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Comparaison entre la pratique d'activités physiques déclarée et le niveau de condition physique d'étudiants au collégialHarvey, Anik 16 April 2018 (has links)
Les étudiants de niveau collégial semblent conscients de l'importance d'être physiquement actifs et des bienfaits de l'activité physique sur la santé (Agence de santé publique du Canada, 1998). Par contre, ils ne semblent pas être suffisamment actifs pour en ressentir les effets positifs, et ce malgré des cours d'éducation physique obligatoires basés sur le développement de compétence, pendant 6 années au primaire, 5 années au secondaire et 3 sessions au collégial. La recension de plusieurs études et recherches scientifiques a permis de traiter différents aspects de la pratique d'activités physiques pour une population collégiale. Cependant, aucune étude ne semble aborder la perception des étudiants de leur niveau de condition physique mise en comparaison avec leur niveau réel de condition physique. Cette présente recherche de type descriptive quantitative et comparative a été réalisée au sein du Cégep de Lévis-Lauzon. Dans un premier temps, un questionnaire traditionnel a été utilisé afin de tracer le portrait de 160 étudiantes et 165 étudiants de niveau collégial en ce qui concerne leur pratique d'activités physiques. Dans un deuxième temps, des mesures de déterminants de la condition physique ont été comptabilisées pour l'ensemble de ces étudiants. Des analyses statistiques et des analyses de corrélation des questionnaires et des valeurs de niveau de condition physique ont permis de dégager des liens entre leurs perceptions, leurs satisfactions, leurs motivations et la réalité de leur condition physique. De façon générale, une grande majorité des étudiants disent pratiquer régulièrement des activités physiques à une fréquence de trois fois par semaine et plus, à une intensité modérée ou plus et pour une durée d'au moins trente minutes par épisode d'activité physique. De légères différences semblent exister quant au choix des activités physiques pratiquées entre les filles et les garçons. Par ailleurs, la nature des activités pratiquées, la fréquence, l'intensité et la durée que les étudiants disent les pratiquer sont exemplaires afin d'obtenir des effets bénéfiques pour leur santé et leur condition physique. Toutefois, les résultats de l'étude permettent de constater que la perception des étudiants, en ce qui concerne leur niveau de pratique d'activités physiques, ne concorde pas nécessairement avec les résultats de leur condition physique. Ces données sont préoccupantes car elles laissent supposer que les étudiants ont possiblement une vision erronée de leur pratique réelle et/ou ils mésestiment les caractéristiques nécessaires pour que cette pratique ait des effets bénéfiques sur leur santé. De plus, malgré qu'ils disent pratiquer régulièrement et avec intensité des activités physiques, une faible majorité d'étudiants se considère satisfait ou très satisfait autant en ce qui concerne leur capacité cardiorespiratoire, leur force ou leur endurance musculaire, leur flexibilité ou leur santé du dos. Leur niveau de satisfaction de leur condition physique semble donc être en lien direct avec leur condition physique réelle, et non avec la pratique qu'ils disent avoir. Par ailleurs, les analyses laissent supposer que l'apparence physique occupe une place importante (pour les étudiants de cette étude) autant pour les garçons que pour les filles. De plus, la recherche de plaisir et de divertissement est un autre facteur de motivation qui semble être un incitatif majeur pour les deux sexes pour pratiquer une activité physique. Finalement, les résultats des analyses portent à croire que la fréquence, la durée et l'intensité de pratique ne sont probablement pas aussi élevées que les étudiants le rapportent. Ce phénomène pourrait s'expliquer en partie par une certaine désirabilité sociale venant confirmer les résultats plutôt médiocres de leur condition physique et de leur composition corporelle. Bref, encore une fois, il semble y avoir une très grande différence entre leur perception et la réalité! Ces constatations soulèvent un questionnement important concernant le programme de formation en éducation physique au collégial, principalement au niveau du troisième ensemble qui vise à développer l'autonomie des participants en regard de leur pratique d'activités physiques. L'analyse des perceptions des étudiants, confrontée aux valeurs réelles de leur condition physique, porte à croire qu'il soit nécessaire de repenser la façon d'aborder le développement de cette compétence et la compréhension des notions de base liées à l'activité physique et la santé.
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L'exigence de visibilité par l'image dans les sociétés contemporaines : le cas d'un complexe d'habitations sociales à MontréalTruchon, Karoline 19 April 2018 (has links)
Cette thèse porte sur l’exigence de visibilité par l’image dans les sociétés contemporaines et sur les manières dont des populations dites marginalisées de ces sociétés vivent cette exigence. Dans un premier temps, elle explique de manière théorique et avec des exemples provenant des États-Unis, de la France et du Québec ce qu’est l’exigence de visibilité par l’image. Dans un deuxième temps, elle analyse une réponse à cette exigence à partir d’un complexe d’habitations sociales à Montréal. Plus précisément, cette réponse à l’exigence de visibilité par l’image a consisté en la mise en place d’une infrastructure de visibilisation développée en partenariat avec des résidents des Habitations Boyce-Viau et des experts travaillant avec eux, incluant les intervenants du Centre des jeunes Boyce-Viau (CJBV), mon principal partenaire de recherche. L’objectif de cette infrastructure de visibilisation était de mettre en circulation d’autres images que celles de misérabilisme et d’assistancialisme fréquemment véhiculées dans les espaces médiatique, politique, social et académique, tout en mettant en valeur les participants de l’infrastructure. L’infrastructure de visibilisation comportait quatre volets. Le premier volet misait sur l’expression des participants par la réalisation de plus de 80 films autobiographiques avec le digital storytelling, une méthode de recherche inédite et originale en anthropologie. Le deuxième volet visait à favoriser la reconnaissance individuelle et collective de ces expressions de « sois » et de « nous » par la tenue de trois éditions du Festival des arts de Boyce-Viau (FABV) dans la cour intérieure des Habitations Boyce-Viau. Le troisième volet souhaitait accentuer et créer des liens entre les résidents des Habitations Boyce-Viau et divers experts influençant leur quotidien et leur perception d’eux-mêmes, dont l’anthropologue. Le quatrième et dernier volet consistait à réaliser et à diffuser des outils de communication ainsi qu’à entreprendre des campagnes de relations médias et de lobbying politique afin d’accroître le potentiel de reconnaissance des participants de cette infrastructure de visibilisation. En résumé, cette thèse développe de manière théorique et empirique une proposition d’épistémologie de l’être ensemble par la visibilisation. Elle montre les liens entre ce qui semble visible et ce qui semble invisible et explique que la visibilité est le résultat de mécanismes de visibilisation. Finalement, cette thèse s’inscrit au sein d’une approche qui se veut à la fois phénoménologique et humaniste par le biais d’une recherche-action critique, réflexive et théorisée au sein de laquelle l’anthropologue est autant partie prenante que donnante.
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