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Actions thérapeutiques de résistances en territoire anicinabe : œuvres autochtones contemporaines environnementales en zones urbaines abitibiennesTurmel-Chénard, Ariane 08 1900 (has links)
En regard aux conclusions de différentes commissions d’enquête (Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées en 2014, Commission de vérité et réconciliation en 2015, Commission Viens en 2019), les blessures perpétrées par le régime colonial canadien aux Autochtones apparaissent impossibles à nier. En territoire anicinabe d’Abitibi, une réelle affirmation culturelle autochtone témoigne alors d’une prise de parole dans l’espace urbain. En lien avec l’histoire de la colonisation du territoire qui les a vus naître, ce mémoire analyse quatre réalisations environnementales publiques : Des pierres qui prient (Pésémapéo-Bordeleau 1997, Amos), Poésie en marche pour Sindy (Pésémapéo-Bordeleau 2017, Val-d’Or), Otipi (Papatè 2017, Val-d’Or) et Orignal (Boulanger, Binette, Happyjack et Kakekayash 2019, Val-d’Or). À travers les propos des artistes (Pascale-Josée Binette, Kigos Papatè et Virginia Pésémapéo-Bordeleau), de travailleuses culturelles impliquées dans les projets rencontré.e.s (Geneviève Béland, Carmelle Adam et Marianne Trudel), puis de penseur.e.s majoritairement autochtones, ces différentes œuvres sont réfléchies comme participant au mouvement autochtone de guérison entamé en Abitibi depuis plusieurs années, et s’opposant aux effets du colonialisme encore perceptibles dans les villes. Ces différentes manifestations culturelles proposent une façon d’être en relation à la nature dans l’espace urbain, plus près d’un rapport animiste qu'anthropocentriste. Pensant leur pratique artistique à partir de leurs cultures ancestrales, ces artistes autochtones contemporains lient leurs blessures à celles de la Terre-Mère et s’expriment ainsi sur les conséquences des développements coloniaux de ce territoire. Ces démarches environnementales autochtones anticoloniales en ces terres urbanisées visent ainsi à rétablir un équilibre. / In light of the conclusions of various commissions of inquiry (National Inquiry into Missing and Murdered Indigenous Women and Girls in 2014, Truth and Reconciliation Commission of Canada in 2015, Viens Commission in 2019), the harm perpetrated by the Canadian colonial regime on Indigenous people is impossible to deny. In the Anicinabe territory of Abitibi, a genuine Indigenous cultural affirmation thus testifies to the fact that they are speaking out in the urban space. This dissertation analyzes four public environmental artworks, connecting them to the history of colonization of the territory where they emerged : Des pierres qui prient (Pésémapéo-Bordeleau 1997, Amos), Poésie en marche pour Sindy (Pésémapéo-Bordeleau 2017, Val-d'Or), Otipi (Papatè 2017, Val-d'Or) and Orignal (Boulanger, Binette, Happyjack and Kakekayash 2019, Val-d'Or). Through my encounters with the artists (Pascale-Josée Binette, Kigos Papatè and Virginia Pésémapéo-Bordeleau), as well as the cultural workers involved in the projects (Geneviève Béland, Carmelle Adam and Marianne Trudel), and building on theories of mostly Indigenous thinkers, these different works are reflected as participating in the Indigenous healing movement that is underway in Abitibi for several years, and as opposing the effects of colonialism that are still perceptible in the cities. These different cultural manifestations propose a way of relating to nature in the urban space closer to an animistic than anthropocentric relationship. Anchoring their artistic practice in their ancestrals cultures, these contemporary indigenous artists link their wounds to those of Mother Earth, hence expressing themselves on the consequences of colonial developments in these lands. These anti-colonial indigenous environmental approaches thus aim to restore a balance in urbanized lands.
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