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Vers une philosophie du Web : le Web comme devenir-artefact de la philosophie (entre URIs, tags, ontologie (s) et ressources) / Towards a philosophy of the Web : the Web as philosophy becoming artefact (between URIs, tags, ontologies and resources)

Monnin, Alexandre 08 April 2013 (has links)
Cette thèse entend prendre acte de l'importance du Web d'un point de vue philosophique. Importance double : à la fois comme objet de recherche, qui, dans le sillage du Web Sémantique et de l'architecture du Web, à des titres divers, entre en résonance évidente avec les problématiques classiques de la métaphysique et de la philosophie du langage. Dans cette perspective, nous étudions quelques-uns de ses composants principaux (URI, ressources, tags, etc.). En parallèle, nous soulignons son importance au regard de la question du devenir de la philosophie elle-même. En effet, le travail entrepris ne s'est nullement contenté de projeter les concepts à priori d'une philosophia perennis. Il a consisté, au contraire, à interroger les architectes du Web eux-mêmes pour faire émerger leur métaphysique empirique, en observant les controverses qu'elle a suscitées. Prendre acte de la portée ontogonique d'une pratique telle que « l'ingénierie philosophique », selon l'expression de Tim Berners-Lee, pensée ici comme la production de nouvelles distinctions dans un monde en train de se faire, nous conduit à mener une réflexion plus vaste sur la nature de l'objectivation. Celle-ci rejoint en fin de compte des préoccupations politiques, dans la perspective de l'établissement d'un monde commun, auquel le Web participe activement. / The aim of this thesis is to account for the importance of the Web from a philosophical point of view. In a twofold fashion: as an object for research that, in the wake of the Semantic Web and Webarch, in different ways, is obviously consonant with many classical issues in metaphysics and the philosophy of language. From this perspective, we study some of its main building blocks (URI, resources, tags, etc.). Along with this aspect, we underline its importance as regards what's becoming of philosophy itself. This is all the more important since the task at hand demanded that we did not project philosophical categories a priori and lend ourselves to commit the "inscription error" acutely described by Brian Cantwell Smith, by resorting to a form of philosophia perennis. Conversely, we tried to focus our attention on Web architects themselves in order to bring their empirical metaphysics to the forefront, observing the controversies to which it lent itself. By acknowledging the « ontogonic » scope of such a practice as « philosophical engineering », an expression coined by no other than Tim Berners-Lee himself, understood as the production of new distinctions and entities like resources in a world that unfolds, we were made to ponder broader topics like the nature of objectivation. In the end, this gave rise to politic al concerns in line with the establishment of a shared world, in which the Web is heavily involved.
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Vers une philosophie du Web : le Web comme devenir-artefact de la philosophie (entre URIs, tags, ontologie (s) et ressources)

Monnin, Alexandre 08 April 2013 (has links) (PDF)
Cette thèse entend prendre acte de l'importance du Web d'un point de vue philosophique. Importance double : à la fois comme objet de recherche, qui, dans le sillage du Web Sémantique et de l'architecture du Web, à des titres divers, entre en résonance évidente avec les problématiques classiques de la métaphysique et de la philosophie du langage. Dans cette perspective, nous étudions quelques-uns de ses composants principaux (URI, ressources, tags, etc.). En parallèle, nous soulignons son importance au regard de la question du devenir de la philosophie elle-même. En effet, le travail entrepris ne s'est nullement contenté de projeter les concepts à priori d'une philosophia perennis. Il a consisté, au contraire, à interroger les architectes du Web eux-mêmes pour faire émerger leur métaphysique empirique, en observant les controverses qu'elle a suscitées. Prendre acte de la portée ontogonique d'une pratique telle que " l'ingénierie philosophique ", selon l'expression de Tim Berners-Lee, pensée ici comme la production de nouvelles distinctions dans un monde en train de se faire, nous conduit à mener une réflexion plus vaste sur la nature de l'objectivation. Celle-ci rejoint en fin de compte des préoccupations politiques, dans la perspective de l'établissement d'un monde commun, auquel le Web participe activement.
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La pluralité scientifique en action - le cas du LabEx IMU / Scientific plurality in action – a case study of the LabEx IMU

Sauzet, Romain 24 April 2017 (has links)
À partir d'une analyse de la science contemporaine comme état de pluralité scientifique, nous nous intéressons à la situation épistémologique particulière qu'est la mise en œuvre de cet état de pluralité, c'est-à-dire à la pluralité scientifique en action, sous la forme de projet de relations entre disciplines scientifiques distinctes. Nous définissons la relation disciplinaire comme une relation d'interaction volontaire entre différents chercheurs issus de disciplines et/ou de spécialités différentes, autour d'un problème commun, pour lequel leurs compétences épistémiques spécifiques sont requises. Dans ce but, nous associons une réflexion théorique à une d'un terrain propice : le LabEx IMU (Laboratoire d'Excellence de l'Intelligence des Mondes Urbains) et les projets scientifiques qui émergent en son sein, à partir de disciplines aussi distinctes que les sciences informatiques, l'archéologie, la biologie, sociologie, philosophie, etc. L'étude de pluralité scientifique en action veut également dire : telle que la pluralité scientifique est pratiquée. Notre objectif est de mobiliser les ressources philosophiques ( philosophie des sciences générale, pragmatisme, épistémologie sociale, philosophie empirique) pour rendre compte de la dimension proprement épistémique de ces projets, c'est-à-dire leur objectif de connaissance. Dans ce but, nous analysons le contexte de spécialisation disciplinaire dans lequel des situations d'interactions émergent, en considérant que bien que cette spécialisation soit le plus souvent justifiée épistémique, d'autres dynamiques scientifiques apparaissent comme nécessaires. Nous défendons la thèse suivante : ces interactions sont des réponses à la nécessaire tension à l'unité dans la science, tout en étant devant être considérées sur un plan épistémologique comme des tentatives de mise en ordre non théoriques, qui anticiperaient ce que la science qui devrait être. Pour préciser ce que sont les projets de relation disciplinaire, nous nous intéressons à la condition de la science qui les rend possible (division du travail scientifique ; communauté scientifique), ainsi qu'aux moyens d'instruire philosophiquement de telles situations, en mobilisant la notion d'enquête chez Peirce et Dewey, notamment dans le lien qu'elle permet entre sens commun et enquête scientifique. À l'encontre de plusieurs approches de l'interdisciplinarité, qui cherchent à définir un niveau d'interaction satisfaisant, nous proposons de rendre compte de la multiplicité des interactions épistémiques au sein de la science et de développer des moyens d'analyse susceptible de représenter ces situations. Dans ce but, nous revalorisons la place des disciplines, afin de justifier le fait que ces projets sont principalement la poursuite d'une science normale par d'autres moyens. Nous analysons également en quoi ces projets doivent être considérées comme une bonne manière de faire de la science, fondés en premier lieu par leur excellence épistémique. D'autres valorisation deviennent alors possibles : comme commensurabilité aux phénomènes, comme confrontation à des problèmes pratiques et comme maximisation de la culture et des valeurs scientifiques. En confrontant ces analyses à notre terrain d'étude, nous développons des catégories analytiques susceptibles de représenter les situations d'interactions, en proposant une typologie des relations disciplinaires ainsi qu'une étude plus globale des projets de relations disciplinaires en eux-mêmes. Nous terminons notre étude par l'analyse de différents projets du LabEx IMU, en leur appliquant les catégories de représentation précédemment développées. / From an analysis of contemporary science as a state of scientific plurality, we study the particular epistemologic situation of the implementation of this state of plurality, that is to say the scientific plurality in action, as it takes form into projects of relationships between distinct scientific disciplines. We define disciplinary relationship as a volunteer relation of interaction between different searchers from different scientific disciplines/specialites around a common issue, for which their specific epistmemic competences are required. In this goal, we associate a theoric reflexion with a fieldwork : the study of the Labex IMU - (Laboratoire d'Excellence de l'Intelligence des Mondes Urbains ; Excellence Laboratory of the Intelligence of Urban Worlds) within which scientific projects emerge, from disciplines as different as computer science, archeology, biology, sociology, philosophy and so on. Thus, the study of the scientific plurality in action means : as the plurality is practised. Our objective is to use philosophical ressources (general philosophy of science, pragmatism, social epistemology, empirical philosophy) to describe the epistemic dimension of these projects, that is to say their objective of knowledge. With this objective in mind, we analyse the origin of this state of diversity through the problem of disicplinary specialization, by showing that, even if these specialization is most of the time justified, other dynamics appears necessary. We defend the following these : these interactions are answers to the necessary tension toward the unity of science, and they must be considered from an epistemologic point of view as non-theoric set in order attempts which would anticipate the science that must be. To specify what are the projects of disciplinary relationships, we study at firt the scientific condition that makes it possible (scientific work division ; scientific community), and the means to analyse philosophically such situations, by engaging the notion of inquiry of Peirce and Dewey, in particular the link that it allows between common sens and scientific inquiry. On opposition to several interdisciplinarity approaches, which seek to define a satisfactory level of interaction, we propose to investigate the multiplicity of epistemic interactions in science and to develop analytical means to represent such situations. Thus, we accord more status to disciplines, in order to justify the fact that these projects are a mere continuation of normal science by other means. We analyse also how these projects must considered as good science, founded in epistemic excellence at first place. Other valorisations becomes possibles : as commensurability to phenomenons, as a confrontation to pratical issues and as a maximisation of scientific culture and values By confronting these analysis to our fieldwork, we develop analytical categories capable to represent the situations of interactions, by proposing a typology of disciplinary relationships and a more globla study of the projects of disciplinary relationships in their own. We finish our study by the analysis of several projects of the LabEx IMU, by apling to them the representational categories previously developped.

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