Spelling suggestions: "subject:"La femme"" "subject:"La lemme""
541 |
Réécritures du mythe de Lilith dans La Jongleuse de Rachilde et Le Jardin des supplices d’Octave Mirbeau : reflets d’une féminité troubleDenault, Marilou 08 1900 (has links)
De légendaires, les grandes figures féminines des mythes anciens sont devenues, au fil du XIXe siècle, emblématiques. Le mouvement s’amplifie vers la fin du siècle et l’imaginaire « féminin » se nourrit alors d’un discours social qui contribue à construire la féminité en termes de menace et de dépravation. Les figures mythiques prêteront leurs traits à celle de la femme fatale, devenue le symbole de la dégénérescence de la société française. Engrangeant dans son corps représenté tous les vices du siècle, la figure féminine nous est apparue éminemment révélatrice quant à la compréhension d’une époque. Or, la figure de la femme fatale s’avère fondamentalement ambivalente et Lilith, pouvant à la fois incarner l’amour et la destruction, affiche ce double visage de la féminité.
Nous démontrons qu’il existe une relation étroite entre la profonde ambivalence du mythe de Lilith et les représentations de la femme fatale et pour ce faire, procédons à une analyse comparative de l’œuvre de Rachilde et Octave Mirbeau qui, dans La Jongleuse et Le Jardin des supplices, réécrivent le mythe de Lilith. De la comparaison des deux Lilith, ressortent deux représentations extrêmement contrastées de la femme fatale : alors que Rachilde dresse toute droite son héroïne dans son désir ascensionnel, Mirbeau construit une Clara toute en mollesse et assoiffée de chair. Par l’analyse des rapports qui s’articulent entre deux écritures, nous démontrons que la dualité inhérente au mythe de Lilith répond à l’instabilité d’une société aux prises avec de multiples angoisses en matière d’identité sexuelle. Cette comparaison nous amène aussi à nous interroger quant aux traces d’une certaine sexuation dans la voix littéraire. / Over the course of the nineteenth century the legendary female figures of ancient myth had become emblematic of the female sex. This association grew stronger toward the end of the century and the “feminine imaginary” fed itself on a social discourse that contributed to the construction of femininity in terms of menace and depravity. The mythical figures that lent their faces to representations of the femme fatale became symbols of the degeneration of French society. With all of the vices of the century gathered into her body, this female figure appears to us as eminently revealing as to the understanding of an era. However, the figure of the femme fatale is fundamentally ambivalent, and the mythical figure of Lilith, which can embody love as well as destruction, represents the two opposing aspects of nineteenth century representations of femininity.
This study shows that there is a direct relationship between the profound ambivalence that characterizes the myth of Lilith and representations of the femme fatale. To this end, we undertake a comparative analysis of the works of Rachilde and Octave Mirbeau, who rewrite the myth of Lilith in The Juggler and The Torture Garden. Two extremely contrasting representations emerge from the comparison between the two “Liliths”: as Rachilde portrays her upstanding heroine’s desire to transcend her body, Mirbeau constructs his Clara as soft and mired in the body, thirsty for carnal pleasure. By examining the relationships that become apparent between these works, we demonstrate that the duality inherent in the myth of Lilith responds to the instability of a society grappling with multiple anxieties regarding sexual identity. This comparison, therefore, allows us to interrogate the traces of a specific mode of sexuation in the literary voice.
|
542 |
Asile et genre : analyse anthropologique des demandes d’asile pour les violences de genre au CanadaBohard, Isabelle 06 1900 (has links)
Ce mémoire s’intéresse au changement de la notion d’asile à travers l’incorporation du concept de genre et son impact sur les processus de demande d’asile et l’octroi du statut de réfugié pour les personnes victimes de violences liées au genre au Canada. À partir d’une perspective diachronique sur les transmutations de l’asile et des transformations sociales et culturelles de ce phénomène social, nous enregistrons des tensions et des contradictions qui émanent de son application et des discours qui lui sont reliés. L’observation des dynamiques contradictoires qui s’enchevêtrent dans ce champ indique une tension dialectique entre les droits humains et la citoyenneté, une symbiose dans le développement des droits de la femme et les lois sur les réfugiés et des contradictions comme celles entre le relativisme et l’essentialisme. L’examen du processus de demande d’asile pour les femmes en particulier victimes de violences liées au genre à travers l’analyse des transformations sociales et culturelles signale le caractère éminemment politique de ce phénomène qui situe l’asile au carrefour du procès d’émancipation du sujet politique. / This thesis focuses on the change of the concept of asylum through the incorporation of the gender concept and its impact on the application process of asylum and the granting of status refugee for victims of gender violence in Canada. From a diachronic perspective on the transmutations of asylum and of social and cultural transformations of this social phenomenon, we record the tensions and contradictions be issued by its application and its related discourse. The observation that conflicting dynamics tied in this field displays a dialectical tension between human rights and citizenship, a symbiosis in the development of women’s rights and laws on refugees and contradictions as those between the relativism and essentialism. The review of asylum process especially for women in particular victims of gender violence through an analysis of social and cultural change signals the highly political nature of this phenomenon and lies asylum at the crossroads in the process of emancipation of the political subject.
|
543 |
Les rubans bleus ; suivi de La robe trouée comme figuration de l’écriture réparatrice dans "Ma mère et Gainsbourg" de Diane-Monique DaviauTremblay, Sylvie 04 1900 (has links)
À partir de fragments décousus, de morceaux du passé, du présent et même de rêves d’avenir, la narratrice du récit Les rubans bleus réfléchit sur la signification de femmes qu’elle a côtoyées durant sa vie. Elle tente ainsi de recoudre la lignée dont elle est issue et de tisser une histoire qui restera effilochée. Les diverses femmes rencontrées structurent ce récit rapiécé qui, comme une courtepointe, va rassembler de façon hétéroclite les souvenirs d’un « je ».
Dans le récit Ma mère et Gainsbourg de Diane-Monique Daviau, le motif omniprésent de la robe constitue une enveloppe psychique qui permet une continuité imaginaire entre la mère et la fille, la narratrice. Cette robe, nous dit cette dernière, est trouée, et la reprise tout au long du récit de ce motif préfigure l’absence ressentie par la fille devant le deuil à faire de sa mère. Les nombreux trous à la robe, que la narratrice met en évidence, se lisent comme des manques et des silences entre la mère et la fille. Ces accrocs à la robe marquent l’identité de cette dernière et fondent cet « héritage-fardeau » qu’elle porte et dont elle témoigne dans le livre. Par l’écriture, la narratrice nous convie à un patient travail de deuil (Anzieu, Delvaux, Green, Harel). Celui-ci s’offre comme un assemblage de fils servant à recoudre les diffé-rents morceaux de sa vie qui lui permettront de mieux reconstituer la figure de cette mère-absente, et, par là même, sa propre identité. C’est donc à la manière d’un patchwork qu’elle lie entre eux des souvenirs d’enfance, des rêves et des réflexions portant sur la perte et le manque. Ceux-ci donneront forme à son texte, cette robe d’endeuillée. / Using unwoven fragments, pieces of the past, of the present and even dreams for the future, Les rubans bleus’s narrator reflects on the meaning of the different women in her life. Thus, she attemps to sew the lineage from which she came and to weed a story that will stay frayed. The different women encountered structure the reattached narrative, bringing together like a quilt, in a heterogenous manner, the memories of an “I”.
In the narrative Ma mère et Gainsbourg by Diane-Monique Daviau, the omnipresent pattern of the dress constitutes an envelop for the psyche that allows an imaginary continuum between a mother and a daughter, the narrator. She describes this dress as having holes in it. The reoccurence of this dress in the text prefigures the absence that is felt by the daughter as she mourns her mother. The narrator puts forth the many holes in the dress through gaps which read like silences and emptiness between the mother and daughter. These snags in the dress imprinted on the narrator’s identity and founded a “burdon-heritage” that the narrator wears, and shares in her book. With her writing, she invites the reader to a slow passage through the mourning process (Anzieu, Delvaux, Green, Harel). The latter presents itself as the thread with which the narrator will sew the pieces of her life together, which in turn will allow for a better fit pertaining to the figure of the absent-mother, and from there, to her own identity. Hence, the narrator ties together childhood memories, dreams and reflections about loss and emptiness, like a patchwork, giving form to her text, that of a mourning dress.
|
544 |
"Un homme sur deux est une femme" : intégrer le genre dans les manuels d’histoire de la civilisation occidentale au collégial : quelques propositionsBrodeur, Rosemarie 07 1900 (has links)
L’histoire des femmes et l’histoire du genre se sont développées conjointement depuis plus d’une trentaine d’années. Pourtant, elles ne sont pas encore pleinement reconnues par les institutions universitaires, et encore moins par les institutions collégiales, les progrès historiographiques dans ces domaines étant exclus du cursus enseigné. Du moins, c’est ce que nous avons observé au niveau collégial au Québec, à la suite d’une évaluation de la trame narrative des manuels francophones et anglophones utilisés pour le cours Histoire de la civilisation occidentale. En effet, grâce à une analyse des chapitres couvrant la période moderne, soit de 1500 à 1800 environ, des manuels les plus utilisés pour l’enseignement de ce cours, nous avons pu établir que l’histoire des femmes et l’histoire du genre ne sont pas intégrées et qu’une différence existe entre la trame du manuel francophone et celle du manuel anglophone. Nous avons constaté que le seul cours d’histoire obligatoire au niveau collégial, qui tend à former des citoyens et des citoyennes éclairé(e)s ainsi qu’à transmettre une culture générale de base, exclut la moitié de la population de leurs enseignements. Aussi ce mémoire propose-t-il trois façons de remédier à cette situation. / Women and gender history have developed in conjunction for more than thirty years. Nevertheless, these domains are still not fully recognized by the university institutions, and even less by the college institutions, as the historiographical advances in these areas are being excluded from the curriculum. Indeed, this is the situation we have observed at the college level in Quebec, following an evaluation of the narrative transmitted by French and English textbooks used in the History of western civilization courses. In fact, thanks to an analysis of the chapters covering the early modern period, which ranges approximately from 1500 to 1800, in the most often used textbooks for the teaching of this course, we were able to establish that the history of women and the history of gender are not integrated in the narrative and that a difference exists between the narrative of the French and English textbooks. We observed that the only mandatory history course at the college level, which endeavours to form enlightened male and female citizens as well as to transmit a basic general culture, excludes half of the population of their teachings. Thus, this work proposes three solutions to remedy this situation.
|
545 |
Étude ethnographique des rapports sociaux en milieu obstétrical au Burkina FasoBelaïd, Loubna January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
|
546 |
La définition de l'homme dans le discours féminin : l'exemple de La Donna galante ed erudita (Venise, XVIIIe siècle)Brunelle Beauchemin, Odile January 2007 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
|
547 |
Se vêtir du sari en Inde , dans le Chhattisgarh : représentations du corps et de la personneSanséau, Sylvie 29 June 2007 (has links) (PDF)
L'étude vise à décrire et analyser un drapé, le sari, tel qu'il est porté par la femme indienne, afin de dégager des représentations du corps et de la personne. Par " porté ", j'entends aussi bien les façons dont il est choisi, mis et utilisé au quotidien et dans les fêtes. S'agissant de mettre en évidence des interactions, cette étude vise également à définir et analyser le sari de manière comparative: dans une région (le Chhattisgarh) et une nation (l'Inde), dans un environnement rural (le village de Puru) et urbain (la petite ville de Ratanpur), chez les âdivâsî et le système des castes. J'ai choisi de partir de l'hypothèse qu'un objet anodin, comme le sari, se révélerait l'outil par excellence pour étudier les aspirations et les idéaux de la femme indienne contemporaine. La thèse porte sur trois aspects distincts des représentations du corps et de la personne I- le paraître et les modes distinction, II- la construction de la personne et le mariage, III- les conventions sociales et l'individualité. A travers l'analyse du port du sari, il est présenté les relations de la femme et de l'homme (gender), la vie sociale et politique dans une région peu étudiée, ou encore l'évolution d'une l'Inde rurale
|
548 |
Projeté dans le monde : vers une éthique de la sage-femmeDe Gunzbourg, Hélène 14 December 2011 (has links) (PDF)
L'enfant de la natalité (Arendt) est libre, le monde s'ouvre à lui dès sa naissance : il peut commencer une nouvelle histoire, et donner sa chance à l'humanité.Mais le petit humain, prématuré dans sa forme même, est séparé brutalement de ses enveloppes, de son double placentaire, de l'utérus maternel. Il est jeté au mon-de (Heidegger) dans l'angoisse de sa finitude et s'il ne rencontrait dans l'instant même de sa naissance ses médiateurs humains, en premier lieu sa mère, il ne pourrait affronter le négatif, l'Autre, et ne survivrait pas.Pour que s'ouvre l'espace de la naissance, pour que la mère puisse accueillir son enfant à travers les épreuves de séparation, pour qu'elle puisse laisser venir la langue maternelle, et que puisse s'incarner l'esprit dans ce nouveau-venu, elle doit pouvoir rencontrer elle aussi les médiateurs de la naissance. Certains s'évanouissent après avoir permis ce passage d'un état à un autre, d'autres persistent sous la forme d'un double --protecteur ou menaçant--. Ils accompagnent chaque naissance et le commencement de toute vie humaine. Les mythes et les rites les reconnaissent dans toutes les cultures.Cependant la médecine technicienne contemporaine qui s'est emparée de la naissance redoute la séparation, le travail du négatif, et pratique le déni, celui de la grossesse, de l'autre femme, des médiateurs de la naissance. Elle s'appuie sur l'expertise technique et mathématique, sur l'imagerie et la statistique pour créer un double imaginaire de l'enfant, celui du projet de la science, immortel et par-fait, masqué par le projet parental.La sage-femme traverse ces espaces, elle connaît les médiateurs. Fille de la médecine mais aussi guérisseuse ou sorcière elle pratique la maïeutique, l'art d'accoucher les corps et leurs âmes. Son art est difficile, sa sagesse est indicible, elle passe d'un monde à l'autre au risque de disparaître, broyée par l'arraisonnement de la Technique triomphante, aspirée par la démesure du désir de l'homme qui voudrait se créer lui-même ou par la tentation des arrière-mondes qui la condamne à rester en marge dans l'ombre archaïque des mystères.
|
549 |
L'oeuvre d'Anatole France : à la recherche d'une philosophie du monde par l'écriture du DésirFoucaud, Boris 22 June 2001 (has links) (PDF)
Nous menons une analyse des forces qui structurent l'œuvre littéraire d'Anatole France sous le jour original d'un concept-clé, le Désir. Celui-ci, central, renégocie catégoriquement le sens et l'architecture des textes franciens : cette instance encore peu étudiée organise toute la pensée de l'auteur, rendant une nouvelle cohérence à son œuvre. Le Désir détermine par l'écriture une morale, une herméneutique et une interprétation du monde particulières, qui engendrent une philosophie pressentant l'inconscient freudien et la phénoménologie de Husserl. La contribution francienne à l'histoire littéraire du XXème siècle demeure donc fondamentale. Par une poétique inédite, malgré son apparent classicisme, et structurée par les finalités existentielles, sociopolitiques et éthiques issues du Désir, cette philosophie du monde est directement issue d'une écriture qui replace l'homme au centre de l'univers par la phénoménologie. L'entropie du temps, l'immensité de l'espace, la mort ainsi que tous les dogmes inébranlables et terrorisants, entraînent une révolte ontologique de notre auteur. Anatole France, par le Désir de connaître le sens de l'existence humaine au-delà des voiles mensongers du monde, va recréer un univers signifiant et analysable par le mythe. Dialectiquement, cet univers dépassera les désespoirs issus de l'évolution darwinienne et donnera naissance à une philosophie du monde. Par un scepticisme lucide issu du Désir, et non l'inverse comme il est traditionnellement admis, Anatole France nous emmène au cœur du monde par l'écriture d'un logos original et rendant à l'homme son honneur d'exister.
|
550 |
Chair spectaculaire : la représentation du corps de l’artiste saltimbanque féminine dans Lulu, roman clownesque de Félicien ChampsaurTrevisan, Marion 21 January 2013 (has links)
Si la littérature et la critique se sont abondamment intéressées aux figures du clown et du saltimbanque depuis le XIXe siècle, force est de constater que les artistes féminines n’ont connu ni la même gloire ni la même légitimation. Tandis que leurs homologues masculins peuplent les romans, les femmes saltimbanques sont peu mises en scène dans les œuvres littéraires et n’ont en général qu’un rôle secondaire. À sa publication en 1901, Lulu, roman clownesque, de Félicien Champsaur, change cette donne en plaçant au centre de son récit un personnage féminin fort. Le roman relate alors l’ascension et la gloire sans précédent de Lulu la clownesse. En nous attardant plus spécifiquement au traitement du corps de l’artiste féminine dans le roman, nous dégagerons le rôle essentiel que joue l’enveloppe charnelle dans la réussite du parcours de la saltimbanque, ainsi que dans les rapports qu’entretient cette dernière avec le public. Nous verrons dans un premier temps que le corps s’impose dans l’œuvre comme un puissant outil d’agentivité. Par la suite, nous constaterons que ce travail est mis à mal dès lors que la chair du personnage féminin devient l’objet du spectateur masculin. Lulu n’est plus définie selon ses actes, mais plutôt selon les termes de celui qui l’observe. Nous montrerons que le corps féminin constitue un enjeu primordial et ambigu dans le roman de Champsaur dans la mesure où il se situe au cœur de la construction du personnage romanesque et de son parcours.
|
Page generated in 0.0278 seconds