Spelling suggestions: "subject:"métathéâtralité"" "subject:"théâtralité""
1 |
Les Maîtres du jeu. Le seruus ludificator dans la comédie romaine antique et le valet vedette dans la comédie en France aux XVIIe et XVIIIe siècles / The Masters of the Play. The Seruus Ludificator in Ancient Roman Comedy and the Star-Servant in Comedy in Seventeenth and Eighteenth Century FranceCandiard, Céline 11 December 2010 (has links)
En proposant une étude comparée de l’esclave ludificator dans la comédie romaine antique et du valet vedette dans la comédie en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, ce travail entend rendre compte de la valeur proprement spectaculaire de la convention théâtrale ancienne du serviteur maître du jeu. À la notion de jeu, entendue à la fois comme l’ensemble des facéties du serviteur et comme une modalité de l’activité théâtrale, nous articulerons donc la notion de maîtrise, envisagée aussi bien du point de vue fictionnel du serviteur que du point de vue extra-fictionnel du comédien. La première partie de l’étude fera d’abord apparaître la structuration du rôle de comédie romaine en séquences spectaculaires, en identifiant l’esclave maître du jeu ou ludificator à la combinaison de certaines de ces séquences, puis proposera une interprétation de la convention comique du seruus ludificator comme figuration valorisante de l’activité théâtrale et de l’événement rituel des Jeux. Elle examinera ensuite les diverses variations de cette convention dans les vingt-six comédies du corpus romain. La seconde partie de ce travail, tout en montrant l’importance du modèle romain dans l’élaboration du genre comique en France à partir de la Renaissance, mettra en évidence le poids décisif du contexte théâtral professionnel, et particulièrement du système de vedettariat parisien, dans l’apparition du phénomène de valet vedette dans la comédie et dans son développement marqué tout au long du XVIIe siècle. Elle rendra compte, enfin, de la structuration du rôle en emploi à partir des années 1680 et de l’uniformisation qui en résulte, amenant la convention à disparaître en quelques décennies. / By proposing a comparative study of the ludificator slave in Ancient Roman comedy and of the star-servant in comedies performed in early-modern France, this thesis intends to account for the specifically spectacular value of the ancient theatrical convention of the leading servant. The idea of play, understood both as the servant’s tricks and as theatrical activity itself, is placed in relation to the idea of mastery, regarded both from the fictional point of view of the servant and from the extra-fictional point of view of the actor. The first part of the thesis endeavours to point out the specific structure of Roman comedy roles in spectacular sequences and identifies the leading or ludificator slave as a combination of some particular sequences. It then proposes an interpretation of the comic convention of the seruus ludificator as a promotional representation of theatrical activity and the ritual event of the Ludi. It finally examines the diverse variations of the convention in the twenty-six comedies of the Roman corpus. The second part of this work, although showing the importance of the Roman model in the elaboration of the comic genre in France from the Renaissance, also brings to light the decisive influence of the context of professional theatre, in particular the Parisian “star-system”, in the appearance and strong development of the star-servant phenomenon in seventeenth-century French comedy. Finally, it will account for the transformation of the role into a fixed, institutional part from the 1680s, resulting in a standardisation and progressive disappearance of the convention.
|
2 |
Plaute et la question du genre comique / Plaute and the comic genreNarvaez, Annelise 07 December 2017 (has links)
Plaute est l'un des deux seuls auteurs latins dont des pièces entières aient été conservées : le corpus plautinien reste toutefois un ensemble problématique car les manuscrits ne nous ont transmis, sur les 130 circulant sous le nom de Plaute dans l'Antiquité, que vingt-et-une pièces, identifiées au Ier siècle avant J.-C. par le grammairien Varron comme étant caractéristiques de Plaute. Il n'est pas douteux que ces pièces du corpus plautinien soient des comédies car c'est dans le cadre rituel et ludique propre aux comédies que le poète les a fait représenter. Les pièces elles-mêmes évoquent par ailleurs à plusieurs reprises, dans leur texte, cette appartenance au genre de la comoedia. Il peut alors être intéressant de s'interroger sur ce genre théâtral : Plaute le revendique clairement comme cadre d'inscription de ses pièces, mais le genre comique semble jouer dans ses comédies une fonction supplémentaire. Notre travail cherche à interroger la spécificité du rapport de Plaute à la comédie, et met pour cela en lumière les différents moyens par lesquels la comédie plautinienne se désigne comme théâtre et plus spécifiquement comme comédie. La métathéâtralité, ou le fait de se désigner comme théâtre, apparaît alors comme un procédé ludique, qui cherche à jouer avec le spectateur et à susciter le rire. Notre travail vise également à montrer que certaines comédies de Plaute se constituent spécifiquement comme comédies à travers un jeu sur les genres littéraires de l'épopée et de la tragédie : Plaute proposerait ainsi ce que l'on peut appeler une métapoétique du genre comique. / Plautus is one of the only two Roman playwrights whose plays have been preserved. However, the Plautinian corpus remains a problematic object : among the 130 plays that circulated under Plautus' name in the Antiquity, only 21 have been transmitted to us – those identified by the grammarian Varro in the 1st century BC as characteristic of Plautus. No doubt that these plays belonging to the Plautinian corpus are comedies, for the poet had them performed as comedies in the ritual context of the ludi. Moreover, the text of the plays themselves, on various occasions, mentions them as belonging the the genre of the comoedia. For those reasons, it can be interesting to question the dramatic genre : Plautus claims it as a framework for his plays, but the comic genre seems to play a further part in his comedies. This work aims at questionning Plautus' relationship to comedy : to do so, it lights up the various means through which Plautinian comedy shows itself as theatre in general, and as comedy in particular. Metatheatre – the explicit self-consciousness of being theatre – thus appears as a ludic process which tries to play with the audience and to trigger laughter. This works also aims to demonstrating that some of Plautus' comedies draw their comic specificity from playing on the epic and tragic genres. One could talk about Plautus of a metapoetics of the comic genre.
|
3 |
Le pirandellisme dans le théâtre de Jean Genet. Poétique et esthétique / Pirandellism in Jean Genet's plays Poetical and aestheticBertin, Marjorie 08 December 2014 (has links)
Cette thèse a pour objectif de mettre en évidence et d'analyser les thématiques pirandelliennes dans le théâtre de Jean Genet. Á cet effet, elle propose une redéfinition du pirandellisme, qui était sujet à de nombreuses controverses depuis sa première définition d'inspiration philosophique par le critique italien Adriano Tilgher en 1923. La nouvelle définition du pirandellisme proposée ici est construite à partir de cinq caractéristiques principales: le dualisme entre la vie et la forme, l'humorisme pirandellien, la suprématie de l'œuvre d'art sur la vie, l'impossibilité d'être un soi unifié et la métathéâtralité. Cette nouvelle modélisation dramaturgique du pirandellisme sert à analyser les pièces métathéâtrales de Pirandello et l'ensemble du théâtre de Genet dans le but d'appréhender l'historicité des textes, leur ancrage - et parfois absence d'ancrage - par rapport à leurs contextes de production et les liens qu'ils tissent entre eux. L'un des plans théoriques pris pour analyser l'influence de la dramaturgie et de l'esthétique de Pirandello sur le théâtre de Genet est de nature historique, portant précisément sur l'histoire du théâtre et des formes scéniques en Italie et en France au XXe siècle. Ce travail est étroitement lié à la question de l'auteur et à celle de l'influence. Outre le pirandellisme, la déconstruction du réalisme, le renoncement au mimétisme psychologique ou gestuel, aux effets d'illusion, la mise en espace d'un nouvel univers fictionnel et l'abondance des textes divers et didascalies qui dessinent et préconisent la mise en scène avec une précision méticuleuses sont autant de caractéristiques qui réunissent ces deux auteurs. / This thesis highlights and analyzes the Pirandellian themes in Jean Genet's plays. It proposes a redefinition of Pirandellism, which was the subject of much controversy from the time of its first definition, of philosophical inspiration, by the Italian critic Adriano Tilgher, in 1923. The new definition put forward here is based on five main characteristics: dualism between life and form; Pirandellian humourism; the supremacy of the art work over life; the impossibility of being a unified self; and metatheatricality. This new dramaturgical modelling of Pirandellism serves to analyze Pirandello's metatheatrical plays and all of Genet's theatre, with a view to understanding the historicity of the texts, that is, their anchorage – and sometimes absence thereof – in relation to their contexts of production and the relationships they weave between them. One of the theoretical frames of reference taken to analyze the influence of Pirandello's dramatic art and aesthetics on Genet's theatre is historical and precisely relevant to the history of theatre and scenic forms in 20th century Italy and France. This work is closely linked to the question of the author and of influence. Apart from Pirandellism, the deconstruction of realism, the giving up of psychological or gestural imitation and of the effects of illusion, the spatial framing of a new fictional world, and the abundance of varied texts and forms of stage direction that outline and recommend staging with meticulous precision are all characteristics common to these two authors.
|
4 |
Présences paradoxales chez Oscar Wilde et Samuel Beckett / Paradoxical presences in Oscar Wilde and Samuel Beckett's worksDegroisse, Elodie 17 June 2013 (has links)
Cette thèse s'attache à mettre en lumière une véritable continuité littéraire de Wilde à Beckett, tissée par une poétique de la présence qui maintient leurs oeuvres dans une permanente instabilité, aux frontières de l'ininterprétable, tout en soulignant les particularités des voies poétiques qu'ils empruntent. L'absence est une présence étrangement dense chez ces auteurs qui captent des persistances fantomatiques, interrogeant la possibilité de la représentation, de la perception et de l'altérité. Entre présence et absence, la mort est au coeur d'oeuvres qui réinventent l'héritage gothique pour exprimer l'horreur de la dégradation du moi, l'angoisse du devenir-Objet, processus de hantise qui conduit à deux esthétiques croisées de la décomposiiton. Le texte wildien est un jalon menant à la représentation beckettienne de la disparition des frontières entre vie et mort. la présence structure aussi sur le mode métatextuel : par la mise en abyme et la métathéâtralité, la représentation se fait fragmentaire pour montrer les failles d'une présence paradoxale au coeur d'un théâtre de la revenance. la suprématie de l'art sur le réel et du style sur la substance apparaissent : entre épuisement et emballement, leurs écritures sont caractérisées par la précision et la cohérence tout en décrivant le vacillement des certitudes et des conventions. De leur rapport ambivalent à l'Irlande naît un texte se déployant dans un "entre-Trois" linguistique (anglais, français, et gaélique). Les oeuvres permettent de faire l'expérience de la présence à la limite de la disparition, menant à une écriture de l'entre-Deux pour défaire les frontières, trouver des passages, inventer de nouvelles voies. / This thesis aims at highlighting a deep literary continuity from Wilde to Beckett, through a poetic of the presence which keeps their works in a permanent instability, verging on the impossibility of interpreting, while underlining the specificities of the poetic ways they undertake. The absence is a strangely dense presence in the works of those two writers who get ghostly remainings, questioning the possibility of representation, of perception and otherness. Between presence and absence, death is at the core of works which reinvent the gothic legacy to express which leads to two crossed aesthetics of decomposition. The Wildean text is a hinge leading to the Beckettian representation of the disappearance of the frontiers between life and death. The presence also structures on a metatextual mode : through mise en abyme and metatheatricality, the representation becomes fragmentary in order to show the weaknesses of a paradoxical presence at the heart of a spectral theatre. The supremacy of art over reality and of style over substance appear : between exhaustion and profusion, their writings are characterized by precision and consistency while describing the wavering of certainties and conventions. Their ambivalent relationship to Ireland brings forth a text existing in the intermediary space between English, French and Gaelic. Their works foster the experience of presence verging on disapppearence, leading to an in-Between writing to dismiss frontiers, to find new passages and invent new ways.
|
5 |
D’une esthétique métakitsch sur la scène contemporaine : évolution de la notion de kitsch et son usage au second degré dans des mises en scène d’opérettes de Jacques Offenbach au XXIe siècle / Metakitsch Aesthetics on the Contemporary Stage : evolution of the notion of kitsch and its use in directions of Jacques Offenbach's operettas in the 21th centuryRoutier, Hélène 22 January 2018 (has links)
Le spectacle vivant actuel fait la part belle à des représentations légères, divertissantes, qui jouent avec le mauvais goût et intègrent la culture de masse. Il se dégage alors de certaines mises en scène, à la valeur artistique pourtant indéniable, une tonalité qui amène à les qualifier de kitsch. Or, selon Hermann Broch, le kitsch est “l’anti-art” par excellence. Cette contradiction tient au fait que, lorsque le kitsch est envisagé à distance, comme l'ont démontré Susan Sontag et Guy Scarpetta, à un second degré, il peut accéder à l’art. Pour qualifier de kitsch une représentation sans que cela renvoie à un jugement de valeur dépréciatif et afin de comprendre les modalités de ce renversement, il faut au préalable identifier le kitsch. En s’appuyant sur les définitions de cette notion par des penseurs comme Walter Benjamin ou Clement Greenberg et sur les descriptions des propriétés du kitsch par Abraham Moles et Christophe Genin, cette thèse s'arrête, notamment, sur le rôle du processus autoréflexif de la métathéâtralité. Celle-ci permet en effet au kitsch, en se dénonçant comme tel, de devenir un outil scénique qui produit une esthétique que nous appelons métakitsch. Dans l’objectif de saisir concrètement les enjeux, les effets et les limites de cette esthétique, l’opérette s'est avérée le genre théâtral le plus propice. Aussi la deuxième partie de cette étude est-elle centrée, d’une part sur quatre œuvres de Jacques Offenbach par un même metteur en scène, Laurent Pelly, de l’autre sur l’analyse comparative de quatre représentations de La Belle Hélène d’Offenbach par des metteurs en scène différents. Il en ressort que l’utilisation du kitsch, qui offre une grande liberté aux metteurs en scène, engendre des spectacles souvent ironiques, voire caustiques, hybrides, éclectiques et ludiques. L’utilisation du kitsch, de l'anti-art dans l'art, semble répondre aux besoins de renouveau du public. / Modern live shows tend to be light and fun affairs which integrate with bad taste and popular culture. Some stagings, which possess an undeniable artistic value, have emerged with a tone that one could call kitsch. According to Hermann Broch, kitsch is the "anti-art". This contradiction arises because, as Susan Sontag and Guy Scarpetta have demonstrated, when kitsch is considered at a distance, with irony, it can be considered art. To call a show kitsch in a non-pejorative manner, and in order to understand the manner of this reversal, one must first define kitsch. Based on the definitions of this notion by thinkers like Walter Benjamin and Clement Greenberg and the descriptions of the properties of kitsch by Abraham Moles and Christophe Genin, this dissertation will notably end with the role of the self-reflexive process of metatheatre. This allows kitsch, in identifying it as such, to become a tool for the stage that produces an aesthetic that we call metakitsch. In terms of concretely defining the stakes, the effects and the limits of this aesthetic, the operetta has proved to be the most suitable theatrical genre. The second part of this study is centered, on the one hand, on four works by Jacques Offenbach presented by the same director, Laurent Pelly, and on the other, on a comparative analysis of four representations of La Belle Helene by Offenbach, presented by different directors. It will emerge that the use of kitsch, which offers a great deal of freedom to directors, produces spectacles that are often ironic, even caustic, hybrid, eclectic and playful. The use of kitsch, of anti-art in art, seems to meet the public's need for something new.
|
Page generated in 0.0603 seconds