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Interaction entre les dyades d’attachement et la violence conjugale : le rôle modérateur des traits psychopathiques de l’hommeCousineau, Catherine 07 1900 (has links)
Thèse de doctorat présenté en vue de l'obtention du doctorat en psychologie - recherche intervention, option psychologie clinique (Ph.D) / La présente thèse, composée de deux études, visait à mieux cerner la complexité des dynamiques de violence conjugale qui représente un enjeu majeur de santé publique au Canada. Selon les statistiques canadiennes de 2013 (Beaupré, 2015), la violence entre les partenaires conjugaux était responsable du quart des crimes violents déclarés à la police. L’ampleur des conséquences associées à ce phénomène justifie l’importance accordée dans la littérature à l’analyse de ses facteurs explicatifs. Parmi les éléments contribuant à l’émergence et à la perpétuation des dynamiques de violence conjugale, cette thèse a ciblé l’attachement des partenaires.
Dans cette thèse, l’objet d’étude était la dyade conjugale. En effet, les chercheurs s’entendent aujourd’hui pour dire que pour bien cerner les dynamiques conjugales, il importe d’étudier les facteurs sous-jacents en employant une approche dyadique (Bartholomew et Allison, 2006; Doumas et al., 2008; Kenny et al., 2006; Mikulincer et Shaver, 2016). Cependant, malgré ceci, la majorité des recherches portant sur les liens entre l’attachement et la violence conjugale ne se sont intéressées qu’aux patrons individuels d’attachement des individus. Quant aux recherches s’étant intéressées aux liens entre l’attachement des deux partenaires et la violence conjugale, elles étudiaient les représentations d’attachement des participants de façon indépendante. Ceci signifie que ces études ne tenaient pas compte de l’effet interactionnel des représentations d’attachement des partenaires sur les dynamiques conjugales.
Ainsi, les coûts associés au recrutement des dyades étant élevés, la première étude visait à vérifier s’il était possible d’obtenir des informations justes quant au fonctionnement des deux partenaires en n’en sondant qu’un seul. Ceci a été fait en vérifiant si les partenaires faisaient une évaluation similaire des variables à l’étude (c.-à-d. traits psychopathiques de l’homme, représentations d’attachement des partenaires et violence dans le couple). Plus précisément, le degré d’accord entre les mesures autorapportées et celles obtenues par l’évaluation du partenaire a été étudié. Dans la deuxième étude, l’interaction entre l’attachement des partenaires et la violence conjugale a d’abord été mesurée. Ensuite, puisqu’il est bien documenté dans la littérature que les traits psychopathiques des individus modulent le type ainsi que l’intensité des dynamiques de violence conjugale, ces caractéristiques ont été intégrées comme variable modératrice dans le modèle proposé.
Pour répondre à ces objectifs de recherche, 266 couples hétérosexuels ont été recrutés dans la population générale. Les résultats de la première étude ont révélé que les partenaires n’avaient pas une perception similaire de l’occurrence de la violence au sein du couple, mais qu’ils faisaient une évaluation similaire des représentations d’attachement de l’un et de l’autre. En ce qui a trait à l’évaluation du degré de traits psychopathiques de l’homme, bien que les évaluations des partenaires étaient positivement corrélées, les hommes avaient tendance à autorapporter un degré de traits psychopathiques plus élevé que leurs conjointes.
En ce qui concerne la deuxième étude, celle-ci a permis de formuler diverses hypothèses quant aux facteurs associés à la perpétration de la violence dans les couples de la population générale. D’une part, les résultats ont révélé que lorsque les auteurs de violence conjugale étaient en couple avec un partenaire qui possédait un attachement sécurisant, plus ils présentaient un attachement marqué par un niveau élevé d’insécurité d’attachement, plus les probabilités qu’ils aient commis de la violence envers leur conjoint étaient élevées. Ceci semblait d’autant plus vrai lorsque l’homme possédait un faible niveau de traits psychopathiques. Dans ces cas, la violence commise envers le partenaire pourrait être en partie interprétée comme une tentative inconsciente du sujet de rencontrer un objet d’amour en mesure de survivre à son agressivité, ce qui permettrait éventuellement de réparer les blessures associées aux échecs passés de destructivité. Cependant, lorsque l’homme présentait un degré élevé de traits psychopathiques et que la victime possédait un attachement marqué par un degré élevé d’insécurité d’attachement, les probabilités de violence dans le couple étaient plus élevées si l’agresseur possédait également un attachement caractérisé par un degré élevé d’insécurité. Dans ces cas, cette violence pourrait être comprise comme une forme de décharge surgissant en réaction à un débordement des ressources psychologiques de l’individu. / This thesis, composed of two studies, aimed to a greater level of understanding the complexity of domestic violence dynamics, which is a major public health issue in Canada. According to Statistics Canada (2013; Beaupré, 2015), violence between partners is accounted for a quarter of violent crimes reported to the police. The magnitude of the consequences associated with domestic violence justifies the abundance of literature analyzing its explanatory factors. Among the elements contributing to the emergence and perpetuation of this type of violence, the influence of partner attachment was investigated in this thesis.
In this thesis, the marital dyad was the object of study. In fact, researchers agree to say that, in order to fully comprehend the marital dynamics, it is important to study the underlying factors by using a dyadic approach (Bartholomew and Allison, 2006; Doumas and al., 2008; Kenny and al., 2006; Mikulincer and Shaver, 2016). However, the majority of the studies based on the connection between attachment and intimate partner violence has only focused on individuals patterns of attachment. As for the research based on the attachment connection between the two partners and the intimate partner violence, they studied the attachment representations of the participants in an independent way, meaning that these studies did not consider the interactional effect of the attachment representations of partners on the marital dynamics.
Considering the recruitment of the dyad is expensive, the first study aimed to verify the possibility of obtaining accurate information about the internal processes of the two partners by probing only one. This has been done by verifying if the partners did a similar evaluation of the studied variables (that is to say, men psychopathic traits, partners attachment representations and intimate partner violence). More precisely, the agreement degree between the self-reported measures and the ones that were obtained by the partner evaluation have been studied. In the second study, the interaction between the partners attachment and the intimate partner violence has been foremost measured. Afterwards, considering it is well documented in the literature that psychopathic traits of individuals are modulating the type and the intensity of the intimate partner violence dynamics, these characteristics have been integrated as moderators variables in this proposed model.
To meet these research objectives, 266 heterosexual couples were recruited in the general population. The results of the first study revealed that the partners did not have a similar perception of the occurrence of domestic violence, but they did have a similar evaluation of the attachment representations to each other. Regarding the assessment of the degree of men’s psychopathic traits, although that the partners evaluations were positively correlated, men tended to self-report a higher degree of psychopathic traits compared to their partner’s ratings.
About the second study, the results made it possible to formulate diverse hypothesis related to the associated factors of violence perpetration in the general population. On one hand, the results revealed that when the author of the intimate partner violence were in couple with a partner that had a secure attachment, the more they presented an attachment marked by a high level of attachment insecurity, the more likely they had committed violence toward their partner. This seamed truer when the man possessed a low level of psychopathic traits. In these cases, the violence committed toward the partner could be interpreted like an unconscious attempt of the agressor to meet an object of love that could survive his aggressiveness: this could eventually repair past failures of destructivity. However, when the man presented a high degree of psychopathic traits and the victim had an attachment marked by a high degree of attachment insecurity, the probabilities of violence in the couple were higher if the aggressor possessed an attachment characterized by a high level of insecurity too. In theses cases, the violence could be interpreted like a form of emotional discharge appearing in reaction of an overflow of the individual’s psychological resources.
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Projet pilote d’implantation d’une banque de données à la Clinique universitaire de psychologie de l’Université de Montréal (CUP) : une étude qualitative des impressions des cliniciens face à la mise en œuvre d’un système de collecte de données clinique et de rechercheRiopel, Gabrielle 01 1900 (has links)
Les banques de données recueillant systématiquement des données-cibles sur leur clientèle permettent de décrire celle-ci, ses besoins et de répondre à plusieurs questions de recherche clinique. Un projet pilote pour déterminer la faisabilité d’un tel système a lieu à la Clinique universitaire de psychologie de l’Université de Montréal (CUP). Sous un angle qualitatif inductif inspiré de la phénoménologie descriptive de Husserl, la présente étude vise à décrire les répercussions potentielles et les impressions des cliniciens quant à l’implantation de cette procédure. Des entretiens individuels semi-directifs ont été effectués en télépratique avec 14 cliniciens volontaires en utilisant un canevas d’entrevue. Des considérations concernant cinq thèmes centraux ont émergées des analyses : les obstacles à l’implantation, les impacts potentiels sur la thérapie, certaines recommandations pour améliorer la participation, l’utilité perçue et une attitude d’ouverture. La consultation des cliniciens s’avère une caractéristique essentielle dans l’élaboration de l’implantation. Les implications cliniques et des pistes d’amélioration sont discutées. / Databases that systematically collect key data on their clientele make it possible to describe who consults, their needs and allow to answer several clinical research questions. A pilot project to determine the feasibility of such a data-collecting procedure is taking place at the University of Montreal’s Psychology Clinic (CUP). Using a qualitative inductive approach inspired by Husserl's descriptive phenomenology, the study aims to describe the potential impact and clinicians’ impressions of the implementation of this procedure. Semi-structured individual interviews were conducted with 14 volunteer clinicians using an interview outline. Five central themes emerged from the analyses: barriers to implementation, potential impacts on therapy, recommendations for improving participation, perceived usefulness, and an open attitude. Consultations with clinicians was an essential feature in the development of the implementation. Clinical implications and avenues for improvement are discussed.
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Exploration du rôle de l'autocritique et de la mentalisation dans l'automutilationAllard-Chapais, Catherine 08 1900 (has links)
Thèse de doctorat présenté en vue de l'obtention du doctorat en psychologie - recherche intervention, option psychologie clinique (Ph.D). / L’automutilation est un problème de santé publique majeur, considéré comme l’un des plus pernicieux et inquiétants auxquels font face les cliniciens et intervenants. Ce type de conduites possède des taux de prévalence et de cooccurrence élevés et est susceptible d’engendrer des conséquences physiques et psychologiques délétères. Par conséquent, au cours de la dernière décennie, l’automutilation a suscité l’intérêt de nombreux chercheurs qui ont tenté de mieux comprendre les facteurs susceptibles de favoriser le recourt à ce type de conduite. À ce sujet, le trait autocritique de la personnalité, de même que les capacités de mentalisation sont des variables reconnues dans la compréhension de l’automutilation. Ces deux variables sont prometteuses parce qu’elles ont le potentiel de renseigner sur les mécanismes sous-tendant l’attaque au corps et d’offrir des leviers thérapeutiques. La présente thèse vise donc à approfondir l’exploration du rôle de l’autocritique et de la mentalisation dans l’automutilation en examinant des pistes de recherche qui n’ont pas encore été empruntées. L’échantillon à l’étude est composé d’étudiants universitaires, chez qui les taux de prévalence de l’automutilation sont particulièrement élevés. Afin de tenir compte de la complexité sous-jacente à l’automutilation, différents angles d’exploration sont abordés dans deux études.
La première étude cible le caractère dichotomique de l’automutilation, c’est-à-dire la présence ou l’absence de comportements. L’objectif est d’examiner l’effet combiné de l’autocritique et de la mentalisation sur le risque de s’être automutilé par le passé. Bien que les deux variables aient été associées à l’automutilation, leur interaction n’a jamais encore été explorée. Pour cette étude, 420 étudiants inscrits dans un programme universitaire de premier cycle ont répondu à des questions sur la présence ou l’absence de comportements d’automutilation, ce dans la dernière année et au cours de leur vie. Ils ont aussi répondu au Depressive Experiences Questionnaire, qui évalue la continuité entre les formes normales et pathologiques des composantes autocritique et dépendante de la personnalité, au Reflective Functioning Questionnaire, qui évalue l’importance de deux lacunes de la mentalisation, soit l’hypomentalisation (c.-à-d. une pensée concrète qui se caractérise par la difficulté de former des modèles mentaux complexes relatifs au soi ou aux autres) et l’hypermentalisation (c.-à-d. la formation excessive de représentations mentales de ses actions ou de celles des autres fondées sur des preuves ou indices inexacts), et au Childhood Trauma Questionnaire, visant à évaluer la maltraitance à l’enfance. Les analyses de modération ont permis d’identifier des effets significatifs d’interaction entre l’autocritique et l’importance de deux lacunes de la mentalisation (c.-à-d. hypo- et hypermentalisation) dans le risque de s’être automutilé dans la dernière année. Aucun effet d’interaction n’a été identifié pour la période ciblant l’automutilation au cours de la vie. Les interactions sont demeurées statistiquement significatives en contrôlant pour les effets du sexe, du trait dépendant de la personnalité, et des expériences traumatiques vécues à l’enfance. En mettant en évidence un effet de modération par la mentalisation, ces résultats contribuent à clarifier les conditions dans lesquelles l’autocritique et l’automutilation sont associées.
La deuxième étude cerne quant à elle le caractère multidimensionnel de l’automutilation en s’intéressant à ses différentes caractéristiques. Celles-ci sont de plus en plus étudiées en tant que corrélats de la sévérité de l’automutilation puisqu’elles refléteraient des variations dans la sévérité de la morbidité associée à ce type de conduite. La nature de cette étude étant exploratoire, l’objectif est de documenter un ensemble de corrélats potentiels de la sévérité de l’automutilation (fréquence, nombre de méthodes, récence, type de soins requis) en examinant leurs associations avec l’autocritique et la mentalisation, toutes deux identifiées comme des facteurs de vulnérabilité transdiagnostiques associés à la sévérité de la perturbation du fonctionnement et de la détresse psychologique. L’échantillon comprend deux cent quatre étudiants de premier cycle, soit les participants de la première étude ayant un historique d’automutilation. Ceux-ci ont répondu aux mêmes questionnaires pour l’automutilation, l’autocritique et les lacunes de la mentalisation, en plus du Brief Symptom Inventory (échelles de dépression et d’anxiété). Les données ont été soumises à des tests t et à des analyses de variance. Les résultats ont permis d’identifier des associations positives entre les caractéristiques de l’automutilation, d’une part, et les niveaux d’autocritique, l’importance des lacunes de la mentalisation et certains indices cliniques (anxiété, dépression, pensées suicidaires), d’autre part. Ceci renforce la proposition selon laquelle les caractéristiques de l’automutilation peuvent être utilisées comme des indicateurs de la sévérité de la perturbation du fonctionnement et de la détresse psychologiques chez les individus qui s’automutilent. Ces données préliminaires ouvrent aussi la voie à l’exploration de modèles plus complexes du rôle de l’autocritique et de la mentalisation dans les variations au sein des caractéristiques de l’automutilation.
De façon générale, les résultats de la présente thèse indiquent que l’automutilation présente des niveaux de sévérité, et que l’autocritique puis des déficits de la mentalisation sont associés à la présence et à la qualité (niveaux de sévérité) de l’automutilation. Ces résultats suggèrent que des interventions visant à améliorer le rapport que l’individu entretient avec lui-même, de même que sa capacité à attribuer une qualité mentale à ses expériences personnelles et interpersonnelles pourraient être pertinentes en contexte de prévention et d’intervention entourant les conduites d’automutilation. / Nonsuicidal self-injury (NSSI) is a significant public health issue. It is considered as one of the most concerning and pernicious behavior faced by health professionals. NSSI has high prevalence and cooccurrence rates and can lead to deleterious physical and psychological consequences. This phenomenon therefore has elicited a great deal of empirical and theoretical research in the last decade, as substantial efforts have been directed toward a better understanding of the factors underlying it. Among such factors are self-criticism and mentalizing abilities whose potential to clarify the mechanisms underlying NSSI and to provide therapeutic leverage make them promising variables. The goal of the present thesis is to investigate in more detail the role of self-criticism and mentalizing in NSSI by exploring new research avenues. The study sample consists of university students, a population in which NSSI is alarmingly common. In order to better apprehend the complexity of NSSI, different exploration angles are addressed in two studies.
The first study targets the dichotomic nature of NSSI, that is, the presence or absence of the behavior. The objective is to examine the combined effect of self-criticism and mentalizing in the risk of having engaged in NSSI in the past. Although self-criticism and mentalizing have both been associated with NSSI, their interplay in predicting NSSI has never been explored. For this study, four hundred and twenty Canadians undergraduates answered online questions regarding the presence or absence of NSSI, over either the previous year or their lifetime. They also completed the Depressive Experiences Questionnaire, which assesses the continuity between normal and pathological forms of self-criticism and dependency, the Reflective Functioning Questionnaire, which evaluates the degree of two mentalizing deficits, namely hypomentalizing (i.e., concrete thinking characterized by the difficulty to form nuanced and complex models of the mind relating to the self and others) and hypermentalizing (i.e., excessive mentalizing characterized by the tendency to generate excessively detailed models of the mind of the self and others without accurate evidence to support these models), and the Childhood Trauma Questionnaire, which assesses experiences of childhood maltreatment. The moderation analyses showed significant interaction effects between self-criticism and the two mentalizing deficits (i.e. hypo- and hypermentalizing) in the risk of having engaged in NSSI in the previous year. No moderation effects were found for the lifetime period. The results remained statistically significant after adjusting for sex, dependency and childhood traumas. By identifying an interaction between self-criticism and impairments in mentalizing (i.e. hypo- and hypermentalizing) in the occurrence of NSSI, this study contributes to the clarification of the conditions in which self-criticism may be related to NSSI.
The second study focuses on the different characteristics of NSSI and therefore targets the multidimensional nature of this behavior. NSSI features are increasingly studied as proxies for NSSI severity, as they relate to variations in the severity of the morbidity associated with this type of behavior. This study is exploratory. Its objective is to cluster and document a set of potential NSSI severity proxies (frequency, number of methods, recency, type of care needed) by examining their associations with self-criticism and mentalizing, which are both identified as transdiagnostic vulnerability factors associated with the severity of psychological distress and functional impairment. For this study, only the students who were recruited in the first study and who had a history of NSSI were selected (N = 204 participants). They completed the same online questionnaires for NSSI, self-criticism and mentalizing, in addition to the Brief Symptom Inventory (depression and anxiety scales). T tests and analyses of variance were conducted. The results show positive associations between NSSI features and self-criticism levels, degrees of mentalizing deficits and clinical indicators (anxiety, depression, suicidal thoughts). Those results support the proposition that NSSI characteristics could be used as psychological distress and functional impairment severity indicators in individuals engaging in self-injury. They also open the door to the exploration of more sophisticated models of the role of self-criticism and mentalizing in NSSI characteristics variations.
Overall, the results of the present thesis indicate that NSSI presents various severity levels, and that self-criticism and mentalizing deficits are associated with the presence as well as the quality (i.e. severity levels) of NSSI. Those results suggest that interventions aiming at improving an individual’s relationship with himself, as well as his capacity to give a mental quality to his personal and interpersonal experiences could be relevant in NSSI prevention and intervention.
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Études typologiques de l'attachement et de la sexualité chez une population victime d'agression sexuelle en enfanceLabadie, Chloé 13 December 2024 (has links)
346151\u La présente thèse a pour objectif d’examiner l’hétérogénéité des séquelles sexuelles et d’attachement chez une population ayant vécu une agression sexuelle en enfance (ASE). Plus spécifiquement, le premier article examine la validité du modèle catégoriel de l’attachement adulte tel que décrit par Brennan, Clark et Shaver (1998), au sein d’échantillons variés (i.e. communauté (N= 1663), clinique (N= 575) et 2 sous-échantillons victime d’ASE (N=338 et N= 112). Les analyses de profils latents (LPA) effectués au sein des échantillons de la communauté et clinique démontrent que les participants se regroupent toujours selon les 4 catégories d’attachement typiques (i.e. sécure, préoccupé, détaché et craintif). Par contre, les individus de l’échantillon clinique ne se regroupent pas pour former la catégorie détachée. Les résultats concernant les échantillons de participants victimes d’ASE sont plus complexes. Ces victimes rapportent uniformément des difficultés d’attachement empreintes d’anxiété d’abandon peu importe le profil incluant parfois une combinaison d’anxiété d’abandon et d’évitement de l’intimité (i.e. Attachement craintif-évitant, Attachement craintif-anxieux). Le deuxième article, lui, avait pour visée d’explorer l’hétérogénéité de la population victime d’ASE mais en prenant compte simultanément des séquelles sexuelles (i.e. compulsion sexuelle et évitement sexuelle) et d’attachement (i.e. anxiété d’abandon et évitement de l’intimité). Les résultats des analyses de profil démontrent qu’un peu plus du tiers de l’échantillon se regroupe dans un profil présentant des difficultés sexuelles et d’attachement mixtes et complexes (i.e. Attachement Craintif et Sexualité Ambivalente) alors que, les individus du second profil (Attachement Préoccupé) rapportent de haut niveaux d’anxiété d’abandon mais aucune difficulté sexuelle. Nous avons également tente de déterminer si d’autres variables expliquent la formation des différents profils : présence d’autres formes de maltraitance en enfance, sévérité de l’ASE, genre, détresse personnelle et détresse conjugale. Les résultats de ces analyses démontrent qu’outre les niveaux plus élevées de détresse conjugale et personnelle chez les individus se regroupant dans le profil Attachement Craintif et Sexualité Ambivalente, ces personnes ont vécu des abus légèrement plus sévères et ont été plus fréquemment exposes a de la violence domestique et psychologique. Il est aussi à noter que les hommes victimes d’ASE sont surreprésentes dans les profils de séquelles complexes. Les deux articles de la thèse permettent de mieux caractériser les séquelles potentielles de l’ASE selon le genre en plus de permettre de réconcilier les incohérences à ce sujet dans la littérature. La thèse souligne l’importance de considérer la population victime d’ASE comme une population hétérogène en plus de souligner le caractère complexe et interactif de l’attachement et de la sexualité.
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Le narcissisme dans l'explication des troubles des conduites alimentaires : une évaluation des processus explicites et implicitesBoucher, Katrine 13 December 2024 (has links)
Depuis plusieurs années, un intérêt grandissant est porté aux deux dimensions du narcissisme pathologique. Le narcissisme grandiose se caractérise entre autres par l’arrogance, la vanité et une attitude dominante alors que le narcissisme vulnérable se caractérise davantage par l’expérience inconsciente d’impuissance, de vide, de mésestime de soi et de honte. La théorie du masque narcissique propose que les individus narcissiques possèdent une estime de soi élevée en surface qui cache une faible estime de soi intérieure. Ainsi, des chercheurs se sont intéressés aux deux facettes de l’estime de soi pour étudier le narcissisme. L’estime de soi explicite relèverait de processus plus conscients et réfléchis, alors que l’estime de soi implicite correspondrait à un mode plus inconscient et automatique. Puisque peu d’études cliniques se sont intéressées au lien entre le narcissisme pathologique et les deux facettes de l’estime de soi, les troubles des conduites alimentaires (TCA) semblent une population très appropriée pour explorer ce lien. En effet, il a été longuement démontré que l’estime de soi est un facteur de risque important chez les TCA et plusieurs études ont aussi démontré la présence de narcissisme chez les femmes souffrant d’anorexie mentale ou de boulimie. La présente thèse vise à approfondir les connaissances actuelles quant aux liens qui unissent le narcissisme pathologique et l’estime de soi chez les TCA. Pour ce faire, des participantes présentant un TCA (n = 69) seront comparées à des participantes souffrant d’un trouble anxieux (n = 51) et des participantes sans historique de trouble psychiatrique (n = 93) sur des mesures d’estime de soi explicite, d’estime de soi implicite et de narcissisme pathologique. L’estime de soi explicite et le narcissisme pathologique seront évalués à l’aide de mesures auto-rapportées alors que l’estime de soi implicite sera mesurée à l’aide de la tâche d’associations implicites (c.-à-d. Implicit Association Test – IAT). Le premier objectif spécifique de la thèse consiste à examiner les deux dimensions du narcissisme pathologique en lien avec l’estime de soi explicite et implicite auprès d’un échantillon clinique atteint de TCA, d’un groupe contrôle psychiatrique et d’un groupe contrôle sain. Les résultats montrent que les participantes avec un TCA ont démontré une plus faible estime de soi explicite et des niveaux plus élevés de narcissisme grandiose comparés aux participantes sans historique de troubles psychiatriques. Les résultats mettent aussi en évidence l’importance du narcissisme vulnérable chez les femmes atteintes de TCA puisque les niveaux étaient significativement plus élevés chez celles-ci comparativement au groupe contrôle psychiatrique et au groupe contrôle sain, ce qui suggère une contribution spécifique du narcissisme vulnérable à la problématique alimentaire. Plutôt que de démontrer une divergence des deux facettes de l’estime de soi, nos résultats ont plutôt suggéré une faible estime de soi explicite et implicite (convergence). Quant à la dimension vulnérable, elle était prédite par la contribution unique de la faible estime de soi explicite. Bien que ces résultats ne permettent pas de valider la théorie du masque narcissique, ils font néanmoins bien ressortir la contribution importante du narcissisme vulnérable et de l’estime de soi explicite chez les TCA. Le second objectif spécifique de la thèse a permis d’examiner les différentes facettes du narcissisme pathologique dans l’explication des attitudes et comportements alimentaires dysfonctionnels chez les femmes souffrant d’anorexie mentale (n = 27) et de boulimie (n = 23), et ce, tout en contrôlant pour le rôle de l’estime de soi explicite. Nos résultats suggèrent que l’anorexie mentale et la boulimie se distinguent quant aux associations entre les facettes du narcissisme pathologique et les attitudes et comportements alimentaires dysfonctionnels. Les résultats ont aussi mis en lumière la contribution indépendante d’une facette du narcissisme vulnérable, la dissimulation du soi, dans l’explication des préoccupations alimentaires et des crises de boulimie objective chez les femmes souffrant d’anorexie mentale. Cela a montré que cette facette du narcissisme vulnérable surpasse la contribution d’un facteur de risque stable et reconnu, l’estime de soi explicite. Les travaux de la présente thèse renforcent donc l’idée que la dimension vulnérable du narcissisme doit être davantage reconnue et que les efforts pour mieux comprendre ses impacts sur le traitement doivent se poursuivre. / For several years, there has been a growing interest for the two phenotypes of pathological narcissism. Narcissistic grandiosity is characterized by arrogance, vanity and a dominant attitude, while narcissistic vulnerability is characterized by the unconscious experience of helplessness, emptiness, low selfesteem and shame. The psychodynamic mask model of narcissism proposes that narcissistic individuals have a high self-esteem on the surface that hides low self-esteem deep down inside. Thus, researchers have been interested in the two facets of self-esteem in order to gain a better understanding of pathological narcissism. While explicit self-esteem is considered to be the result of conscious, deliberate and thoughtful processes, implicit self-esteem is seen as unconscious, automatic and affective reactions. Since, few clinical studies have investigated the link between pathological narcissism and the two facets of self-esteem. Eating disorders (ED) appear to be a very relevant population considering that it has been extensively demonstrated that self-esteem is an important risk factor and, several studies have also shown the presence of pathological narcissism in women with ED. The present thesis aims to deepen current knowledge of the links between pathological narcissism and self-esteem in ED. Participants with ED (n = 69) have been compared to participants with an anxiety disorder (n = 51) and participants without history of psychiatric disorder (n = 93) on measures of explicit self-esteem, implicit self-esteem and pathological narcissism. Explicit self-esteem and pathological narcissism have been assessed using self-reported measures, while implicit self-esteem has been measured using the implicit association task (i.e. IAT). The first specific objective of the thesis is to examine the two phenotypes of pathological narcissism in relation to explicit and implicit selfesteem in a clinical sample with ED, a psychiatric control group and a healthy control group. The results indicate that participants with an ED showed lower self-esteem and higher levels of narcissistic grandiosity compared to participants without a history of psychiatric disorders. The results also highlight the importance of narcissistic vulnerability in women with ED since their levels were significantly higher of the psychiatric control group and the healthy control group, suggesting a specific contribution of narcissistic vulnerability regarding eating pathology. Rather than demonstrating a divergence of the two facets of self-esteem, our results suggested low explicit and implicit self-esteem (convergence). Again, our results indicate that low explicit self-esteem better explained narcissistic vulnerability than divergence between both facets of self-esteem. Although these results do not validate psychodynamic mask model of narcissism, they nevertheless highlight the important contribution of narcissistic vulnerability and explicit self-esteem in ED. The second specific objective of the thesis was to examine the specific dimensions of pathological narcissism in explaining dysfunctional eating attitudes and behaviors in women with anorexia nervosa (n = 27) and bulimia nervosa (n = 23) while controlling for explicit self-esteem. Our results suggest that anorexia nervosa and bulimia differ significantly in regards to their associations between the facets of pathological narcissism and dysfunctional eating attitudes and behaviors. These findings also shed light on the independent contribution of a narcissistic vulnerability dimension, hiding the self, in explaining eating concerns and objective binge eating in women with anorexia nervosa. This has shown that hiding the self contributes over and above a longstanding risk factor, low explicit self-esteem. Thus, the present thesis reinforces the idea that the narcissistic vulnerability must be more widely recognized and that, efforts must continue to better understand its impact on treatment.
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Sensibilisation aux émotions et formation de représentations par biofeedback social - Une révision du modèle et ses implications cliniquesPellerin, Nathalie 11 1900 (has links)
Peu différenciées à la naissance, les émotions deviendraient intelligibles en étant élevées à
la conscience par le développement d’une sensibilité aux sensations internes accompagnant
l’émotion, sa représentation et sa symbolisation (Gergely & Watson, 1996). La théorie du
miroir affectif-parental du biofeedback social de Gergely & Watson (1996), poussée plus
loin par Fonagy, Gergely, Jurist et Target (2002), explique comment une interaction de
biofeedback social complexe, innée, et probablement implicite, s’établit entre parent et
nouveau-né pour aider ce dernier à différencier les somatosensations accompagnant
l’expérience d’une émotion, au travers d’un comportement parental de miroir. Le but de
cette thèse est de réviser cette théorie, et plus particulièrement l’hypothèse du miroir
« marqué » (markedness), qui serait nécessaire pour dissocier le miroir parental du parent,
et permettre l’appropriation de son contenu informationnel par l’enfant. Ce processus de
sensibilisation est conçu comme partie intégrante du travail de symbolisation des émotions
chez les enfants autant que chez les adultes. Cependant, le miroir marqué se manifestant par
une expression exagérée ou « voix de bébé » (motherese) nécessiterait l’utilisation par le
thérapeute d’une « voix de patient » (therapese) (Fonagy, 2010) pour être appliqué à la
psychothérapie adulte, une proposition difficile à soutenir. La révision examine comment la
sensibilisation d’une émotion est accomplie : par un mécanisme d’internalisation
nécessitant un miroir « marqué » ou par un mécanisme de détection de la contingence de
l’enfant. Elle démontre que le détecteur de contingence du nouveau-né (d’un
fonctionnement semblable au système d’entraînement par biofeedback pour adultes) est le
médiateur des fonctions de sensibilisation, de représentation, et de symbolisation de la
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sensation d’une émotion par ses processus de détection de la covariance-invariance, de la
maximisation, et du contrôle contingent du miroir parental. Ces processus permettent à
l’émotion de devenir consciente, que le miroir parental soit ‘marqué’ ou non. Le modèle
révisé devient donc applicable à la thérapie des adultes. Une vignette clinique analysée à
l’aide de la perspective du Boston Change Process Study Group sur le changement est
utilisée pour contraster et illustrer les processus de sensibilisation et de symbolisation des
émotions, et leur application à la psychothérapie adulte. Cette thèse considère les
implications cliniques du nouveau modèle, et elle spécule sur les conséquences de
difficultés parentales vis-à-vis de la disponibilité requise par les besoins de biofeedback
social du nouveau-né, et sur les conséquences de traumatismes déconnectant des émotions
déjà sensibilisées de leurs représentations. Finalement, elle suggère que le miroir sensible
des émotions en thérapie puisse remédier à ces deux sortes de difficultés, et que le modèle
puisse être utilisé concurremment à d’autres modèles du changement, en facilitant la
génération d’états internes ressentis et symbolisés pouvant être utilisés pour communiquer
avec soi-même et les autres pour la réparation de difficultés émotionnelles et relationnelles
chez les enfants et les adultes. / Undifferentiated at birth, emotions would become intelligible by being raised to
consciousness through the development of sensitivity to the inner sensations accompanying
the emotion, their representation and symbolization (Gergely & Watson, 1996). The social
biofeedback theory of parental affect-mirroring of Gergely and Watson (1996), furthered by
Fonagy, Gergely, Jurist and Target (2002), explains how these somatosensory signals are so
important that a complex, probably implicit, and possibly innate social biofeedback
interaction exists between caregiver and infant, where the latter learns to differentiate
between emotions through the parent’s mirroring of his emotion expression. The aim of this
thesis is to revise this theory, and more precisely the ‘markedness’ hypothesis, which would
be necessary to dissociate the parental mirroring from the parent and allow appropriation
of its informational content as pertaining to the infant. The process of sensitization to these
sensations is conceived to be integral to the symbolization of emotions in children and
adults. However, ‘motherese’, the singsong prosody of markedness hypothesized to be
necessary to foster successful social biofeedback interactions between caregivers and
infants, requires that therapists use ‘therapese’ in the clinical setting (Fonagy, 2010), a
proposition difficult to reconcile with the therapy of adults. The revision investigates
whether the sensitization and symbolization of an emotion is accomplished through an
internalization mechanism requiring the ‘markedness’ hypothesis, or solely through social
biofeedback mechanisms based on infant contingency detection. It demonstrates that the
infant’s contingency detector (similarly to biofeedback training in adults) mediates the
iv
functions of sensitization, representation, and symbolization of an emotion through its
processes of covariance-invariance detection, maximization, and the contingent control of
the parental mirroring. It allows the emotion to be raised to consciousness, with the help of
the parental mirror, whether it is ‘marked’ or not. The revised model thus becomes
applicable to the therapy of adults. A clinical vignette analyzed with the Boston Change
Process Study Group’s perspective on change is used to contrast and illustrate the processes
of sensitization and representations of emotions, and their application in adult
psychotherapy. The thesis considers the clinical implications of the new model and
speculates on the consequences of parental difficulties with surrendering to the social
biofeedback needs of the infant, and on the consequences of emotional trauma
disconnecting sensitive emotion sensations from their representations. Finally, it suggest
that both kinds of difficulties can be repaired through sensitive mirroring of emotions in
therapy, and that the model might be used concurrently with other models of change, by
facilitating the generation of felt and symbolized inner states that can be used for self and
other communication in the repair of emotional and relational difficulties in children and
adults.
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Comparaison de différents traitements psychologiques dans l'endométrioseMarquis, Rachel 09 1900 (has links)
Cette thèse avait pour but premier d’évaluer la douleur chronique endométriosique et ses concomitants (dépression, anxiété et stress), les conséquences de la douleur sur le physique, les activités et le travail, sur la relation maritale et les séquelles sur la qualité de vie chez des participantes souffrant de douleurs pelviennes chroniques diagnostiquées endométriose (laparoscopie). En deuxième lieu, il s’agissait d’évaluer et de comparer l’efficacité des techniques psychologiques de contrôle de la douleur (Hypnose, Cognitif-behavioral) en ajout aux traitements médicaux à un groupe contrôle (Attention thérapeute). L’échantillon était composé de 60 femmes réparties aléatoirement soit à l’un des deux groupes de traitement ou au groupe contrôle. Les instruments de mesure étaient tous des questionnaires déjà traduits en français et validés pour la population francophone québécoise. Des tests du khi-carré ont été effectués pour les variables nominales et des analyses de variances (ANOVA) ont été faites pour les variables continues. Dans des modèles ANOVA estimant l’effet du traitement, du temps et de leur interaction, une différence significative (effet de Groupe ou traitement) a été trouvée pour les variables suivantes : Douleur (McGill :composante évaluative p = 0.02), au moment « présent » de l’Échelle visuelle analogique (EVA, p = 0.05) et dans l’Échelle de Qualité de vie (douleur, p = 0,03) ainsi qu’à la dimension Fonctionnement social de cette dernière échelle (SF-36; p = 0,04). En comparant les données en pré et post-traitement, des résultats significatifs au niveau du Temps ont aussi été mis en évidence pour les variables suivantes : Douleur McGill: Score total, (p = 0,03), Affective (p = 0,04), Évaluative (p = 0,01); Douleur (ÉVA) moment Fort (p < 0,0005), Dépression (p = 0,005), Anxiété (situationnelle/état (p = 0,002), Anxiété/trait (p < 0,001), Stress (p = 0, 003) ainsi que pour quatre composantes de la Qualité de vie (Fonctionnement social, (p = 0,05), Vitalité (p = 0,002), Douleur, (p = 0,003) et Changement de la santé (p < 0,001) et ceci pour les trois groupes à l’exception du groupe Hypnose sur cette dernière variable. Des effets d’Interaction (Groupe X Temps) sont ressortis sur les variables « Conséquences physiques » de la douleur mais sur la dimension « Activités » seulement (p = 0,02), sur l’anxiété situationnelle (État : p = 0,007). Un effet d’interaction se rapprochant de la signification (p = 0,08) a aussi été analysé pour la variable Fonctionnement social (SF-36). L’étude montre une légère supériorité quant au traitement Cognitif-behavioral pour l’anxiété situationnelle, pour le Fonctionnement social et pour la douleur mesurée par le SF-36. L’étude présente des forces (groupe homogène, essai clinique prospectif, répartition aléatoire des participantes et groupe contrôle) mais aussi des lacunes (faible échantillon et biais potentiels reliés à l’expérimentateur et à l’effet placebo). Toute future étude devrait tenir compte de biais potentiels quant au nombre d’expérimentateur et inclure un groupe placebo spécifique aux études à caractère psychologique. Une future étude devrait évaluer le schème cognitif « catastrophisation » impliqué dans la douleur, les traits de personnalité des participantes ainsi que le rôle du conjoint. De plus, des techniques psychologiques (entrevues motivationnelles) récentes utilisées dans plusieurs études devraient aussi être prises en considérations. Tout de même des résultats significatifs offrent des pistes intéressantes pour un essai clinique comportant un échantillon plus élevé et pour un suivi à long terme. / The goal of the study was twofold. The first objective was to assess chronic endometriotic pain and its psychological dimensions (depression, anxiety, stress), and the consequences on the marital adjustment, and quality of life on women diagnosed with endometriosis by laparoscopy. The second objective was to compare two psychological treatments with a control group (no active treatment). Sixty women were randomly assigned to one of the treatment groups (Hypnosis, Cognitive-behavioural) or to the control group (Therapist Attention). All measures were valid and the French translation had been adapted for the Quebec population. The statistical analysis were the Chi-square for nominal measures and ANOVAS for the continuous variables. ANOVAS’s model estimate Treatment effect, Time effect and Interaction Group X Time. Both interventions (Group effect) were significantly positive for the pain dimension on the McGill questionnaire but on the Evaluative dimension only (p = 0,02), pain on “present” time on the Visual Analogue Scale (VAS, p = 0,05), pain in the Quality of life scale (SF-36, p = 0,03), and on Social functioning dimension measured by SF-36 (p = 0,04). When comparing data following treatment (post-treatment) with the baseline measures (pre-testing), Time effect occurred for the three groups on following variables: pain (McGill): Total score (p = 0, 03), Affective (p = 0, 04), Evaluative (p = 0,01), pain measured by a Visual analogue scale (VAS) at the Highest level (p < 0,0005), on Depression (p = 0,005), for State anxiety (p = 0,002), and Trait Anxiety (p < 0,001), on Stress (p = 0,003), and on four dimensions on the Quality of Life’s scale (SF-36): Social functioning (p = 0, 05), Vitality (p = 0,002), Pain (p = 0,003), and Health change (p < 0,001) where the group Hypnosis seems to do better for the last variable. Interaction effect (Group X Time) were statistically significant for dimension Activities in the Physical pain (SF-36, p = 0,02), and on State Anxiety (p = 0,007). Interaction effect close to statistically significant results (p = 0,08) on Social functioning (SF-36) has also been analyze. In this study, all group showed a comparable reduction of pain at the end of treatment, and an increase level of activities in the Cognitive-behavioural group. For the secondary variables the statistical results went in the same direction as the primary variable (pain). The level of depression, anxiety, and stress decreased with time for all groups. The study also showed a mild superiority of the Cognitive-behavioural treatment on State anxiety, Social functioning, and on Pain measured by the SF-36. Statistical analysis didn’t show any change for the marital situation. Quality of life showed positive results on four scales only (social functioning, vitality, pain and perception change in health). The study presents strengths (homogenous group, prospective study, control group and randomisation) and some weaknesses (small number of participants, potential bias with one interviewer, and absence of placebo group). Even so, statistically significant results emerge and are promising for new studies with a higher number of subjects. We also recommend a long time follow-up. Future studies should take into account a distorted cognitive schema (catastrophization), personality traits well documented in chronic pain syndrome, and spouse’s role. We also recommend the use of “Motivational Interview” recently described in the literature.
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Les déterminants biopsychosociaux de la réadaptation de travailleurs accidentés du travailLaisné, François 05 1900 (has links)
Malgré des années de recherches sur la douleur et les incapacités chroniques, peu de conclusions claires émergent quant aux facteurs de risque les plus pertinents. La majorité des auteurs s’entendent toutefois sur un fait, les troubles musculo-squelettiques et l’adaptation à leurs nombreuses conséquences est un processus complexe, multidimensionnel et déterminé par l’interaction de facteurs biopsychosociaux. Deux articles sont présentés avec comme objectifs généraux d’identifier les déterminants importants de l’ajustement à un trouble musculo-squelettique. Le premier article consiste en une recension des écrits systématique visant à résumer tous les facteurs pronostiques biopsychosociaux de l’ajustement multidimensionnel aux troubles musculo-squelettiques et examinant leur pertinence à déterminer ces divers indicateurs d’ajustement, principalement la participation au travail, les limitations fonctionnelles, la douleur, la qualité de la vie, la détresse psychologique et la rechute. Les 105 études prospectives recensées et correspondant aux critères d’inclusion et d’exclusion ont été analysés et chaque association significative a été résumée. Par la suite, 68 études qui ont inclus des facteurs sociodémographiques, biologiques, psychologiques et sociaux ont été analysées séparément. Leur qualité méthodologique a été évaluée, un niveau d’évidence a par la suite été établi pour chaque association entre les facteurs de risque et les diverses variables de résultats. Les divergences dans ces associations entre les différentes phases de chronicité ont également été identifiées. Un niveau d’évidence élevée a été découvert concernant le rôle des attentes de rétablissement, certaines pratiques de gestion intégrées de l’incapacité, les stratégies d’adaptation (coping), la somatisation, la comorbidité, la durée de l’épisode symptomatique et un niveau modéré d’évidence a été découvert pour les comportements de douleur. Lorsque vient le temps de prédire les divers indicateurs d’ajustement de sujets souffrant de troubles musculo-squelettiques, chacun tend à être associé à des facteurs de risque différents. Peu de différences ont été relevées lorsque les phases de chronicité ont été prises en compte. Ces résultats confirment la nature biopsychosociale de l’ajustement aux troubles musculo-squelettiques bien que les facteurs psychosociaux semblent être prédominants.
Le second article est une étude prospective avec un suivi de 2 et 8 mois. Elle a été menée auprès de 62 travailleurs accidentés, principalement en phase de chronicité et prestataires d’indemnités de revenu de la CSST (Commission en Santé et Sécurité du Travail du Québec). L’objectif de cette étude était d’identifier les déterminants de l’engagement actif dans un processus de retour a travail par opposition à l’incapacité chronique, tout en adoptant une approche biopsychosociale. Cet objectif a été poursuivi en faisant l’étude, d’une part, de la pertinence de facteurs de risque ayant déjà fait l’objet d’études mais pour lesquelles aucun consensus n’est atteint quant à leur utilité prédictive et d’autre part, de certains facteurs de risque négligés, voire, même omis de ce domaine de recherche. Suite à des analyses multivariées, le genre, les attentes de rétablissement en terme de capacité à retourner au travail et l’importance du travail ont été identifiés comme des déterminants de l’incapacité chronique liée au travail. Après 8 mois, l’âge, la consolidation médicale, les symptômes traumatiques, le support au travail et l’importance du travail ont été également identifiés comme des déterminants d’incapacité chronique liée au travail. Ces résultats démontrent l’importance d’aborder l’étude de l’incapacité chronique et de la réinsertion professionnelle selon une perspective multidimensionnelle. Ces résultats corroborent également les conclusions de notre recension des écrits, puisque les facteurs psychosociaux ont été identifiés comme étant des déterminants importants dans cette étude. / Despite years of research on chronic pain and disability, there is yet little consensus on a core set of risk factors. One thing that most agree on, is the fact that musculoskeletal disorders and the adjustment to its consequences is a complex, multidimensional process determined by biopsychosocial factors interacting with one another. Two articles are presented with the overall goal of identifying significant determinants of adjustment to musculoskeletal disorders. The first article is a systematic literature review that aimed at reviewing all pertinent biopsychosocial prognostic factors of adjustment to musculoskeletal disorders and assessed their relevance in predicting multidimensional outcomes, namely work participation, functional disability, pain, quality of life, psychological distress and recurrence. The 105 prospective studies identified and fitting the inclusion and exclusion criteria were analyzed and all significant associations were summarized. Then, 68 studies that included sociodemoraphic and biopsychosocial risk factors were separately analysed for their methodological quality, level of evidence (LOE) was established for each association between risk factors and outcome variables and existing differences were highlighted between phases of chronicity. Strong evidence was found for recovery expectations, coping, somatization, comorbidity, duration of episode, disability management and moderate evidence was found for pain behaviours. When it comes to predicting different outcomes reflecting the adjustment process of subjects with musculoskeletal disorders, each tends to have a different set of predictors. Few significant differences were found according to phases of chronicity. These results support the biopsychosocial nature of the adjustment to musculoskeletal disorders with a predominance of psychosocial determinants.
The second article is a prospective study with follow-ups at 2 and 8 months and was conducted on a sample of 62 mostly chronic occupationally injured workers receiving compensation benefits from the CSST (Quebec Workers’ Compensation Board). The study aimed to identify determinants of active involvement in a return to work process while adopting a biopsychosocial approach. It did so by investigating the pertinence of previously studied risk factors but for which no consensus yet exists, but also by investigating the pertinence of previously neglected or even omitted risk factors. After multivariate analysis, gender, work recovery expectations and importance of work were predictive of work outcomes at 2 months. After 8 months, age, medical consolidation, trauma symptoms, work support and importance of work predicted work outcomes. The results show the importance of approaching chronic work disability from a multidimensional perspective, although corroborating our literature review’s findings that psychosocial variables appear to be more significant predictors in this study.
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Media coverage outside the courtroom : public opinion of restrictions imposed on news journalists and psychological effects on crime victimsFusco, Nina Marie 10 1900 (has links)
Comme les études sur la couverture médiatique ont démontré qu’elle influence pratiquement toute personne qu’elle touche, des consommateurs aux jurés aux témoins, les deux études de cette thèse doctorale ont respectivement examiné l’opinion du public sur l’imposition de restrictions sur les médias dans les palais des justices et l’impact de la couverture médiatique sur la santé mentale des victimes de crime.
Le gouvernement québécois a récemment introduit des restrictions sur les médias dans les palais de justice afin de minimiser l’influence des journalistes et des caméramans. Bien que l’affaire a atteint la Cour suprême du Canada, une étude préliminaire a trouvé que le public est largement favorable à ces restrictions (Sabourin, 2006). La première partie de cette thèse doctorale cherchait à approfondir ce sujet avec un échantillon plus représentatif de la population.
Deux cent quarante-trois participants comprenant six groupes expérimentaux ont rempli des questionnaires mesurant leur opinion de ces restrictions. Les participants ont été divisé en deux conditions expérimentales où ils ont visionné soit des clips audiovisuels démontrant une atmosphère de débordement dans des palais de justice ou des clips plutôt calmes. Un troisième groupe n’a visionné aucun clip audiovisuel. De plus, il y avait deux versions du questionnaire ayant 20 items où les questions ont été présenté en sens inverse. L’étude a trouvé qu’une grande majorité des participants, soit presque 79 pourcent, ont supporté la restriction des médias dans les palais de justice. Il est intéressant de noter qu’un des groupes n’a pas supporté les restrictions – le groupe contrôle qui a lu les énoncés supportant l’absence des restrictions en premier.
La deuxième composante de cette thèse doctorale a examiné l’impact des médias sur les victimes de crime. De nombreuses études expérimentales ont démontré que les victimes de crime sont particulièrement susceptibles à des problèmes de santé mentale. En effet, elles ont trois fois plus de chances de développer un trouble de stress post-traumatique (TSPT) que la population générale. Une étude a confirmé cette conclusion et a trouvé que les victimes de crimes qui avaient une impression plutôt négative de leur couverture médiatique avaient les taux les plus élévés de TSPT (Maercker & Mehr, 2006). Dans l’étude actuelle, vingt-trois victimes de crimes ont été interviewé en utilisant une technique narrative et ont complété deux questionnaires mésurant leur symptômes du TSPT et d’anxiété, respectivement. Une grande proportion des participantes avaient des symptômes de santé mentale et des scores élévés sur une échelle évaluant les symptômes du TSPT. La majorité des narratives des participants étaient négatives. Les thèmes les plus communs incluent dans ces narratives étaient l’autoculpabilisation et une méfiance des autres. La couverture médiatique ne semblaient pas être liée à des symptômes de santé mentale, quoique des facteurs individuels pourraient expliquer pourquoi certains participants ont été favorables envers leur couverture médiatique et d’autres ne l’été pas.
Les résultats de ces deux études suggèrent que le public approuve la restriction des médias dans les palais de justice et que des facteurs individuels pourraient expliqués comment la couverture médiatique affecte les victimes de crime. Ces résultats ajoutent à la littérature qui questionne les pratiques actuelles qu’utilisent les médias. / As media coverage has been shown to influence virtually everyone that it reaches, from its consumers to jurors in cases with pretrial publicity to eyewitnesses, the two studies that comprise the present dissertation respectively investigated the public’s opinion on imposing restrictions on the media in courthouses and the impact of media coverage on the mental health of crime victims.
The Quebec government recently imposed restrictions on the media in courthouses in order to reduce the interference of journalists and cameramen. While the issue reached the Supreme Court of Canada, the public were found to be largely in favour of these restrictions in a preliminary study (Sabourin, 2006). The first part of this dissertation sought to further investigate this topic with a more representative sample of the population. Two hundred forty-three participants in six experimental groups filled out questionnaires that measured their opinion of these restrictions. There were two conditions with audiovisual clips showing either a media circus-like atmosphere or relatively calm proceedings in Quebec courthouses. A third control group did not view any audiovisual clips. There were also two versions of the twenty-item questionnaire where the questions were presented in reverse order. This study also found overwhelming support for the restrictions; nearly 79 percent of participants supported restricting media presence in courthouses. Interestingly, one experimental group did not – the control group that read statements that supported an absence of restrictions first.
The second component of this dissertation examined the impact of the media on crime victims. Crime victims have been shown to be especially susceptible to mental health problems. Indeed, they are three times as likely as the general population to develop Post-traumatic Stress Disorder (PTSD). One study confirmed this finding and found that crime victims who had negative impressions of the media coverage of their cases had the highest rates of PTSD (Maercker & Mehr, 2006). In the present study, twenty-three crime victims were interviewed using a narrative technique and completed two questionnaires that respectively measured their PTSD symptoms and anxiety. A great proportion of participants were found to have mental health symptoms and high scores on the Impact of Events Scale-Revised (IES-R). The majority of the narratives of these participants were negative. The most common themes included in these narratives were self-blame and suspiciousness of others. Media coverage did not appear to be related to any mental health symptoms, although individual factors may explain why some participants were favourable towards the coverage and others were not.
The findings of these two studies suggest that the public approves of restricting media presence in courthouses and that individual factors may explain how media coverage impacts crime victims. These results add to the literature that calls current practices used by the media to gain coverage into question.
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L’intimité chez les couples dont la femme présente une vulvodynie : étude des relations entre la réponse empathique, le dévoilement et le bien-être sexuelBois, Katy 04 1900 (has links)
L’étude de l’intimité a été négligée chez les couples dont la femme présente une vulvodynie, un problème de santé sexuelle qui affecte négativement les femmes et leurs partenaires. Or, l’intimité a été associée à des indicateurs d’adaptation psychologique et conjugale auprès d’autres populations cliniques. L’objectif de la thèse était d’examiner les liens entre l’intimité et le bien-être sexuel chez les femmes présentant de la vulvodynie et leurs partenaires.
Le but du premier article était d’examiner l’intimité conjugale et l’intimité sexuelle en lien avec la satisfaction sexuelle, la fonction sexuelle, le sentiment d’auto-efficacité face à la douleur et l’intensité de la douleur vulvo-vaginale de la femme. Quatre-vingt-onze femmes présentant de la vulvodynie et leurs partenaires ont complété des mesures auto-rapportées. Chez les femmes, une plus grande intimité sexuelle a été associée à une satisfaction sexuelle et à un sentiment d’auto-efficacité plus élevés. Des degrés plus élevés d’intimité conjugale et sexuelle ont été associés à une fonction sexuelle plus élevée. L’intimité sexuelle et conjugale n’ont pas été associées à l’intensité de la douleur.
Le deuxième article visait, par une méthodologie observationnelle et des mesures auto-rapportées, à examiner les associations entre deux composantes centrales de l’intimité – le dévoilement et la réponse empathique – et la satisfaction et la détresse sexuelle chez cinquante femmes et leurs partenaires. Le dévoilement et la réponse empathique ont été évalués selon la perspective d’une observatrice formée et auto-rapportés par les couples après une tâche de discussion. Les femmes et les partenaires ayant une plus grande réponse empathique rapportaient eux-mêmes une satisfaction sexuelle plus élevée. Pendant la discussion, une plus grande réponse empathique chez les femmes a été associée à une plus grande satisfaction sexuelle chez leurs partenaires. Un plus grand dévoilement chez le couple, tel que perçu par les femmes et leurs partenaires, a été associé à une plus grande satisfaction sexuelle chez les partenaires. Une plus grande réponse empathique chez les femmes a été associée à une plus faible détresse sexuelle chez les partenaires. Un plus grand dévoilement chez le couple, tel que perçu par les partenaires, a été associé à une plus faible détresse sexuelle chez ces derniers. Les implications cliniques, théoriques et méthodologiques de la thèse sont discutées. / Intimacy has been a neglected area of research among couples coping with vulvodynia, a sexual health problem which has a negative impact on the sexual well-being of both the woman and her partner. Yet, intimacy has been associated with indicators of psychological and marital adjustment in other clinical populations. The main goal of this thesis was to investigate associations between intimacy and sexual well-being in women with vulvodynia and their partners.
The first article aimed to examine relationship intimacy and sexual intimacy in relation to sexual satisfaction, sexual function, pain self-efficacy and pain during intercourse in women. Ninety-one women with vulvodynia and their partners completed self-report questionnaires. Women’s higher sexual intimacy was associated with their higher sexual satisfaction and pain self-efficacy. Women’s higher relationship intimacy and sexual intimacy were also associated with their higher sexual function. Relationship intimacy and sexual intimacy were not associated with pain intensity.
Using a combination of observational and self-report methodologies, the second article aimed to investigate the associations between two central components of intimacy – empathic response and disclosure – and sexual satisfaction and distress among fifty women and their partners. Disclosure and empathic response were measured from the perspective of a trained observer and self-reported by women and their partners immediately following a discussion task. During the discussion, greater empathic response in women and partners were associated with their own higher sexual satisfaction. Greater women’s empathic response was associated with their partners’ higher sexual satisfaction. Greater disclosure in couples, as perceived by women and partners, was associated with higher partners’ sexual satisfaction. Greater empathic response in women was associated with partners’ lower sexual distress. Greater disclosure in couples, as perceived by partners, was associated with partners’ lower sexual distress. Clinical, theoretical, methodological implications of the thesis are discussed.
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