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Mathématiques et politiques scientifiques en Saxe (1765-1851) : institutions, acteurs et enseignementsMorel, Thomas 09 September 2013 (has links) (PDF)
L'objet de ce travail est d'étudier les évolutions des mathématiques dans l'État de Saxe entre 1765 et 1851. En analysant les transformations sociales et institutionnelles de la discipline, nous montrons que cette période, loin d'être une période creuse pour les mathématiques allemandes, est riche en réflexions sur leur rôle et leurs méthodes. Une attention particulière est portée aux réformes des institutions scientifiques et techniques dans lesquelles les mathématiques sont pratiquées, notamment les universités de Leipzig et Wittenberg, l'Académie des mines de Freiberg et l'École polytechnique de Dresde. Les archives des établissements, ainsi que l'étude biographique des mathématiciens, permettent d'analyser les politiques scientifiques engagées et leur influence sur le développement des sciences mathématiques en Saxe.
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La mise en place d'une nouvelle philosophie de la physique au 18e siècleGuyot, Patrick 15 October 2012 (has links) (PDF)
L'étude des ouvrages de physique publiés au 18e siècle montre que l'évolution depuis le 17e siècle est loin de se limiter à l'approfondissement des seules découvertes de Newton, comme on a souvent tendance à le présenter aujourd'hui. La physique mécaniste de Descartes, attaquée par Newton, va continuer de se développer avec l'aide de nombreux savants, en particulier de l'Académie des Sciences parisienne. Les débats entre cartésiens et newtoniens ne sont toujours pas éteints dans les années 1740. Ce véritable duel scientifique de plus d'un demi-siècle est au cœur d'une réflexion plus large sur la physique et s'exerce sur plusieurs plans : Mathématisation, Concepts, définitions, lois, rôle de l'expérience et des hypothéses, Problèmes philosophiques : les principes, la recherche des causes, les problèmes théologiques. L'objet de cette thèse est de montrer que la diversité des approches et des méthodes tout au long du premier 18e siècle va permettre l'émergence d'une nouvelle conception de la physique. Cette diversité se manifeste dans les écrits d'auteurs nombreux, les savants eux-mêmes, mais aussi ceux qu'on a appelés les transmetteurs, dont le rôle fut très important.
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Mélancolie, scepticisme et écriture du pouvoir à l'âge baroqueIsraël, Natacha 27 June 2014 (has links) (PDF)
Nous examinons d'abord les aspects de la souveraineté politique sur la scène shakespearienne. À la lumière des analyses consacrées par Walter Benjamin au drame baroque, en 1928, et de la réaction de Carl Schmitt dans Hamlet ou Hécube (1956), nous montrons que Shakespeare met en scène la mortalité des corps politiques et la souveraineté nouvelle de l'intrigant dans le temps terrestre. Sommé de maîtriser l'art et le tempo de l'intrigue, le Prince est néanmoins impuissant à empêcher la décomposition de l'État. En prenant appui sur le drame élisabéthain, notamment sur le vertige mélancolique et sceptique d'Hamlet, nous interrogeons alors l'effort contemporain en vue de l'ordre et de la synchronisation dans la cité. La théorie hobbesienne de la représentation politique et juridique moderne rompt avec la conception mystique de l'unité politique et toute écriture inspirée des lois, tandis que la scène civile y est dédiée à la paix du commerce entre les individus afin de garantir les conditions d'une autonomie réelle dans la sphère privée. Réciproquement, cette autonomie doit pérenniser les solutions à la mélancolie et au scepticisme conceptualisées dans Léviathan. Tout en entérinant la tragédie de l'existence humaine et de tout savoir déjà mise en scène par Shakespeare, Léviathan évite d'emblée l'exaltation schmittienne ainsi que la violence " pure " logée, selon Benjamin, dans l'état d'exception de la subjectivité. À travers les spectres qui, chez Hobbes, n'ont plus droit de cité, la scène shakespearienne défait cependant les mécanismes de l'ordre et de la synchronisation continus, cela sans congédier le droit ni le projet de l'autonomie.
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L'émergence de l'idée moderne d'art dans Les Réflexions critiques sur la poésie et la peinture (1719) de l' Abbé Dubos (1670-1742)Muresan, Bianca 16 June 2014 (has links) (PDF)
La thèse se propose de faire une incursion dans la pensée esthétique du fin XVIIe siècle-début XVIIIe, c'est-à-dire dans les débuts de cette nouvelle discipline en tant que science à part. Les contributions de Jean-Baptiste Dubos à la naissance de cette discipline sont massives, donc ce philosophe de l'art retient et mérite toute notre attention. D'abord, grâce à la Querelle des Anciens et des Modernes, son esprit s'enrichit et se forme, ses connaissances se multiplient de façon à lui permettre de réaliser une synthèse, dans son système d'esthétique, de la riche palette eidétique déployée jusqu'à lui. Ayant comme point de départ le cartésianisme, dont il se distingue entièrement, et dont il hérite uniquement le dogmatisme (l'universalité), cette fois-ci appliqué au sixième sens, celui qui juge de la valeur d'une œuvre artistique, il aboutit à s'ériger en auteur d'un courant opposé, apparenté au sensualisme. L'éloge des sens, au détriment de la raison, qui sont impliqués dans le jugement de goût du public invité à la diffusion de l'art, témoigne d'une coupure entre les époques ; la nouvelle ère appartient à Dubos et à ses disciples, qui répondent même des territoires étrangers, de l'Angleterre et même d'Allemagne. Les cinq parties de la thèse contiennent la description de la marche en avant, des pas de géant effectués dans le domaine des idées esthétiques par l'abbé Dubos. Si, dans la première partie, à l'occasion de la Querelle des Anciens et des Modernes, on découvre une rupture au sein des notions ; la notion de climat étant le noyau d'une théorie esthétique formulée avec le plus grand soin de détail par Dubos ; on découvre donc aussi une focalisation sur le sujet, créateur ou récepteur, siège du sentiment, la deuxième partie vient pour continuer à relever les mérites de Dubos, qui rend possible une attitude différente du public, public qui ne cherche plus l'instruction dans l'art, mais le plaisir, né de la satisfaction du besoin d'être occupé. Les trois autres parties explorent d'une façon plus profonde l'apport esthétique de Dubos : la critique psychologique, la critique scientifique et la critique comparée poésie/peinture. Les qualités de bon psychologue de Dubos, qui plonge dans l'âme du public au moment où il est attendri, rendent possible une meilleure création du génie, qui sait désormais s'adresser au public, de façon émouvante. À cet usage, Dubos formule une théorie du plaisir de l'art, du beau artistique et de l'émotion, qu'il incorpore de façon soudée à son système. Dans la quatrième partie, la critique scientifique, Dubos sonde l'âme du génie, le créateur surpris dans l'enthousiasme nécessaire à la naissance de l'œuvre d'art véritable, créée en vue de plaire. Lors du devenir du génie, les causes formatrices comme les causes morales ou les causes physiques se veulent responsables de ses productions artistiques, poésies ou peintures. De ces dernières nous nous sommes occupés dans la cinquième partie, en réalisant un parallèle, non seulement chez Dubos, mais aussi chez ses successeurs, comme Lessing, prioritairement. Une conclusion nous rappelle les mérites de l'abbé Dubos dans la fondation de l'esthétique moderne.
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Approche psycho-développementale de la diversité des pratiques tutorales dans les petites entreprises : influence du rapport au savoir sur l'activité des artisans maîtres d'apprentissageFavreau, Cécile 21 November 2013 (has links) (PDF)
L'objectif de cette thèse est d'évaluer l'influence du rapport au savoir sur la diversité des pratiques tutorales mises en œuvre par les artisans maîtres d'apprentissage (MA) accueillant des apprentis de niveau V. Les pratiques tutorales sont étudiées à partir du modèle de l'activité formalisé par Leontiev (1975) et définie à partir du rapport dynamique existant entre les mobiles, les actions et les opérations qui structurent l'activité tutorale. Notre population est composée de 153 artisans-maître d'apprentissage de la région Midi-Pyrénées qui ont répondu au questionnaire " Etre maître d'apprentissage aujourd'hui " construit à l'occasion de cette recherche. A partir d'une analyse multivariée des réponses à ce questionnaire, 15 sujets représentatifs de la diversité des modes d'exercice de la fonction de maître d'apprentissage ont été sélectionnés pour une étude approfondie des liens entre rapport au savoir et pratiques tutorales, par entretiens semi-directifs de recherche A travers la mise en œuvre d'une triangulation des données, nos résultats révèlent une diversité des modes d'exercice de la fonction tutorale et des formes de rapport au savoir au sein de la population des artisans-maîtres d'apprentissage. Ils montrent que le rapport au savoir influence les modes d'exercice de la fonction tutorale par sa contribution à la construction du sens que les sujets assignent à leur activité de tuteur. Parmi l'ensemble des dimensions du rapport au savoir, le sens de l'expérience scolaire joue un rôle majeur en participant à la constitution des mobiles qui ont incité les tuteurs à s'investir dans leur fonction de maître d'apprentissage. Ainsi, cette recherche contribue à la formalisation de propositions à visées applicatives relatives à la formation et la professionnalisation des maîtres d'apprentissage et permet de repérer l'importance de l'histoire socio-familiale et du sens et de la valeur que le sujet accorde à son parcours scolaire et professionnel personnel pour expliquer l'organisation de la formation des apprentis au sein des micro-entreprises.
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Les apports de la clinique du travail à l'analyse de la "présentation de soi" chez le dirigeant d'entrepriseRidgway, Marie-Isabelle 19 February 2010 (has links) (PDF)
LES APPORTS DE LA CLINIQUE DU TRAVAIL À L'ANALYSE DE LA " PRÉSENTATION DE SOI " CHEZ LE DIRIGEANT D'ENTREPRISE Cette recherche se propose d'explorer ce qui, dans la rencontre entre la subjectivité du dirigeant d'entreprise et son travail, permet de mieux comprendre ses conduites souvent jugées irrationnelles. A l'issue d'une lecture critique des travaux de psychologie et de psychosociologie des organisations portant sur le dirigeant et des travaux de gestion portant sur son activité, la psychodynamique du travail s'impose comme la référence théorique de cette recherche et ce, bien qu'elle n'ait jamais investigué le terrain des directions d'entreprise. Nourrie de connaissances de gestion et de concepts issus de la psychodynamique du travail, cette recherche propose une approche clinique du travail du dirigeant, soit une clinique du décalage entre son travail prescrit et son travail réel. Source de connaissance du travail prescrit du dirigeant, les textes de management mettent en avant la " présentation de soi " comme l'une des composantes de ce travail. Dès lors, le cadre de cette recherche se centre sur l'analyse de cette " présentation de soi " dont les entretiens menés avec quinze dirigeants et dirigeantes révèleront la triple dimension : agir expressif et moyen de faire face aux exigences de la prescription de maîtrise, forme d'accès à la reconnaissance et enfin, stratégie de défense contre la souffrance au travail révélant la rationalité subjective de leurs conduites. Enjeux théoriques et méthodologiques pour la psychodynamique du travail, apport aux sciences de gestion et éthique managériale sont alors discutés, ouvrant la voie d'une réflexion pour définir une méthodologie d'intervention auprès de cette population.
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Les tensions normatives entre le savoir et le faire dans les philosophies de l'activité.Hulin, Thibaud 03 December 2005 (has links) (PDF)
Dans l'histoire des idées, les débats sur les savoir-faire ont été minorés, malgré des enjeux épistémologiques majeurs. Dans une première étape, depuis les premiers écrits homériques jusqu'en Grèce classique, s'est progressivement affirmé l'idée d'un savoir technique qui échappe aux ambitions d'un logos omniscient. Dans une seconde étape, amorcée chez les Ingénieurs du Moyen-Âge, puis enrichie suivant un héritage qui va de F. Bacon à Diderot, en passant par Descartes et Leibniz, il devient possible d'unir les efforts de la science, de la technique et de l'art dans une même visée critique. Nous identifions une troisième étape, issues de réactions face à l'industrialisation de masse entamée au XIXe siècle, qui sépare socialement et épistémologiquement la science et la technique. À partir des épistémologies de Canguilhem ou de Wittgenstein, mais aussi de certaines observations faites par les managers du savoir, nous proposons de penser l'activité comme le creuset de tensions entre le savoir et le faire, mais aussi entre les normes et les valeurs qu'institue toute vie humaine.
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Sur le mouvement volontaire en tant que réflexion ou création : essai sur la philosophie de Maine de Biran par l'entremise de Félix Ravaisson et de Kitarô NishidaImono, Mika 21 May 2013 (has links) (PDF)
Le propos de cette thèse est de réfléchir sur la notion philosophique de Maine de Biran : l' "aperception immédiate". L'aperception immédiate, c'est le moment où je m'aperçois de moi, où je saisis immédiatement l'évidence de mon existence. Biran a relié ce moment au mouvement volontaire, le mouvement dont le but est le mouvement lui-même. Quelle est la signification philosophique de cette corrélation ? Dans cette thèse, à l'entremise de Félix Ravaisson et de Kitarô Nishida, nous trouverons que le mouvement volontaire chez Biran est d'abord la réflexion, qui nous fait reconnaître nous-même, et puis il est ultimement considéré comme création, l'acte de s'engager dans le monde réel et historique.
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Survivre : autrement que la vie du sujet ou au-delà de la mort du DaseinChang, Eui-Joon 04 May 2012 (has links) (PDF)
Quel est le statut de la phénoménologie dans la pensée lévinassienne qui se construit dans un constant dialogue avec Husserl et Heidegger ? La pensée lévinassienne est-elle sortie de la phénoménologie ? Ou l'a-t-elle radicalisée pour penser autrement la relation entre le moi et autrui ? Ce sont là les questions principales que nous suivrons au cours de ce travail. Nous procéderons de la manière suivante. Dans la première partie, nous allons montrer que Lévinas retient la notion de synthèse passive de la phénoménologie husserlienne pour la transformer en celle de trace qui permet d'exprimer la relation avec autrui. Poussant la structure sensible jusqu' à la structure de trace, Lévinas n'entend nullement en finir simplement avec la phénoménologie. Tout au contraire, il la sur-détermine. Nous commencerons la deuxième partie en analysant la méthode que Lévinas effectue pour passer de la phénoménologie à l'éthique. Il s'agit de la façon dont Lévinas surdétermine et surcharge la phénoménologie. C'est effectuant cette méthode que Lévinas invente le nouveau principe de l'individuation du moi qui n'est ni la vie du sujet, ni la mort du Dasein, mais la mort d'autrui. Sur-déterminée par la mort d'autrui, le présent vivant devient présent sur-vivant.
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Le choix collectif dans la philosophie politique contemporaine : des fondements philosophiques de la théorie du choix social à l'évaluation démocratique des capabilités d'Amartya SenZwarthoed, Danielle 14 September 2013 (has links) (PDF)
Les fondements philosophiques de la théorie du choix social sont l'objet de cette thèse. La théorie du choix social est un champ de l'économie normative qui traite de l'agrégation des préférences individuelles. L'objectif de ce travail est d'analyser les postulations philosophiques de la théorie du choix social afin de comprendre dans quelle mesure celle-ci pourrait contribuer à une théorie de la justice sociale basée sur les capabilités d'Amartya Sen. Ce travail est par conséquent élaboré à partir de l'idée d'une " approche comparative " de la justice sociale, défendue par Amartya Sen, et que ce dernier oppose à l' " approche transcendantale " de John Rawls. Nous tentons d'y préciser l'interprétation de la théorie du choix social requise pour spécifier l'approche par les capabilités, et en particulier l'évaluation et la construction d'un indice de capabilités et de fonctionnements. Ce travail de thèse défend l'hypothèse selon laquelle la tension apparente entre l'agrégation des préférences et l'approche par les capabilités est due à une interprétation étroite du cadre conceptuel de la théorie du choix social. En effet, l'approche par les capabilités est généralement comprise comme incompatible avec le préférentialisme de la théorie du choix social. Cela est dû à ce que l'approche par les capabilités s'est construite en partie comme une réponse au problème des préférences adaptatives. Cette thèse consiste donc à élargir le champ des interprétations de la théorie du choix social et de son cadre conceptuel, principalement de sa base d'information.La première partie de ce travail de recherche traite la question suivante : les préférences sont-elles déterminées par une source individuelle pouvant être pensée indépendamment de sa position sociale et économique ? Afin de montrer que ce n'est pas nécessairement le cas sur le plan logique, nous y analysons trois types de base informationnelle : les utilités cardinales, les préférences ordinales et les capabilités.L'objectif de la seconde partie est de déterminer ce que les préférences décrivent. Nous y analysons d'une part la nature de la préférence elle-même dans ce contexte. S'agit-il d'une décision déterminant une action, d'un désir, d'un état mental ou encore d'un jugement de valeur ? D'autre part, les différents critères éthiques de préférence sont étudiés, à savoir le plaisir hédoniste, la satisfaction des désirs et un critère de bien-être objectif. Cette exploration nous amène à défendre la conclusion suivante : la conception des préférences la plus en phase avec la structure formelle de la théorie du choix social est une conception comparative requérant d'excellentes conditions cognitives pour que les préférences puissent être considérées à proprement parler comme les véritables préférences de l'agent.La troisième partie revient à l'approche des capabilités. L'argumentation s'appuie sur les conclusions des deux parties précédentes afin de jeter les bases d'une théorie de la justice démocratique et non-idéale basée sur les capabilités d'Amartya Sen. Dans cette partie, nous montrons qu'une évaluation des capabilités indépendante des préférences tend à nier l'importance de la liberté et de la qualité d'agent dans l'approche par les capabilités. Nous défendons donc l'hypothèse selon laquelle les capabilités et les fonctionnements comme objets de préférence permettent de filtrer celles-ci afin de parer au problème des préférences adaptatives.
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