Spelling suggestions: "subject:"guerre froide"" "subject:"guerre broide""
111 |
Egon Bahr, l'Ostpolitik et la place de l'Allemagne dans un nouvel ordre européen, 1945-1975Juneau, Jean-François 04 1900 (has links)
Cette thèse porte sur les conceptions d’Egon Bahr dans le domaine de la politique à l’Est (Ostpolitik) de la République fédérale d’Allemagne (RFA) entre 1945 et 1975. L’analyse se concentre sur le lien entre l’Ostpolitik et l’idée que Bahr se fait de la place et du rôle de l’Allemagne en Europe. Plus précisément, cette étude veut cerner les buts poursuivis par Bahr dans le cadre de la politique orientale. La première partie traite du développement conceptuel de l’Ostpolitik (1945-1969), tandis que la seconde examine sa mise en application entre l’élection de Willy Brandt comme chancelier de la RFA et la conclusion des accords d’Helsinki (1969-1975). Les principales sources utilisées sont les écrits de Bahr ainsi que des documents inédits se trouvant dans divers centres d’archives non seulement en Allemagne, mais aussi aux États-Unis, en France et en Grande-Bretagne.
Pour Bahr, l’Ostpolitik ne saurait se résumer à l’élimination des obstacles qui gênent la diplomatie ouest-allemande durant la guerre froide. Bahr poursuit plutôt un projet nationaliste ambitieux dans le contexte des relations avec le bloc soviétique : créer les conditions d’une redéfinition de la place de l’Allemagne en Europe. Pour lui, l’Ostpolitik constitue un instrument idéal pour faire de l’Allemagne la puissance prépondérante dans un nouvel ordre de paix européen. Trois éléments complémentaires participent à l’accomplissement de cette vision : 1) la consolidation de la paix et de la sécurité continentales; 2) la réunification allemande et 3) l’émancipation de la politique étrangère (ouest-)allemande.
Cette thèse éclaire la pensée politique de Bahr et contribue à une meilleure compréhension de la signification de l’Ostpolitik dans le contexte plus large de la politique étrangère de la RFA. Les conceptions de Bahr sont uniques dans l’Allemagne de la guerre froide parce qu’elles sont centrées sur les notions de puissance, d’intérêt national et de « normalité ». En même temps, Bahr comprend que la coopération doit toujours rester l’instrument diplomatique privilégié des Allemands vu leur position géographique centrale. À travers le prisme des conceptions de son « architecte », l’Ostpolitik apparaît comme un véritable effort de réconciliation entre la paix en Europe et l’affirmation de l’influence allemande sur la scène internationale. / This thesis deals with Egon Bahr’s understanding of the Federal Republic of Germany’s (FRG) Eastern policy (Ostpolitik) between 1945 and 1975. The analysis is centered on the link between Ostpolitik and Bahr’s conception of Germany’s position and role in the European system. More precisely, this study aims at finding out which goals Bahr pursued in the context of Bonn’s Eastern policy. The first part of the thesis deals with the conceptual development of Ostpolitik (1945-1969). The second part takes a look at its implementation for the period between Willy Brandt’s election as West German Chancellor and the conclusion of the Helsinki Final Act (1969-1975). This thesis relies primarily on Bahr’s writings, including a vast number of unpublished sources, located mostly in German archives, but also in American, French and British archives.
According to Bahr, Ostpolitik was not limited to the elimination of West Germany’s burdens in foreign policy during the Cold War. In fact, he pursued an ambitious, nationalistic project in the context of relations with the Soviet bloc. Bahr sought to create the necessary conditions for Germany to redefine its place in Europe. With Ostpolitik as his diplomatic instrument, his ultimate goal was to see Germany become the central power in a new European peace order. Three interrelated objectives formed the core of this vision: 1) the consolidation of peace and security on the continent; 2) German reunification and 3) the emancipation of (West) German foreign policy.
This thesis sheds new light on Bahr’s political thought and contributes to a better understanding of Ostpolitik’s significance in the larger context of West German foreign policy. Bahr’s conceptions were unique in Cold War Germany because they were based on notions of power, the national interest and “normality”. At the same time, Bahr understood that Germans, because of their central geographic position, always had to rely on cooperation as the prime instrument of all their diplomatic initiatives. Through its “architect”, Ostpolitik appears as an effort at reconciliation between a peaceful Europe and the unhindered affirmation of German influence in world affairs.
|
112 |
Les répercussions du plan Marshall sur les comportements économiques du Canada durant la période de l'après-guerreGrandmaison, Mathieu 08 1900 (has links)
La période de l’après-guerre posa d’importants défis commerciaux à l’économie canadienne. Les années entre 1945 et 1950 furent effectivement marquées par la rupture de son système commercial traditionnel et la recherche d’une stratégie alternative. Le pays dut composer avec un déficit commercial croissant à l’égard des États-Unis, ainsi qu’une chute de ses exportations à destination du Royaume-Uni, ruiné par les années de guerre. Ce déséquilibre commercial qui menaçait d’épuiser les réserves canadiennes de dollars américains reflétait l’écart entre les capacités productives des deux rives de l’Atlantique. Le programme de reconstruction des économies européennes, ou plan Marshall, fut accueilli avec enthousiasme à Ottawa puisqu’il devait non seulement rétablir les marchés du Vieux Continent, mais également faciliter la mise en place d’un réseau multilatéral d’échanges et la libéralisation du commerce international. Les tensions de la guerre froide limitèrent toutefois l’ouverture de ces marchés aux marchandises canadiennes, puisque l’endiguement du communisme commanda une consolidation européenne qui privilégia le démantèlement des entraves aux échanges intra-européens, aux dépens du commerce transatlantique. Les préoccupations de Washington en matière de sécurité collective devaient néanmoins laisser place à une stratégie alternative pour le Canada, en poussant la coopération économique des deux pays, dans le but d’optimiser une production de défense destinée aux pays membres de l’OTAN, dont la demande était soutenue par l’aide Marshall. L’incorporation du Canada dans ce dispositif de défense élargie à la communauté atlantique permit ainsi d’assurer un accès privilégié à ses marchandises sur le marché américain, et par conséquent de progresser vers l’équilibre commercial. / The postwar years brought many challenges to the Canadian economy in terms of trade policies. Indeed, in the years between 1945 and 1950, Canada experienced growing trade imbalances as imports from the United States market reached new peaks and exports to the United Kingdom decreased dramatically due to financial exhaustion caused by the war. These developments soon raised concerns as the country was faced with the prospect of foreign reserves depletion, a situation mainly caused by the productivity gap existing between the economies of the two sides of the Atlantic. The American sponsored European Recovery Program or Marshall Plan was met with enthusiasm in Ottawa as it intended to restore economic viability of the European markets as well as to establish a multilateral trade system based on non-discriminatory trade practices. The international tensions of the nascent Cold War were to limit these achievements as the need for a strong Europe dictated the elimination of restrictive trade practices between European commercial partners without giving equal treatment to transatlantic trade relations. However, the conflictual Cold War context was to offer an alternative strategy to the Canadian’s quest for dollars, for Washington’s collective security concerns paved the way to closer economic cooperation and privileged access to Canadian exports of strategic materials and other defence related commodities in the American market. The Marshall Plan was a key element of the procurement mechanism of the NATO country whose demand alleviated the pressure on Canadian foreign reserves through greater exports to the United Stated.
|
113 |
Politiques canadienne et soviétique lors de la seconde crise de Berlin 1958-1961Rheault-Campeau, Alexis 04 1900 (has links)
La seconde crise de Berlin (1958-1961) est un évènement majeur de la guerre froide. L'hypothèse de notre recherche remet en question le rôle du Canada et les perceptions négatives de l'Occident envers l'URSS durant cette crise. La recherche se divise en trois volets : premièrement, une revue de l'historiographie de la politique canadienne; deuxièmement, une présentation de la chronologie des évènements de la crise de Berlin, l'importance de la diplomatie multilatérale canadienne et la politique nucléaire de Diefenbaker; enfin, un examen de la politique étrangère soviétique. À partir de sources primaires et d'un bilan historiographique,il fut démontré que, durant la crise de Berlin, le Canada a réussi à influencer l'OTAN et à ménager les gouvernements américains et soviétiques. Quant à l'URSS, contrairement à l'image négative que l'Occident en avait, celle-ci a manifesté durant cette crise des intentions pacifiques envers l'Occident, contredisant les interprétations orthodoxes de la guerre froide. / The second Berlin crisis(1958-1961)is a major event of the Cold War. The hypothesis of our research revises the role of Canada and the negative perception of the occidental countries toward USSR during this crisis. This study is divided in three parts : firstly, a historiographical review of the canadian policy toward NATO; secondly, a presentation of the events in regard to the implication of the canadian governement during the Berlin crisis, the importance of the the multilateral canadian diplomacy and the nuclear policy during the Diefenbaker's governement; at last, an examination of the soviet foreign policy. With the help of canadian primary sources, it will be demonstrated firstly that : while the tensions are to their peaks, Canada succeeded to influence NATO and american policy and tried to spare both soviet and american governements. Secondly, soviet and east-german archives showed that the soviet governement manifested during this crisis his pacific intentions, contradicting the most often supported orthodox interpretation of the Cold War.
|
114 |
Truman, "faith-based" diplomatie et ambigüités du Plan Marshall : cas de la France de l'après-guerre / Truman, faith-based diplomacy and ambiguities of the Marshall Plan in France in the Early Cold WarAutran, Jean-Marie 06 July 2015 (has links)
La "Faith-based" diplomatie américaine et les ambiguïtés du plan Marshall : le cas de la France dans l’après-guerre. Le Président Harry S. Truman (1945-1953) affirme dès 1946 que les E.U. doivent s’armer d'une « diplomatie fondée sur la foi » pour encourager la reconstruction spirituelle d'une Europe « déchristianisée » face au communisme. Pour faire barrage au marxisme de l’Union Soviétique, il fallait commencer par la France, vue comme la pierre de voûte spirituelle. Plus que toute autre nation, elle bénéficie avec le plan Marshall d'un puissant soutien financier militaire, économique et d'une conquête des cœurs et des esprits. De multiples agences interviennent dans cette période alors que les Églises américaines redécouvrent cette terre de mission. Généralement articulées autour de la conviction religieuse des Présidents, les initiatives sont relayées sur le terrain par l’engagement d’acteurs privés. Officialisée en 1998 par le président Clinton dans la promulgation de l’Acte international sur la liberté religieuse, cette approche a justifié la ténacité des missionnaires de 1945 à nos jours dans une France catholique religieusement peu diverse. Encouragées par le quatrième Réveil la plupart des missions américaines, églises protestantes historiques, nouvelles religions ou NMR (mormons, adventistes, témoins de Jéhovah etc...) et Évangéliques ont bien accueilli cette opportunité, phase d’introduction pour certaines ou de redémarrage pour d’autres déjà présentes dès le 19ème siècle. Bien que l'entreprise de « nation building » économique et culturelle de la France ait été perçue par l’opinion américaine de l’époque comme l'une des plus décevantes de l’après-guerre, les résultats de la transformation de la société française sont apparus avec un décalage dans le temps. Pouvons-nous alors retracer les sources des mutations transatlantiques des religions d'origine américaine et l’évolution du paysage religieux français aux activités gouvernementales et missionnaires en ce début de la Guerre froide ? / President Harry S. Truman (1945-1953) claims in 1946 that the U.S. should advance a "faith-based" diplomacy to encourage the spiritual reconstruction of a “dechristianized” Europe .To stand in the way of a Marxist and Godless Soviet Union, it has to begin with France, seen as the spiritual stone arch. More than in any other nation, the Marshall Plan brings a financial, economic and military support, willing to conquer hearts and minds. Many key governmental agencies are involved in this time period, while American churches engaged in aid relief are rediscovering France as a new mission territory. Usually strongly influenced by the religious conviction of the Presidents, "Faith-based policies” supporting Foreign policies are reinforced on the ground by the engagement of private voluntary organizations (PVOs). Formalized in 1998 by President Clinton as a tool in Foreign policy in the enactment of the Act on International Religious Freedom, this approach justifies the tenacity of missionaries from 1945 to the present day in a secular and catholic France. Encouraged by the Fourth Awakening, most American missions, mainstream Protestant churches, new religions like NRM (Mormonism, Adventists, Jehovah's Witnesses, etc...) and Evangelicals, welcome this mixed opportunity: a comeback for a few denominations already presents in the 19th century and for others a chance for a fresh beginning. Although the business of "nation building”, the reshaping of the economic and cultural life of France, is perceived by the American public opinion as one of the most disappointing of the post-war, a deeply transformed French society will later emerge. The overlapping of American public and private organizations, of American churches and missionaries lay the groundwork for the radical transformation of a French monolithic religious landscape. Without doubt this can be traced to this short and critical experimental period of the Early Cold War.
|
115 |
Francia Italia in mostra : les expositions comme observatoires des relations franco-italiennes dans la construction d’une diplomatie culturelle européenne après la Seconde Guerre mondiale / Francia Italia in mostra : exhibitions as observatories of Franco-Italian relations in the construction of an European cultural diplomacy after World War II / Francia Italia in mostra : le mostre in quanto punti d'osservazione delle relazioni italo-francesi nella costruzione di una diplomazia culturale europea dopo la Seconda Guerra mondialePane, Caroline 09 December 2016 (has links)
S’inscrivant dans le courant historiographique de l’histoire culturelle des relations internationales, cette thèse interroge le rôle des échanges artistiques dans les relations diplomatiques franco-italiennes, du lendemain de la Seconde Guerre mondiale à la construction européenne. L’analyse des expositions réalisées par les services culturels des Affaires étrangères français et italien, respectivement en Italie et en France, met en évidence les rapports de force et les clés du rapprochement franco-italien après 1945. La reconstruction des identités nationales, leurs représentations et leurs circulations de part et d’autre des Alpes, sont ici interrogées au regard de l’élaboration d’une nouvelle forme de diplomatie culturelle dans l’Europe de la Guerre froide. Nous nous attachons, d’abord, à reconstruire l’héritage des politiques culturelles de l’entre-deux-guerres ainsi que la transformation des institutions, et des discours, de l’avant à l’après-guerre. Puis nous détaillons les expositions « militantes », objets de tensions et de forts enjeux géopolitiques sur la scène internationale de 1944 à 1948. Enfin, nous analysons pendant les années 1950 l’émergence de modèles récurrents et des typologies d’expositions qui répondent au besoin d’équilibre diplomatique poursuivi par les gouvernements français et italien dans la formation de l’Europe culturelle après 1945. / As part of the current historiography of the cultural studies of international relationships, this thesis questions the role of artistic exchanges in Franco-Italian diplomatic relations, from the aftermath of World War II to the beginnings of European construction. The analysis of exhibitions held by the Cultural Services of the French and Italian Ministries of Foreign Affairs, respectively in Italy and France, highlights the balance of power and the keys to the Franco-Italian reconciliation after 1945. The reconstruction of national identities, their representations and their circulations in both sides of the Alps are questioned in the particular context of the Cold War leading to the rise of a new form of European cultural diplomacy. We focus, firstly, on the modalities of institutional and ideological transition before and after World War II, introducing elements of interruptions and continuities. We then analyze the "militant" exhibitions, main focus of tensions and strong geopolitical issues in the international stage. Finally, we show the emergence of recurring patterns and exhibition typologies which address the need for diplomatic balance pursued by the French and Italian governments in the formation of cultural Europe after 1945. / Questa tesi si inserisce nel quadro storiografico della Storia culturale delle relazioni internazionali e interroga piùspecificatamente il ruolo degli scambi artistici nelle relazioni diplomatiche italo-francesi, dalla fine della Seconda Guerramondiale agli esordi della costruzione europea. L’analisi delle mostre realizzate dai servizi culturali dei ministeri degli AffariEsteri francese e italiano, rispettivamente in Italia e in Francia, mette in evidenza i giochi di potere e le chiavi dellariconciliazione italo-francese dopo il 1945. La ricostruzione delle identità nazionali, le loro rappresentazioni e le circolazionida una parte all’altra delle Alpi sono qui interrogate in funzione dell’elaborazione di una nuova forma di diplomazia culturalenell’Europa della Guerra fredda. Ci siamo prima impegnati a ricostruire la transizione istituzionale e ideologica dal periodofra le due guerre all’indomani del 1945, mostrandone i punti di rottura e di continuità. Poi, abbiamo esaminato le mostre“militanti”, oggetti di tensioni dai forti accenti geopolitici nello scenario internazionale dal 1944 al 1948. Infine, abbiamoanalizzato il sorgere di modelli ripetitivi e delle tipologie di mostre che rispondono al bisogno di equilibrio diplomaticoperseguito dai governi francese e italiano nell’ambito della formazione di un’Europa culturale dopo il 1945.
|
116 |
Roman Karmen, la vulgate soviétique de l'histoire : stratégies et modes opératoires d'un documentariste au XXème siècle / Roman Karmen, the Soviet vulgate of history : strategies and modus operandi of a 20th century documentary filmmakerBarbat, Victor 27 November 2018 (has links)
A travers l’étude de l’œuvre du cinéaste Roman Karmen, nous souhaitons reconstituer un patrimoine et tenter d’en définir les enjeux autour de questions historiographiques. En effet, les images de l’opérateur soviétique n’ont pas seulement marqué l’histoire du XXème, elles ont en partie contribué à la construire en un objet unique. Les propriétés métonymiques de l’image (photographies et prises de vues) ont bouleversé notre perception en même temps qu’elles ont participé à la construction d’un récit historique général d’un nouvel ordre. Il s’agit d’un récit visuel complexe où se mêlent prises de vues sur le vif et mises en scène, motifs et emblèmes, personnages principaux, personnages secondaires et masses anonymes. Disséminées, ces prises de vues constituent le principal réservoir d’images dites d’archives dont se servent régulièrement les documentaristes contemporains pour faire « témoigner l’Histoire ». Retracer le parcours de Karmen permet de revenir aux sources de ces images, de comprendre leurs enjeux, leurs contextes de production et leurs rapports au sein d’une œuvre dont le récit se confond avec l’Histoire. Nous faisons ici l’hypothèse que ce récit constitué de prises de vues, d’actualités et de films documentaires est à l’origine « d’une vulgate soviétique de l’Histoire ». / With the study of Roman Karmen’s cinematographic work, we want to retrace a heritage and to identify its implications through an historiographical approach. Not only did the Soviet filmmaker’s images go down in history but they also contributed to shape the twentieth century into a single object. Indeed, the metonymic properties of Karmen’s shootings (cinematographic photography and live action) upset our perception and contributed to build an historical account that sustains a new order. It is a complex visual narrative bringing together live action and staging, subjects and emblems, main characters, secondary characters and anonymous masses. Disseminated, Roman Karmen’s work is the main reservoir of “archival images” often used by contemporary documentary filmmakers as a mean to present “first-hand History”. Following Roman Karmen’s artistic itinerary allows us to gain a better understanding of these images: their initial purposes, their making process, and their relationships in a work within which story merges with History. We assume that this narrative consisting of pictures, cinematic newsreels, and documentary films shaped the “Soviet vulgate of history”.
|
117 |
Washington et l'Afrique : le rôle de Charles C. Diggs, "Mr Africa" : 1955-1980 / Washington and Africa : the Role of Charles C. Diggs : 1955-1980Minck, Christopher 15 November 2013 (has links)
Le mouvement initié le 6 mars 1957 par l’indépendance du Ghana de la Grande-Bretagne balaya l’ensemble de l’Afrique australe jusqu’à culminer en 1960 – « année de l’Afrique ». La décolonisation et la résultante émergence d’une troisième voie dans le conflit idéologique entre les Etats-Unis et l’URSS provoqua l’irruption du continent africain sur l’échiquier politique international. Parallèlement, dans le Sud des Etats-Unis, les Noirs luttaient pour obtenir la reconnaissance de leurs droits civiques. Dès lors, les connections entre ce combat et la lutte internationale pour la décolonisation apparurent, échos modernes aux liens déjà tissés plus tôt entre les Afro-Américains et leur continent d’origine. Le changement dans les relations raciales s’accompagna par un regain de conservatisme aussi bien aux Etats-Unis qu’en Afrique subsaharienne. L’élection du républicain Nixon en 1968 faisait écho au maintien de régimes dirigés par la minorité blanche en Afrique du Sud, en Rhodésie et dans l’ensemble de l’Afrique lusophone. C’est dans ce contexte « globalisé », où politiques intérieure et internationale, race et nation commencèrent à fusionner que les relations raciales émergent sur la scène internationale comme enjeu politique. Les Etats-Unis durent faire face à la ségrégation et à la discrimination dans leur propre pays ainsi qu’à la décolonisation à l’étranger. L’émergence des relations raciales en tant qu’enjeu global se posait comme un obstacle aux tentatives américaines de construire une coalition internationale et multiraciale contre le communisme. L’émergence d’un corps politique noir américain à la fin des années 1960 dans ce contexte pose la question des Représentants afro-américains au Congrès et de la politique africaine des Etats-Unis. Se situant dans ce contexte, cette thèse examine le rôle que le Représentant Charles C. Diggs a joué dans les politiques de Washington vis-à-vis de l’Afrique subsaharienne de 1955 à 1980. Représentant démocrate du Michigan, « Mr. Africa » devint le premier Afro-Américain nommé à la Commission des Affaires étrangères de la Chambre basse en 1959. Il présida, sous l’Administration Nixon, la Sous-commission aux Affaires africaines, orchestra la fondation du lobby parlementaire noir, le Congressional Black Caucus, en 1971 et fut l’architecte de TransAfrica – un lobby non-institutionnel visant à sensibiliser les Américains à la situation raciale en Afrique – en 1977. De par sa carrière, ses engagements politiques et sa nature même de Représentant noir, Charles Diggs a incarné une vision transnationaliste des relations raciales. Notre propos vise à analyser le rôle de Diggs dans la reconnaissance nationale de problèmes raciaux globaux à travers sa définition de ces problèmes en des termes transgressant le simple intérêt racial. / The movement which began on 6th March 1957 with Ghanaian independence from Great Britain swept through the rest of southern Africa, culminating in 1960, hailed the ‘Year of Africa’. Decolonization and the resultant emergence of a third way in the ideological conflict between the United States and the USSR led to the sudden appearance of the African continent on the international political stage. At the same time, in the southern United States, blacks fought for recognition of their civil rights. From this point on, contemporary resonances of the links already woven by Afro-Americans with their continent of origin allowed the connections of their combat with the international struggle for decolonization to become apparent. Changes in race relations were accompanied by a rise in conservatism as much in the United States as in sub-Saharan Africa. The election of the Republican Nixon in 1968 was mirrored in the preservation of regimes of minority white rule in South Africa, Rhodesia and the whole of Portuguese speaking Africa.It is in this ‘globalised’ context, in which domestic and international politics, race and nation began to fuse that race relations emerged on the international scene as a political issue. The United States had to confront segregation and discrimination in their own country, as well as decolonization abroad. The emergence of race relations as a global issue acted as an obstacle to American efforts to construct a multiracial international coalition against communism. The emergence of a Black American political body at the end of the 1960s raises, within this context, the question of the status of Afro-American Representatives at Congress and the African politics of the United States as a whole. Rooted in such a context, this thesis examines the role that Representative Charles C. Diggs played in Washington politics in relation to sub-Saharan Africa from 1955 to 1980. Democrat Representative for Michigan, Diggs, later to be known as ‘Mr Africa’, became, in 1959, the first Afro-American appointed to the Committee of Foreign Affairs of the lower house. Under the Nixon administration, he presided over the Subcommittee on Africa, orchestrated the foundation of the black parliamentary lobby the Congressional Black Caucus in 1971, and was the architect in 1977 of TransAfrica, a non-institutional lobby aiming to raise American awareness of the racial situation in Africa. Through his career, his political engagements, and the very fact of being a black Representative, Charles Diggs incarnated a transnationalist vision of race relations. Our intention is to analyze Diggs’ role in the national recognition of global racial problems, through the terms he used to define them, terms which exceeded straightforward racial interest.
|
118 |
L' "image de l'ennemi" : le débat public sur l'URSS aux États-Unis dans les dernières années de la Guerre Froide, 1984-1989 / The "enemy image" : the public debate about the USSR in the United States during the last years of the Cold War, 1984-1989Maillet, Jacob 14 December 2015 (has links)
La Guerre Froide domine l'histoire de la seconde moitié du vingtième siècle, et sa conclusion demeure source de débats aujourd'hui, le triomphalisme des conservateurs étant souvent remis en cause par les tensions avec la Russie. Au cœur du conflit se trouvait la perception pour les Américains d'une menace basée sur l'idéologie et la puissance militaire de l'Union soviétique. Mais cette « image de l'ennemi » resta fondée sur de nombreuses erreurs d'interprétation des données disponibles. En fait, l'étude des dernières années de la Guerre Froide révèle que cette image déformée des capacités et des motivations de l'ennemi a acquis des fonctions internes au paysage politique américain. Le débat public, souvent dominé par les personnalités anticommunistes, montre que la perception du conflit par les Américains dépendit longtemps de représentations ancrées dans l'imaginaire collectif. Or, l'arrivée au pouvoir de Mikhaïl Gorbatchev en 1985 va rapidement permettre de remettre en question ces représentations. Entre 1984 et 1989, la volonté de Ronald Reagan, puis de Mikhaïl Gorbatchev, d'apaiser les tensions à la source de la Guerre Froide, va donc signifier une déconstruction de l'image de l'ennemi et une ré-humanisation progressive des Soviétiques. En cinq ans, l'Union soviétique cessera d'être un « empire du mal » pour devenir « juste une autre grande puissance ». En étudiant cette évolution, on peut discerner l'origine et les fonctions de l'image de l'ennemi, et donc voir comment la perception des ennemis peut être influencée ou instrumentalisée. La fin de la Guerre Froide nous renseigne ainsi sur la construction de nos ennemis d'aujourd'hui. / The Cold War looms large over the history of the second half of the 20th century, and its conclusion remains a source of debates to this day, while renewed tensions with Russia may lead us to question the triumphalism of hawks after the collapse of the Soviet Union.At the heart of the conflict was the perception by Americans of a threat based on the ideology and the military power of the Soviet Union. But this « enemy image » was based on many faulty interpretations of the available data.In fact, the study of the last years of the Cold War reveals that this twisted image of the capabilities and intentions of the enemy had acquired internal functions of its own on the American political scene. The public debate, often dominated by anticommunist figures, shows that the perception of the conflict by Americans long rested on preconceptions deeply embedded in the collective imagination. However, the rise to power of Mikhail Gorbachev in 1985 would lead to a thaw in the Cold War : the enemy image was deconstructed and the Soviets progressively became more human in the eyes of Americans. In five years, the Soviet Union ceased being an « evil empire » to become « just another great power ». By studying this evolution, one can determine the origins and functions of the enemy image, et thus understand how the perception of enemies can be influenced or used. The end of the Cold War thus allows us to better understand the construction of today's enemies.
|
119 |
La France et les questions politico-stratégiques franco-allemandes : de l’échec de la CED à l’unification allemande (1954-1990) / France in the french and german politico-strategic issues : from the failure of the European Defence Community to the unification of Germany (1954-1990)Dabo, Boubacar 21 March 2011 (has links)
Avant la création de la République fédérale d’Allemagne en 1949, la France et l’Allemagne se sont livrées la guerre à trois reprises (1870, 1914, 1945). L’objet de notre étude se propose de suivre le parcours des relations politico-stratégiques entre les deux pays depuis l’échec du projet de communauté européenne de défense en 1954 jusqu’à la réunification allemande en 1990. À travers cette étude, nous essayons de montrer comment le couple franco-allemand, malgré les réussites et les échecs, s’est imposé depuis la création de la RFA comme un axe fondamental dans l’espace européen à telle enseigne qu’il est considéré à tort ou à raison comme le « couple moteur » de l’Europe.Notre étude nous conduit à aborder les relations internationales contemporaines.Malgré ses succès sur le plan économique, politique et plus ou moins social, l’Union européenne pêche dans le secteur de la défense. Quelles sont les réticences à la mise en place d’un pôle européen de défense au sein de l’espace européen ? / Before the birth of the Federal Republic of Germany in 1949, France and Germanyhad been at war thrice (1870,1914, 1945).The object of our study is to follow the course of the politico-strategic relationshipthese two countries shared between the failure of the European Defence Community Project in 1954 and Germany’s reunification in 1990. All through this study, we willtry to explain how the French and German pair has become – despite both successand failure and since the birth of the FRG – a fundamental axis of the European Area : so much so that it is rightly or wrongly regarded as the ‘duet of Europe’.Our study will highlight today’s international relations, since despite its economic,political and social victories, the European Union has a lots of weaknessesconcerning Defence. Which arguments are held against the establishment of aEuropean pole of Defence within the European Area. ?
|
120 |
Les relations franco-turques à l'epoque du Général De Gaulle (1958-1969) / Franco-Turkish relations in the era of General de Gaulle from 1958 to1969 / Charles de Gaulle dönemi Fransa-Türkiye İlişkileri (1958-1969)Zora, Gülnihal 18 September 2015 (has links)
Les rapports entre les deux pays sont l’une des plus longues relations diplomatiques de l’histoire française. C’est avec René Massigli, un personnage diplomatique, que ces relations ont été réanimées. Son court séjour entre 1939-1940, juste avant la Deuxième Guerre mondiale, témoigne d’une période charnière. Il a été nommé ambassadeur à Ankara, la nouvelle capitale de la Turquie moderne tout juste fondée par Atatürk. La visite officielle de de Gaulle en 1968 représente également une date importante dans les relations des deux pays.Peut-on parler d’un rapprochement stratégique des deux pays pendant la période gaullienne ? Quels étaient les divers facteurs et limites de ce rapprochement ? Peut-on parler de la montée de l’anti-américanisme, à partir du milieu des années 1960, dans les deux pays comme un de ces facteurs de leur rapprochement ? Est-ce que les Etats-Unis avaient un rôle catalyseur dans les relations bilatérales franco-turques ? Que pensait de Gaulle de la Turquie d’Atatürk? Est-ce que les situations respectives de la France et de la Turquie leurs offraient les meilleurs raisons de rapprocher leurs politiques au cours de la période de 1958 à 1969 ? Comment de Gaulle, qui jugeait que le système des blocs hégémonies divisant l’Europe et s’étendant sur l’Orient devait faire place à la détente, l’entente et la coopération internationale, considérait-il la Turquie par rapport à l’Europe ? À travers ces questions, notre problématique se cristallise par : comment la vision gaullienne a-t-elle influencé les rapports franco-turcs ?Le prolongement de cette vision gaullienne jusqu’à nos jours est une des plus importantes conséquences de cette période. « La saison de la Turquie » de 2011 en France à l’initiative du président Chirac, qualifié de vrai gaullien, dont l’objectif était de permettre à la Turquie d’être mieux connue par les Français à travers des événements culturels, économiques et intellectuels sur l’ensemble du pays, témoigne d’un certain effet de cet héritage gaullien dont la vision vis-à-vis de la Turquie était de la rapprocher de l’Europe. Que signifient les autres conséquences de cette vision sur la politique extérieure française et plus spécifiquement sur les relations franco-turques ? / The relationship between France and Turkey are one of the longest diplomatic relations of French and Turkish history. By a diplomatic character, René Massigli, these relationships were revived. His short stay in Ankara between 1939-1940, during the first two years of Second World War, constitutes a transition period. He was appointed ambassador to Ankara, which is the capital of the newly created modern Turkey by Atatürk. Also, the official visit of De Gaulle to Turkey in 1968, is a milestone in the relations between two countries.Can we speak of a rapprochement between the two countries in the de Gaulle era? What is the opinion of De Gaulle on Atatürk's Turkey? Did their respective situations provide them an opportunity to converge their foreign policies in the 1940-1968 period? How did De Gaulle in whose opinion international blocks formed around hegemonies divided Europe and spanned towards the East should give way to détente, understanding and international cooperation see Turkey?The most important issue in this context is that the consequences of this Gaullist vision still survives today. The Season of Turkey in France in 2011, initiated by a decision of President Chirac who has regarded as a true Gaullist, is one of the most tangible results. What other consequences of this vision on the French foreign policy, and especially on the Franco-Turkish relations can be seen today? / Türkiye-Fransa diplomatik ilişkileri, Fransız tarihinin en uzun ilişkileridir. İki ülke arasındaki bu ilişkiler, Diplomatik bir karakter olan René Massigli sayesinde canlanmıştır. Hemen İkinci Dünya Savaşı öncesindeki kısa sureli kalışı bu önemli dönemin dönüm noktası olmuştur. Atatürk tarafından kurulan modern Türkiye’nin yeni başkenti Ankara’ya Büyükelçi olarak atanmıştır. Buna benzer şekilde, 1968 yılında General de Gaulle tarafından Türkiye’ye gerçekleştirilen resmi ziyaret de bu ilke ilişkileri açısından bir başka önemli donum noktasıdır.Charles de Gaulle döneminde iki ülkenin stratejik yakınlaşmasından bahsedebilir miyiz? Bu yakınlaşmanın çeşitleri faktörleri ve sınırları nelerdir? 1960li yılların ortasından itibaren her iki ülkede de yükselişe geçen Amerikan karşıtlığı bu stratejik yakınlaşmada bir faktör olabilir mi? Avrupa’yı ikiye bölen ve Doğu’ya da uzanan iki kutuplu dünyanın yerini yumuşama, anlaşma ve uluslararası işbirliğine bırakması gerektiğini düşünen General de Gaulle, Türkiye’nin Avrupalılığı hakkında ne düşünüyordu? Bu sorular ışığında sorunsalımız şu şekilde somutlaşıyor: General de Gaulle’ün dünya görüşü Türkiye-Fransa ilişkilerini nasıl etkiledi?Bu görüşün sonuçlarının günümüze kadar uzanması, General de Gaulle döneminin ve vizyonunun Türkiye Fransa ilişkileri açısından en önemli sonuçlarından birisidir. 2011 yılında, gerçek bir gaullist olarak nitelendirilen Fransa Cumhurbaşkanı Chirac öncülüğünde gerçekleştirilen, gerçek amacının Türkiye’nin Fransızlar tarafından kültürel ve ekonomik faaliyetler aracılığı ile daha iyi tanınması olan “Türkiye sezonu”, General de Gaulle’ün günümüze kadar uzanan mirasıdır. Bu vizyonun, Fransız dış politikası ve özellikle Fransa-Türkiye ilişkileri üzerindeki diğer sonuçları ne ifade etmektedir?
|
Page generated in 0.0589 seconds