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Démembrement génétique des déficiences intellectuelles et compréhension des bases physiopathologiques associées, à l'ère du séquençage à haut débit / Deciphering the molecular bases of intellectual disabilities and understanding of relevant pathophysiological mechanisms, in the era of high-throughput sequencingLangouët, Maéva 03 December 2014 (has links)
La déficience intellectuelle (DI) est définie comme un dysfonctionnement intellectuel général inférieur à la moyenne, qui s'accompagne de limitations significatives du fonctionnement adaptatif (DSM-V). Il s'agit d'un handicap fréquent qui concerne près de 3% de la population générale. L'identification de l'étiologie d'une DI est une question primordiale car elle permet d'optimiser la prise en charge des patients sans risque de passer à côté d'une cause curable, et d'évaluer le risque de récidive dans la famille afin d'offrir un conseil génétique pour les grossesses à venir. Malgré les récents progrès, l'étiologie de la maladie reste inconnue dans près de 40% des cas. Le démembrement des causes génétiques et la compréhension des bases physiopathologiques des DI constituent donc un grand défi scientifique et médical. Par ailleurs, l'identification des gènes impliqués dans les DI et le décryptage des processus cellulaires sous-jacents à ces phénotypes sont une approche de choix pour étudier le développement et la plasticité cérébrale chez l'homme d'une part et entrevoir le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques d'autre part. Le travail de thèse présenté dans ce manuscrit s'inscrit dans cette thématique de recherche et a porté sur l'analyse, par la méthode de Whole Exome Sequencing (WES), de cinq familles indépendantes dans lesquelles ségrège une forme syndromique de DI. La première partie détaille les résultats obtenus pour l'analyse de trois familles consanguines dans lesquelles ségrège une DI autosomique récessive. La seconde partie présente l'étude de deux familles indépendantes dont les enfants atteints présentent une clinique très semblable. Au total, ce mémoire décrit l'identification de i) deux gènes précédemment associés à la DI (WDR62 et AP4M1), ii) deux gènes candidats (RAD54B et HERC2), potentiels modificateurs des symptômes observés, puis iii) la définition d'un nouveau mode d'hérédité, et enfin iv) la caractérisation de deux nouveaux gènes impliqués dans la DI (TTI2 et NONO) suivie des études fonctionnelles des efiets des mutations sur les cellules de patients et l'analyse d'un modèle murin Nonogt. / Intellectual deficiency (ID) is characterized by a broad range of deficits in higher brain functions that result in significant limitations in adaptive and cognitive capacities required for competence in daily living, communication, social interaction and integration, self-direction, and work (DSM-V). ID affects approximately 3% of the population. Identifying ID causes is essential to improve patients' care services with no risk to miss a curable cause, but also to provide genetic counselling to the family for future pregnancies. Little is known about the biological bases of these conditions. Indeed, despite recent advances in cytogenetic and molecular genetics, the cause of the mental handicap remains unexplained in 40% of the cases. Understanding the molecular bases of these disorders is therefore an important medical challenge for the next years. Also, ID genes identification and analysis of the cellular mechanisms underlying these conditions should provide significant insight into the molecular and cellular pathways involved in cognition and may lead to new therapeutic trials aiming at improving the daily living of these patients and their families. The PhD work presented here report on the analysis, using Whole Exome Sequencing (WES), of five different families presenting with syndromic ID. The first part develops results from the analysis of three consanguineous families with an autosomal recessive form of ID. The second part presents the study of 2 unrelated male ID patients who presented the same clinical features. Overall, this work allowed the identification of i) two genes previously associated with ID (WDR62 and AP4M1), ii) two candidate genes (RAD54B and HERC2), potential modifiers of the phenotype, then iii) the definition of a novel hereditary mode, and finally iv) the characterization of two new genes of ID (TTI2 and NONO) followed by the functional analysis of mutations effects in patients' cells and the Nonogt mouse model.
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Ocular rigidity : a previously unexplored risk factor in the pathophysiology of open-angle glaucoma : assessment using a novel OCT-based measurement methodSayah, Diane Noël 02 1900 (has links)
Le glaucome est la première cause de cécité irréversible dans le monde. Bien que sa pathogenèse
demeure encore nébuleuse, les propriétés biomécaniques de l’oeil sembleraient jouer un rôle
important dans le développement et la progression de cette maladie. Il est stipulé que la rigidité
oculaire (RO) est altérée au travers les divers stades de la maladie et qu’elle serait le facteur le
plus influent sur la réponse du nerf optique aux variations de la pression intraoculaire (PIO) au
sein du glaucome. Pour permettre l’investigation du rôle de la RO dans le glaucome primaire à
angle ouvert (GPAO), la capacité de quantifier la RO in vivo par l’entremise d’une méthode fiable
et non-invasive est essentielle. Une telle méthode n’est disponible que depuis 2015. Basée sur
l'équation de Friedenwald, cette approche combine l'imagerie par tomographie par cohérence
optique (TCO) et la segmentation choroïdienne automatisée afin de mesurer le changement de
volume choroïdien pulsatile (ΔV), ainsi que la tonométrie dynamique de contour Pascal pour
mesurer le changement de pression pulsatile correspondant.
L’objectif de cette thèse est d’évaluer la validité de cette méthode, et d’en faire usage afin
d’investiguer le rôle de la RO dans les maladies oculaires, particulièrement le GPAO. Plus
spécifiquement, cette thèse vise à : 1) améliorer la méthode proposée et évaluer sa validité ainsi
que sa répétabilité, 2) investiguer l’association entre la RO et le dommage neuro-rétinien chez les
patients glaucomateux, et ceux atteints d’un syndrome de vasospasticité, 3) évaluer l’association
entre la RO et les paramètres biomécaniques de la cornée, 4) évaluer l’association entre la RO et
les pics de PIO survenant suite aux thérapies par injections intravitréennes (IIV), afin de les prédire
et de les prévenir chez les patients à haut risque, et 5) confirmer que la RO est réduite dans les
yeux myopes.
D’abord, nous avons amélioré le modèle mathématique de l’oeil utilisé pour dériver ΔV en le
rendant plus précis anatomiquement et en tenant compte de la choroïde périphérique. Nous
avons démontré la validité et la bonne répétabilité de cette méthodologie. Puis, nous avons
effectué la mesure des coefficients de RO sur un large éventail de sujets sains et glaucomateux
en utilisant notre méthode non-invasive, et avons démontré, pour la première fois, qu'une RO basse est corrélée aux dommages glaucomateux. Les corrélations observées étaient comparables
à celles obtenues avec des facteurs de risque reconnus tels que la PIO maximale. Une forte
corrélation entre la RO et les dommages neuro-rétiniens a été observée chez les patients
vasospastiques, mais pas chez ceux atteints d'une maladie vasculaire ischémique. Cela pourrait
potentiellement indiquer une plus grande susceptibilité au glaucome due à la biomécanique
oculaire chez les patients vasospastiques. Bien que les paramètres biomécaniques cornéens aient
été largement adoptés dans la pratique clinique en tant que substitut pour la RO, propriété
biomécanique globale de l'oeil, nous avons démontré une association limitée entre la RO et ces
paramètres, offrant une nouvelle perspective sur la relation entre les propriétés biomécaniques
cornéennes et globales de l’oeil. Seule une faible corrélation entre le facteur de résistance
cornéenne et la RO demeure après ajustement pour les facteurs de confusion dans le groupe des
patients glaucomateux. Ensuite, nous avons présenté un modèle pour prédire l'amplitude des pics
de PIO après IIV à partir de la mesure non-invasive de la RO. Ceci est particulièrement utile pour
les patients à haut risque atteints de maladies rétiniennes exsudatives et de glaucome qui
nécessiteraient des IIV thérapeutiques, et pourrait permettre aux cliniciens d'ajuster ou de
personnaliser le traitement pour éviter toute perte de vision additionnelle. Enfin, nous avons
étudié les différences de RO entre les yeux myopes et les non-myopes en utilisant cette
technique, et avons démontré une RO inférieure dans la myopie axiale, facteur de risque du
GPAO. Dans l'ensemble, ces résultats contribuent à l’avancement des connaissances sur la
physiopathologie du GPAO. Le développement de notre méthode permettra non seulement de
mieux explorer le rôle de la RO dans les maladies oculaires, mais contribuera également à élucider
les mécanismes et développer de nouveaux traitements ciblant la RO pour contrer la déficience
visuelle liée à ces maladies. / Glaucoma is the leading cause of irreversible blindness worldwide. While its pathogenesis is yet
to be fully understood, the biomechanical properties of the eye are thought to be involved in the
development and progression of this disease. Ocular rigidity (OR) is thought to be altered through
disease processes and has been suggested to be the most influential factor on the optic nerve
head’s response to variations in intraocular pressure (IOP) in glaucoma. To further investigate the
role of OR in open-angle glaucoma (OAG) and other ocular diseases such as myopia, the ability to
quantify OR in living human eyes using a reliable and non-invasive method is essential. Such a
method has only become available in 2015. Based on the Friedenwald equation, the method uses
time-lapse optical coherence tomography (OCT) imaging and automated choroidal segmentation
to measure the pulsatile choroidal volume change (ΔV), and Pascal dynamic contour tonometry
to measure the corresponding pulsatile pressure change.
The purpose of this thesis work was to assess the validity of the methodology, then use it to
investigate the role of OR in ocular diseases, particularly in OAG. More specifically, the objectives
were: 1) To improve the extrapolation of ΔV and evaluate the method’s validity and repeatability,
2) To investigate the association between OR and neuro-retinal damage in glaucomatous
patients, as well as those with concomitant vasospasticity, 3) To evaluate the association between
OR and corneal biomechanical parameters, 4) To assess the association between OR and IOP
spikes following therapeutic intravitreal injections (IVIs), to predict and prevent them in high-risk
patients, and 5) To confirm that OR is lower in myopia.
First, we improved the mathematical model of the eye used to derive ΔV by rendering it more
anatomically accurate and accounting for the peripheral choroid. We also confirmed the validity
and good repeatability of the method. We carried out the measurement of OR coefficients on a
wide range of healthy and glaucomatous subjects using this non-invasive method, and were able
to show, for the first time, that lower OR is correlated with more glaucomatous damage. The
correlations observed were comparable to those obtained with recognized risk factors such as
maximum IOP. A strong correlation between OR and neuro-retinal damage was found in patients with concurrent vasospastic syndrome, but not in those with ischemic vascular disease. This could
perhaps indicate a greater susceptibility to glaucoma due to ocular biomechanics in vasospastic
patients. While corneal biomechanical parameters have been widely adopted in clinical practice
as surrogate measurements for the eye’s overall biomechanical properties represented by OR,
we have shown a limited association between these parameters, bringing new insight unto the
relationship between corneal and global biomechanical properties. Only a weak correlation
between the corneal resistance factor and OR remained in glaucomatous eyes after adjusting for
confounding factors. In addition, we presented a model to predict the magnitude of IOP spikes
following IVIs from the non-invasive measurement of OR. This is particularly useful for high-risk
patients with exudative retinal diseases and glaucoma that require therapeutic IVIs, and could
provide the clinician an opportunity to adjust or customize treatment to prevent further vision
loss. Finally, we investigated OR differences between non-myopic and myopic eyes using this
technique, and demonstrated lower OR in axial myopia, a risk factor for OAG. Overall, these
findings provide new insights unto the pathophysiology of glaucomatous optic neuropathy. The
development of our method will permit further investigation of the role of OR in ocular diseases,
contributing to elucidate mechanisms and provide novel management options to counter vision
impairment caused by these diseases.
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