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Est-ce que les golfeurs élites ont des habiletés proprioceptives supérieures aux non-athlètes?Massé-Barbeau, Gabriel 03 1900 (has links)
Des évidences suggèrent que l’entraînement golfique améliore l’acuité proprioceptive et la stabilité posturale. Cependant, la proprioception du membre supérieur des golfeurs experts n’a jamais été évaluée. De plus, aucune étude ne s’est intéressée à la demande attentionnelle de la performance motrice des golfeurs élites. Nous avons comparé la performance de golfeurs élites à celle de non-athlètes sédentaires dans deux tâches motrices effectuées sans vision : une tâche d’atteintes manuelles vers des cibles proprioceptives situées dans l’espace tridimensionnel et une tâche de limites de la stabilité posturale dynamique. Ces tâches étaient effectuées isolément (tâche simple) ou simultanément à une tâche cognitive attentionnelle de soustraction mathématique (tâche double). La précision et la variabilité des atteintes manuelles étaient mesurées à l’aide d’un système d’analyse de mouvement. Les limites de la stabilité posturale étaient quantifiées à partir des déplacements des centres de pression obtenus à l’aide d’une plateforme de force. Nos résultats démontrent que les atteintes manuelles des golfeurs élites sont moins variables que ceux des sujets témoins uniquement dans la condition de tâche double. La performance cognitive des golfeurs est également meilleure que celles des sujets témoins en condition de tâche double. Par ailleurs, les limites médio-latérales de la stabilité posturale des golfeurs élites sont plus grandes que les non-athlètes et mobilisent, en moyenne, moins de ressources attentionnelles. Ensemble, ces résultats suggèrent que l’entraînement golfique augmente l’efficacité de contrôle proprioceptif des mouvements de bras et de la stabilité posturale et diminue les exigences attentionnelles de la performance motrice. / Evidence suggests that golf training improves proprioceptive acuity and postural stability. However, proprioceptive sensitivity at the upper limb has never been investigated in expert golfers. Furthermore, no previous study assessed the attentional demand of motor performance in elite golfers. We compared the performance of elite golfers to sedentary non-athletes in two motor tasks performed without vision: a task involving reaching movements to proprioceptive targets located in three-dimensional space and a dynamic postural stability limit task. These tasks were performed alone (single-task) and simultaneously to a cognitive-attentional subtraction task (dual-task). The accuracy and variability of reaching movements were measured using a motion analysis system. The limits of postural stability were quantified from center of pressure displacements recorded with a force platform. Our results demonstrated that reaching movements of elite golfers were less variable than those of control subjects only in the dual task condition. As well, the cognitive performance of elite golfers was better than those of non-athletes in the dual task condition. Moreover, the medio-lateral stability limits of elite golfers were larger than those of non-athletes and, on average, mobilized less attentional resources. Together, these results suggest that golf training increases the efficiency of the proprioceptive control of arm movements and postural stability and decreases the attentional demand of motor performance.
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Implications thermorégulatrices et perceptuelles de la variation de la couverture d’armures de protection modulaires pendant la marche sur tapis roulant en environnement chaudBartlett, Audrey-Ann 05 1900 (has links)
Introduction : Les armures modulaires (MSA) permettent aux soldats d’ajuster le niveau de couverture de l’armure en fonction du niveau de menace. L’hypothèse émise est qu’un niveau inférieur de couverture balistique atténue les réponses physiologiques et perceptuelles pendant l’exercice à la chaleur. Méthode : 15 adultes (5F/10H, 26 ± 5 ans, 24,6 ± 3,7 kg/m2) ont marché (5 km/h, pente de 1 %) dans une chaleur sèche (38°C, 20 % humidité) pendant 1h en portant une des armure de protection : i) une couverture élevée (HC : 0,57 ± 0,09 m2, 18,5 ± 0,3 kg), ii) une couverture modérée (MC : 0,44 ± 0,07 m2, 18,1 ± 0,3 kg), iii) une couverture légère (LC1 : 0,21 ± 0,03 m2, 17,4 ± 0,1 kg), ou iv) une couverture légère avec une égalisation du poids à la couverture élevée (LC2 : 0,21 ± 0,03 m2, 18,6 ± 0,2 kg). Résultats: M-W pendant l’exercice (629 ± 126 W, p=0,30), le changement de la température interne (HC : 0,88 ± 0,37°C, MC : 0,85 ± 0,32°C, LC1 : 0,91 ± 0,38°C, LC2 : 0,89 ± 0,42°C, p=0,93), de la fréquence cardiaque (HC : 97 ± 14 bpm, MC : 103 ± 16 bpm, LC1 : 96 ± 15 bpm, LC2 : 97 ± 20 bpm, p=0,08), et de la production de sueur (HC : 10,2 ± 3,4 g/min, MC : 10,3 ± 4,3 g/min, LC1: 9,9 ± 4,7 g/min, LC2 : 10,4 ± 4,5 g/min, p=0,84) n’était pas différent entre les configurations. Conclusion: Les armures modulaires étudiées ne minimisent pas le stress thermique ou cardiovasculaire lors d’une marche en environnement chaud et sec. / Purpose: Modular scalable armour allows soldiers to adjust the level of armour coverage according to the threat level. We hypothesized that armour configurations with lower levels of ballistic coverage attenuate physiological and perceptual responses during exercise in the heat. Methods: Fifteen adults (5 females/10 males, 26±5 years, 24.6±3.7 kg/m2) walked (5 km/h, 1% incline) in dry heat (38°C, 20% humidity) for 1h while wearing body armour that provided; i) high coverage (HC: 0.57 ± 0.09 m2, 18.5 ± 0.3 kg), ii) moderate coverage (MC: 0.44 ± 0.07 m2, 18.1 ± 0.3 kg), iii) low coverage (LC1: 0.21 ± 0.03 m2, 17.4 ± 0.1 kg), or iv) low coverage with weight equalization to HC (LC2: 0.21 ± 0.03 m2, 18.6 ± 0.2 kg). Results: Core temperature (Tcore), heart rate (HR), metabolic heat production (M-W), whole-body sweat rate (WBSR), and perceptual responses were measured. M-W during exercise (629 ± 126 W) did not differ between configurations (p=0.30). The change in Tcore (HC: 0.88 ± 0.37°C, MC: 0.85 ± 0.32°C, LC1: 0.91 ± 0.38°C, LC2: 0.89 ± 0.42°C, p=0.93), HR (HC: 97 ± 14 bpm, MC: 103 ± 16 bpm, LC1: 96 ± 15 bpm, LC2: 97 ± 20 bpm, p=0.08), and WBSR (HC: 10.2 ± 3.4 g/min, MC: 10.3 ± 4.3 g/min, LC1: 9.9 ±4.7 g/min, LC2: 10.4 ± 4.5 g/min, p=0.84) did not differ between configurations. Perceptual responses also did not differ between configurations (all p≥0.15). Conclusion: Reducing torso ballistic armour coverage does not reduce physiological or perceptual strain during treadmill walking in dry heat.
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Effet de l’exercice physique sur le craving et la consommation de cannabis : une série de devis expérimentaux à cas uniqueGeoffroy, Gary 04 1900 (has links)
Introduction : Le cannabis est une des substances psychotropes les plus utilisées à l’échelle mondiale et sa consommation peut être décrite sur un continuum, allant de l’usage récréatif jusqu’au trouble de l’usage. De ce fait, la recherche s’intéresse de plus en plus à des interventions efficaces, particulièrement pour la gestion du besoin impérieux de consommer une substance (ou craving). De nombreuses études ont en effet montré que le craving était très souvent associé à la consommation de substances, incluant le cannabis. L’activité physique (AP) est souvent mentionnée comme une stratégie potentielle de réhabilitation dans le cadre d’une consommation de substance. Parmi les concepts émergents dans le domaine de l’activité physique, on peut citer l’utilisation des affects. Un affect étant globalement une sensation de plaisir ou de déplaisir dont on pourrait se servir pour guider l’intensité de séances d’exercice physique dans le but de maximiser son appréciation. Enfin, récemment, un faisceau de preuves a suggéré que l’exercice physique pourrait stimuler les circuits de la récompense au niveau cérébral par l’intermédiaire du système endocannabinoïde.
Objectifs : Dans ce contexte, nous souhaitions tester l’effet d’un programme d’entraînement physique, centré sur les affects, de 4 semaines sur la consommation de cannabis (en fréquence et en intensité) ainsi que le craving autorapportés chez 4 consommateurs récréatifs de cannabis. Nous souhaitions également étudier l’impact du programme d’entrainement sur les affects positifs et l’envie de manger/craving alimentaire des participants.
Méthode : Nous avons réalisé une série de devis expérimentaux à cas unique de type A-B-A’ couplés à des mesures d’évaluations écologiques instantaneés par téléphone. Les critères de jugement principaux ont été mesurés avec une série d’items validés durant 3 notifications quotidiennes.
Hypothèses : Nous pensions que la consommation de cannabis et le niveau de craving autorapportés allaient diminuer durant la phase d’entrainement (phase B) en comparaison à la phase A observationnelle. Nous nous attendions également à ce que l’intervention d’exercice physique soit bien acceptée par les participants et qu’elle soit associée à une amélioration des affects positifs ainsi qu’une réduction du craving alimentaire durant la phase B.
Résultats : Un total de 504 mesures a été collecté. Pour le craving, deux de nos participants sur quatre ont montré une augmentation significative pendant la phase B. Un seul d’entre eux a montré une diminution significative du craving pendant la phase B. Pour la fréquence de consommation, deux participants sur quatre ont montré une augmentation significative pendant la phase B. Aucun n’a montré une diminution significative de sa fréquence de consommation pendant la phase B. Pour l’intensité de consommation, deux participants sur quatre ont montré une diminution significative pendant la phase B. Aucun n’a montré une augmentation de son intensité de consommation pendant la phase B. Concernant les affects positifs, nos résultats n’ont pas montré d’effets significatifs de notre intervention. Enfin, au niveau du craving alimentaire, seul un participant sur quatre a montré une diminution significative pendant la phase B.
Discussion : Nos résultats ont confirmé l’aspect intra et interindividuel de l’AP, c’est-à-dire la grande variabilité des réponses pouvant être obtenues suite à l’AP chez un même, mais aussi chez différents individus. L’absence de patrons de réponses homogènes nous pousse à questionner l’effet bénéfique de ce type d’interventions en AP pour diminuer le craving et la consommation chez des consommateurs récréatifs de cannabis.
Conclusion : Il semblerait donc que les interventions en AP centrées sur les affects ne soient pas forcément recommandées pour les consommateurs récréatifs de cannabis si ces derniers souhaitent diminuer leur craving ainsi que leur fréquence de consommation. En revanche, des effets très prometteurs ont été obtenus sur la réduction de l’intensité de consommation. D’autres interventions devraient être menées afin de mieux identifier à la fois les éléments intrinsèques à l’intervention qui mènent à une diminution du craving et de la consommation, mais aussi les caractéristiques des participants chez qui on peut voir des améliorations. / Introduction: Cannabis is one of the most widely used psychotropic substances worldwide and its use can be described on a continuum, ranging from recreational use to cannabis use disorder. As a result, research is increasingly interested in effective interventions, especially for craving management, an extreme urge to consume a substance. Numerous studies have indeed shown that craving is very often associated with consumption of substances, including cannabis. Physical activity (PA) is often mentioned as a potential rehabilitation strategy for substance use. Among the emerging concepts in the field of physical activity is the consideration of affect. An affect could be described as a feeling of pleasure or displeasure which could be used to guide the intensity of physical exercise sessions in order to maximize one's appreciation. Recently, a corpus of evidence has proposed that physical exercise may stimulate reward circuits in the brain via the endocannabinoid system.
Objectives: We wanted to test the effect of a 4-week affect-centered training program on cannabis use (in frequency and intensity) as well as self-reported craving in 4 recreational cannabis users. We also wanted to study the impact of the training program on participants' positive affect and food cravings.
Method: We carried out a series of single-case experimental studies (A-B-A’ type) coupled with ecological momentary assessment measures via mobile phone. The main judgment criteria were measured with validated items during 3 daily reports.
Hypotheses: We thought that self-reported cannabis use and craving would decrease during the training program (B stage) compared to the observational stage (A stage). We also expected that the exercise program would be well accepted by the participants and that it would be associated with an improvement in positive affect as well as a reduction in food craving during B stage.
Results: A total of 504 measures were collected. As for craving, two out of four of our participants showed a significant increase during B stage. Only one of them showed a significant decrease in craving during B stage. As for frequency of consumption, two out of four participants showed a significant increase during B stage. None showed a significant decrease in their frequency of consumption during B stage. As for consumption intensity, two out of four participants showed a significant decrease during B stage. None showed a significant increase in consumption intensity during B stage. Regarding positive affect, our results did not show any significant effects of our intervention. Finally, in terms of food craving, only one in four participants showed a significant decrease during B stage.
Discussion: Our results confirmed the intra and interindividual aspect of PA, i.e. the great variability of responses that can be obtained following PA in the same person, but also in different individuals. The absence of homogeneous response patterns leads us to question the beneficial effect of this type of PA intervention in reducing craving and consumption in recreational cannabis users.
Conclusion: It seems that affect-centered PA interventions are not necessarily recommended for recreational cannabis users if they wish to reduce cannabis craving and frequency of consumption. On the other hand, very promising effects have been obtained on the reduction of consumption intensity. Futures interventions should be carried out in order to better identify both the intrinsic aspects of the intervention that lead to a reduction in craving and consumption, but also characteristics of the participants in whom we can see improvements.
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Effects of a real-life workplace program promoting healthy lifestyle habits : predictors of intentions and improvementsKugathasan, Thiffya Arabi 12 1900 (has links)
L’adoption de saines habitudes de vie (HdeVs) préviendrait les maladies chroniques responsables d’environ 71% des décès mondialement. Cependant, la majorité de la population mondiale adulte, incluant les Canadiens, n’adhère pas aux recommandations en matière de saines HdeVs. L’Organisation mondiale de la santé a notamment recommandé de promouvoir davantage la santé au travail. Bien que certaines études rapportent des bienfaits en réponse à des programmes de promotion des saines HdeVs au travail (PPSTs), des revues systématiques et des méta-analyses questionnent leur efficacité. De plus, peu d’études ont tenté d’identifier les employés bénéficiant le plus des PPSTs. Cette thèse a donc quatre objectifs, présentés dans quatre articles, soit : Article 1) Décrire l’évaluation du PPST « Activez votre santé » offert à des employés québécois; Article 2) Évaluer les effets d’un nombre croissant d’interventions (Témoin, Légère, Moyenne, et Élevée) dans un PPST sur les variables liées à la santé et aux HdeVs; Article 3) Identifier les facteurs prédisant l’intention d’améliorer différentes HdeVs et vérifier l’association entre l’intention initiale et l’amélioration de l’HdeV; et Article 4) Identifier, parmi les employés montrant initialement une santé sous-optimale, les caractéristiques qui prédisent l’amélioration de comportements et la réduction de facteurs de risque. Les variables suivantes ont été recueillies par questionnaire avant et après le PPST : santé (incluant la santé mentale), plusieurs perceptions (incluant le niveau de stress), et six HdeVs ainsi que l’intention de les améliorer. Article 1 décrit la conception de l’étude, les interventions, la collecte de données et l’échantillon. Article 2 soutient que le PPST a permis de maintenir ou d’améliorer les résultats, peu importe le nombre d’interventions du PPST. Article 3 identifie les facteurs communs prédisant l’intention d’améliorer plus d’une HdeV, par exemple le sexe, l’IMC et la non-adhésion aux recommandations. L’intention initiale d’amélioration était généralement associée à l’amélioration du comportement, particulièrement dans le groupe Élevée. Article 4 identifie quelques prédicteurs d’amélioration pour chaque comportement et facteur de risque. Toutefois, les prédicteurs différaient pour chacun d’eux. En conclusion, le PPST « Activez votre santé » a permis d’aider certains employés ayant une santé sous-optimale. Un nombre élevé d’interventions semble avoir été plus bénéfique. Pour être plus efficaces, les PPSTs devraient documenter l’intention initiale d’améliorer les différentes HdeVs et cibler les interventions en fonction des intentions et des besoins des employées. / Adopting healthy lifestyle habits would prevent chronic diseases which are responsible for approximately 71% of deaths worldwide. However, most of the adult population in the world, including Canadians, do not adhere to the recommendations for healthy lifestyle habits. The World Health Organization has recommended increased promotion of health at work. Studies have reported benefits in response to workplace health promotion programs (WHPPs), but systematic reviews and meta-analyses question their effectiveness. In addition, few studies have attempted to identify which employees benefit most from WHPPs. Therefore, this thesis has four objectives presented in four articles, which are: Article 1) Describe the evaluation of the Activate Your Health WHPP offered to Quebec employees; Article 2) Evaluate the effects of an increasing number of interventions (Control, Light, Moderate, and High) in a WHPP on health- and lifestyle habit-related outcomes; Article 3) Identify factors predicting intention to improve different lifestyle habits and test the association between initial intention and lifestyle habit improvement; and Article 4) Identify, among employees initially showing suboptimal health, characteristics that predict behavioural and risk factor improvements. The following variables were collected by questionnaire before and after the WHPP: health including mental health, several perceptions including stress levels, and six lifestyle habits as well as intention to improve them. Article 1 describes the study design, interventions, data collection, and sample. Article 2 supports that the WHPP maintained or improved outcomes regardless of the WHPP’s number of interventions. Article 3 identifies common factors predicting the intention to improve at least two lifestyle habits: sex, BMI, and nonadherence to recommendations. Initial intention to improve was generally associated with behavioural improvement, especially in High. Article 4 identifies some predictors of improvement for each behaviour and risk factor. However, the predictors differed for each improvement. In conclusion, the Activate Your Health WHPP was successful in helping some employees with suboptimal health. A higher number of interventions appeared to be more beneficial. To be more effective, WHPPs should document the initial intention to improve various lifestyle habits and target interventions based on the intentions and needs of employees.
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Effet de l’exercice par intervalle à haute intensité sur les réponses affectives chez des femmes âgées et vivant avec un diabète de type 2 : rôle de la durée des intervallesPitois, Louis 08 1900 (has links)
Introduction : Au Canada, 80 % des personnes âgées (65 ans et plus) sont considérées comme physiquement inactives, en particulier celles ayant un diabète de type 2 (DT2). Auprès de cette population, l’entraînement par intervalles de haute intensité (HIIT) a récemment été préconisé pour sa courte durée et ses avantages pour la santé. Néanmoins, en raison de l’intensité élevée, le HIIT peut être perçu comme difficile, déplaisant et contribue à l’inactivité physique des personnes âgées. Cependant, aucune étude n’a examiné l’effet de la durée des intervalles sur les réponses affectives (c’est-à-dire, le plaisir-déplaisir) et la perception de l’effort chez les femmes âgées ayant un DT2.
Objectif : Examiner les réponses affectives et la perception de l’effort de femmes âgées ayant un DT2, lors de deux conditions de HIIT(s) sur tapis roulant, l’une avec des intervalles courts et l’autre avec des intervalles longs.
Méthode : Onze femmes âgées ayant un DT2 (âge : 70.18 ± 4.85 ans ; IMC : 33.30 ± 5.65 kg/m²) ont effectué deux conditions de HIIT(s) : 1) HIIT-10 (10 x 1 minute à 90 % de la fréquence cardiaque maximale) et 2) HIIT-4 (4 x 4 minute à 90 % de la fréquence cardiaque maximale). Mesures : La Feeling Scale a été utilisée pour mesurer les réponses affectives et l’échelle de Borg CR-10 pour la perception de l’effort. Les variables ont été évaluées à la fin de chaque intervalle à 25, 50, 65 et 90 % du temps total des conditions. Des modèles mixtes ont été utilisés pour analyser si les réponses affectives et la perception de l’effort augmentaient/diminuaient (effet temps) en fonction des conditions (effet d’interaction).
Résultats : Pour les réponses affectives, il a été trouvé un effet temps [F(2, 124) = 19.51, p < .0001], pas d’effet de la condition (F(1, 124) = 0.01, p = .89) ni aucune interaction temps × condition (F(2, 124) = 0.39, p = .67). Ces résultats signifient que le plaisir a diminué de manière similaire dans les deux conditions de HIIT(s). Pour la perception de l’effort, il a été trouvé un effet temps [F(2, 160) = 87.58, p < .0001], un effet de la condition [F(1, 160) = 6.37, p = .01], mais aucune interaction temps × condition [F(2, 160) = 0.35, p = .69]. Ces résultats signifient que la perception de l’effort a augmenté, sans différence en fonction des conditions.
Conclusion : Quelle que soit la durée de l’intervalle, les HIIT(s) ont conduit à une diminution significative du plaisir. Malgré les bénéfices prometteurs du HIIT, ce type d’entraînement ne semble pas être une solution unique pour favoriser l’adhésion à l’activité physique chez les femmes âgées ayant un DT2. / Introduction : In Canada, 80% of the elderly (aged 65 and over) are considered physically inactive, especially those with type 2 diabetes mellitus (T2DM). Among this population, high-intensity interval training (HIIT) has recently been advocated for its short duration and health benefits. Nevertheless, due to the high intensity, HIIT can be perceived as difficult, unpleasant and may contribute to physical inactivity in the elderly. However, no study has investigated the effect of interval duration on affective response (i.e., pleasure-displeasure) and perceived exertion in elderly women with T2DM.
Objectif : To examine the affective response and perceived exertion of elderly women with T2DM in two treadmill HIIT conditions, one with short intervals and the other with long intervals. Methods: Eleven elderly women with T2DM (age : 70.18 ± 4.85 years; BMI: 33.3 ± 5.6 kg/m²) performed two HIIT conditions: 1) HIIT-10 (10 x 1 minute at 90% maximal heart rate) and 2) HIIT-4 (4 x 4 minutes at 90% maximal heart rate). Measurement: The Feeling Scale was used to measure affective responses and the Borg CR-10 for perceived exertion. Variables were assessed after intervals at 25, 50, 65, and 90% of the total condition time. Mixed models were used to analyze whether affective responses and perceived exertion increased/decreased (time effect) depending on conditions (interaction effect).
Results: For affective responses, a time effect was found [F(2, 124) = 19.51, p < .0001], no condition effect (F(1, 124) = 0.01, p = .89) nor any time × condition interaction (F(2, 124) = 0.39, p = .67). These results mean that pleasure decreased similarly in both HIIT conditions. For perceived exertion, a time effect was found [F(2, 160) = 87.58, p < .0001], a condition effect [F(1, 160) = 6.37, p = .01], but no time × condition interaction [F(2, 160) = 0.35, p = .69]. These results mean that perceived exertion increased with no difference depending on the condition.
Conclusion : Regardless of interval duration, HIIT led to a significant decrease in pleasure. Despite the promising benefits of HIIT, this type of training does not appear to be a solution solely for promoting adherence to physical activity in the elderly with T2DM.
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Étude sur le désintérêt des adolescentes face à l'activité physique : attitudes, vécu et influencesMoreau, Isabelle 12 1900 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / Cette recherche a consisté en une étude-pilote dont l'objectif général était d'explorer la vision du monde des adolescentes ainsi que le dynamique sociale qui anime leur vécu afin de mieux comprendre pourquoi une part importante d'entre elles diminue leur pratique d'actvités physiques et sportives, ou quitte le sport organisé, alors que certaines le maintiennent.
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Le surentraînement dans les activités physiques de longue durée : étude de plusieurs marqueurs physiologiquesBosquet, Laurent 12 1900 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / Thèse de Doctorat effectuée en cotutelle au
Laboratoire de Physiologie de l'Exercice
Département de Kinésiologie - Université de Montréal - Canada
et au
Laboratoire d'Analyse de la Performance Motrice Humaine
Faculté des Sciences du Sport - Université de Poitiers - France / L'histoire du sport moderne est parsemée d'exemples d'athlètes qui n'ont jamais eu le
palmarès auquel leur talent les prédestinait. Peut être par malchance, mais aussi, souvent, par
excès d'entraînement.
La relation entre la charge d'entraînement et la capacité de performance est en forme de U
inverse (Rowbottom et al., 1998). Il existe un seuil individuel à partir duquel toute
augmentation de la charge d'entraînement ne se traduit plus par une augmentation de la
capacité de performance, mais par une stagnation, puis une diminution. On distingue deux
étapes à partir de cette rupture. La première, le dépassement, est une diminution de la
performance provoquée par une fatigue aiguë liée à la charge d'entraînement et à d'autres
facteurs de stress (Kreider et al., 1998). La récupération de la capacité de performance
nécessite plusieurs jours à plusieurs semaines. La seconde étape est le surentraînement. Il
s'agit d'une diminution de la capacité de performance provoquée par une fatigue chronique
liée à la charge d'entraînement et aux autres facteurs de stress (Kreider et al., 1998). Dans le
cas du surentraînement la récupération du niveau initial est beaucoup plus longue, puisqu'elle
nécessite plusieurs semaines à plusieurs mois.
Les limites entre l'enti-aînement optimal, le dépassement et le surentraînement sont assez
étroites, et le passage d'une étape à l'autre peut être relativement rapide. A partir de là, on
conçoit l'intérêt de disposer de marqueurs qui permettent d'identifier à quel niveau se situe
l'athlète, afin de l'entraîner au maximum de ses possibilités, tout en prévenant le risque de
surentraînement (Hooper et MacKinnon, 1995).
Le problème est qu'il n'existe actuellement aucun signe clinique qui permet de
diagnostiquer le surentraînement sans risque de se tromper. Paradoxalement, l'effort de
recherche s'est orienté vers l'étude de marqueurs biologiques dont le dosage est complexe et
coûteux, tels que les catécholamines, la glutamine, et a plus ou moins laissé de côté d'autres
marqueurs beaucoup plus accessibles, tels que la lactatémie ou la fréquence cardiaque.
Le but de cette thèse est donc d'étudier la réponse d'athlètes spécialistes de disciplines
d'endurance aérobie à une augmentation du volume d'enù-aînement de 100% en 3 semaines,
afin de déterminer si la lactatémie et/ou la fréquence cardiaque permettent de détecter le
surentraînement. Nous avons recmté 6 coureurs de demi-fond et 4 tiiathlètes de niveau provincial à
Monù-éal et à Poitiers. Ils étaient âgés de 27±5 ans et avaient une vitesse aérobie maximale de
18.9±1.2km.h-'.
Le schéma expérimental que nous avons utilisé pour provoquer le surentraînement est
constitué de 3 périodes. Au cours de la période de référence, d'une durée de 3 semaines, nous
avons demandé aux sujets de conserver leur volume d'entraînement habituel. Le kilométrage
hebdomadaire moyen de cette période est calculé pour chaque sujet, et sert de référence pour
les périodes suivantes. Au cours de la période de surcharge, nous avons augmenté ce
kilométrage hebdomadaire moyen de 33% par semaine pendant 3 semaines, de façon à
provoquer un état d'épuisement susceptible de placer les sujets en état de surentraînement.
Suite à cette période de surcharge, nous avons demandé aux sujets de courir la moitié du
kilométrage hebdomadaire de référence pendant. Il s'agit de la période de récupération.
Nous avons évalué les sujets à plusieurs reprises. Il y a tout d'abord eu une session de
familiarisation aux différents tests au début de la période de référence, puis une mesure
expérimentale à la fin de chaque période. Nous avons donc une mesure de référence, une
mesure de surcharge et une mesure de récupération. Chaque évaluation comprend
successivement un électrocardiogramme de nuit, un test orthostatique, un test progressif
jusqu à épuisement, un test de performance et un test sous-maximal.
L ECG de nuit a été enregistré au moyen du Polar RR Recorder (Polar Electro Oy,
Kempele, Finlande). Chaque sujet est équipé le soir vers 20 heures, et doit garder
l'appareillage jusqu'au lendemain matin 7 heures. La durée d'enregistrement proprement dite
commence à minuit et se termine à 5 heures. A l'intérieur de cette période nous prélevons un
segment de 1024 intervalles RR, tel que représenté sur cette figure. Nous faisons ensuite une
analyse spectrale de ce signal au moyen d'une transformation rapide de Fourier.
Le test orthostatique, d'une durée de 30 minutes, est réalisé le matin entre le réveil et le
petit déjeuner, au domicile du sujet. Il consiste en une période de 20 minutes en position
couchée, immédiatement suivie d'une période de 10 minutes en position debout. Un segment
de 256 intervalles RR est prélevé dans les 5 dernières minutes de chaque position, afin
d'obtenir leur spectre de fréquence.
Le test progressif est réalisé au laboratoire sur tapis roulant (Q65, Quiton, Seattle,
USA). Il s agit de paliers de 3 minutes séparés par une minute de récupération. La vitesse des
3 premiers palters est 12, 14 et 16 km.h , respectivement, puis augmente par incréments de l
km.h jusqu'à épuisement. Lors de la récupération entre chaque palier, nous prélevons une goutte de sang pour doser la lactatémie lors des 15 premières secondes, puis nous demandons
aux sujets d'évaluer la difficulté de l'effort au moyen de l'échelle de Borg (1985, RPE).
Le test de performance est réalisé au laboratoire sur tapis roulant (Q65, Quiton,
Seattle, USA). Suite à un échauffement standard de 15 minutes, le sujet de courir le plus
longtemps possible à 85% de la vitesse aérobie maximale. L'épreuve se termine lorsqu'il
n'est plus capable de maintenir la vitesse demandée. Nous utilisons la durée pendant laquelle
il a couru comme indicateur de la capacité de performance.
Le test sous-maximal est réalisé au laboratoire sur tapis roulant (Q65, Quiton, Seattle,
USA). Il s'agit de 3 paliers de 10 minutes séparés par 12 minutes de récupération. L'intensité
d'effort est 65, 75 et 85% de la vitesse aérobie maximale, respectivement. Lors de la
récupération les sujets sont assis pendant 10 minutes, puis libres de leur activité pendant 2
minutes. La fréquence cardiaque est enregistrée de la 9ème minute d'effort à la lOème minute
de récupération au moyen du cardiofréquence mètre Polar Vantage (Polar Electro Oy,
Kempele, Finlande). Pour comparer les cinétiques de fréquence cardiaque après chaque
période expérimentale, nous avons utilisé une modélisation de type mono-exponentielle de la
forme Fc (t) = ao +ai.e-t/T, ou ao est la valeur asymptotique de la fréquence cardiaque, ai est la
différence entre la fréquence cardiaque à la fin du palier et la valeur asymptotique, et T est la
constante de temps. Pour donner une explication physiologique des phénomènes observés,
nous avons calculé le spectre de fréquence d'un segment de 256 intervalles RR prélevés entre
la 5ème et la lOème minute de récupération, et nous avons dosé la noradrénaline de façon
sériée au cours des 5 premières minutes de la récupération.
Toutes les études expérimentales qui s'intéressent au surentraînement sont confrontées
au même dilemme au moment d'interpréter les résultats : les sujets sont-ils réellement
surentraînés, ou sont-ils victimes d'une fatigue aiguë, rapidement réversible, auquel cas il
s'agit plutôt d'un état de dépassement? En l'absence de signes biologiques spécifiques, la
plupart des études établissent qu'un athlète est surentraîné lorsqu'il fait face à une diminution
chronique de sa capacité de performance, et que cet état est associé à un certain nombre de
modifications du comportement (troubles de l'humeur, du sommeil, etc.). C'est la démarche
que nous avons retenue pour notre étude.
Pour être considéré comme surentraîné, un sujet doit tout d'abord ne souffrir d'aucune
maladie ou blessure en mesure d'expliquer la diminution de la capacité de performance.
Ensuite, nous devons observer au moins 2 des 3 critères suivants : une diminution du résultat
au test de performance (Urhausen et al., 1998), une augmentation du score au questionnaire proposé par la Société Française de Médecine du Sport pour détecter le surentraînement
(Legros et al., 2000), une auto-évaluation quotidienne de la fatigue supérieure à 5 (sur une
échelle de l à 7) pendant au moins 7 jours consécutifs (Hooper et al., 1993). Pour s'assurer du
caractère chronique de la diminution de la capacité de performance, il ne doit pas y avoir de
retour au niveau initial du résultat au test de performance après la période de récupération.
Dans la cas contraire, le sujet n'est plus considéré comme surentraîné, mais comme étant en
état de dépassement. Au total, et en supposant que cette démarche est valide, nous avons
diagnostiqué un état de surentraînement chez 7 des 10 sujets, et un état de dépassement chez
les 3 autres.
La première partie de nos travaux consistait à étudier la lactatémie au cours d'un test
progressif jusqu'à épuisement. Nos résultats montrent une diminution significative du pic de
lactatémie après les périodes de surcharge et de récupération chez nos 7 sujets surentraînés,
ainsi qu'un décalage de la courbe lactatémie-intensité relative vers la droite. Le problème est
qu'il s'agit exactement de la réponse observée chez l'athlète pour qui il y a une amélioration
de la capacité de performance dans les épreuves de longue durée (Hurley et al., 1984). Il fautr
donc trouver un critère qui permet de déterminer si le décalage de la courbe vers la droite
traduit une amélioration ou une diminution de la capacité de performance.
Snyder et al. (1993) proposent pour cela de compléter le dosage de la lactatémie par un
indice de perception de la difficulté de l'effort (RPE). Pour une même diminution de la
lactatémie, le RPE est sensé rester le même chez l'athlète qui s'améliore, et diminuer chez
l'athlète surentraîné. A partir de là, le rapport lactatémie/RPE doit augmenter chez l'athlète
qui s améliore, et diminuer chez l'athlète surentraîné. Nos résultats montrent effectivement
une diminution significative du rapport lactatémie - RPE à partir de 90% de la vitesse aérobie
maximale après les périodes de surcharge et de récupération. Mais contrairement à
l'hypothèse de Snyder et al. (1993), le RPE varie très peu d'une période à l'autre. Cela
signifie que les modifications de ce rapport s'expliquent majoritairement par celles de la
lactatémie, et que le RPE ne pennet pas de détenniner si l'athlète s'est amélioré ou s'il est
surentraîné.
Bien qu'il y ait un décalage de la courbe de lactatémie dans les deux cas, il existe
néanmoins une différence fondamentale chez l'athlète surentraîné. Nous avons montré que le
pic de lactatémie diminue de façon significative, alors qu'il est relativement peu affecté chez
l athlète qui s'améliore. Cela suggère que le décalage vers la droite observé lors du
surentraînement est en fait un abaissement de la courbe essentiellement dû à une diminution de la capacité du muscle à produire de l'acide lactique. Il est donc possible d interpréter la
courbe de lactatémie en utilisant le pic de lactate comme critère diagnostic. Lorsqu'on
observe un décalage vers la droite sans modification du pic de lactatémie, nous pouvons
supposer une amélioration de la capacité du muscle et des autres organes à utiliser le lactate,
et conclure à une amélioration de la capacité de performance pour les épreuves de longue
durée. A l'inverse, si le décalage s'accompagne d'une diminution du pic de lactatémie, nous
pouvons supposer une diminution de la capacité du muscle à produire de l'acide lactique, et
conclure à une diminution de la capacité de performance pour les épreuves de longue durée.
La seconde partie de nos travaux consistait à étudier la régulation de la fréquence
cardiaque au repos. Nos résultats ne montrent aucun effet de la période de surcharge sur les
différents paramètres de l'analyse spectrale de la variabilité de la fréquence cardiaque, quelle
que soit la condition expérimentale. Cette absence d'effet statistique semble pouvoir être
expliquée par une très grande variabilité interindividuelle, puisque le coefficient de variation
est souvent proche de 100%. Compte tenu de cette hétérogénéité, il paraît plus judicieux de
mettre l'emphase sur les résultats individuels. Parmi nos sujets, deux cas nous paraissent
particulièrement évocateurs. Chez le premier, nous avons pu vérifier la présence de tous les
critères diagnostiques du surentraînement après la période de surcharge, puis un retour au
niveau initial pour chacun d'entre eux après la période de récupération. Il a réalisé
successivement 30 minutes, 19 minutes puis 29 minutes à l'épreuve de temps limite. Par
ailleurs il a amélioré ses meilleiires performances de l'aimée lors des compétitions qui se sont
déroulées les semaines suivantes. Il s'agit donc d'un cas manifeste de dépassement. Chez le
second, nous avons constaté la présence de 3 des 4 critères diagnostiques après les périodes de
surcharge et de récupération. Il a réalisé successivement 31 minutes, 25 minutes, puis 19
minutes à l'épreuve de temps limite, et n'a retrouvé son niveau de performance initial que
plusieurs mois après l'experimentation. Nous avons diagnostiqué chez lui un état de
surentraînement.
Nous observons une hyperactivité sympathique au repos chez ces deux sujets à l'issue
de la période de surcharge, tel que mesuré par le rapport LF/HF, qu'il s'agisse de
l'enregistrement de nuit ou du test orthostatique. Nous constatons un retour au niveau initial
chez le sujet en état de dépassement à l'issue de la période de récupération, mais pas chez le
sujet surentraîné, pour qu'il y a plutôt une chute du rapport LF/HF. Ces résultats suggèrent
donc que la balance autonome est modifiée chez l'athlète surentraîné. Il convient maintenant
de le confirmer au moyen d'une étude longitudinale, au cours d'une saison complète, et de vérifier si ces modifications précèdent les premières contre performances, ou si elles sont
postérieures à l'apparition du syndrome de surentraînement.
La troisième partie de nos travaux consistait à étudier la cinétique de récupération de
la fréquence cardiaque suite à un exercice sous-maximale. Suite au palier de 10 minutes à
85% de la vitesse aérobie maximale, nous constatons une diminution significative de la
constante de temps et de l'asymptote à l'issue des périodes de surcharge et de récupération.
Comme pour la lactatémie, il s'agit exactement de la réponse que l'on observe chez l'athlète
qui s'améliore. Mais cette fois-ci, il ne semble pas que l'on puisse séparer ces deux états. En
effet, les modifications de la cinétique de récupération de la fréquence cardiaque ne sont ni
systématiques, puisque nous ne les observons pas chez tous les sujets surentraînés, ni
spécifiques, puisque nous les observons chez un sujet en état de dépassement. Dans la mesure
où elle ne permet pas de déterminer si l'athlète s'améliore, s'il est en état de dépassement ou
s'il est en état de surentraînement, la cinétique de récupération de la fréquence cardiaque ne
peut être considérée comme un marqueur valide du surentraînement.
En conclusion, notre étude a permis de montrer que le pic de lactatémie peut être
utilisé comme critère diagnostic du surentraînement dans les activités physiques de longue
durée. Cela n'est pas le cas pour la cinétique de récupération de la fréquence cardiaque, et
reste à confirmer pour la régulation de la fréquence cardiaque au repos. Il convient maintenant
de mener un travail de validation longitudinal pour déterminer si ce dernier marqueur permet
de prévenir le surentraînement. Enfin, la meilleure façon de prévenir le surentraînement reste
1 optimisation et la planification de la charge d'entraînement. Or la relation quantitative entre
la charge d'entraînement et la performance est encore assez peu explorée. Hormis quelques
modèles mathématiques descriptifs, qui d'ailleurs ne prédisent pas la diminution de la
capacité de performance quand la charge d'entraînement devient excessive, il faut avouer
qu'on ne connaît pas grand chose à son sujet.
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Appréciation des modèles courants de l’exercice intermittentBriand, Jérémy 11 1900 (has links)
In many physical activities, exercise is not continuous, but intermittent: it involves a sequence of exercise fractions at varying intensities, some higher than others. In planned training, this type of exercise is found in the form of high intensity interval training (HIIT), which is an effective and time-efficient approach that has been popular in high-performance sports over the last century, and in clinical settings for the past twenty years. Models are available to predict performance during continuous exercise (without intensity variation) over various durations. The ecological validity of some continuous exercise models has been reported. However, this is not the case for intermittent exercise, which has several parameters that can be modified, leading to a large variation in individual responses. The purpose of this master’s thesis is to compare the major models of intermittent exercise and determine their strengths and weaknesses, the constructs on which they are based, and their applicability to various physical activities. The master’s thesis also reviews the evolution of continuous exercise models to better understand the elements that need to be considered to improve the validity of intermittent exercise modelling. Due to the lack of quality data to compare a set of HIIT sessions of the same degree of difficulty, the thesis presents a study that uses simulations to identify the main limitations of the intermittent exercise models included in commercial applications, i.e., the Coggan and Skiba models. The study reveals the limitations of these models in prescribing sessions with a low number of repetitions performed at supramaximal intensity, interspersed with long recovery periods. The main intermittent exercise models have limitations that restrict their widespread use. In order for intermittent exercise modelling to evolve into more valid models that improve understanding of the physiological phenomena involved, it is crucial that the models be tested against a robust set of comparable intermittent exercise data. The thesis draws a detailed portrait of the continuous and intermittent exercise models, accounts for their evolution over time, and provides elements to guide future exercise modelling. Finally, the thesis identifies the limits of the current intermittent exercise models, makes recommendations to sports practitioners to promote their good use, and proposes a modification to the Coggan model that reduces its limitations. / Dans plusieurs activités physiques, l’exercice n’est pas continu, mais intermittent : il
comprend un enchaînement de fractions d’exercice à des intensités variées, certaines plus
élevées que d’autres. Dans l’entraînement planifié, on retrouve ce type d’exercice sous la forme
de l’entraînement par intervalles (EPI), qui est une approche efficace et économe en temps, très
populaire dans les milieux sportifs depuis plus d’un siècle, et dans les milieux cliniques depuis plus
d’une vingtaine d’années. Des modèles sont disponibles permettant de prédire les performances
lors de l’exercice continu (sans variation d’intensité) sur des durées variées. La validité écologique
de certains modèles de l’exercice continu a été rapportée, montrant leur capacité à s’appliquer
aux situations observées sur le terrain. Ce n’est toutefois pas le cas pour l’exercice intermittent,
qui comporte plusieurs paramètres pouvant être modifiés, et menant à une grande variation des
réponses individuelles. L’objectif du mémoire est de comparer les principaux modèles de
l’exercice intermittent et déterminer leurs forces et leurs faiblesses, les construits sur lesquels ils
sont fondés, et leur applicabilité dans diverses activités physiques. Il s’agit aussi de revoir
l’évolution des modèles de l’exercice continu pour mieux comprendre les éléments à considérer
pour améliorer la validité de la modélisation de l’exercice intermittent. Face au manque de
données de qualité permettant de comparer un ensemble de séances d’EPI de même degré de
difficulté, le mémoire présente une étude qui procède par simulations pour identifier les
principales limites des modèles de l’exercice intermittent inclus dans des applications
commerciales, soit les modèles de Coggan et de Skiba. L’étude révèle les limites de ces modèles
quant à la prescription de séances comprenant un faible nombre de répétitions effectuées à
intensité supramaximale, entrecoupées de longues périodes de récupération. Les principaux
modèles de l’exercice intermittent présentent des limites restreignant leur utilisation généralisée.
Pour que la modélisation de l’exercice intermittent évolue vers des modèles plus valides,
permettant d’améliorer la compréhension des phénomènes physiologiques en jeu, il est crucial
de confronter les modèles à un ensemble robuste de données comparables de l’exercice
intermittent. Le mémoire dresse un portrait détaillé des modèles de l’exercice continu et
intermittent, fait état de leur évolution au fil du temps, et propose des éléments pour guider la
suite des travaux de modélisation. Enfin, le mémoire identifie les limites des modèles de courants
de l’exercice intermittent, présente des recommandations aux intervenants sportifs pour
favoriser la bonne utilisation de ceux-ci, en plus de fournir une modification du modèle de Coggan
qui diminue les limites de celui-ci.
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Interaction between attentional and proprioceptive demands in postural control in cervical dystoniaSkothos, Kristina 05 1900 (has links)
La dystonie cervicale (DC) est un trouble du mouvement caractérisé par des postures et des mouvements anormaux du cou et de la tête. Dans la DC, les instabilités posturales ont été associées à une altération des sensations proprioceptives. La présente étude explore l'interaction entre les exigences proprioceptives et attentionnelles du contrôle postural dynamique dans la DC. Des participants sains et atteints de la DC ont effectué une tâche de limite de la stabilité posturale avec et sans vision, ainsi qu'une tâche secondaire cognitive de soustraction. Ces deux tâches ont été effectuées seules (tâche unique) ou simultanément (tâche double). La force de réaction au sol a été recueillie à l'aide d'une plateforme de force AMTI. Les limites fonctionnelles de la stabilité ont été quantifiées comme étant l'excursion maximale du centre de pression (COP) pendant l'inclinaison volontaire du corps dans quatre directions différentes. Les limites de la stabilité des patients DC étaient, en moyenne, plus petites que celles des témoins sains dans toutes les conditions. Cependant, leurs limites antéropostérieures étaient significativement réduites par rapport aux témoins dans la condition de tâche unique sans vision. De plus, les coûts attentionnels de la posture des patients étaient significativement plus élevés que ceux des sujets témoins dans la condition visuelle. Nos résultats soutiennent la théorie selon laquelle l'intégration sensorimotrice et les déficiences proprioceptives affectent le contrôle postural dynamique dans la DC. En outre, nos résultats suggèrent que les patients utilisent diverses stratégies pour s’adapter aux défis posturaux complexes imposés par la vie quotidienne. / Cervical dystonia (CD) is a movement disorder characterized by abnormal postures and movements of the neck and head. Postural instabilities in CD have been associated with impaired proprioceptive processing. The present study used a dual task paradigm to explore the interaction between the proprioceptive and attentional demands of dynamic postural control in CD. Healthy and CD participants performed a postural stability limit task with and without vision as well as a secondary cognitive subtraction task. These two tasks were performed alone (single task) or simultaneously (dual-task). Ground reaction force was collected using an AMTI force platform and center of pressure (COP) displacements were analysed. The functional limits of stability were quantified as the maximum COP excursion during voluntary leaning in four different directions. CD patients achieved, on average, smaller mean postural stability limits compared to healthy controls in all sensory-attentional conditions. However, their anteroposterior stability limits were significantly smaller compared to controls when vision was removed, particularly in the single task condition. Additionally, patients with CD decreased their stability limits relative to healthy controls when concurrently performing the attentional task under the visual condition. Thus, the attentional postural cost of CD patients was greater than the controls. Our results support the theory that sensorimotor integration and proprioceptive impairments affect dynamic postural control in CD. Furthermore, our findings suggest that CD patients use various adaptive strategies to cope with the sensory-attentional challenges imposed by complex postural situations in daily life.
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Sommeil et performance : une relation complexeApinis-Deshaies, Amélie 12 1900 (has links)
Bien que le sommeil soit essentiel à la santé et au bien-être, les jeunes adultes parviennent rarement à rencontrer les recommandations de sommeil. Le sommeil est particulièrement important pour les athlètes et les étudiants-athlètes dans leur quête de réussite scolaire et de performance sportive. En plus, il est aussi essentiel à la consolidation, qui favorise l’apprentissage de nouveaux gestes techniques en permettant de transformer la nouvelle trace mnésique, initialement labile et sensible aux interférences, en un état plus stable et permanent. Cependant, il n’y a toujours pas de consensus sur les facteurs qui perturbent le sommeil lors des entraînements et des compétitions sportives. Le but général de cette thèse était de mieux définir le lien entre le sommeil et la performance. Cette thèse avait donc comme premier objectif d’approfondir les connaissances sur l’effet du bien-être, de la charge d’entraînement et de la charge cognitive sur le sommeil des athlètes. Son second objectif était d’identifier les variables physiologiques, psychologiques et contextuelles qui affectent le sommeil lors de la nuit suivant un match. Finalement, le dernier objectif était d’évaluer l’effet de la consolidation sur une tâche de motricité globale qui présente les mêmes sous-composantes qu’un mouvement sportif. La première étude nous a permis de constater que, chez des athlètes professionnels, des niveaux élevés de bien-être (qui considère les sensations de douleur, la nutrition, le stress, et le repos) ont un effet positif sur la durée et la qualité du sommeil, tandis qu'une charge d’entraînement de haute intensité a un impact négatif sur la durée du sommeil. De plus, les matchs joués à l'extérieur et en soirée diminuent la quantité et la qualité du sommeil. Enfin, une intensité de travail élevée lors d’un match est associée à une diminution de la qualité du sommeil. La deuxième étude a mis en évidence l’importance de l’effet de la charge cognitive perçue sur le sommeil des étudiants-athlètes. Nos résultats montrent qu’une charge cognitive élevée a un impact négatif important sur le temps de sommeil total et la qualité du sommeil. De plus, la charge d’entraînement interne a des effets néfastes sur la qualité du sommeil. À la suite d’un match, nous avons constaté qu’une élévation de l’activation cognitive au moment du coucher diminue l'efficacité du sommeil et augmente la latence d'endormissement. Enfin, aucun effet n'a été trouvé entre les habiletés mentales et le sommeil suivant un match. La dernière étude, nous a fourni d’importantes informations à l’effet que certaines caractéristiques du mouvement ne bénéficient pas de l’amélioration hors-ligne i.e., une amélioration spontanée de la performance en l’absence de pratique supplémentaire. Ainsi, nos résultats montrent qu’un intervalle de consolidation de 24 heures, comparativement à une pause de 10 minutes, n'a pas entraîné une meilleure précision temporelle ou spatiale dans une tâche de motricité globale. Globalement, les résultats de cette thèse montrent que le suivi de la charge d’entraînement des athlètes est optimal s’il est combiné à des mesures de charge de travail interne. Concrètement, le suivi de la charge interne des athlètes devrait être priorisée afin de prévenir les problèmes de sommeil d’obtenir un portrait global de la situation de l’athlète. / Although sleep is essential for health and well-being, young adults rarely meet sleep recommendations. Sleep is especially important for athletes and student-athletes in their quest for academic success and athletic performance. In addition, it is also essential for consolidation, which promotes the learning of new skills transforming the new memory trace, initially labile and sensitive to interference, into a more stable and permanent state. However, there is still no consensus on the factors that disrupt sleep during sports training and competition. The primary goal of this thesis was to better define the relationship between sleep and performance. The first objective of this thesis was therefore to deepen the knowledge of the effect of well-being, training load and cognitive load on athletes' sleep. Its second objective was to identify the physiological, psychological, and contextual variables that affect sleep during the night following a match. Finally, the last objective was to evaluate the effect of consolidation on a gross motor task that has the same sub-components as a sport movement. In the first study, we found that, in professional athletes, high levels of well-being (pain, nutrition, stress, rest) have a positive effect on sleep duration and quality, whereas a high training load intensity has a negative impact on sleep duration. In addition, away and evening matches decrease sleep quantity and quality. Finally, high match load intensity during a match is associated with a decrease in sleep quality. The second study highlighted the importance of perceived cognitive load on student-athletes' sleep. Our results show that a high cognitive load has a significant negative impact on total sleep time and sleep quality. In addition, internal training load has adverse effects on sleep quality. Following a match, we found that elevated cognitive arousal at bedtime decreases sleep efficiency and increases sleep latency. Finally, no effect was found between mental skills and sleep following a match. The last study provided us with important information that some movement parameters do not benefit from off-line consolidation, i.e., a spontaneous improvement of performance in the absence of additional practice. Specifically, our results show that a 24-hour consolidation interval did not result in better temporal or spatial accuracy in a gross motor task than a 10-minute break. Overall, the results of this thesis show that the monitoring of athletes' training load is optimal if it is combined with internal workload measurements. In practical terms, the monitoring of the internal workload of athletes should be prioritized in order to prevent sleep problems and to obtain an overall picture of the athlete's situation.
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