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The classification of psychoses and the detours of psychiatric research at the end of the nineteenth century / La classification des psychoses et les détours de la recherche en psychiatrie à la fin du dix-‐neuvième siècleAbu Ghazal, Yazan 17 December 2015 (has links)
Le présent thèse cherche à explorer le statut épistémologique de la Psychiatrie. En prenant la question de la méthode (“Methodenfrage”) comme fil directeur, nous discuterons la question de savoir dans quelle mesure la Psychiatrie, entendue comme une discipline clinique, est autorisée à emprunter les principes méthodologiques en usage dans les sciences humaines. Dans ce contexte une importance capitale sera accordée à l’analyse des développements conceptuels de la Psychopathologie de langue allemande dans la période suivant la Deuxième Guerre Mondiale. Le point de départ de ce travail sera l’analyse de la dichotomie introduite par Karl Jaspers entre “Erklären” (expliquer) et “Verstehen” (comprendre) ainsi que celle des limites épistémologiques de ces deux modes d’accès à l’anormalité psychique qu’est la schizophrénie. La deuxième partie de ce travail sera consacrée à l’analyse de l’élargissement sur le plan méthodologique des limites du “Verstehen” dans la psychopathologie de la schizophrénie. Dans ce cadre nous analyserons les conséquences de l’introduction de la “Situation analyse” et du concept d’“ordre” (comme principe organisateur de la vie psychique et sociale) pour la psychopathologie de la schizophrénie. A la lumière des résultats acquis nous analyserons les apports de ce développement conceptuel de la psychopathologie allemande pour les tentatives de conceptualisation des normes dans les théories psychiatriques sur la schizophrénie. / This thesis explores the ways in which psychiatrists and researchers have developed new tools to deal with the unknown in psychiatric classifications. In the following four chaptersI seek to understand why the modes of thinking that dominated late nineteenth century psychiatry have proved to be durable and stable, and why the history of what is now called schizophrenia is the history of psychiatry itself.In this context, I situate my argument within the debates regarding the historiography of psychiatry, and more specifically the historiography of schizophrenia.My approach can be understood as an attempt to move away from common approaches to the history of psychiatric classifications.In my view, the influence of German psychiatry, from Griesinger’s unitary psychosis to Bleuler’s schizophrenia tells us more about psychiatry and its modes of conceptualization, than thus far recognized.Against the narratives that presuppose a direct line of development, I argue that the path starting with primäre Verrücktheit—one of the most commonly diagnosed psychic diseases in 1870s – leading to ”paranoia”—a term used as synonym for insanity by most authors in the1880s and 1890s – and ending in “dementia praecox” and schizophrenia was not a linear one.By tracing the detours followed by psychiatric research in the last three decades of the nineteenth century, I show how, paradoxically, the progress in the special nosology delayedconsiderably the future development in psychiatric theories.
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Nécessité d'une approche multidimensionnelle de l'apathie dans la schizophrénie : études transversales et longitudinales de l'apathie en lien avec l'anhédonie et le système motivationnel / Need for a multidimensional approach of apathy in schizophrenia : cross-sectional and longitudinal studies of apathy in relation to anhedonia and motivational systemYazbek, Hanan 05 December 2013 (has links)
La schizophrénie (SZ), maladie psychiatrique invalidante, est caractérisée par des symptômes positifs, négatifs, cognitifs, désorganisés, affectifs et moteurs. De par l’absence de résultats positifs dans la prise en charge des symptômes négatifs, nous avons décidé de nous intéresser à l’apathie dans la SZ. Elle se définit par une baisse des comportements dirigés vers un but ayant une origine cognitive, émotionnelle ou comportementale. Notre objectif est d’apporter un éclaircissement sur le concept d’apathie en s’intéressant aux liens entre apathie, anhédonie et BIS/BAS. Le protocole 1 porte sur la validation de la Lille Apathy Rating Scale (LARS), outil multidimensionnel de l’apathie validée dans la maladie de Parkinson, dans la SZ, auprès de 112 patients. Le protocole 2 (étude transversale) s’intéresse aux liens entre apathie, plaisir consommé, anticipatoire, sociale et BIS/BAS, auprès de 112 patients. Enfin, le protocole 3 (étude longitudinale d’un an) porte sur l’évolution de l’apathie et explore les déterminants émotionnels et comportementaux qui pourraient la prédire, auprès de 61 patients. Nos résultats ont mis en évidence une LARS à quatre facteurs avec de bonnes qualités psychométriques dans la SZ. Le facteur 1 est associé au BAS, à l’anhédonie sociale et anticipatoire. Le facteur 2 corrèle avec le BIS et l’anhédonie sociale. Trente-six pourcent des patients ont une apathie trait. Enfin, seul leplaisir anticipatoire prédit le facteur 4. L’apathie nécessite donc pour sa compréhension une approche multidimensionnelle. L’anhédonie et le BIS/BAS ne peuvent expliquer à eux seuls l’apathie émotionnelle et comportementale. D’autres pistes méritent donc d’être explorées. / Schizophrenia (SZ) is a chronic psychiatric disease characterized by positive, negative, cognitive, disorganized, emotional and motor symptoms. The lack of positive results in the treatment of negative symptoms led us to be interested in apathy. Apathy is defined as a multidimensional psychopathological state (cognitive, emotional, and behavioral) manifesting as a reduction of voluntary behaviors directed toward one goal. Our aim is to provide a clarification of the concept of apathy by focusing on the relationship between apathy, anhedonia and BIS/BAS. The first study deals with the validation of the Lille Apathy Rating Scale (LARS), which is a multidimensional tool of apathy validated in Parkinson’s disease, in 112 SZ patients. The second study (cross-sectional study) focuses on the link between apathy, consummatory and anticipatory pleasure, social pleasure and BIS/BAS, in 112 SZ patients. Finally, the third study (one year longitudinal study) deals with the evolution of apathy and explores the emotional and behavioral derminants that could predict it. Ours results have shown that the LARS is structured in four factors and has good psychometric properties in SZ. The factor 1 is associated to the BAS and the social and anticipatory anhedonia. The factor 2 is linked to the BIS and the social anhedonia. Thirty-six percent of the patients have an apathy trait. Finally, only anticipatory pleasure predicts the factor 4. Therefore, apathy requires for its understanding a multidimensional approach.Anhedonia and the BIS/BAS cannot by themselves explain the emotional and the behavioral apathy. Consequently, others lines of research need to be explored.
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Déficits de cognition sociale lors d'un premier épisode psychotique et corrélats neuronaux structuraux associésBertrand, Marie-Claude January 2007 (has links)
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L'heminégligence droite dans la schizophrénie : caractéristiques perceptives, attentionnelles, et représentationnelles, et leurs liens avec le cortex pariétal.Cavezian, Celine 20 December 2007 (has links) (PDF)
L'étude des anomalies latéralisées dans le traitement de l'information visuo-spatiale des patients schizophrènes a été abordée selon deux approches : 1/ par analogie avec le syndrome de négligence spatiale unilatérale, trouble asymétrique de la cognition visuo-spatiale ; 2/ par analogie avec l'individu sain. Cette double approche a permis de montrer que dans la schizophrénie il existait une anomalie latéralisée se manifestant par un biais gauche accentué dans la bissection manuelle de lignes ; ce biais est indépendant de la perception, mais implique des processus attentionnels (caractérisés par une réponse accentuée à la présence d'un indice à l'extrémité droite de la ligne), et des processus représentationnels (caractérisés par un biais gauche dans la ligne mentale des nombres). Dans l'ensemble, ce profil de performances est qualitativement similaire à celui observé dans l'héminégligence. Toutefois, ce profil paraît quantitativement plus proche de celui observé chez l'individu sain, et pourrait donc correspondre à une accentuation de l'asymétrie hémisphérique naturelle. Enfin, l'implication du cortex pariétal dans la schizophrénie a été abordée du fait de son rôle primordial dans la cognition visuo-spatiale des individus sains et des patients héminégligents.
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ETUDE DU STRESS PSYCHOSOCIAL, PHYSIQUE ET NOCICEPTIF DANS LES SCHIZOPHRENIES A DEBUT PRECOCE ET L'AUTISMEBonnot, Olivier 20 December 2007 (has links) (PDF)
Des observations cliniques et travaux de recherche suggèrent des réponses au stress perturbées dans l'autisme et les schizophrénies à début précoce (SDP). Nous avons étudié la réactivité au stress physique, psychosocial et nociceptif dans ces deux pathologies en évaluant les réponses comportementales, électrophysiologiques et neurovégétatives. Objectif général : Mettre en évidence chez les patients autistes et SDP des réponses anormalement élevées au stress, en particulier dans les situations de stress psychosocial ou nociceptif. Objectifs spécifiques (1) Etudier le rythme circadien du cortisol salivaire qui reflète la fonctionnement de l'axe hypothalamo-hypophysiaire (HPA) dans les SDP. (2) Mettre en évidence une réponse au stress anormalement élevée de l'axe HPA (étude du cortisol) à la situation de stress psychosocial mais pas à la situation de stress physique chez les patients SDP. (3) Obtenir, grâce à l'étude du réflexe RIII, une mesure objective de la perception de la douleur chez les patients autistes et SDP (4) Mettre en évidence des réponses du système nerveux SNV, à la suite d'un stimulus nociceptif, anormalement augmentées aussi bien chez les patients autistes que SDP, alors que l'expression verbale et émotionnelle serait diminuée. (5) De même, objectiver une dissociation entre les réponses comportementales extériorisées à la douleur et la réponse neurophysiologique réflexe infraclinique (RIII) chez les patients autistes et SDP. Méthodologie Population : Groupes de patients SDP (n=16), autistes (n=20) et témoins (n=22) diagnostiqués selon les critères du DSM IV-R. Les caractéristiques phénotypiques ont été précisées avec les instruments d'évaluation suivants : BPRS, SANS, SAPS, TAS, Coping, STAI, C-GAS, CGI, MADRS pour les patients SDP, et ADOS-G, ADI-R et échelles de Weschler pour les patients autistes. Protocole : Les patients SDP ont participé à des épreuves de stress psychosocial (discours devant un jury) et à des épreuves de stress physique (vélo). Ces épreuves ont eu lieu à deux reprises, soit sur une journée (matin puis après midi), soit sur deux jours (après midi puis matin). Durant les épreuves nous avons mesuré la fréquence cardiaque et le taux de cortisol salivaire. Le stress nociceptif a été étudié par la mesure du réflexe RIII chez les patients autistes (n=20) et SDP (n=10) comparés aux témoin (n=22) Durant l'étude du RIII, ont été mesurés les réponses neurovégétatives (rythme cardiaque, fréquence respiratoire et réflexe psychogalvanique) et la réactivité comportementale à la douleur (PL-BPRS). Cette étude neurophysiologique a été complétée par un test à la capsaïcine (sensibilité thermoalgique) et un électromyogramme. Résultats Le rythme circadien et le profil de sécrétion du cortisol (ligne de base) des patients SDP sont significativement différents de ceux des témoins (taux significativement plus élevés le matin). L'étude du stress physique et psychosocial met en évidence chez les patients SDP des réponses anormalement augmentées du cortisol lorsqu'il s'agit d'une situation nouvelle, se déroulant le matin et relevant d'un stress psychosocial, alors que les réponses l'après midi sont normales ou diminuées Concernant l'étude du stress nociceptif, tous les patients autistes et SDP ont des seuils de réflexe RIII qui ne diffèrent pas significativement de ceux des témoins. Cependant, certains patients autistes avec des automutilations sévères présentent un seuil de réflexe anormalement bas. Enfin, Il existe une dissociation entre une réduction des réponses comportementales à la douleur (expression émotionnelle) observables et les réponses augmentées du système nerveux végétatif chez les patients autistes et SDP. Cette dissociation est plus marquée pour la fréquence respiratoire chez les patients autistes et pour le rythme cardiaque chez les patients SDP. Discussion Nos résultats suggèrent que l'apparente insensibilité à la douleur chez les patients autistes et SDP n'est pas en rapport avec une analgésie endogène, mais relèverait de leurs troubles cognitifs (troubles de la communication sociale et de l'image du corps). . Le mode de réponse préférentiel à la douleur serait neurovégétatif, le stress algique ne pouvant s'extérioriser au moyen de la communication verbale et non-verbale. Par ailleurs, l'axe HPA serait sur-sollicité le matin chez les patients SDP, entraînant une décharge excessive du cortisol, ce qui expliquerait les réponses anormalement basses au test psychosocial l'après midi. Les études du stress psychosocial et nociceptif mettent en évidence chez les patients autistes et SDP des réponses anormalement élevées du système nerveux végétatif et de l'axe hypothalamo-hypophysaire, notamment le matin. Ces résultats suggèrent l'existence de dimensions communes à l'autiste et la SDP, notamment concernant des réponses au stress anormalement augmentées, et la réactivité à la nouveauté avec un besoin d'immuabilité passant par une recherche d'avariant. Ceci ouvre sur des perspectives thérapeutiques et des recherches ultérieures de façon à mieux comprendre les mécanismes sous-tendant ces résultats
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Les déficits cognitifs peuvent-ils aider à distinguer un trouble psychotique avec toxicomanie d’une psychose induite par consommation de méthamphétamines?Bouchard, Vanessa 08 1900 (has links)
Introduction – Dissocié un trouble psychiatrique primaire (TPP) concomitant à un problème d’abus de substances d’une psychose induite par consommation de substance (PICS) peut être une tâche difficile puisque plusieurs symptômes sont similaires. La dichotomie entre les symptômes négatifs et les symptômes positifs de la schizophrénie a été suggéré comme étant un indicateur puisque les symptômes négatifs ne sont pas caractéristiques d’un double diagnostic (Potvin, Sepehry, & Stip, 2006). Objectif – Cette étude explore la possibilité de distinguer des sous-groupes au sein de notre échantillon en utilisant le fonctionnement cognitif en vue d’identifier des facteurs qui permettraient un meilleur défférentiel entre un TPP concomitant à un problème d’abus de substance d’une psychose induite par consommation de méthamphétamines (MA). L’hypothèse stipule que les individus avec un TPP présenteraient des déficits cognitifs différents comparativement aux individus avec une PICS. Méthode – Les données utilisés font parties d’une étude longitudinale qui s’est déroulée à Vancouver, CB, Canada. 172 utilsateurs de MA et présentant une psychose ont été recruté. L’utilisation de substances, la sévérité des symptômes et des déficits cognitifs ont été évalué. Résultats – Des analyses par regroupement ont révélé deux profiles: les individus du Groupe 1 ont une performance inférieure au score total du Gambling task (M=-28,1) ainsi qu’un pourcentage de rétention inférieur au Hopkins Verbal Learning Test – Revised (HVLT- R; M=63) comparativement à ceux du Groupe 2. Les individus du Groupe 1 ont plus de symptômes négatifs, t=2,29, p<0.05 et ont plus tendance à avoir reçu un diagnostic psychiatrique, X2(3) = 16.26, p< 0.001. Conclusion – Les résultats suggèrent que des
facteurs cognitifs pourraient aider à identifier un TPP concomitant à l’abus de MA. / Introduction - Dissociating a primary psychotic disorder (PPD) with concurrent substance use from substance-induced psychosis (SIP) can be a difficult task since several symptoms are similar. The dichotomy between negative and positive symptoms in schizophrenia has been hypothesized as a predictor, as the former is not typically a feature of a dual disorder (Potvin, Sepehry, & Stip, 2006). Objective - This study explored the possibility of distinguishing subgroups within our sample using cognitive functioning to further identify factors that could help the differential diagnosis between a PPD co-occurring with substance-use and a methamphetamine (MA) induced psychosis. The hypothesis stipulates that individuals with a PPD should present with different cognitive deficits compared to individuals with SIP. Methods - This study used the data collected as part of a longitudinal study (the MAPS project) that took place in Vancouver BC, Canada. 172 individuals presenting with psychosis and MA abuse were recruited. Substance use, symptoms severity and cognitive deficits were assessed. Results - Cluster analyses revealed two profiles: individuals in Cluster 1 had a poorer performance on the Gambling task net score (M=-28,1) as well as on the Hopkins Verbal Learning Test - Revised (HVLT-R; M=63) % of retention score compared to those in Cluster 2. Individuals in Cluster 1 also had more negative symptoms than individuals in Cluster 2, t=2,29, p<0.05 and were more likely to have had a psychiatric diagnosis, X2(3) = 16.26, p< 0.001. Conclusion - Results suggest that cognitive predictors might help identify PPD that co-occur with MA abuse.
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La comorbidité schizophrénie - toxicomanie : modèles cliniques et neurobiologiques et traitement pharmacologiquePotvin, Stéphane January 2006 (has links)
Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Les troubles de la familiarité dans la schizophrénieAmeller, Aurély 28 January 2014 (has links) (PDF)
Des troubles de la familiarité ont été décrits dans de nombreuses pathologies psychiatriques et neurologiques et seraient à l'origine d'anomalies de la cognition sociale. Dans la schizophrénie, ces troubles peuvent se développer selon deux polarités : l'hyper- et l'hypofamiliarité. Dans l'hyperfamiliarité, les sujets atteints pensent que des proches prennent l'apparence d'inconnus pour les persécuter ; le syndrome le plus décrit est le syndrome de Frégoli. A l'opposé, dans l'hypofamiliarité, les sujets reconnaissent leurs proches d'après les traits de leurs visages, mais pensent que ce sont des imposteurs qui ont pris l'apparence de leurs proches. Le syndrome de Capgras est le plus décrit dans l'hypofamiliarité et le plus étudié des troubles de la familiarité. Dans la schizophrénie, ces troubles concernent principalement les proches, mais également le sujet lui-même qui peut voir chez des inconnus des doubles de lui-même, par exemple. Bien que fréquents et largement décrits dans la schizophrénie, ces troubles restent très peu étudiés. Ainsi, les mécanismes sous-tendant les troubles de la familiarité dans la schizophrénie sont encore bien mal connus.L'objectif de ce travail de thèse a été de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents aux troubles de la familiarité dans la schizophrénie au moyen d'études comportementales, utilisant la conductance cutanée et d'une étude en imagerie fonctionnelle par résonance magnétique (IRMf).Dans un premier temps, nous avons cherché à développer une échelle clinique permettant le diagnostic des troubles de la familiarité. En effet, à notre connaissance, aucun outil n'est actuellement validé. Il est alors difficile de caractériser ces troubles et les données épidémiologiques sont manquantes. Cette échelle a été construite d'après la proposition d'items par des experts des troubles de la familiarité, puis par la sélection des items les plus pertinents par d'autres experts. Elle est actuellement en cours de validation. Elle explore 4 dimensions de la familiarité : le soi, les proches, les lieux et les objets et cote ces dimensions respectivement pour l'hypo- et l'hyperfamiliarité.Dans un second temps, nous avons cherché à tester l'hypothèse selon laquelle les troubles de la familiarité, dans la schizophrénie, résulteraient d'une anomalie de la réponse émotionnelle lors de la reconnaissance normale d'un visage connu. Pour cela, nous avons enregistré, dans 2 études, la réponse électrodermale (RED) engendrée par la présentation de visages de soi, familiers, célèbres et inconnus. En effet, la RED est utilisée comme le reflet de l'émotion inconsciente générée par la présentation d'un stimulus (ici un visage). Les principaux résultats de nos 2 études ont montrés que : alors que chez les sujets sains, l'amplitude de la RED était faible pour la condition " inconnu ", elle augmentait pour la condition " célèbre " et était encore plus élevée pour les conditions " soi " et " familier ", chez les patients schizophrènes, l'amplitude de la RED était faible dans toutes les conditions. Plus spécifiquement, les patients schizophrènes ayant des troubles de la familiarité avaient une RED avec une amplitude similaire dans les différentes conditions : soi, familier, célèbre et inconnu. Ces résultats suggèrent qu'une atteinte émotionnelle puisse être responsable des troubles de la familiarité dans la schizophrénie et que cette atteinte soit du même ordre pour la familiarité que pour le soi.Enfin, dans une étude en IRMf, nous avons pu mettre en évidence une anomalie de fonctionnement des circuits neuronaux du soi et des circuits de la familiarité dans la schizophrénie. Ces résultats suggèrent une demande cognitive plus importante chez les patients (implication de régions du traitement cognitif) pour résoudre l'ambigüité créée par la présentation de visages hautement familiers, nous posons l'hypothèse que le soi et le familier sont difficiles à distinguer chez les patients. [...]
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Quand le corps n'en fait qu'à sa tête : étude des effets d'affordance dans la schizophrénieSevos, Jessica 12 December 2013 (has links) (PDF)
Ce travail a pour objet d'étude l'émergence d'effets d'affordance dans la schizophrénie. En effet, les troubles de l'action, observés chez les patients schizophrènes, pourraient être la conséquence d'un déficit de l'intégration sensorimotrice, ne permettant pas le couplage entre perception et action. En lien avec les théories de la cognition incarnée et située, nous avons fait l'hypothèse que l'enrichissement de la situation puisse permette l'émergence de ce lien dans cette population. Pour ce faire, nous avons décliné 5 expériences qui utilisent le paradigme SRC (Stimulus-Response-Compatibility). L'expérience 2 se focalise sur l'intégration visuo-spatiale, tandis que les 4 autres portent sur l'effet de potentialisation des actions lors de la perception d'objets manipulables (Tucker & Ellis, 1998), selon différentes conditions: sans amorçage (expérience 1), avec amorçage renforçant le sentiment de propriété des objets (expérience 3) ou les buts de l'action (expérience 4) et avec amorçage moteur (expérience 5). Nos résultats mettent en évidence l'émergence d'un effet de compatibilité visuo-spatiale (expérience 2) et sensorimotrice (expérience 1), dans le groupe de témoins. Toutefois, cet effet n'est pas retrouvé lorsque l'amorçage est incongruent avec les objets présentés (expériences 3 et 4) ou lorsqu'il implique un amorçage moteur (expérience 5). Dans le groupe de patients schizophrènes, bien que l'effet de compatibilité visuo-spatiale soit mis en évidence (expérience 2), l'effet de compatibilité sensorimotrice n'est retrouvé que lorsque la perception des objets est précédée d'une préparation motrice (expérience 5). Ces résultats sont discutés à la lueur des connaissances issues des théories de la cognition incarnée et située, et des travaux centrés sur les troubles de l'action retrouvés dans la schizophrénie.
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Architecture du contrôle cognitif au sein du cortex cérébral dans la schizophrénieBarbalat, Guillaume 09 November 2009 (has links) (PDF)
Le but de cette thèse est d'investiguer l'organisation fonctionnelle du contrôle cognitif au sein du cortex préfrontal latéral dans la schizophrénie. Chez le sujet sain, Koechlin et coll. (Science, 2003) ont montré que le cortex préfrontal latéral était structuré en une cascade de processus de contrôle allant des régions antérieures aux régions postérieures, intégrant respectivement les informations épisodiques (événements antérieurs) et contextuelles (le contexte immédiat de l'action) au choix de l'action en réponse à un stimulus externe. En utilisant le paradigme expérimental de Koechlin et coll. en IRM fonctionnelle, nous avons investigué l'architecture fonctionnelle du contrôle cognitif au sein du cortex latéral préfrontal chez 15 patients schizophrènes et 14 sujets contrôles appariés. Dans une première étude, nous avons trouvé que les patients schizophrènes présentaient un déficit sélectif du contrôle contextuel associé à une hypoactivation des régions postérieures préfrontales, expliquant la désorganisation du discours et du comportement observés chez ces patients. Par ailleurs, les patients schizophrènes hyperactivaient leurs régions rostrales du cortex préfrontal latéral pendant le contrôle des informations de nature épisodique, ce que nous avons interprété comme une tentative de compensation infructueuse des dysfonctions du contrôle contextuel. Dans une seconde étude, nous avons montré que les patients schizophrènes présentaient également une perturbation du traitement top-down des informations de nature épisodique, liée à une dysconnectivité des régions rostrales vers les régions caudales du cortex préfrontal latéral.
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