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Essai de théorisation de l'action psychique de la technique ostéopathique fonctionnelle en vue de contribuer à la compréhension du traumatisme du point de vue psychosomatiqueRopars, Chantal 17 December 2008 (has links)
L’ostéopathie fonctionnelle est connue pour son action mécanique de rééquilibration des différentes structures du corps, action qui vient en renfort d’un processus permanent d’autoréparation de l’organisme. « Retracer la lésion sans irriter » dénoue les tensions myofasciales et produit des effets psychiques moins connus mais capitaux dans la clinique des troubles post-traumatiques. La prise en charge par ostéopathie fonctionnelle de patients « tout-venants » d’un cabinet privé a servi de pré-recherche qualitative pour repérer les mécanismes psychiques à l’œuvre. Puis la recherche quantitative AIVIO (Aide Intensive aux Victimes par Ostéopathie) a permis une prise en charge prospective randomisée sur plusieurs thérapeutes de victimes d’accident de la voie publique (AVP) recrutées dans un hôpital sur critère d’Etat de Stress Post-traumatique (ESPT) et/ou douleur. Cette recherche a montré l’efficacité d’une telle prise en charge par des résultats cliniques satisfaisants et statistiquement significatifs selon divers questionnaires (MOS SF-36, PCLS, DES, PPAG, BECK 21) Les résultats hautement significatifs concernent la douleur, la vie sociale et la santé psychique pour les victimes d’AVP. La taille des cohortes n’a pas permis de conclure sur l’impact du point de vue biologique, notamment sur l’évolution des taux bas de cortisol, pathognomoniques d’ESPT.
L’évolution psychosomatique des patients, montrant trois différents destins, confortent les hypothèses de départ :
1/ Certains troubles anxieux post-traumatiques pourraient être soulagés par le soin du corps lui-même. Eliminer le whiplash et autres tensions myofasciales semble parfois réguler l’irritation neurovégétative et les troubles anxieux.
2/ Le cadre du soin ostéopathique produirait, en plus du travail somatique, un retour tridimensionnel (lieu-temps-niveau de conscience) sur la mémoire épisodique du traumatisme et ses affects liés. La part psychique du traumatisme s’éliminerait par réminiscence du traumatisme dans un état dissociatif paisible ou pendant un moment de sommeil. En cas de résistance au relâchement myofascial, induire délicatement ce processus habituellement spontané et inconscient relancerait le processus d’autoréparation psychique et somatique. L’induction ne parviendrait pourtant pas à diminuer les résistances lorsqu’elles reposent sur la colère, l’angoisse d’origine infantile et sur des difficultés affectives ou socio-économiques majeures.
3/ Dans d’autres cas enfin, le traumatisme corporel donnerait une occasion et un support somatique pour exprimer d’autres souffrances psychonévrotiques. Le symptôme douloureux post-traumatique serait alors maintenu par tension myofasciale. L’écoute active serait parfois suffisante pour libérer cette souffrance somatisée, surtout quand on connaît les mécanismes de défense spécifiques des différentes personnalités psychonévrotiques. Sinon l’approche psychothérapeutique conjointe serait conseillée en cas de névrose plus marquée ou de décompensation d’assises narcissiques fragiles.
Du point de vue psychosomatique, nous n’avons pas observé de pensée opératoire ni de refoulement de l’imaginaire. Le symptôme étant déterminé par conservation d’énergie mécanique du traumatisme, il n’est pas métaphorique et ne devrait donc pas être interprété.
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