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Positionnalité et idéologisation de l’identité : la construction politique de la connaissance à l’ère post-véritéGratiollet, Théo 12 1900 (has links)
Les identités et les connaissances qui traversent les relations entre les individus soulèvent les mêmes enjeux d’appréhension, de normalisation et de reproduction des comportements et des discours qui font le monde social. Elles répondent toutefois à des logiques différentes : les identités appuient les différences qui naissent de perceptions subjectives et de confrontations d’intérêts, alors que les connaissances sont portées par des idéaux d’universalité et strictement tenues par les réalités objectives. À partir d’une revue de la littérature et faisant état de la question, ce mémoire s’intéresse à la perméabilité croissante qui s’établit entre identités et savoirs par le recours à un positionnement essentialisé, que nous qualifions de « positionnalité ». Notamment, nous interrogeons ses formes idéologiques contemporaines afin de comprendre quelles sont les origines de ces positionnements identitaires essentialisés et leurs conséquences pour l’élaboration et la médiation du savoir. Nous établissons que la positionnalité est le fruit d’un abord constructiviste des régimes de vérité et de pouvoir, et qu’elle s’appuie sur des lectures partisanes des héritages de la théorie critique. Nous mettons aussi en exergue l’environnement politique façonné par « l’ère post-vérité », caractérisé par une dépréciation de la valeur des faits et la contestation des autorités épistémiques traditionnelles. Enfin, nous avançons que le développement de la positionnalité, précipité par l’ère post-vérité, entretient une dynamique néolibérale d’appropriation ou de privatisation des savoirs pris en tant que biens communs. Les thèmes abordés dans ce mémoire nous conduisent à penser que l’essentialisation des positionnements identitaires a dépassé le cadre strictement épistémologique, et sert désormais une accumulation et une appropriation exclusive des moyens de la connaissance. / Identities and knowledge permeate relationships between individuals, raising the same issues of comprehension, normalization and reproduction of behaviors and discourse that constitute the social world. However, they follow different logics: identities reproduce the differences that arise from subjective perceptions and confrontations of interests, while knowledge rests on ideals of universality and of objective reality. Through an extensive review of the literature, this thesis examines the growing permeability between identities and knowledge that has arisen from a recent, essentialized form of positioning we call "positionality". In particular, we question this contemporary ideological form in order to understand the origins of such essentialized identity positions as well as their consequences for both the development and mediation of knowledge. We establish that positionality relies on a constructivist approach to truth and power regimes as well as on partisan readings of critical theory’s legacies. We also highlight the political environment of the “post-truth era,” characterized by a devaluation of facts and the challenging of traditional epistemic authorities. Finally, we argue that the development of positionality, hastened by the post-truth era, reinforces neoliberal appropriation, or privatization, of knowledge heretofore understood as a public good. The topics addressed in this thesis lead us to think that the essentialization of identity positioning has moved from a strictly epistemological question to one concerning the accumulation and exclusive ownership of the means of knowledge production.
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Veritas & Ces histoires qui nous détruisentBettez-Théroux, Christophe 19 September 2022 (has links)
Veritas: À la recherche d'une cabale de démons mangeurs d'enfants qui contrôlerait l'État, les suivants de Veritas, une théorie du complot créée dans les coins sombres de l'Internet par l'énigmatique prophète Vox, renversent la civilisation comme on la connaît. Mais ils ne s'arrêtent pas là : lorsqu'il ne leur reste plus d'ennemi extérieur, ils forment des factions et s'entredéchirent au nom de la vérité absolue, chaque faction étant convaincue que toutes les autres ont abandonné la voie. Dans les ruines âprement disputées d'une cité sans nom, cinq survivants tentent d'échapper aux fanatiques et à leurs envies meurtrières. L'influence pernicieuse et tordue de Veritas s'étend cependant sur eux, les retourne l'un contre l'autre et les transforme... ou révèle plutôt leurs parts d'ombre. Ces histoires qui nous détruisent: The Protocols of the Elders of Zion et QAnon, deux théories du complot du XXe et du XXIe siècle respectivement, emploient dans leur narration des procédés directement tirés de la fiction littéraire. Ce mémoire tente de les identifier et d'expliquer leur utilité dans la diffusion des théories du complot concernées. Ce mémoire étudie la structure, la voix narrative, la forme du discours et la présence de clichés littéraires dans The Protocols. En ce qui concerne QAnon, l'analyse prouve que l'histoire racontée par l'énigmatique « Q » et ses légions anonymes est en fait une reprise modernisée de l'histoire des Protocols. Le mémoire se penche également sur les influences littéraires de QAnon et sur les techniques uniques de narration participative de la théorie.
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Frontières quotidiennes : exploration de mon processus de création : études sur les effets de vérité au sein des productions médiatiques / Exploration de mon processus de création : études sur les effets de vérité au sein des productions médiatiquesBeauchesne, Luc 23 April 2018 (has links)
Ce mémoire présente le travail de réflexion qui a conduit à la création d’une œuvre nommée Frontières quotidiennes. La recherche prend pour thème initial le quotidien d’un artiste. Par une série de questions, l’auteur s’interroge sur la notion de vérité en art. Il passe en revue les étapes de création de son projet, de l’idée à l’exposition. Il positionne son travail en relation avec d’autres œuvres réalisées par des artistes ayant une grande renommée. En conclusion, ce mémoire révèle la vérité. Elle tient au fait qu’il existe de multiples vérités. Les artifices mis en place par l’artiste dans son projet amènent le spectateur à construire un moteur d’inférence qui oriente sa perception et son interprétation du réel. L’auteur incite le spectateur à porter un regard critique sur les images numériques qui lui sont soumises par les médias actuels.
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L'évolution du concept de vérité et l'interprétation critique de Platon chez Heidegger de 1927 à 1943Côté, Gabriel 27 September 2018 (has links)
Ce mémoire se donne pour objectif de montrer le lien entre le développement de la thèse de Martin Heidegger au sujet de l’essence de la vérité et son interprétation critique de la philosophie de Platon au cours de la période du « tournant ». Pour ce faire, nous retracerons dans une première partie la genèse de la thèse heideggérienne sur l’essence de la vérité d’Être et Temps (1927) à « De l’essence de la vérité » (1930). Nous nous intéresserons ensuite dans une deuxième partie aux diverses interprétations de Heidegger de la philosophie de Platon entre 1931 et 1943. Nous chercherons alors à montrer la complémentarité de ces interprétations par-delà leurs nombreuses différences. L’ensemble de ce parcours fera ressortir que la matrice de l’évolution de la thèse de Heidegger sur l’essence de la vérité réside dans l’évolution de son rapport à Platon, lequel vacille toujours entre l’admiration et la reconnaissance d’une dette, et la nécessité d’un dépassement.
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Veritas & Ces histoires qui nous détruisentBettez-Théroux, Christophe 13 December 2023 (has links)
Veritas: À la recherche d'une cabale de démons mangeurs d'enfants qui contrôlerait l'État, les suivants de Veritas, une théorie du complot créée dans les coins sombres de l'Internet par l'énigmatique prophète Vox, renversent la civilisation comme on la connaît. Mais ils ne s'arrêtent pas là : lorsqu'il ne leur reste plus d'ennemi extérieur, ils forment des factions et s'entredéchirent au nom de la vérité absolue, chaque faction étant convaincue que toutes les autres ont abandonné la voie. Dans les ruines âprement disputées d'une cité sans nom, cinq survivants tentent d'échapper aux fanatiques et à leurs envies meurtrières. L'influence pernicieuse et tordue de Veritas s'étend cependant sur eux, les retourne l'un contre l'autre et les transforme... ou révèle plutôt leurs parts d'ombre. Ces histoires qui nous détruisent: The Protocols of the Elders of Zion et QAnon, deux théories du complot du XXe et du XXIe siècle respectivement, emploient dans leur narration des procédés directement tirés de la fiction littéraire. Ce mémoire tente de les identifier et d'expliquer leur utilité dans la diffusion des théories du complot concernées. Ce mémoire étudie la structure, la voix narrative, la forme du discours et la présence de clichés littéraires dans The Protocols. En ce qui concerne QAnon, l'analyse prouve que l'histoire racontée par l'énigmatique « Q » et ses légions anonymes est en fait une reprise modernisée de l'histoire des Protocols. Le mémoire se penche également sur les influences littéraires de QAnon et sur les techniques uniques de narration participative de la théorie.
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L'expérience de l'échec dans les Pensées de PascalBrissette, Jean-Philippe 16 April 2018 (has links)
Afin de comprendre le sens des Pensées, il faut en restituer le projet apologétique. Nous le ferons en en révélant la stratégie d'argumentation, avant de relire le texte sous cet angle. Nous verrons que, convié à une recherche de la vérité et du bonheur, le lecteur, par l'expérience des limites de sa raison, est amené à comprendre la nécessité d'y engager tout son être: sa quête devra s'étendre à l'agir moral. Or, sans emprise sur la vérité, il ne pourra que constater son incapacité à connaître le bien sur lequel régler son agir. L'apologiste tirera l'homme de son gouffre en lui présentant la religion, qui seule peut lui donner la connaissance suffisante pour changer son agir et connaître le vrai. La faiblesse humaine est toutefois telle que, même dans cette conversion, l'homme doit attendre le secours de Dieu sous la forme du don de la grâce.
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La lecture derridienne de HeideggerOuellette, Régis 18 February 2021 (has links)
Notre question est la suivante : à partir du programme philosophique inauguré et élaboré par Derrida autour de la question du signe dans De la grammatoloqie (1967), est-il possible de déceler et de juger de la cohérence de sa démarche et par là de comprendre son «interprétation» innovatrice de la pensée de Heidegger dont l'un des aboutissements théoriques se trouve, selon nous, dans son livre intitulé Heidegger et la question (1987)? Le programme philosophique inaugural de De la grammatologie démontre que le concept derridien d'écriture excède le phonocentrisme de la tradition métaphysique occidentale et qu'il est le fondement sans cesse différé de l'expérience de la vérité. Tout cela se reproduit-il dans les lectures derridiennes de Heidegger ?
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Vérité et conscience dans la Phénoménologie de l'esprit de HegelLamontagne, Marc 21 February 2021 (has links)
Notre mémoire dégage la nature du rapport de la conscience et de la vérité dans la Phénoménologie de l'esprit de Hegel selon deux aspects. D'un côté, la vérité est ce à quoi la conscience se rapporte comme une réalité en soi normative qu'elle distingue de son savoir. Mais, dès lors qu'elle veut s'assumer de la vérité de son savoir, elle fait l'expérience de la non-vérité de ce qu'elle tenait pour le Vrai. Cette expérience que fait la conscience et qui entraîne la perte d'elle-même, Hegel l'appelle la dialectique. De l'autre côté, l'absolu n'a pas seulement pour Hegel la teneur d'une substance, il est bien plutôt sujet, c'est-à-dire auto-mouvement mouvement d'advenir qui se manifeste phénoménalement en se déployant au cœur de l'opposition conscientielle du concept et de l'être, pour s'y montrer comme leur unité fondamentale. Le mémoire tente de cerner comment ces deux mouvements se concilient et quelles en sont les modalités d'accomplissement.
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Les commissions vérité et les violations droits de l’homme et du droit international humanitaire / Truth commissions and human rights and international humanitarian law violationsGuematcha, Emmanuel 18 December 2012 (has links)
Après la commission de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire et dans le cadre parfois d’une transition ou d’une situation post conflictuelle difficile, les Commissions vérité ont été de plus en plus créées au sein des Etats. Parce qu’elles sont destinées à l’examen de violations de règles établies en droit international, se pose la question de leur rapport avec ce droit. Par leurs spécificités formelles et la flexibilité de leurs règles, leur utilisation du droit international et leur prise en compte des victimes, elles constituent un cadre particulièrement novateur dédié à l’examen des violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire. Cependant, instances non judiciaires et eu égard aux évolutions du droit international, elles conduisent à s’interroger sur la responsabilité pour ces violations et des obligations internationales de l’Etat à cet égard, et à exiger la mise en œuvre de la responsabilité pénale pour la commission des violations les plus graves qu’elles ont constatées. / In time of transition or in post conflict situations, many truth Commissions have been increasingly created within many States to deal with a past caracterised by many human rights and international humanitarian law violations. Because they are dedicated to investigate violations of established rules of international law, the question emerge on their relationships with international law. Their formal characteristics and their flexibility, their use of international law and the focus and attention they give to the victims of these violations, make them appear to be an innovative mean allowing specific review of violations of human rights and international humanitarian law. However, because there are non-judicial bodies and taking into consideration the developments of international law, they raise questions about responsibility for these violations and international obligations of the State in this regard, and lead to the requirement of prosecution and the implementation of criminal liability for the serious violations they reported.
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Dialogue sur l'avenir de la démocratie libérale : John Rawls, Richard Rorty et Leo StraussBoulet, Paul-Emile 10 1900 (has links)
Réalisé en cotutelle avec l'Université de Paris-Sorbonne (Paris IV). / Nos recherches ont pour point de départ le constat d’un manque de dialogue entre trois philosophies politiques du XXe siècle nous provenant des États-Unis alors même que cet État devrait être le chef de file et un modèle d’ouverture en matière de réflexion sur la démocratie libérale. Les trois philosophies politiques en question sont celles de John Rawls, de Richard Rorty et de Leo Strauss. Nous avons donc procédé à l’amorce d’un dialogue en mettant en relation les idées des trois auteurs sur les grands thèmes de la vérité, de l’histoire, des dimensions de l’homme et des principes démocratiques, et avons fait un effort supplémentaire de rapprochement en montrant le rapport de chacun à onze dualismes classiques liés à ces quatre thèmes. Ces dualismes sont des oppositions binaires habituellement vénérables qui classent et divisent deux ordres de réalité. Avec ce langage commun des dualismes classiques, les obstacles aux rapprochements dus aux jeux de langage ou aux vocabulaires trop particuliers des trois auteurs sont tombés. Nous montrons d’abord qu’aucun vainqueur clair ne ressort de notre confrontation, mais qu’il y a moyen de porter un jugement sur les trois auteurs en fonction de critères non controversés (cohérence, complexité ou nuances, capacité à réfuter les deux autres). Ensuite, une confrontation et un dialogue directs des trois positions permettent de les faire s’exprimer sur les mêmes enjeux et de dégager des conclusions d’intérêt général dépassant le débat d’auteurs. Ces conclusions montrent quel genre de compromis peut être trouvé entre les principes de vérité et d’histoire, approuvent le projet de résoudre les tensions dans la vision de l’homme, en particulier entre les sphères publiques et privées, mais rappellent l’importance du point de vue ancien sur les principes repris par la démocratie (liberté, égalité, justice), ne serait-ce que pour faire contrepoids à la tendance générale. Ultimement, nous montrons comment de cette confrontation peut se dégager le programme pour la philosophie politique de vivre dans une tension féconde entre critique (prémoderne) et confiance (moderne), ainsi que la nécessité réaffirmée de poursuivre les efforts de dialogue pour rendre notre pensée digne de l’idée de la démocratie libérale. / Our study stems from the awareness that three twentieth-century political philosophies emanating from the United States have not partaken in any serious dialogue, even though this country should be a leader and model of openness regarding the topic of liberal democracy. The three political philosophies in question are those of John Rawls, Richard Rorty and Leo Strauss. Consequently, we have initiated a dialogue by confronting the ideas of these three thinkers on matters concerning truth, history, the dimensions of man, and democratic principles, having furthered this effort by highlighting the opinion of each on eleven classical dualisms related to these four matters. These dualisms are binary oppositions, generally venerable, which classify and divide two orders of reality. Using the common language of classical dualisms allowed us to overcome the obstacles due to the particular language game or vocabulary of each. In the first place, we show that if no real victor emerges from our confrontation, it is possible to judge each of the thinkers according to non contentious criteria (consistency, complexity or subtlety, capacity to refute the other positions). Then we illustrate that the direct confrontation through dialogue allows each of the three positions to express itself on the same issues and leads one to conclusions regarding matters beyond simple exegetic analysis. These conclusions show what kind of compromise is possible between the principles of truth and history. They support the project of resolving the tensions in our understanding of man, in particular, between the public and private spheres. Finally, they remind us of the importance of the ancient view of democratic principles (freedom, equality, justice), if only to counterbalance the current overwhelming trend. Ultimately, we explain how this confrontation can lead to a program for a political philosophy which balances the claims of (premodern) criticism and (modern) confidence, as well as restates the importance of continuing the dialogue in order that our thought be worthy of the idea of liberal democracy.
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