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Vies encloses, demeures écloses. Le grand écrivain français en sa maison-musée (1879-1937) / Great French Writers in their Houses Museums (1879-1937)Régnier, Marie-Clémence 24 November 2017 (has links)
La réflexion engagée dans la thèse propose une archéologie des représentations collectives se rapportant à l’espace domestique de l’écrivain et à son œuvre au moyen d’une socio-critique des textes où elles prennent corps. À partir de la notion de « maison-musée », la maison-musée de l’écrivain est considérée comme un lieu réel et comme une structure mentale et matérielle où s’inventent, s’organisent, s’exposent et sont conservées des « images d’écrivain » qui, quoique variées, voire hétérogènes, définissent un imaginaire et une imagerie cohérents de la figure de l’écrivain. Dans la thèse, la dimension discursive de la « paratopie » du lieu d’écriture est mise en perspective avec les approches posturales et scénographiques centrées sur la figure de l’écrivain. Pour ce faire, l’étude postule que l’agencement des objets dans les maisons-musées s’appuie sur ces « scéno-mythographies ». Des dispositifs d’exposition divers les transposeraient par la suite dans l’espace muséal. Partant, la thèse montre que les mises en scène de l’écrivain à demeure constituent un levier essentiel des appropriations mémorielles collectives des écrivains et de leurs œuvres parce qu’elles cristallisent des représentations mythiques à succès qui s’actualisent dans l’esprit du temps. Plus largement, elles participent à l’écriture de l’histoire littéraire qui s’institutionnalise au XIXe siècle : elles mettent l’accent sur certains écrivains, sur une mythologie de la création littéraire et sur des œuvres qui ont vu le jour dans de « hauts-lieux littéraires ». Enfin, il s’agit de comprendre les enjeux de poétique et de réception qui lient les maisons des écrivains à leur œuvre littéraire. / The reflection undertaken in the thesis offers an archaeology of the collective representations relating to the writer’s domestic space and work, by means of a socio-criticism of the texts in which they materialise. From the notion of “house-museum”, the writer’s house-museum is considered a real place, as well as a mental and material structure where « images of the writer » are invented, organised and displayed. Albeit varied, even heterogonous, these images define a coherent imagination and imagery of the writer’s figure. In the thesis, the discursive dimension of the writing place′s “paratopia” is put into perspective with scenographic and postural approaches that are centred on the figure of the writer. To that end, the study predicates that the arrangement of objects in house-museums is based on these ‘‘sceno-mythographies,’’ which are then transposed into the museum space thanks to various display devices. Right from the start, the thesis shows that the writer’s stagings perpetually constitute an essential lever of the writers’ collective memorial appropriations and their works because they crystallise successful mythical representations, which are actualized in the spirit of the age. More broadly, they take part in writing the literary history that is institutionalised in the 19th century: they put the emphasis on certain writers, on a mythology of the literary creation, and on works that came to life in “high literary places.” Finally, the thesis tackles the issues of poetics and reception that link the writers’ houses to their literary work.
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