Xunantunich), four Vaca Plateau sites (Minanha, Pacbitun, Mountain Cow, and Caracol), and three sites located west (Holmul) and north (San José and Altun Ha) of the two previous regions have been compiled. The results reveal that the heart of this practice lies in the Belize Valley, although a south orientation of the deceased was found everywhere. This practice seems to appear at the end of the Preclassic Period and analysis revealed no link between south orientation and certain variables (age, sex, position of the deceased). Finally, it was found that it is possible that south orientation of the deceased is connected with the passage of the deceased in the underworld, and that it is a local choice in connection with the status and the identity of the deceased.
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Bioarchéologie des sujets immatures de quatre nécropoles du haut Moyen Âge européen : méthodes d'étude du développement et des interactions biologie/cultureGarcin, Virginie 09 November 2009 (has links)
Les enfants font rarement l’objet d’une étude complète et approfondie en bioarchéologie et leur intégration à la population adulte est souvent limitée. Or, il est reconnu que leurs vestiges dentaires et squelettiques apportent de nombreuses connaissances quant à leur mode de vie et l’environnement dans lequel ils ont grandi. Nous proposons de vérifier ce postulat à partir d’un large échantillon d’individus immatures (N=613, du sujet périnatal à l’adolescent tardif), daté du haut Moyen Âge européen (essentiellement, 9e-11e siècles) et provenant de populations au mode de vie contrasté (urbain vs. rural) : Cherbourg Notre-Dame, Norroy-le-Veneur (France), Mikulcice Kostelisko et Prušánky 1 (République tchèque) ; plus la collection de référence de Spitalfields (Londres, UK) pour certains aspects méthodologiques. Une problématique triple est présentée : à la fois synthétique, comparative et méthodologique, elle cerne ainsi l’ensemble des sujets traitant des individus immatures en bioarchéologie. Si les facteurs biologiques (âge au décès, variabilité intra- et inter-population, profils de croissance squelettique) ne permettent pas de discerner distinctement les individus selon leur mode de vie (hormis les indicateurs de stress non spécifique et les lésions carieuses), les pratiques funéraires — spécifiques selon les cultures — mettent parfaitement en évidence les différences entre les populations. En outre, une étude adaptée à la part non-adulte de la population permet de démontrer des modalités biologiques à partir de collections archéologiques, résultat inédit au vu de tous les facteurs de biais connus. Enfin, de nouveaux outils méthodologiques ont été mis en place (estimation secondaire de l’âge, séquences de minéralisation dentaire, profils de croissance squelettique par analyse de transition) permettant une meilleure intégration des individus immatures aux larges études populationnelles, soulignant l’importance de cette part de la population en bioarchéologie. / Thorough bioarchaeological studies of children populations are few, and their integration into the adult population is often limited. Nevertheless, it is well known that non-adult’s teeth and skeletal remains give a wealth of information about their brief lives, and on the environment where they grew. This study is based on a large skeletal sample (N= 613 individuals ranging from perinates to late adolescence), dated from the Early Middle Age (essentially 9th-11th centuries AD) and belonging to very different lifestyle populations (urban vs. rural): Cherbourg Notre-Dame, Norroy-le-Veneur (France), Mikulcice Kostelisko and Prušánky 1 (Czech Republic) ; plus the identified collection from Spitalfields (London, UK) used for methodological issues. The topic of the study is threefold: Synthetic, comparative, and methodological, in order to give a global point of view on the children in a given bioarchaeological context. The biological patterns studied (age at death, intra- and inter-population variability, skeletal growth profiles) do not demonstrate significant differences between lifestyle, whereas non-specific stress indicators, caries lesions, and funerary practices do and can describe the environment where the children grew. It has also been possible to detect and demonstrate biological patterns within archaeological samples, which is a great result, totally unexpected considering all the biases of such studies. Finally, new methodological approaches have been built (secondary age estimation, dental mineralization sequences, skeletal growth profiles with the transition analysis), allowing a better integration of the immature individuals among large population syntheses. They highlight the non-adult part of population’s great contribution to bioarchaeology.
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De l'analyse ostéologique a la reconstitution du programme funéraire : gestes mortuaires et populations du Balochistan pakistanais protohistorique : Ve-IIIe millénaires av. J.-C. / From osteological analysis to a reconstruction of the funerary timeline : Mortuary practices and populations of Protohistoric Pakistani Baluchistan : 5th to 3rd century BCBuquet-Marcon, Cécile 05 December 2018 (has links)
Le peuplement ancien des régions allant de l’Iran à l’Inde en passant par l’Afghanistan et le Turkménistan est connu majoritairement par des échanges transrégionaux existant probablement dès le Néolithique. Du point de vue funéraire, les éléments accompagnant le défunt sont parmi les plus étudiés. En revanche, il est bien souvent peu fait état de leur contexte, à savoir la tombe et le défunt auquel ce mobilier était dédié. C’est en partant de ces constats qu’il est apparu intéressant d’enquêter sur ces peuplements anciens. À partir d’une étude approfondie des sépultures, cette étude se propose de reconstruire les programmes funéraires qui ont encadré les différentes pratiques mortuaires. Dans un second temps, nous avons cherché à souligner les traits funéraires communs de ces populations ainsi que les divergences. Sur l’ensemble du Balochistan pakistanais, seuls quatre sites ont livré des sépultures attribuables à la période Chalcolithique. Les sites de Miri Qalat et Shahi‐Tump ont livré plus de 200 individus répartis sur deux périodes pour le IVe millénaire. Sur le site de Sohr Damb, à Nal, un total d’une centaine d’individus sont dénombrés pour deux périodes situées au IVe et tout début du IIIe millénaire. Ces trois sites aux données inédites sont le cœur de cette étude. Nous avons rapproché nos conclusions des publications effectuées pour le site de Mehrgarh, où deux ensembles funéraires ont été étudiés, ainsi que des données publiées pour les pays limitrophes. / The old settlements of the areas extending from Iran to India including Afghanistan and Turkmenistanare mainly known through transregional exchanges existing probably as early as Neolithic. From the funerarypoint of view, grave goods are among the most studied items. On the other hand, there is often little mentionof their context, namely the tomb and the deceased to whom those grave goods were dedicated. It was fromthese observations that it became interesting to work on these ancient stands. Based on an in‐depth study ofburials, this work proposes to reconstruct the funeral programs that have framed the various mortuarypractices. In a second step, we sought to highlight the common funeral traits of these populations as well asthe differences. On the whole of the Pakistani Balochistan, only four sites yielded tombs related to theChalcolithic period. The sites of Miri Qalat and Shahi‐Tump, have delivered over 200 individuals spread overtwo periods for the fourth millennium. At the Sohr Damb site, in Nal, about 100 individuals are counted for twoperiods in the fourth and early third millennium. These three sites with unpublished data are the heart of thisstudy. We have compared our findings with publications for the Mehrgarh site, where two cemeteries werestudied, as well as published data for neighboring areas.
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