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Berlin(s) à l'écran de 1961 à 1989. Essai de topographie cinématographie cinématographique : la représentation de Berlin divisé dans les cinémas est- et ouest-allemands / Berlin(s) on screen from 1961 to 1989. Essay on cinematic topography : the representation of divided Berlin in Eastern and Western German cinemasBarbe, Diane 12 December 2016 (has links)
Berlin, de 1961 à 1989, est une ville divisée, partagée par un mur de béton séparant l'Est, capitale de la République démocratique allemande, de l'Ouest, îlot isolé de la République fédérale d'Allemagne. Front de la Guerre froide, les caméras s'en sont emparées. Filmer Berlin, ce n’était pas seulement montrer un territoire urbain précis et délimité, c'était porter à l’écran un espace régi par un contexte historique, social et politique extrêmement prégnant traduisant de fortes spécificités. Deux systèmes de représentation de l’espace urbain ont coexisté dès 1945 nourris d’éléments propres à chaque partie de la ville et de formes esthétiques spécifiques. À partir du 13 août 1961, date de la construction du Mur, la réalité de la division de la ville s'acte dans le béton. Le cinéma s'en est fait le témoin. Ces images, celles de Soi, celles de l’Autre peuvent être envisagées comme des produits de deux sociétés avec leurs symbolismes propres, leurs codes socioculturels et leurs histoires parallèles. Elles sont à ce titre révélatrices de la manière dont a été montré Berlin. Ces deux imageries participent à la construction d’une identité urbaine plurielle, tendant parfois à revêtir un caractère protéiforme dont il importe de questionner les aspects. C’est aux expressions filmées de cette altérité, de cet espace urbain singulier, que cette thèse d'études cinématographiques s'attache. Au carrefour de plusieurs observatoires disciplinaires et avec une démarche géo-centrée, elle propose un essai de topographie cinématographique. / From 1961 to 1989, Berlin is a divided city, split by a concrete wall separating the eastern part, capital city of the German Democratic Republic, from the western one, isolated island of the German Federal Republic. Frontline of the Cold War, the cameras captured it.Filming Berlin was not only depicting a precise and bound urban territory, it was bringing to the screen a space ruled by a very significant historical, social and political context conveying strong specificities. Two systems of representation of the urban space coexisted as soon as 1945, fueled by each side of town’s own elements and specific aesthetic forms. From August 13th 1961, the day the Wall was built, the reality of the division of the city is made concrete-solid. Cinema was made the witness of this reality. These pictures, of the Self, of the Other, can be considered as products of both societies, with their own symbolisms, their sociocultural codes and parallel histories. As such, they are indicative of the way Berlin has been shown.Both imageries take part in the construction of a plural urban identity, that sometimes tends towards a shape-shifting hallmark, whose aspects it seems important to question. This PhD in cinematic studies endeavours to describe, analyse and interpret the filmed expressions of this alterity, this singular urban space. At the crossroad of several disciplinary fields and in a geo-centered approach, it offers an essay on cinematic topography.
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La politique étrangère britannique au début de la guerre froide : le cas de la crise de Berlin 1948-49 / British Foreign Policy at the Beginning of the Cold War : the Case of Berlin Crisis 1948-1949Yeganeh Cary, Niaz 17 November 2017 (has links)
Si la gestion de la crise de Berlin 1948-1949 est d’emblée une affaire anglo-américaine pouvant déboucher sur un affrontement avec les Soviétiques, l’observateur est très rapidement confronté à une littérature qui traite du sujet massivement du point de vue états-unien. Le point de départ de ce travail consiste à dissocier le front anglo-américain contre l’URSS en explorant la voix du Royaume-Uni dans la résolution de la crise de Berlin alors qu’un gouvernement travailliste, ayant obtenu pour la première fois une majorité confortable aux élections en juillet 1945, est au pouvoir. Pour ce faire, nous interrogeons ce cas d’étude selon deux axes. Le premier concerne la signification particulière des micro-débats dans les instances gouvernementales en charge de la gestion de la crise berlinoise. Ce cadre spécifique ne peut éluder un deuxième niveau d’analyse qui relève du contexte général dans lequel le processus décisionnel s’opère, renvoyant à la politique étrangère des années Attlee et à la politique d’occupation du Royaume-Uni en Allemagne après 1945. La thèse défendue est que l’étude micro-historique de la gestion britannique de la crise berlinoise prend tout son sens si celle-ci est appréhendée dans sa dimension duale, c’est-à-dire spécifique et globale. En effet, le problème berlinois est géré par une multitude d’instances gouvernementales, situées à Londres ou dans la zone d’occupation allemande, avec des acteurs qui ne sont pas tous au Parti travailliste. Dès lors, comment peut-on caractériser leur style décisionnel à l’aune des débats qui sont considérés comme des micro-récits d’un événement de la guerre froide naissante ? En outre, cette analyse micro-historique témoigne d’une politique britannique élaborée vis-à-vis de l’Allemagne depuis la Deuxième Guerre mondiale avec la participation active de certaines figures travaillistes issues d’un parti qui a longuement œuvré pour des relations harmonieuses dans les affaires internationales. Dans ce cas, comment peut-on distinguer la perception britannique du problème allemand à partir de 1940 ? Ces deux niveaux de contextualisation globale permettent ainsi de comprendre les catégories notionnelles autour desquelles s’organisent les micro-récits de la gestion britannique de la crise de Berlin. Le cadre analytique de ce travail qui utilise l’approche interprétative de Mark Bevir donne également à voir des caractéristiques d’une conception et d’une pratique de la politique étrangère par le Parti travailliste qui héberge plusieurs courants en son sein. / The Berlin crisis 1948-1949 has received some attention in scholary literature on the origins of the Cold War. But the British part has been poorly served compared to the American. This thesis examines the British decision-making process during the Berlin crisis considering that the Labour Party formed its majority government for the first time in July 1945. It offers a detailed examination of the Berlin crisis tackled as a specific case study through which it becomes possible to analyse the debates in a variety of governmental structures dealing with an issue which also pertained to the general context of the Attlee years’ foreign policy as well as to the British occupation policy in Germany after 1945. This thesis argues that the Berlin crisis can be properly understood if it is contextualised in its twofold dimension i.e. at specific and global levels. Firstly, the British decision-making process involved a variety of actors in London or in the occupied zone of Germany who were not all from the Labour Party. Thus, how can the decision-making process be characterised by studying the multi-faceted debates during this prominent 11-month event of the early Cold War? Secondly, the Berlin case also refers to the British policy towards Germany outlined during the Second World War with key Labour politicians’ active contribution. Considering that the Labour Party had long advocated harmonious international relations, what has the British perception of the German problem since 1940 highlighted? The dual contextualisation of the Berlin crisis within Labour foreign policy, on the one hand, and within the framework of British occupation policy in Germany, on the other hand, offers a better understanding of the story-telling of its decision-making process. Besides, using Mark Bevir’s interpretive method, this thesis helps evaluate British role during the Berlin crisis as well as the Labour Party’s approach to foreign policy in the early Cold War.
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La musique à l'ère de McCarthy : diplomatie, propagande et résistance musicale de 1950 à 1960Villemaire, Alexandre 12 1900 (has links)
Ce mémoire aborde la récupération de la musique à des fins politiques en interrogeant le rapport ambigu entre propagande et diplomatie musicale pendant la Guerre froide. Centrée principalement sur la production musicale aux États-Unis dans les années 1950, l’étude s’attarde aux stratégies adoptées, autant par des musiciens jazz que classique, pour critiquer et dénoncer les politiques discriminatoires d’une chasse aux sorcières communistes lancée par le sénateur républicain Joseph R. McCarthy (1908-1957). Elle montre également comment les dirigeants des États-Unis ont cherché à encenser les valeurs américaines en promouvant internationalement le jazz comme symbole démocratique, en particulier contre l’Union soviétique.
Les deux premiers chapitres servent à camper le décor : le premier chapitre brosse par une mise en contexte un portrait politique et historique de la Guerre froide – en partant du postulat que celle-ci trouve ses racines dans la Révolution d’octobre 1917 –, et introduit le contexte sociopolitique des années 1950 en mettant l’emphase sur l’importante influence qu’a eue le maccarthysme, conception politique anticommuniste du sénateur McCarthy, sur la vie américaine. Le deuxième chapitre, également de mise en contexte, établit les différences entre les politiques culturelles américaines et soviétiques. Ce chapitre présente le Cultural Presentations program, le programme d’échanges culturels subventionné par le département d’État, de même que les relations culturelles officielles entre les États-Unis et l’URSS de 1958 à 1985.
Les deux derniers chapitres présentent des études de cas afin d’illustrer l’impact sociopolitique sur la vie et la production musicales des années 1950. Le troisième chapitre analyse la présence du jazz au sein du Cultural Presentations program et retrace le parcours de quatre grands musiciens jazz ayant pris part au programme pour faire rayonner le jazz à l’international, tout en soulignant l’ironie d’utiliser des Afro-Américains comme représentants de la démocratie d’une Amérique ségrégée. Le quatrième chapitre traite spécifiquement du genre lyrique américain et des critiques du maccarthysme inscrites dans certaines œuvres de ce répertoire. Une attention particulière est portée à l’opérette Candide de Leonard Bernstein (1918-1990), en raison de l’engagement politique notoire du compositeur et du propos explicitement politique de l’œuvre. Cette recherche vise, en somme, à faire un état des lieux de la récupération politique de la musique en mettant en relation deux visions différentes de son utilisation aux États-Unis / This thesis addresses the subject of the political employment of music by questioning the ambiguous relationship between propaganda and musical diplomacy during the Cold War. Focusing mainly on the musical production in the United States in the 1950s, this study examines the strategies adopted by both jazz and classical musicians to criticize and denounce the discriminatory policies of this communist witch-hunt embodied by Republican Senator Joseph R. McCarthy (1908-1957). It also shows how U.S. leaders have sought to promote American values by internationally promoting jazz as a democratic symbol, particularly against the Soviet Union.
The first two chapters serve to set the stage: the first chapter provides a contextualized political and historical portrait of the Cold War – starting from the premise that it is rooted in the October 1917 Revolution –, and introduces the socio-political context of the 1950s by emphasizing the important influence that McCarthyism, the anti-communist political conception of Senator McCarthy had on American life. The second chapter, also contextualizing, establishes the differences between American and Soviet cultural policies. This chapter introduces the Cultural Presentations program, the cultural exchange program funded by the Department of State, as well as the official cultural relations between the United States and the USSR from 1958 to 1985.
The last two chapters focus on case studies to illustrate the socio-political impact on music life and productions in the 1950s. The third chapter discusses the presence of jazz in the Cultural Presentations program and traces the journey of four great jazz musicians who took part in the program to promote jazz internationally, while highlighting the irony of using African Americans as representatives of democracy in a segregated America. The fourth chapter deals specifically with the American operatic genre and the criticisms of McCarthyism in some works of this repertoire. Particular attention is paid to Leonard Bernstein’s (1918-1990) operetta Candide, due to the composer’s notorious political commitment and the explicitly political purpose of the work.
This research aims to take stock of the political usage of music by linking two different visions of its use in the United States.
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Une fenêtre ouverte sur l’URSS : le Spoutnik Digest durant la Guerre froide (1968-1988)Beauchamp, David 02 1900 (has links)
La chute de l’URSS en 1991 a permis un renouvellement de l’historiographie occidentale sur l’histoire de ce pays durant la Guerre froide : avec l’accès à de nouvelles archives, les dimensions sociales et culturelles sont désormais prisées et la production culturelle soviétique est examinée avec un regard plus apaisé. À partir de 1967, un magazine à grand tirage soviétique fait son apparition dans plusieurs villes occidentales : le Spoutnik Digest. Son titre évoque à la fois le satellite soviétique, qui a fasciné la planète dix ans plus tôt, et le Reader’s Digest, le magazine américain agrégateur de contenu le plus vendu et le plus lu dans le monde à l’époque. La revue mensuelle, quoique similaire à son homologue américain au premier regard, contient des textes exclusivement issus d’Union soviétique et de ses journaux officiels. Comme le Reader’s Digest, le Spoutnik Digest est un objet de propagande, mais la revue offre un regard différent sur l’URSS durant la Guerre froide et sur les tensions mondiales de l’époque : dans le Spoutnik Digest, l’URSS est un pays pacifique, culturellement riche et où il fait bon vivre, la revue priorisant la valorisation du monde communiste plutôt que la critique du capitalisme et des États-Unis en particulier. En ce sens, le Spoutnik Digest se distingue clairement du Reader’s Digest, dont l’anticommunisme est agressif et omniprésent.
Ce mémoire étudie le Spoutnik Digest en tant qu’objet historique et culturel entre les années 1968 et 1988. L’analyse de sa forme et de son contenu porte sur les origines de cette revue, son lectorat cible et les thèmes les plus couverts, révélant au final le message soviétique de paix et de bonne volonté politique que le magazine tentait de transmettre dans le monde durant la Guerre froide. / The fall of the Soviet Union in 1991 allowed the Cold War historiography to renew itself: social and cultural dimensions are acknowledged and the outlook on the cultural material emanating from USSR can be analyzed with more scientific objectivity and an appeased perspective. In 1967, a new magazine appeared in many Western cities: the Sputnik Digest. Its name referred both to the Soviet satellite that fascinated the world ten years earlier and the Reader’s Digest, the famous American magazine specialized in content aggregating, the most read and sold internationally at the time. The Sputnik Digest, published on a monthly basis, even though looking similar to its American counterpart at first sight, contained texts directly extracted from official Soviet newspapers in USSR. Without doubt a propaganda tool, like its American counterpart, the magazine however offered a fresh insight of the USSR during the Cold War: from the Sputnik Digest point of view, the Soviet Union was a peaceful country, culturally rich and a great place to live in. The magazine prioritized the valorisation of the USSR as opposed to criticizing the capitalist Western powers and the United States. From that standpoint it radically diverged from the aggressive ideological tone of the Reader’s Digest.
This master’s thesis, through this new perspective, will study the Sputnik Digest as a historical and cultural object between the years 1968 and 1988. By looking both at its format and content, it will examine the origins of this monthly journal, its targeted readership and the most covered themes, revealing the message of Soviet peace and goodwill that the magazine tried to spread worldwide during the Cold War.
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Du nanshin à la doctrine Fukuda : itinéraires de la politique étrangère japonaise (1952-1978) / From nanshin to Fukuda doctrine : the evolution of Japanese diplomacy (1952-1978)Chiapponi, Chiara 19 May 2015 (has links)
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, avec le retour à la souveraineté, le Japon commença aussitôt à planifier la reconstruction de son économie et la création de nouveaux liens en Asie. C'est ainsi qu'il déclencha son « avancée vers le sud », à la recherche de matières premières et de marchés pour ses produits. Cependant le processus de pénétration de l'Asie du Sud-est ne fut pas seulement de nature économique mais aussi politique, et la valeur de la région dans la recherche d'une nouvelle position stratégique fut claire dans l'approche au problème indochinois, surtout après l'intensification de la guerre du Vietnam. Le Japon, désireux de contribuer de manière significative à une reconstruction régionale « après-Vietnam », à la fin des années soixante lança une première série d'initiatives diplomatiques et de coopération dans la région entière. Ensuite les « tournants » de l'ordre bipolaire des années soixante-dix, surtout le « Nixon choc » et la chute de Saigon, ainsi qu'une majeure sensibilité vers le pays de la région, amenèrent de Tokyo à la systématisation de son approche et donc à la planification de la doctrine Fukuda. Cette première codification de la politique japonaise vers l'Asie du Sud-est est basée sur la fonction intra-régionale du Japon visant à lutter contre les tentatives hégémoniques de Pékin et Moscou et à profiter du désengagement militaire occidentale, afin de remodeler les relations avec les grandes puissances et assumer un rôle international de premier plan. / In the aftermath of World War II, after Japan had regained its sovereignty, the government started immediately planning the economic recovery and the creation of new ties in Asia. Thus it launched its "southern expansion", focused on the search of raw materials and markets for Japanese products. However, the penetration in Southeast Asia was not only an economic process, but also a political one. In the search of a new strategic role, the importance of the region became evident for Tokyo when facing the Indochinese problem, especially after the intensification of the Vietnam War. With the aim to provide a significant contribution to the regional reconstruction, even more important in the perspective of a "post-Vietnam", in the late l960s Japan launched a first set of diplomatic and economic initiatives in the whole region. The "turning points" of the Cold War in the 1970s, i.e. the "Nixon shock" and the fall of Saigon, combined to a closer attention to the expectations of Southeast Asian countries, eventually led Tokyo to the systematization of its regional approach and to the definition of the Fukuda Doctrine. In this first attempt to codify its policy towards Southeast Asia, Japan conceived its intra-regional role in opposition to the hegemonic moves of Beijing and Moscow and in connection to the Western military withdraw from the region, with the ambition to reshape its relations with the Great Powers and enhance its political standing in world affairs.
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La guerre contre-insurrectionnelle guatémaltèque : sa généalogie, le déni des responsables et les sources historiquesDrouin, Marc 12 1900 (has links)
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L'opposition du PCF et du PCI au bloc atlantique : entre politique intérieure et enjeux internationaux (1947-1955)Sollai, Luca 08 1900 (has links)
Cette thèse étudie l’opposition du Parti communiste italien (PCI) et du Parti communiste français (PCF) au bloc atlantique, du début de la guerre froide jusqu’à l’admission de la République fédérale d'Allemagne (RFA) dans l'OTAN. L'approche choisie est d'intégrer les sphères « nationale » et « internationale », pour éviter de limiter l’analyse seulement aux logiques d’opposition de la Guerre froide.
La compréhension des stratégies d’opposition de deux partis au bloc atlantique est primordiale, vu que, le PCF et le PCI sont, à l’époque, les deux plus grands partis communistes de l’Europe occidentale, et favorables aux constitutions française et italienne de l’après Deuxième Guerre mondiale. En tenant compte de l’interaction entre enjeux nationaux et pressions internationales, la thèse dresse un portrait de l’évolution des PCF/PCI dans leur opposition au bloc atlantique, en mettant en relief les similitudes et les différences. En s’appuyant sur plusieurs sources primaires, telles que les documents officiels des deux partis et les documents diplomatiques et ministériels italiens, français, russes et américains, elle explique l’évolution de deux partis.
Si les conditions de départ, avec l’éviction des gouvernements nationaux des deux partis et la pression accrue des États-Unis et de l’Union soviétique, sont similaires, l’élaboration à long terme des stratégies est différente. En termes généraux, le PCF se caractérise par une stratégie plus « dogmatique », par rapport au bloc atlantique. Par conséquent, la tendance des communistes français sera celle d’une opposition plus attentive à la situation internationale qu’aux enjeux nationaux, avec une inversion de cette tendance qui arrive seulement à la moitié des années 1950, avec la campagne contre la CED. De leur côté, les communistes italiens sont capables, depuis le début et nonobstant les pressions internationales, d’élaborer une opposition plus équilibrée entre enjeux nationaux et situation internationale. Il en résulte que la stratégie du PCI sera plus efficace car, à plusieurs reprises, elle mettra en difficulté le gouvernement italien sur le fond de son choix atlantique. / This thesis studies the opposition of the Italian Communist Party (ICP) and the French Communist Party (FCP) to the Atlantic bloc, from the beginning of the Cold War until the entry of the Federal Republic of Germany (FRG) into NATO. The approach chosen is to integrate the 'national' and 'international' spheres, in order to avoid framing the analysis solely in terms of Cold War opposition.
The comprehension of the oppositional strategies of two parties to the Atlantic bloc is very important, as the PCF and the PCI were the two largest communist parties in Western Europe at the time, and favorable to the French and Italian constitutions after World War II. Considering the interaction between national issues and international pressures, the dissertation draws a portrait of the evolution of the CPF/CPI in their opposition to the Atlantic bloc, highlighting similarities and differences.
The thesis relies on several primary sources, such as official documents of the two parties and Italian, French, Russian and American diplomatic and ministerial documents, to explain the evolution of the two parties.
While the starting conditions, with the exclusion from the national governments of both parties and the increased pressure from the US and the Soviet Union were similar, the long-term development of strategies was different. In general, the PCF was more "dogmatic", in relation to the Atlantic bloc. Consequently, the tendency of the French communists was to focus more on the international situation than on national issues, with a reversal of this tendency only in the mid-1950s, during the campaign against the EDC. For their part, the Italian communists were able, from the start and notwithstanding international pressures, to develop a more balanced opposition taking into account national issues and the international situation. As a result, the PCI's strategy was more effective, as it repeatedly challenged the Italian government on its Atlantic choice.
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Une offre de bons offices et une opération de relations publiques : les responsables politiques canadiens face à la course aux armements, 1979-1984Martel, Dominique 18 April 2018 (has links)
Au début des années 1970, le gouvernement libéral de Pierre Elliott Trudeau établit une nouvelle direction de la politique étrangère, caractérisée notamment par la Troisième option. Le gouvernement de P.-E. Trudeau mise spécifiquement sur l'ouverture des relations économiques avec l'Europe de l'Est, le maintien de la détente ainsi que la continuation des processus de désarmement, tout en cherchant à éviter une orientation internationaliste adoptée antérieurement par Lester B. Pearson. Les responsables politiques canadiens doivent toutefois faire face à de nouveaux enjeux et conflits internationaux au tournant de la décennie suivante, dont une nouvelle course aux armements qui intensifie le refroidissement des relations entre l'Est et l'Ouest. À la fin de l'année 1983, le Premier ministre annonce une nouvelle politique, celle de la troisième voie, pour relancer le dialogue menacé par l'escalade de la tension au sein des relations internationales. Cette initiative de paix révèle ainsi les limites du Canada sur la scène internationale et pour le Premier ministre, c'est un retour inévitable à la diplomatie pearsonnienne de l'internationalisme.
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L'éveil du Spoutnik : la réaction du Congrès américain au lancement du satellite soviétique, 1957-1958Vigneau, Sarah 26 September 2019 (has links)
Durant les années 1950, la Guerre froide entre les États-Unis et l’Union soviétique est bien amorcée. Alors que les puissances s’affrontent déjà dans une course à l’armement nucléaire, l’URSS envoie le 4 octobre 1957 le premier satellite artificiel en orbite de la Terre et déplace le combat sur un nouveau front : l’espace. Cet événement sans précédent marque certainement la population américaine et, bien évidemment, le gouvernement en place. Dans un contexte d’affrontement avec les Rouges, le Congrès des États-Unis, quoique divisé par les opinions des démocrates et des républicains, réagit promptement en cherchant à comprendre la signification d’un tel accomplissement, la raison d’un probable retard américain et les actions à entreprendre afin d’assurer une place au premier rang pour la nation dans la course à l’espace.
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"They're Coming!" Invasion and Manichaeism in Post-World-War-Two Literature in the United States and Quebec by Oliver Lange, Orson Scott Card, Mary Jane Engh, Paul Chamberland, Hubert Aquin and Claude JasminDesbiens-Brassard, Alexandre January 2015 (has links)
Abstract : This thesis develops an ideological critique of selected works by Oliver Lange, Orson Scott Card, Mary Jane Engh, Paul Chamberland, Hubert Aquin, and Claude Jasmin in order to uncover how they use the politico-literary discourse of the paranoid style and its Manichean binary of Us versus Them within the contexts of the United States during the Cold War (and its on-going repercussions into the early 1970’s) and Québec during the Révolution tranquille (Quiet Revolution). The consequent ideologemes manifest narratives describing the fight of an oppressed group (Us) against a demonized hegemonic enemy (Them.) This comparative literature project includes political and historical analyses in order to situate the works in the socio-historical contexts of their production, and since the ideologies of a period may be imbedded (knowingly or not) by an author in a text. The United States and Québec were extremely different culturally, as well as politically, during the decades in question and the issues their populations had to face were often quite dissimilar. Yet it is precisely the interrogation of their dissimilarities that is central to my project of demonstrating, through the selected texts, how two different societies narrativise key predominant ideological anxieties and struggles using the same rhetoric and similar tropes of the paranoid syle and its Manichean ideologemes. / Résumé : Ce mémoire réalise une critique idéologique de textes littéraires produits par différents auteurs : Oliver Lange, Orson Scott Card, Mary Jane Engh, Paul Chamberland, Hubert Aquin et Claude Jasmin. Cette critique a pour but d'étudier comment ces textes utilisent le discours politico-littéraire du paranoid style (style paranoïaque) et le manichéanisme ( Us versus Them ou Eux ou Nous) qui lui est associé à l'intérieur du contexte sociohistorique des États-Unis au plus fort de la Guerre froide (et durant sa période plus chaude des années 1970) et du Québec au plus fort de la Révolution tranquille. Les idéologèmes qui en résultent façonnent des histoires décrivant le combat d'un groupe opprimé (Nous) contre un ennemi hégémonique et démonisé (Eux) Ce projet de littérature comparée fait appel à des analyses politiques et historiques pour situer les textes analysés dans leur contexte sociohistorique de production respectifs puisque les idéologies d'une époque peuvent être insérées (consciemment ou non) par un auteur dans un texte. Le Québec et les États-Unis étaient des sociétés extrêmement différentes culturellement et politiquement durant ces décennies et les problèmes auxquels elles devaient faire face étaient différents également. C'est l'exploration de ces différences qui est centrale à ma démonstration, à travers les textes sélectionnés, du processus par lequel deux sociétés différentes opposées à deux ennemis différents mettent en scène leurs principaux combats et anxiétés idéologiques en utilisant la même rhétorique et les même conventions reliées au style paranoïaque et à son Manichéanisme.
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