111 |
Vers une modification de l'image de la cite d'habitat social ? : lisières métropolitaines et détours « récréa(r)tistes » (Marseille, Paris, Montréal) / Toward a modification of the public image of social housing projects ? : metropolitan outskirts, tourism and art practices, (Marseille, Paris, Montréal)Hascoet, Yannick 12 December 2016 (has links)
Cette thèse pose la question de la modification de l’image de la cité d’habitat social, à partir du constat du développement de pratiques touristiques et artistiques en son sein et dans les marges métropolitaines en général. C’est donc plus globalement l’hypothèse d’une revalorisation des lisières socio-spatiales qui est traitée. La cité d’habitat social, plus encore lorsqu’elle s’incarne dans la forme du grand ensemble des décennies 1950-1970, condense le discrédit et donc l’enjeu du questionnement ici traité : les pratiques touristiques et artistiques analysées signent-elles la mise en circulation d’une nouvelle image des cités qu’elles explorent ? Corrélativement, dans quelle mesure peut-on parler de pratiques pionnières ? A partir d’enquêtes sur des terrains marseillais (quartiers nord), parisiens (banlieue populaire des Nord et Sud-Est de Paris) et montréalais (l’ensemble d’habitat social Jeanne-Mance), la thèse expose que ces détours « récréa(r)tistes » interrogent la fabrique de la (re)connaissance des espaces stigmatisés et sont à ce titre porteurs d’enjeux politiques, esthétiques et économiques. / This thesis concerns the development of tourism and art practices in the metropolitan outskirts, in particular in the social housing projects (1950-1970). The central question addressed is : how can tourism and art be a factor of promotion of districts stigmatized by media and political discourse ? Are the studied practices pioneering ? To answer these questions, we selected three fieldworks: the northern suburbs of Marseille, the Northern and South-Eastern suburbs of Paris and a Canadian public housing project, the Habitations Jeanne-Mance in Montréal. Our qualitative study explains that the development of tourism and art practices in the edge of the metropolis questions the production of knowledge on stigmatized areas. Therefore, they involve political, aesthetic and economic issues.
|
112 |
La transformation récente des modes de vie des populations montagnardes au Laos : le cas de la province de Luang NamthaDubé, Lucie 17 April 2018 (has links)
Au Laos, l'agriculture itinérante sur brûlis est utilisée principalement par des groupes ethniques montagnards. Au cours des 30 dernières années, l'augmentation de la population et la mise en oeuvre de politiques gouvernementales ont contribué à transformer le mode de vie de ces populations. Plusieurs programmes se rejoignent sur deux objectifs : la sédentarisation et une tentative d'améliorer les conditions de vie. Cette recherche multiscalaire étudie la transformation des modes de vie des populations montagnardes de la province de Luang Namtha. La première partie dresse le portrait évolutif de la pratique de l'agriculture itinérante sur brûlis en Asie du Sud-Est. Plusieurs indices témoignent du recul généralisé de cette pratique. La deuxième partie est consacrée à la vérification de l'hypothèse selon laquelle la mise en place des aires protégées contribue à la marginalisation de certains groupes de la population. En observant l'évolution des réseaux socio-économiques, il n'est pas possible de conclure pour l'instant qu'il y a eu une telle marginalisation.
|
113 |
L’absurde dans les mangas de l’après Deuxième Guerre mondiale au Japon –Nejishiki de Tsuge Yoshiharu (つげ義春)et l’oeuvre de Sasaki Maki(佐々木マキ)Lopez Lena, Surya 12 1900 (has links)
Ce mémoire se penche sur l’absurde dans les oeuvres de deux mangakas de l’après Deuxième Guerre mondiale, soit Tsuge Yoshiharu(つげ義春) et Sasaki Maki(佐々木マキ). Cette étude comparative approche l’absurde comme expérience et tente de penser l’écho que le concept a pu ou non avoir chez les auteurs en question. Pour ce faire, une exploration de divers courants underground des années 50 et 60 au Japon (culture kasutori, nouvelle vague japonaise et avant-garde) est menée afin de retracer comment ceux-ci auraient éventuellement influencés les oeuvres des auteurs analysées, elles-mêmes s’inscrivant dans la culture manga underground de l’époque. Cette section sert également de point d’appui afin de réfléchir sur la place que l’absurde aurait pu prendre au sein de la société japonaise, voyant ses fondements basculer à l’aube de la défaite et contrainte à coopérer sous tutelle américaine. C’est dans cette optique que nous proposons une lecture de l’oeuvre culte de Tsuge Yoshiharu, Nejishiki (ねじ式) comme exprimant une nostalgie propre à une « sensibilité absurde », telle que théorisée par Camus, via le motif de la réparation du corps. Parallèlement à ceci, nous nous attarderons à l’oeuvre de Sasaki Maki au coeur de laquelle le nansensu, compris comme interjection ainsi que référence au courant de l’ero-guro-nansensu, s’érige. À la suite de quoi, nous conclurons sur une comparaison entre les deux expressions de l’absurde chez les mangakas étudiés de manière à dégager, également, ce qui différencie le nansensu de l’absurde. / This text focuses on the artwork of two mangakas of the post Second World War, Tsuge Yoshiharu(つげ義春) and Sasaki Maki(佐々木マキ). This comparative study investigates the absurd through its experimental component and tries to think the resonance that the concept might have had (or not ) among the authors cited. To this effect, we will explore diverse movements of the 50’s and 60’s in Japan (kasutori culture, Japanese new wave and avant-garde) in order to retrace how they might have eventually influenced the works of the mangakas analysed, themselves being part of an underground culture in the manga community of the time. This section also serves as a starting point for reflecting on the place that the absurd had in the Japanese society of that era, the country being recently defeated and obliged to cooperate under the American occupation which will bring profound changes to the society. It’s in the same vein that we propose a reading of Tsuge Yoshiharu’s masterpiece, Nejishiki (ねじ式), as expressing a nostalgia specific to what Camus calls an « absurd sensibility » through the motive of a body in search of repair. Alternatively, we will analyse Sasaki Maki’s work in the heart of which nansensu, thought as an interjection and in reference to the movement of the ero-guro-nansensu, is present. Finally, we will conclude on a comparison between the two expressions of the absurd in Tsuge and Sasaki’s respective work in order, as well, to elucidate what distinguishes nansensu from the absurd.
|
Page generated in 0.0355 seconds