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Reflections from an insider researcher ‘doing’ feminist participatory action research to co-produce a research agenda with British Pakistani women; a seldom heard groupIqbal, Halima, West, Jane, McEachan, Rosemary, Haith-Cooper, Melanie 27 July 2023 (has links)
Yes / Participation of community stakeholders in health research priority setting is an emerging trend. Despite this, the involvement of marginalised groups in research prioritisation is limited and where they are involved, sample sizes are small, where individuals are merely consulted with, rather than coproducing the research agenda. Without addressing power dynamics inherent in research prioritisation with marginalised groups, their engagement in the research process can be tokenistic and the resulting research agenda unreflective of their needs. This article, therefore, aims to generate knowledge on how feminist participatory action research was used to co-produce an obesity research agenda with British Pakistani women, a seldom heard population, living in deprived areas. The methodology enabled Pakistani women to be involved in all stages of the project, culminating in the co-production of an obesity research agenda that accurately reflects their unmet needs. Women’s engagement in the project led to their increased confidence, the formation of relationships that lasted beyond the research project, improvements to their lifestyles, and engagement in further research. Feminist participatory action research may be used by researchers as a guiding methodology due to its ability to improve women’s lives and develop research agendas for women’s health. / National Institute for Health Research (NIHR) under its Applied Research Collaboration (ARC) Yorkshire and Humber [NIHR200166], the UK Prevention Research Partnership (UKPRP) - [MR/S037527/1], the NIHR Clinical Research Network, NIHR ARC Yorkshire and Humber / Research Development Fund Publication Prize Award winner, Jul 2023.
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醫療資源優先配置決策程序之評估-以全民健保醫療給付協議會議為例 / An Evaluation of Decision Procedure in Health Resource Priority Setting: The Payment Committee of NHI in Taiwan蔡翔傑, Tsai, Hsiang-Chieh Unknown Date (has links)
全民健保醫療給付範圍的相關決策缺乏資訊公開性與參與性,引發許多醫療給付的糾紛案件,加上醫療資源有限,醫療需求隨國內人口平均餘命提升而增加,醫療資源優先配置的問題更顯其重要性。本研究建立一個合理的醫療資源優先配置決策程序評估架構,以改善目前國內資源優先配置決策程序,使用Daniels & Sabin(1997)所提出的「要求合理性的課則」(Accountability for Reasonableness)作為評估架構的主要構面,採用文獻分析法與層級分析法建構出一個完整的評估架構並且比較指標間的相互權重,接著使用深度訪談法試圖探索評估指標相對權重背後所代表的意涵。研究結果顯示醫事團體代表強調相關性與決策修正機會,政府代表則注重公開性與執行力,兩者對於醫療資源優先配置決策程序的期待有相當大的落差。基於研究發現,本研究主張應該增加協商機會以減少決策成員間的認知落差,帶動社會大眾對於資源優先配置的認識與參與,並針對目前決策程序的公開性、相關性、決策修正機會與執行力進行改善。 / The lack of information publicity and participation in the payment system of National Health Insurance (NHI) in Taiwan has been a critical issue. Besides numerous insurance payment disputations, the limited health resources and increasing health demand all call for an immediate solution to the problem of health resource priority setting in NHI.. This study aims to establish a systemic evaluative framework to improve on the health resources priority settings. In answer to the need, analytical hierarchy process and in-depth interviews have been conducted to develop a framework based on Accountability for Reasonableness. Qualitative and quantitative analysis of the surveys indicate some criteria and the meaning of the relative weight of each criterion. The results show a discrepancy between the governmental representatives and the healthcare organization ones on the expectation of health resources priority settings. The former focus on relevance, revision and appeals while the latter emphasize publicity and enforcement. According to the findings, this study suggests that an increase of negotiation is necessary to eliminate the discrepancy between the two groups. The government also need to introduce the public the idea of health resources priority settings and to modify the current procedure based on the four factors in Accountability for Reasonableness.
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Méthode pour l’établissement d’une liste de médicaments remboursables dans le cadre du nouveau programme d’assurance-médicaments en Côte d’IvoireDiaby, Vakaramoko 06 1900 (has links)
Contexte général
La Côte d'Ivoire est un pays de l’Afrique de l’Ouest qui a décidé, depuis 2001, d'étendre la couverture des prestations de santé à toute sa population. En effet, cette réforme du système de santé avait pour but de fournir, à chaque ivoirien, une couverture médicale et pharmaceutique. Toutefois, la mise en œuvre de cette réforme était difficile car, contrairement aux pays développés, les pays en développement ont un secteur « informel » échappant à la législation du travail et occupant une place importante. En conséquence, il a été recommandé qu’il y ait deux caisses d'assurance santé, une pour le secteur formel (fonctionnaires) et l'autre pour le secteur informel. Ces caisses auraient légitimité en ce qui a trait aux décisions de remboursement de médicaments.
D’ores-et-déjà, il existe une mutuelle de santé appelée la Mutuelle Générale des Fonctionnaires et Agents de l'État de Côte d'Ivoire (MUGEFCI), chargée de couvrir les frais médicaux et pharmaceutiques des fonctionnaires et agents de l’Etat. Celle-ci connaît, depuis quelques années, des contraintes budgétaires. De plus, le processus actuel de remboursement des médicaments, dans cette organisation, ne prend pas en considération les valeurs implicites liées aux critères d'inscription au formulaire. Pour toutes ces raisons, la MUGEFCI souhaite se doter d’une nouvelle liste de médicaments remboursables, qui comprendrait des médicaments sécuritaires avec un impact majeur sur la santé (service médical rendu), à un coût raisonnable.
Dans le cadre de cette recherche, nous avons développé une méthode de sélection des médicaments pour des fins de remboursement, dans un contexte de pays à faibles revenus. Cette approche a ensuite été appliquée dans le cadre de l’élaboration d’une nouvelle liste de médicaments remboursables pour la MUGEFCI.
Méthode
La méthode de sélection des médicaments remboursables, développée dans le cadre de cette recherche, est basée sur l'Analyse de Décision Multicritère (ADM). Elle s’articule autour de quatre étapes: (1) l'identification et la pondération des critères pertinents d'inscription des médicaments au formulaire (combinant revue de la littérature et recherche qualitative, suivies par la réalisation d’une expérience de choix discrets); (2) la détermination d'un ensemble de traitements qui sont éligibles à un remboursement prioritaire; (3) l’attribution de scores aux traitements selon leurs performances sur les niveaux de variation de chaque critère, et (4) le classement des traitements par ordre de priorité de remboursement (classement des traitements selon un score global, obtenu après avoir additionné les scores pondérés des traitements).
Après avoir défini la liste des médicaments remboursables en priorité, une analyse d’impact budgétaire a été réalisée. Celle-ci a été effectuée afin de déterminer le coût par patient lié à l'utilisation des médicaments figurant sur la liste, selon la perspective de la MUGEFCI. L’horizon temporel était de 1 an et l'analyse portait sur tous les traitements admissibles à un remboursement prioritaire par la MUGEFCI. En ce qui concerne la population cible, elle était composée de personnes assurées par la MUGEFCI et ayant un diagnostic positif de maladie prioritaire en 2008. Les coûts considérés incluaient ceux des consultations médicales, des tests de laboratoire et des médicaments. Le coût par patient, résultant de l'utilisation des médicaments figurant sur la liste, a ensuite été comparé à la part des dépenses par habitant (per capita) allouée à la santé en Côte d’Ivoire. Cette comparaison a été effectuée pour déterminer un seuil en deçà duquel la nouvelle liste des médicaments remboursables en priorité était abordable pour la MUGEFCI.
Résultats
Selon les résultats de l’expérience de choix discrets, réalisée auprès de professionnels de la santé en Côte d'Ivoire, le rapport coût-efficacité et la sévérité de la maladie sont les critères les plus importants pour le remboursement prioritaire des médicaments. Cela se traduit par une préférence générale pour les antipaludiques, les traitements pour l'asthme et les antibiotiques indiqués pour les infections urinaires. En outre, les résultats de l’analyse d’impact budgétaire suggèrent que le coût par patient lié à l'utilisation des médicaments figurant sur la liste varierait entre 40 et 160 dollars américains. Etant donné que la part des dépenses par habitant allouées à la santé en Côte d’Ivoire est de 66 dollars américains, l’on pourrait conclure que la nouvelle liste de médicaments remboursables serait abordable lorsque l'impact économique réel de l’utilisation des médicaments par patient est en deçà de ces 66 dollars américains. Au delà de ce seuil, la MUGEFCI devra sélectionner les médicaments remboursables en fonction de leur rang ainsi que le coût par patient associé à l’utilisation des médicaments. Plus précisément, cette sélection commencera à partir des traitements dans le haut de la liste de médicaments prioritaires et prendra fin lorsque les 66 dollars américains seront épuisés.
Conclusion
Cette étude fait la démonstration de ce qu’il est possible d'utiliser l’analyse de décision multicritère pour développer un formulaire pour les pays à faibles revenus, la Côte d’Ivoire en l’occurrence. L'application de cette méthode est un pas en avant vers la transparence dans l'élaboration des politiques de santé dans les pays en développement. / Background
Côte d'Ivoire is a West African country that decided, since 2001, to expand its health coverage benefit packages to the entire population. Indeed, this health care system reform was aimed at providing each Ivorian with medical and pharmaceutical coverage. However, the implementation of this reform was challenging since, unlike developed countries, developing countries have an « informal » sector escaping the labour law and occupying an important place. As a result, it was recommended to create two health insurance funds, one for the formal sector (government officials) and the other for the informal sector. These funds would have legitimacy in regard to drug reimbursement decision-making.
There is, already, a health insurance fund called the Mutuelle Générale des Fonctionnaires et Agents de l’État de Côte d’Ivoire (MUGEFCI), responsible for covering medical and pharmaceutical expenses of government officials and agents. The latter is experiencing budgetary constraints. Moreover, the current process of drug reimbursement, in this organization, does not take into account the implicit values associated to formulary listing criteria. For all these reasons, the MUGEFCI aims at developing a new list of reimbursable drugs, which would include safe drugs with a major impact on health (high medical service), at reasonable costs.
In this research, we have developed a formulary listing framework for low-income countries. This framework was then applied to the development of a new formulary for the MUGEFCI.
Methods
The formulary listing framework, based on Multicriteria Decision Analysis (MCDA), was composed of four steps: (1) the identification and weighting of relevant formulary listing criteria (combining both literature review and qualitative research approaches, followed by the conduct of a discrete choice experiment); (2) the determination of priority diagnostic/treatments to be assessed (determination of a set of treatments that are eligible for priority reimbursement); (3) the treatments scoring (assignment of numerical values to the treatments’ performance on the variation levels of each criterion), and (4) the treatments ranking by priority order of reimbursement (ranking of treatments according to an overall value, obtained after summing up the weighted treatment scores).
After having defined the priority list of reimbursable drugs, we conducted a budget impact analysis (BIA). The latter was carried out to determine the costs per patient resulting from the use of drugs included on the new formulary, according to the perspective of the MUGEFCI. The temporal framework was 1 year and the analysis included all the treatments eligible for a priority reimbursement by the MUGEFCI. As for the target population, it was composed of people (MUGEFCI enrolees) with a positive diagnostic of priority diseases in 2008. The costs considered in this BIA included those of medical consultations, laboratory tests and medications. The cost per patient, resulting from the use of drugs on the formulary, was then compared to the per capita health care spending in Côte d'Ivoire. This comparison was made to assess the extent to which the new priority list of reimbursable drugs was affordable for the MUGEFCI.
Results
According to the results of the discrete choice experiment, carried out among health professionals in Côte d’Ivoire, cost-effectiveness and severity of diseases are the most significant criteria for priority reimbursement of drugs. This translates into a general preference for antimalarial, treatments for asthma and antibiotics for urinary infection. Moreover, the results of the BIA suggest that the cost per patient, resulting from the use of drugs on the formulary, would vary between 40 and 160 US dollars. Since the per capita health care spending in Côte d'Ivoire is 66 US dollars, one could conclude that the new priority list of reimbursable drugs will be affordable when the real economic impact per patient of drugs is under 66 US dollars. Beyond this threshold, the MUGEFCI will have to select the reimbursable drugs according to their rank in the priority list and their respective economic impact per patient (cost per patient). Particularly, this selection will start from the treatment on the top of the list and will end when the 66 US dollars are exhausted.
Conclusion
This study demonstrates that it is possible to use multi-criteria decision analysis to develop a formulary for low-income countries, Côte d'Ivoire for instance. The application of this method is a step towards transparency in the formulation of health policies in developing countries.
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Review of the Agricultural Knowledge System in FijiBachmann, Lorenz 21 December 2000 (has links)
Der Inselstaat Fidschi im Südpazifik hat ein ausgeprägtes Landwirtschaftliches Wissenssystem mit einer Reihe privater und staatlicher Institutionen. Im Mittelpunkt der Untersuchung standen die staatlichen Agrarforschungs- und Beratungsabteilungen des Landwirtschaftsministeriums. Mit einem partizipativen Aktionsforschungsansatz wurde untersucht, welchen Beitrag partizipative Methoden zur Verbesserung des Informationsflusses zwischen Bauern und dem Ministerium leisten können, um damit eine systematische Integration der Probleme der Bauern im Wissenssystem zu erreichen. Weiterhin wurde erhoben, welchen Beitrag Plattformen für eine effizientere Arbeit im Ministerium leisten können. Partizipative Methoden (PRA) erwiesen sich als sehr geeignet den Dialog mit den Bauern zu fördern und deren Probleme zu analysieren. Neben den Problemen konnten auch die Potenziale der Betriebe und bäuerliche Lösungsvorschläge gut erfasst werden. Als Ergebnis wurde eine Modell zur systematischen Problemerfassung und Bestimmung von Forschungs- und Beratungsprioritäten erarbeitet. Der Trainingskurs in partizipativen Methoden zeigte folgende Stärken der lokalen Mitarbeiter auf: Organisieren von Untersuchungen, Anwendung partizipativer Methoden im Feld, praktische Implementierung, Visualisierung und Präsentation von Untersuchungsergebnissen. Schwachpunkte wurden hingegen in folgenden Bereichen festgestellt: konzeptionelles Denken, Interpretation und Auswertung der Daten sowie der schriftlichen Abfassung von Ergebnissen. Diese Defizite im konzeptionellen Bereich schränken das mit den Methoden erreichbare Problemlösungspotenzial ein. Weiterbildung der Mitarbeiter und eine Verbesserung der lokalen Agrarausbildung werden benötigt, um das Niveau der wissenschaftlichen Ausbildung anzuheben. Die Untersuchung von vier Projekten zeigte, dass diese als Plattformen gut zur Innovationsentwicklung und eingeschränkt zu deren Verbreitung geeignet waren. Eine ausgewogene Beteiligung aller Akteure zeichnete die erfolgreichste Plattform aus. Als Stärken des Plattformmodells konnten festgehalten werden: bessere Koordination, verbesserte Verbindungen und Schnittstellen, bessere Zusammenarbeit aller Akteure, bessere Aussichten gesetzte Ziele zu erreichen, Vermeidung von Doppelforschung und eine effiziente Ausnutzung der vorhandenen Ressourcen. Schwächen des Modells wurden in folgenden Punkten gesehen: Konsenserzielung, institutionelle Akzeptanz und Mangel an entsprechend ausgebildeten Fachkräften im Ministerium. Drei Jahre nach Beginn der Trainingsmaßnahmen konnte eine teilweise Institutionalisierung von partizipativen Methoden im Ministerium festgestellt werden. Zur weiteren Konsolidierung partizipativer Methoden und Plattformen wird eine Linkage-Abteilung empfohlen. / The small Island country Fiji has an articulated agricultural knowledge system with private and public institutions. The agricultural research and extension departments of the Ministry of Agriculture are the focus of this study. A participatory action research methodology was used to investigate the potential of participatory methods and to improve information flows between farmers and the Ministry in order to achieve a systematic Integration of farmers' problems into the knowledge system. Furthermore, the potential of platforms in improvement of the efficiency of work in the Ministry was studied. Participatory methods proved suitable in improving the dialog with farmers and the analysis of their problems. Besides this, farmers potentials and their ideas for solutions could be assessed. As a result, a model for the systematic compilation of farmers' problems and respective research and extension priorities could be elaborated. The training course on participatory methods revealed the following strength of Ministry staff: organising surveys, field use of tools, presentation and visualisation of findings. Conceptual thinking, analytical skills, interpretation, and report writing skills were identified as weaknesses. These deficits restrict the problem solving potential of participatory methods in the Ministry. Further education of Ministry staff and revised curricula at the local agricultural colleges will be required, to raise the overall level of scientific education. Four projects that were studied as cases for platforms, revealed that platforms were suitable means for promoting innovation development and somewhat less successful for the diffusion of findings. The most successful platform was characterised by a balanced contribution and participation of all actors involved. Strengths of the platform model were identified as such: better co-ordination, improved linkages, better interplay of actors, better means to reach goals, reduced duplication of efforts, and better use of resources. Weaknesses were seen in the need to achieve consensus and co-ordination, the weakening of hierarchical authority due to increased flexibility, and the fact that experienced-trained staff were not available in abundance in the Ministry. Three years after the first introduction of participatory methods in the Ministry, a partial institutionalisation could be observed. For the further consolidation of participatory methods and platforms, a linkage unit for further promotion is recommended.
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La décision d’inscrire un médicament anticancéreux onéreux sur les listes des produits pharmaceutiques assurés au Québec : critères, principes éthiques et contexteHughes, David 04 1900 (has links)
No description available.
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Méthode pour l’établissement d’une liste de médicaments remboursables dans le cadre du nouveau programme d’assurance-médicaments en Côte d’IvoireDiaby, Vakaramoko 06 1900 (has links)
Contexte général
La Côte d'Ivoire est un pays de l’Afrique de l’Ouest qui a décidé, depuis 2001, d'étendre la couverture des prestations de santé à toute sa population. En effet, cette réforme du système de santé avait pour but de fournir, à chaque ivoirien, une couverture médicale et pharmaceutique. Toutefois, la mise en œuvre de cette réforme était difficile car, contrairement aux pays développés, les pays en développement ont un secteur « informel » échappant à la législation du travail et occupant une place importante. En conséquence, il a été recommandé qu’il y ait deux caisses d'assurance santé, une pour le secteur formel (fonctionnaires) et l'autre pour le secteur informel. Ces caisses auraient légitimité en ce qui a trait aux décisions de remboursement de médicaments.
D’ores-et-déjà, il existe une mutuelle de santé appelée la Mutuelle Générale des Fonctionnaires et Agents de l'État de Côte d'Ivoire (MUGEFCI), chargée de couvrir les frais médicaux et pharmaceutiques des fonctionnaires et agents de l’Etat. Celle-ci connaît, depuis quelques années, des contraintes budgétaires. De plus, le processus actuel de remboursement des médicaments, dans cette organisation, ne prend pas en considération les valeurs implicites liées aux critères d'inscription au formulaire. Pour toutes ces raisons, la MUGEFCI souhaite se doter d’une nouvelle liste de médicaments remboursables, qui comprendrait des médicaments sécuritaires avec un impact majeur sur la santé (service médical rendu), à un coût raisonnable.
Dans le cadre de cette recherche, nous avons développé une méthode de sélection des médicaments pour des fins de remboursement, dans un contexte de pays à faibles revenus. Cette approche a ensuite été appliquée dans le cadre de l’élaboration d’une nouvelle liste de médicaments remboursables pour la MUGEFCI.
Méthode
La méthode de sélection des médicaments remboursables, développée dans le cadre de cette recherche, est basée sur l'Analyse de Décision Multicritère (ADM). Elle s’articule autour de quatre étapes: (1) l'identification et la pondération des critères pertinents d'inscription des médicaments au formulaire (combinant revue de la littérature et recherche qualitative, suivies par la réalisation d’une expérience de choix discrets); (2) la détermination d'un ensemble de traitements qui sont éligibles à un remboursement prioritaire; (3) l’attribution de scores aux traitements selon leurs performances sur les niveaux de variation de chaque critère, et (4) le classement des traitements par ordre de priorité de remboursement (classement des traitements selon un score global, obtenu après avoir additionné les scores pondérés des traitements).
Après avoir défini la liste des médicaments remboursables en priorité, une analyse d’impact budgétaire a été réalisée. Celle-ci a été effectuée afin de déterminer le coût par patient lié à l'utilisation des médicaments figurant sur la liste, selon la perspective de la MUGEFCI. L’horizon temporel était de 1 an et l'analyse portait sur tous les traitements admissibles à un remboursement prioritaire par la MUGEFCI. En ce qui concerne la population cible, elle était composée de personnes assurées par la MUGEFCI et ayant un diagnostic positif de maladie prioritaire en 2008. Les coûts considérés incluaient ceux des consultations médicales, des tests de laboratoire et des médicaments. Le coût par patient, résultant de l'utilisation des médicaments figurant sur la liste, a ensuite été comparé à la part des dépenses par habitant (per capita) allouée à la santé en Côte d’Ivoire. Cette comparaison a été effectuée pour déterminer un seuil en deçà duquel la nouvelle liste des médicaments remboursables en priorité était abordable pour la MUGEFCI.
Résultats
Selon les résultats de l’expérience de choix discrets, réalisée auprès de professionnels de la santé en Côte d'Ivoire, le rapport coût-efficacité et la sévérité de la maladie sont les critères les plus importants pour le remboursement prioritaire des médicaments. Cela se traduit par une préférence générale pour les antipaludiques, les traitements pour l'asthme et les antibiotiques indiqués pour les infections urinaires. En outre, les résultats de l’analyse d’impact budgétaire suggèrent que le coût par patient lié à l'utilisation des médicaments figurant sur la liste varierait entre 40 et 160 dollars américains. Etant donné que la part des dépenses par habitant allouées à la santé en Côte d’Ivoire est de 66 dollars américains, l’on pourrait conclure que la nouvelle liste de médicaments remboursables serait abordable lorsque l'impact économique réel de l’utilisation des médicaments par patient est en deçà de ces 66 dollars américains. Au delà de ce seuil, la MUGEFCI devra sélectionner les médicaments remboursables en fonction de leur rang ainsi que le coût par patient associé à l’utilisation des médicaments. Plus précisément, cette sélection commencera à partir des traitements dans le haut de la liste de médicaments prioritaires et prendra fin lorsque les 66 dollars américains seront épuisés.
Conclusion
Cette étude fait la démonstration de ce qu’il est possible d'utiliser l’analyse de décision multicritère pour développer un formulaire pour les pays à faibles revenus, la Côte d’Ivoire en l’occurrence. L'application de cette méthode est un pas en avant vers la transparence dans l'élaboration des politiques de santé dans les pays en développement. / Background
Côte d'Ivoire is a West African country that decided, since 2001, to expand its health coverage benefit packages to the entire population. Indeed, this health care system reform was aimed at providing each Ivorian with medical and pharmaceutical coverage. However, the implementation of this reform was challenging since, unlike developed countries, developing countries have an « informal » sector escaping the labour law and occupying an important place. As a result, it was recommended to create two health insurance funds, one for the formal sector (government officials) and the other for the informal sector. These funds would have legitimacy in regard to drug reimbursement decision-making.
There is, already, a health insurance fund called the Mutuelle Générale des Fonctionnaires et Agents de l’État de Côte d’Ivoire (MUGEFCI), responsible for covering medical and pharmaceutical expenses of government officials and agents. The latter is experiencing budgetary constraints. Moreover, the current process of drug reimbursement, in this organization, does not take into account the implicit values associated to formulary listing criteria. For all these reasons, the MUGEFCI aims at developing a new list of reimbursable drugs, which would include safe drugs with a major impact on health (high medical service), at reasonable costs.
In this research, we have developed a formulary listing framework for low-income countries. This framework was then applied to the development of a new formulary for the MUGEFCI.
Methods
The formulary listing framework, based on Multicriteria Decision Analysis (MCDA), was composed of four steps: (1) the identification and weighting of relevant formulary listing criteria (combining both literature review and qualitative research approaches, followed by the conduct of a discrete choice experiment); (2) the determination of priority diagnostic/treatments to be assessed (determination of a set of treatments that are eligible for priority reimbursement); (3) the treatments scoring (assignment of numerical values to the treatments’ performance on the variation levels of each criterion), and (4) the treatments ranking by priority order of reimbursement (ranking of treatments according to an overall value, obtained after summing up the weighted treatment scores).
After having defined the priority list of reimbursable drugs, we conducted a budget impact analysis (BIA). The latter was carried out to determine the costs per patient resulting from the use of drugs included on the new formulary, according to the perspective of the MUGEFCI. The temporal framework was 1 year and the analysis included all the treatments eligible for a priority reimbursement by the MUGEFCI. As for the target population, it was composed of people (MUGEFCI enrolees) with a positive diagnostic of priority diseases in 2008. The costs considered in this BIA included those of medical consultations, laboratory tests and medications. The cost per patient, resulting from the use of drugs on the formulary, was then compared to the per capita health care spending in Côte d'Ivoire. This comparison was made to assess the extent to which the new priority list of reimbursable drugs was affordable for the MUGEFCI.
Results
According to the results of the discrete choice experiment, carried out among health professionals in Côte d’Ivoire, cost-effectiveness and severity of diseases are the most significant criteria for priority reimbursement of drugs. This translates into a general preference for antimalarial, treatments for asthma and antibiotics for urinary infection. Moreover, the results of the BIA suggest that the cost per patient, resulting from the use of drugs on the formulary, would vary between 40 and 160 US dollars. Since the per capita health care spending in Côte d'Ivoire is 66 US dollars, one could conclude that the new priority list of reimbursable drugs will be affordable when the real economic impact per patient of drugs is under 66 US dollars. Beyond this threshold, the MUGEFCI will have to select the reimbursable drugs according to their rank in the priority list and their respective economic impact per patient (cost per patient). Particularly, this selection will start from the treatment on the top of the list and will end when the 66 US dollars are exhausted.
Conclusion
This study demonstrates that it is possible to use multi-criteria decision analysis to develop a formulary for low-income countries, Côte d'Ivoire for instance. The application of this method is a step towards transparency in the formulation of health policies in developing countries.
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