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Les tensions autour de l'ancienneté entre les enseignants de différentes générations selon la perception des officiers syndicauxCaron, Guillaume 20 April 2018 (has links)
Le concept d’ancienneté constitue un incontournable mode de régulation du travail dans plusieurs dispositions des conventions collectives au Québec. Dans cette optique, l’ancienneté est-il toujours en convergence avec les valeurs et les demandes des membres des différents syndicats? Ce projet de recherche exploratoire repose sur un nombre limité de cas et vise à documenter la nature des tensions autour des applications de l’ancienneté à l’intérieur des syndicats. Cela implique de mieux connaître les sources de ces tensions. Est-ce qu’elles sont en lien avec la précarité en emploi de l’enseignant? Est-ce une mauvaise application des clauses d’ancienneté des ententes locales au niveau des établissements? Est-ce que ces tensions sont en lien avec un changement de valeur des jeunes travailleurs du marché du travail, tel que le suggère certains auteurs (Allain, 2008; Mercure et Vultur, 2010; Service de placement du collège Maisonneuve, 2005). Donc, la question de recherche est la suivante : quelles sont les tensions autour du concept d’ancienneté et ses applications entre les enseignants de différentes générations aux ordres d’enseignements primaire et secondaire? Les organisations syndicales concernées pourront ainsi alimenter leur réflexion afin de confirmer ou modifier certaines applications de l’ancienneté toujours dans l’optique de rendre un service bonifié et adapté à leurs membres. La pertinence scientifique est également très importante puisqu’elle vise à expliquer certaines causes et manifestations des tensions autour de l’ancienneté. L’objectif de cette recherche exploratoire est de décrire les tensions autour de l’ancienneté entre les enseignants de différentes générations et de décrire certaines des causes et manifestations de ces tensions. Enfin, cette recherche souhaite participer à la discussion scientifique qui doit être entamée autour du rôle de l’ancienneté dans le marché du travail en tant que principe de justice.
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La sécurisation des fins de trajectoire professionnelle : évaluation des revendications syndicales québécoisesAudet, Sébastien 20 April 2018 (has links)
La sécurisation des trajectoires professionnelles (STP) apparaît dans le contexte de changements touchant l'emploi et la protection sociale. À partir de l'agenda des « marchés transitionnels du travail » (MTT), nous élaborons des critères pour analyser les revendications de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) concernant la situation des travailleur-se-s en fin de trajectoire professionnelle. Notre objectif est de développer une grille d'analyse originale permettant de problématiser la STP de manière systématique et d'en tester ensuite l'application. L'économie institutionnaliste de John R. Commons est aussi mobilisée pour renforcer notre démarche d'analyse. Nous étudions également les plates-formes de revendication portant sur la STP de trois organisations syndicales françaises, soit la Confédération française démocratique du travail (CFDT), Confédération générale du travail (CGT), Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC). Notre méthodologie est qualitative.
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Les entreprises multinationales et les politiques publiques ; enquête sur leur engagement institutionnel au CanadaHarvey, Pierre-Antoine 12 1900 (has links)
Cette thèse s’inscrit au cœur du chantier de réflexion sur l’interaction entre les États et les entreprises multinationales qui s’impose dans le contexte de l’accélération actuelle du processus de mondialisation de l’économie capitaliste. Nous l’abordons sous l’angle plus particulier des multinationales et de leur engagement institutionnel au sein des organisations, associations, forums ou réseaux qui contribuent à la définition et parfois même à la gestion des différentes politiques publiques orientées vers le développement économique, l’innovation et le marché du travail. Quelles sont les différentes facettes de l’engagement institutionnel des filiales de multinationales au Canada ? Comment ces comportements peuvent-ils être influencés par les différentes caractéristiques et stratégies de ces entreprises ?
Un modèle théorique large, empruntant des hypothèses aux nombreuses approches théoriques s’intéressant aux comportements généraux des multinationales, est testé à l’aide d’analyses quantitatives de données obtenues dans le cadre d’une enquête auprès des multinationales au Canada associée au projet international INTREPID. D’abord, cette thèse permet une opérationnalisation plus précise du concept d’« imbrication de la firme » à travers la notion d’engagement institutionnel. Elle met en évidence les différentes dimensions de ce phénomène et remet en question la vision « essentiellement » positive qui l’entoure. Les résultats de cette thèse viennent questionner de la centralité des approches macro-institutionnalistes, particulièrement celle associée aux Variétés du capitalisme, dans les études sur les multinationales. Ils réaffirment par contre l’importance des différentes approches économiques et démontrent plus particulièrement la pertinence de la théorie de la dépendance aux ressources et l’impact de la présence d’un acteur structuré venant faire le contrepoids aux gestionnaires. Malgré nos efforts de théorisation, nous sommes incapable d’observer un effet modérateur des facteurs stratégiques sur l’impact du pays d’origine dans la détermination de l’engagement institutionnel.
Cette thèse offre des indications permettant de cibler les interventions institutionnelles qui cherchent à « attacher » les multinationales à l’économie canadienne. Elle met aussi en évidence la contribution d’acteurs indirects dans la consolidation des relations d’engagement institutionnel et plus particulièrement le rôle positif que peuvent jouer les syndicats dans certains forums ou réseaux. / This thesis participates in a wide reflection on the interaction between government and multinational companies that is required in the current context of an accelerated globalization of the capitalist economy. We approach this issue by focusing on the institutional engagement of multinationals within different organizations, associations, forums or networks related to various development, innovation or labor market policies. What are the different dimensions of the institutionnal engagement of canadian subsidiary of multinationals ? How are those behaviors influenced by the various characteristics and strategies of these companies ? A comprehensive theoretical model, borrowing from many approaches used to understand the general behaviors of multinationals, is verified by quantitative analysis using original data obtained through the author’s participation in the Multinationals in Canada survey associated with the global INTREPID research initiative.
By highlighting the different facet of institutional engagement of the firm, this thesis establishes a more accurate operationalization of the broad concept of the “embeddedness”. Doing so, it put in question the essentially positive interpretation of the lather. The results reaffirm the relevance of various economics approach, but question the centrality of macro-intuitionalist approaches, particularly the Varieties of capitalism paradigm. Our analysis also illustrates the relevance of the Resource dependence theory and the impact of the presence in a firm of a structured actor able to counterbalance managers. Despite our theoretical venture, we were unable to observe a moderator effect of autonomy or power of the subsidiary on the country of origin influence on its institutional engagement behaviors.
This thesis provides some insight for better targeting institutional and economical interventions that seek to ‘embed’ multinationals and their capital inside the Canadian economy. It also draws light to the contributions of different stakeholder in the consolidation of the institutional engagement of multinationals, especially unions for training forums or employers networks.
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Tout le pouvoir à l'assemblée ! : mobilisations ouvrières, pratiques assembléistes et stratégies syndicales en Espagne (1970-1979) / All power to the assamblie ! : Worker's mobilisations, meetings practices and union strategies in Spain (1970-1979)Dolidier, Arnaud 05 December 2018 (has links)
Mon travail de thèse analyse les discours journalistiques et syndicalistes durant le processus transitionnel sur l'assembléisme ouvrier. L'objectif est de comprendre comment les mobilisations ouvrières assembléistes ont été domestiquées et subordonnées aux organisations politiques et syndicales de l'opposition démocratique. L'assembléisme ouvrier ne constitue pas un événement anecdotique et la marginalisation des pratiques assembléistes est en partie la conséquence de discours publics qui les discréditent et qui, se faisant, construisent une culture politique démocratique spécifique où le radicalisme ouvrier n'a plus d'espace et dans laquelle les grévistes sont invités à rejeter leurs structures assembléistes pour accepter le monopole de la représentation du social par les syndicats. / My work analyses trade union and journalistic discourses on the role played bay worker's assemblies during the spanish transitional process with the aim of understanding how their mobilisation was subjugatd and subordinated by political organisations and trade unions who were in the opposition to demicratisation. The worker's assemblies were not anecdotal events, and the marginalisation on their meetings was party the consequences of public discourses that deligitimated them. Moreover, the discourses contributed to the construction of a specific political culture wich rejetcs worker radicalism. Thus, worker's were asked to rejetc own democratic structures and accept the monopoly of social representation by the trade unions.
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Le 1 % logement : la participation d'une institution paritaire à la production de l'action publique : genèse, perte de légitimité et reprise en main par l'Etat / The 1% housing tax system : the involvement of an institution co-managed by social partners in the elaboration of public policy : creation, loss of legitimacy and the reimposition of state controlMeunier, Jules 26 November 2013 (has links)
En transférant aux pouvoirs publics la capacité de décider l'emploi de la Participation des employeurs à l'effort de construction (PEEC), la loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l'exclusion du 25 mars 2009 a transformé en profondeur l'organisation du 1 % logement. L'objet de la recherche est de mettre en lumière les facteurs à l'origine d'une telle inflexion. Pour cela, l'analyse s'efforce d'explorer le passé de l'institution afin d'en extraire les éléments à même d'éclairer cet épisode récent. Elle montre que les mécanismes à l'origine de la transformation du 1 % logement – processus ancien et graduel dont la réforme de 2009 constitue la dernière manifestation en date – alimentent deux dynamiques qui influent historiquement sur la forme du gouvernement et la production des règles relatives à l'emploi des fonds du 1 % logement. La dégradation de la légitimité de l'institution, conséquence de l'impuissance des syndicats à développer une capacité de représentation dans le secteur du logement, entraîne une remise en cause de la présence des acteurs paritaires à la tête de l'institution. L'émergence au sein de l'Etat d'une volonté de reprendre en main le dispositif, effet indirect du tournant opéré pendant les années 1980 dans la conduite de l'action publique, se traduit par le transfert sur le 1 % logement d'une part croissante du coût de la politique du logement en substitution au budget de l'Etat. Dans un contexte marqué par la crise du syndicalisme et le renforcement de la contrainte budgétaire, la permanence de ces deux processus interroge aujourd'hui sur la capacité du 1 % logement à conserver un espace d'intervention dans la politique du logement / By transferring to public authorities the capacity to decide on the employment(use) of the Participation of the employers in the effort of construction ( PEEC), the law of mobilization for the accommodation(housing) and the fight against social exclusion of March 25th, 2009 transformed in depth the organization of the housing 1 %. The object of the search(research) is to bring to light factors(mailmen) at the origin of such an inflection
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Libéralisation du marché de l'énergie, réorganisation du travail et mobilisation collective dans l'entreprise. Le cas de Gaz de BordeauxDif-Pradalier, Maël 13 November 2011 (has links) (PDF)
Jusqu'ici en situation monopolistique et fonctionnant sur un mode politico-administratif, Gaz de Bordeaux est une industrie de réseau s'inscrivant désormais dans un marché concurrentiel. Cette étude de cas a cherché à cerner la nature et à mesurer les effets de la modernisation de ce service public local, aussi bien sur les systèmes de régulation sociale et les identités professionnelles, que sur les capacités d'action et les formes d'appropriation/résistance développées par les différentes catégories d'acteurs. D'un point de vue méthodologique, elle a combiné approches qualitative et quantitative et a cherché à articuler l'analyse du travail en train de se faire avec celle de l'action collective. Au moment où le travail gagne en intensité, au double sens de pression productive, mais aussi d'intérêt, l'entreprise apparaît trop irrespectueuse de la qualité du travail possible et des capacités mobilisables par les individus que le management moderne a précisément contribué à développer. Face à cette réorganisation du travail, les syndicats peinent de leur côté à saisir les enjeux contenus dans la relation de travail moderne et à traduire les plaintes individuelles renouvelées en revendications collectives. Parce que le développement de comportements individuels de retrait n'empêche pas les collectifs de travail de se recomposer sur de nouvelles bases, nous reconsidérons l'origine de la souffrance au travail et mettons en évidence un des problèmes majeurs lié à ses transformations contemporaines : celui qui se joue autour de ce que les salariés nomment " le travail bien fait " au moment même où le discours managérial affiche la qualité au centre de ses préoccupations.
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Sociologie d'un groupement politique illégitime. Le mouvement Samoobrona (Autodéfense) en Pologne (1991-2010)Pellen, Cédric 08 December 2010 (has links) (PDF)
L'objet de notre recherche est de saisir les modalités de la genèse, de l'ascension puis de la marginalisation du mouvement Samoobrona (Autodéfense) dans les jeux politiques polonais dits « post-communistes ». Créé en 1992 par un groupement d'exploitants agricoles surendettés et réunissant sous un label commun deux organisations juridiquement distinctes, un syndicat agricole et un parti politique, le mouvement Samoobrona se fait connaître au cours des années 1990 par le « radicalisme » de ses membres lors des manifestations paysannes qui secouent alors la Pologne. Il s'impose au début des années 2000 comme un acteur central du champ politique polonais, réunissant alors plus de 10% des voix aux différentes élections et accédant même un temps au gouvernement, avant d'être à nouveau marginalisé depuis les élections parlementaires anticipées de 2007. En rupture avec les lectures exceptionnalisantes en termes de « populisme » qui en sont communément données, nous montrons dans cette recherche que l'étude de la trajectoire du mouvement Samoobrona gagne à être resituée dans les cadres ordinaires des sciences sociales du politique. En interrogeant les conditions de production d'un groupement politique dans un contexte de redéfinition des règles de la compétition politique, on se donne les moyens de penser les « succès » et les « échecs » du mouvement Samoobrona comme les produits relativement improbables de processus heurtés et hésitants de définition et de légitimation d'une offre de représentation originale et mobilisatrice. Le dédoublement organisationnel du mouvement, à la fois syndicat et parti, permet aux acteurs lui donnant forme d'intervenir conjointement dans des espaces d'interaction variés.. En cela, il joue un rôle décisif dans leur reconnaissance au début de la décennie 2000 comme des participants incontournables de la compétition pour la définition et la représentation des intérêts sociaux ainsi que pour l'obtention de positions de pouvoir politique. Parallèlement, il les empêche cependant d'être perçus comme des acteurs légitimes du champ politique, d'institutionnaliser leur groupement et au final de perdurer dans le champ de la politique institutionnelle.
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Entre agricolisation et pastoralisation : Histoire sociale du développement agricole et de ses acteurs dans le département du Doubs, XIXe siècle – première moitié du XXe siècle / Between agriculturalisation and pastoralization : A Social History of agricultural development and its actors in the department of Doubs, 19th century – early 20th centuryKalyntschuk, Mathieu 10 December 2011 (has links)
« Nulle part n'existe un aussi grand nombre d'agronomes qui consacrent leurs talens et leurs veilles à découvrir et à répandre les vérités utiles, ni un aussi grand nombre d'excellens ouvrages sur l'agriculture, et nulle part il n'y a un aussi grand nombre de fermiers ignorans et incapables de comprendre ce qu'il leur importeroit le plus d'apprécier ». Tel est le panorama de l’agriculture française dressé en 1821 par Désiré Ordinaire, membre de la Société d’agriculture du Doubs. Cette image d’une France agricole peu capable d’innovation – à l’exception des grands propriétaires agronomes – est longtemps restée ancrée dans la pensée des chercheurs, qui trop souvent ont considéré que l’agriculture a commencé à se développer avec le productivisme des années 1960. Selon nous, le « développement agricole » est pourtant un processus plus ancien, qui trouve ses fondements dans des initiatives individuelles ou collectives parfois précoces. Après avoir précisé le concept de « développement agricole », nous nous sommes donc appliqués à démontrer qu’au XIXème siècle déjà, l’agriculture française est dynamique. L’exemple du département du Doubs permet alors d’étudier les modalités du passage à la spécialisation pastorale. L’analyse des acteurs du développement agricole au cours des XIXème et XXème siècles, adossée aux méthodes prosopographique et micro-historique, autorise à proposer des éclaircissements sur les changements du monde agricole et sur leur chronologie.Au final, le suivi de plus de 800 individus – membres de la Société d’agriculture, des comices et des chambres consultatives, des syndicats et des mutuelles, ou encore des lauréats de certains concours – permet de préciser et de périodiser l’émergence des élites agricoles, acteurs du développement. Ces élites n’ont pas forcément fait le choix de la spécialisation pastorale, révélant ainsi un processus complexe entre agricolisation et pastoralisation. / « There is nowhere such a large number of agronomists who devote their talents and their days to discover and spread useful truths, nor such a large number of excellent works on agriculture, and there is nowhere such a large number of ignorant farmers, incapable of understanding what it would be important for them to appreciate ». Such is the panorama of French agriculture drawn up in 1821 by Désiré Ordinaire, member of the Agricultural Society of the Doubs. This picture of agricultural France with little ability to innovate – except for the great landowner agronomists – has long been fixed in the minds of researchers, who have often considered that agriculture started to develop with the high productivity of the 1960s. We believe that « agricultural development »is, however, an older process, rooted in individual or collective initiatives which were sometimes very early. After clarifying the concept of « agricultural development », we therefore seek to prove that French agriculture had already been dynamic during the nineteenth century. The example of the Doubs department enables us to study how it moved on to pastoral specialization. The analysis of the actors of the agricultural development during the 19th and 20th centuries, backed by prosopographical and micro-historical methods, allows us to throw light on the changes in agriculture, on their chronology.Finally, the monitoring of over 800 people – members of the Agricultural Society, of the country fair and consultative chambers, of the trade unions and mutual insurance companies, or else prizewinners – enables us to specify and date the periods when the agrarian elite, the actors in this development, emerged. This elite did not necessarily choose pastoral specialization, thus showing a complex relationship between agriculturalisation and pastoralization.
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Les droits d'actions collective à l'épreuve des mutations technologiques / The rights of collective action tested by technological mutationsLafourcade, Laure 19 December 2017 (has links)
Si les mutations technologiques questionnent l’exercice classique des droits d’action collective, elles renforcent également leur nécessaire existence. La transformation de l’environnement de travail, par l’introduction de nouvelles technologies dans les entreprises et par l’utilisation de ces dernières comme outils de travail ou de communication, invite à repenser l’exercice de ces droits. D’une part, les technologies peuvent servir d’instruments à l’action collective. Elles sont alors susceptibles de prolonger le pouvoir d’agir de ceux qui les utilisent en leur offrant la possibilité d’agir différemment, de communiquer ou de faire pression sur l’entreprise autrement. D’autre part, l’introduction dans l’entreprise des technologies, la mise en place de nouveaux modes d’organisation du travail au moyen des technologies et l’utilisation de ces dernières, emportent un certain nombre de risques pour la communauté de travail. La mise en œuvre des droits d’action collective vise alors à prévenir ces risques et, le cas échéant, à réagir lorsque le risque se réalise. La création de nouvelles communautés de travail, qui n’auraient pu exister sans les technologies, nécessite encore que soient exercés des droits d’action collective pour défendre les intérêts de leurs membres. Il n’en reste pas moins que le régime juridique applicable à l’action collective ne permet pas forcément de répondre à tous ces enjeux. Explorant la manière dont s’appliquent les droits d’action collective dans un environnement exposé aux mutations technologiques, cette étude propose également des pistes d’évolution du droit applicable à l’action collective que les mutations technologiques mettent à l’épreuve. / If technological mutations challenge the classic exercise of collective action rights, they also reinforce their necessary existence. The transformation of the working environment, by the introduction of new technologies in companies and the use of them as working or communication tools, leads to rethink the exercise of these rights. On one hand, technologies can be used as instruments for collective action. Then, they are likely to extend the power of those who use them by offering them the opportunity to act differently, to communicate or to put pressure on the company differently. On the other hand, the introduction of technologies into the company, the implementation of new ways of organizing the work through technologies and the use of them, introduce risks for the working community. Therefore, the implementation of the rights of collective action aims to prevent these risks and, if necessary, to react when the risk is realized. The creation of new working communities, which could not have existed without the technologies, still requires that rights of collective action be provided to defend the interests of their members. Nonetheless, the legal regime for collective action does not necessarily meet all of these issues. While exploring the way in which collective action rights apply in an environment exposed to technological mutations, this thesis also proposes avenues of evolution of the law applicable to collective action that technological mutations put to the test.
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L'ambivalente libéralisation du droit du travail en République de Djibouti / The ambivalent nature of the liberalization of the labour law in Republic of DjiboutiSaid Wais, Ilyas 05 October 2015 (has links)
En accédant à l'indépendance, la République de Djibouti, comme la plupart des pays anciennement colonisés, a reconduit le droit du travail mis en place pendant la période de colonisation. Il s'est agi pour les nouvelles autorités djiboutiennes de faire perdurer une réglementation faisant de la loi l'outil exclusif d'encadrement des relations de travail. Cette situation, caractérisée par une absence de créativité normative unique en Afrique, a duré presque un demi-siècle, jusqu'aux années 90. A cette époque, le pays a été atteint par la crise économique et financière. Ceci a contraint l'Etat djiboutien à se tourner vers les Institutions financières internationales (FMI, Banque mondiale) qui l’ont appelé à se désengager de la vie économique et sociale. La réforme du droit du travail entamée en 1997 et confirmée par l'adoption d'un nouveau Code du travail en 2006 s'est inscrite dans cette optique.Malgré l'offensive libérale, le nouveau droit du travail porte la marque d’une hétéronomie persistante. Toutefois, une contractualisation relative mais significative de l'encadrement juridique des relations de travail est engagée. Ainsi, les normes étatiques issues de la législation antérieure sont largement reconduites pour garantir la santé et la sécurité au travail ainsi que pour limiter et répartir le temps de travail. En revanche, en matière de fixation de la rémunération, la réforme libérale a donné lieu à une large déréglementation.A ce jour, la réforme ne paraît pas être allée au bout de sa logique libérale. Elle ne s'est pas traduite par un retrait radical de la puissance publique. Il ne fait toutefois aucun doute qu'on est bien passé du recours exclusif à la loi pour la détermination des conditions d'emploi, de travail et de rémunération, à la possibilité d'intervention, de façon inégale en fonction des matières, du contrat individuel ainsi que des conventions et accords collectifs. / Upon gaining independence, The Republic of Djibouti, as is the case with most of former colonies, renew the labour law implemented during the colonial period. For Djiboutian authorities, it is a matter of preserving a regulation which is the exclusive tool for managing working relations. This situation which is marked by the lack of a normative creativity, only peculiar to Africa, has lasted for half of a century and went on up until the 90’s during which the country witnessed a financial and economic crisis. Beset with this crisis, the Djiboutian state turned to the international financial institutions (IMF, World Bank) which impel it to disentangle from social and economic life. The reform of labour law which began in 1997 and materialized by the adoption of the new Labour Code of 2006 is truly a part of this approach.Despite the liberal offensive, the new modification which is currently under way is characterized by the remarkable persistence of heteronomy and a relative yet significant contractualization of the legal framework of working relations. With regards to the working conditions, the state standards derived from former legislation are mostly renewed to not only ensure the hygiene and the security at the work place but to limit and organize the working time. However, regarding the setting of remunerations, the liberal reform leads to a large deregulation.Up to this day, the reform has not fulfilled its liberal purpose. It has failed to result in decrease of public power. However, there is no doubt that there has been a shift from the exclusive recourse to terms and conditions of employment, work, and remuneration to the possibility of intervention, to varying degrees and according to the matters, of individual contracts as well as the conventions and collective agreements.
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