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Prédiction du déclin cognitif chez les personnes âgées à l'aide des perturbations du sommeil

Charbonneau, Cristel 06 June 2018 (has links)
Les déficits cognitifs associés au vieillissement représentent un enjeu de société important. Se situant sur un continuum allant du vieillissement normal à la démence, ils se présentent sous différentes formes, dont le trouble cognitif léger et le trouble cognitif sans démence. Ces troubles représentent souvent une étape transitoire entre le vieillissement normal et pathologique, et en ce sens, sont reconnus comme pouvant être des phases préclinique ou prodromique de la démence. Par ailleurs, ces syndromes sont souvent accompagnés de symptômes psychologiques tels que les perturbations du sommeil. Ce problème se révèle être particulièrement important à considérer, d’une part puisque les perturbations du sommeil peuvent être des manifestations précoces d’un déclin cognitif ou d’une démence, et d’autre part puisqu’elles peuvent avoir un effet délétère sur la cognition. Depuis les dernières années, plusieurs chercheurs se sont penchés sur la relation prédictive entre les perturbations du sommeil et le déclin cognitif chez les personnes âgées. Toutefois, les études procurent des résultats mitigés, faisant en sorte qu’aucun consensus n’est aujourd’hui établi quant à cette relation. L’objectif principal de ce mémoire doctoral est donc d’examiner systématiquement la littérature afin d’évaluer si les perturbations subjectives et objectives du sommeil peuvent prédire le déclin cognitif chez les personnes âgées de 50 ans et plus présentant ou non, au départ, un déclin cognitif associé au vieillissement. Les perturbations du sommeil ciblées se rapportent : a) à la durée du sommeil; b) à la qualité du sommeil; c) à l’architecture du sommeil; d) aux rythmes circadiens ; e) à l’insomnie ; et f) aux apnées du sommeil. Les bases de données scientifiques Medline, PsycInfo, Embase, Cochrane Library, Proquest Dissertations & Theses et Bielefeld Academic Search Engine ont été consultées, pour une période allant jusqu’en juin 2017. La revue systématique présente une méthodologie de recherche rigoureuse, considérant que 1) elle est réalisée selon la méthodologie du groupe Cochrane; 2) seules les études longitudinales avec des résultats permettant d’évaluer le risque prédictif des perturbations du sommeil concernant un futur déclin cognitif – odds ratio (OR), hazard ratio (HR) ou relative risk (RR) – ont été sélectionnées ; et que 3) seuls les résultats provenant des modèles statistiques ajustés pour le plus grand nombre de covariables ont été retenus. Les résultats de la revue systématique indiquent que les durées subjectives extrêmes du sommeil (courte et longue durée), qu’une faible efficacité du sommeil, que les apnées du sommeil, qu’une modification de l’architecture du sommeil et qu’une altération des rythmes circadiens sont associés à une augmentation du risque de déclin cognitif chez les personnes âgées. Bien que ces résultats ne permettent pas de parler de causalité, mais plutôt d’association, les hypothèses explicatives concernant les liens entre les perturbations du sommeil et le déclin cognitif pointent vers une relation causale bidirectionnelle entre ces deux variables. La reconnaissance des perturbations du sommeil comme marqueur précoce du déclin cognitif pourrait permettre une identification hâtive et peu couteuse des individus à risque d’évoluer vers un trouble cognitif ou une démence. De même, le traitement des perturbations du sommeil apparaît nécessaire dans la prévention du déclin cognitif et dans sa prise en charge une fois le déclin amorcé. Cela revêt une grande importance, sachant qu'une intervention clinique précoce ralentirait la progression du déclin intellectuel et fonctionnel des individus présentant un déficit cognitif.
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Améliorer la qualité du sommeil des étudiants-athlètes à l'aide de la stimulation transcrânienne à courant direct (tDCS)

Charest, Jonathan 02 February 2024 (has links)
Le sommeil est un processus physiologique fondamental pour le maintien des fonctions vitales de l'être humain et le maintien d'une bonne santé physique et mentale. Les étudiants-athlètes constituent une sous-population des étudiants collégiaux étant plus à risque de développer des difficultés de sommeil en raison de leurs horaires chargés incluant l’école, les entraînements, les voyages avec la présence de décalages horaires ainsi que la nécessité de dormir dans des endroits variés lors des compétitions. Un sommeil inadéquat et insuffisant est l’un des meilleurs prédicteurs pour les blessures y compris celles incluant les commotions cérébrales. Jusqu’à maintenant, aucune étude ne s’était encore intéressée à cette relation entre le sommeil subjectif, objectif et un traitement tDCS chez les étudiants-athlètes. Dès lors, les objectifs de cette thèse de doctorat étaient d’examiner l’efficacité d’un traitement de stimulation transcrânienne à courant direct (tDCS) sur les paramètres de sommeil subjectif et objectif des étudiants-athlètes. Les résultats suggèrent la présence d’un effet positif sur le sommeil subjectif des étudiants-athlètes. Cependant, malgré l’amélioration que suggèrent les paramètres de sommeil subjectif, les données objectives ne révèlent pas que le sommeil ait été amélioré de façon significative. Dans le but d’optimiser le sommeil grâce à la tDCS, celle ci doit encore être investiguée et développée. En effet, bien que les résultats soient à ce stade de la recherche encourageants, ils demeurent incomplets et doivent être davantage approfondis si l’on veut être certain de son effet. / Sleep is a fundamental physiological process for the maintenance of the vital functions of the human being and the maintenance of good physical and mental health. Student-athletes constitute a sub-population of college students who are more at risk of developing sleep difficulties due to their busier schedules including school, training, frequent travel from different time zones and the need to sleep in various places during competitions. In addition, inadequate and insufficient sleep is one of the best predictors of injuries including concussions. Therefore, the objectives of this doctoral thesis were to examine the effectiveness of a transcranial direct current stimulation (tDCS) treatment on the subjective and objective sleep parameters of student-athletes. The results suggest that there is a positive effect on the subjective sleep of student-athletes. However, despite this subjective improvement, the objective sleep data have not improved significantly. Up to this point, no studies have yet looked at this relationship between subjective, objective sleep and tDCS treatment in student-athletes. Despite encouraging results, the status of tDCS remains at the research stage and requires more interest before it can confidently affirm its effectiveness in optimizing sleep.
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Impact du chronotype sur les paramètres du sommeil en fonction de l'horaire de travail

Simon, Tarek 23 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2015-2016 / Le présent mémoire vise à évaluer l’association entre le chronotype et les difficultés de sommeil en lien avec l’horaire de travail. À cette fin, 116 travailleurs du réseau de la santé de la ville de Québec ont complété le questionnaire de chronotype de Horne et Ostberg (MEQ; 1976) en plus de remplir quotidiennement un agenda du sommeil sur une période de 2 semaines. Les participants ont été comparés selon leur horaire de travail (travailleurs de jour n = 43; travailleurs de nuit n = 73) et selon leur chronotype (du matin n = 37; neutre n = 59; du soir n = 20) pour déterminer les effets indépendants et interactifs de ces variables sur la durée du sommeil durant la période de sommeil principale, la durée du sommeil sur une période de 24 heures et la somnolence après le travail. Tel que postulé initialement, les résultats indiquent que le chronotype et l’horaire de travail ont un effet sur la période de sommeil principale, mais pas sur le sommeil au cours de 24 heures, de sorte que les travailleurs de nuit ont une période de sommeil principale qui est significativement plus courte que celle des travailleurs de jour. De plus, le raccourcissement de la période de sommeil principale après le travail de nuit semble principalement observable chez les travailleurs avec un chronotype du matin ou un chronotype neutre, un patron de résultats qui concorde avec les connaissances actuelles sur le rythme circadien et qui corrobore plusieurs études antérieures. Le fait que tous les travailleurs ont obtenu une durée du sommeil équivalente sur une période de 24 heures suggère qu’il est possible de compenser pour une période de sommeil principale écourtée, en prenant des siestes. Ainsi, les résultats obtenus dans le présent mémoire mettent en évidence l’importance des siestes chez les travailleurs de nuit, surtout ceux et celles avec une prédisposition matinale. Enfin, l’absence de différence entre les groupes quant au niveau de somnolence après le travail suggère que la somnolence excessive n’est pas un problème qui se limite au travail de nuit.
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L'efficacité relative des traitements des cauchemars et des perturbations de sommeil auprès d'une population de victimes d'abus sexuel

Lefrançois, Jérémie 27 September 2018 (has links)
L’abus sexuel est une atteinte à l’intégrité physique et psychique d’une personne. De ce trauma, plusieurs conséquences biopsychosociales viennent affecter les diverses sphères de vie de la victime. Les victimes d’agression sexuelle (VAS) sont 7 fois plus à risque de développer un État de stress posttraumatique (ÉSPT)1 qu’une personne sans antécédent d’abus sexuel. Des symptômes posttraumatiques diurnes surviennent et placent la VAS notamment dans un état d’alerte omniprésent, accompagné de pensées intrusives, d’états dissociatifs possibles et de comportements d’évitement. Bien qu’ils soient moins étudiés que ceux vécus durant le jour, les symptômes posttraumatiques nocturnes (e.g. cauchemars récurrents, insomnie) maintiendraient la VAS dans l’ÉSPT et persisteraient au-delà des traitements usuels. Les cauchemars récurrents seraient même liés à un plus haut risque de danger suicidaire. En effet, les VAS seraient plus à risque d’en souffrir (77%) que d’autres types de populations posttraumatiques, entres autres, étant donné que le trauma sexuel survient fréquemment en soirée ou au moment du coucher. En ce sens, plusieurs traitements destinés directement aux symptômes posttraumatiques nocturnes ont vu le jour depuis les trois dernières décennies. Ainsi, ce mémoire doctoral prend la forme d’une recension systématique ayant pour but de documenter l’efficacité des traitements adressés aux cauchemars et aux perturbations de sommeil chez les VAS. Celle-ci inclut une sélection d’études exhaustive et diversifiée ainsi que l’évaluation de la qualité méthodologique des 22 études primaires qui la composent. La codification et l’extraction de données ont été réalisées par trois codificateurs indépendants (kappa= 0,93). Chaque étude primaire recensée a également fait l’objet d’une évaluation systématique de leur qualité méthodologique. Enfin, une fois les données primaires recueillies, des tableaux synthèses ont été effectués, analysés et interprétés en ressortant les informations pertinentes (caractéristiques des échantillons cliniques, caractéristiques méthodologiques, caractéristiques inhérentes aux traitements recensés) autant pour la recherche que pour la pratique clinique. / Sexual abuse is a tremendous threat to both physical and psychological integrity of human beings. This prevalent trauma induces several biopsychosocial consequences that affect the various life domains of the victim. Sexual assault victims (SAV) are seven times more at risk of developing posttraumatic stress disorder (PTSD) than someone without a history of sexual abuse. Daytime posttraumatic symptoms arise, and SAV find themselves in a state of hypervigilance, accompanied by intrusive thoughts, potential dissociative states and avoidance behaviors. Although less studied than those experienced during the day, nighttime posttraumatic symptoms (e.g. recurring nightmares, insomnia) would maintain the SAV in PTSD and persist beyond the usual treatments targeting PTSD. Recurring nightmares are even linked to a higher risk of suicidality. Given that sexual trauma often occurs in the evening or at bedtime, SAV are more likely to suffer (77%) from nighttime symptoms than other posttraumatic populations. Several treatments addressing directly nighttime posttraumatic symptoms have emerged over the past three decades. The aim of the present project is to systematically review the effectiveness of these treatments targeting nighttime symptoms (nightmares and sleep disturbances) in SAV suffering from PTSD. This review includes an exhaustive and diversified selection of studies as well as an assessment of the methodological quality of the 22 primary studies that comprise it. Coding and data extraction were performed by three independent judges (kappa = 0.93). Once primary data were gathered, summary tables were rendered, analyzed and interpreted to highlight relevant information on clinical samples, methodological designs and interventions, for both research and clinical practice. Despite the heterogeneity within and between the primary studies, imagery rehearsal therapy (psychological intervention) and prazosin (pharmacological intervention) appear to be the most recurrent and proven effective interventions to treat nighttime PTSD symptoms (such as a significant reduction of nightmares and insomnia symptoms) and to noticeably increase the sleep quality and overall quality of life in SAV. This systematic review highlights the need for further study of the subject, and more importantly the use of complex methodological designs (e.g. larger and more representative clinical samples of SAV, more RCTs, more valid and objective sleep measures). Future research should include quantitative data analysis (as is the case with meta-analysis) for a better understanding of the effectiveness of these treatments and interventions.
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La nature et le rôle des variables psychologiques comme facteurs de maintien du trouble lié à l'horaire de travail

Bastille-Denis, Emmanuelle 23 April 2018 (has links)
Pour les travailleurs de nuit, le sommeil revêt un caractère particulier. En effet, le travail de nuit implique de modifier le cycle éveil-sommeil en fonction de l’horaire de travail, ce qui amène les travailleurs à dormir le jour alors que leur horloge biologique interne favorise plutôt l’éveil. Certains travailleurs en viennent à développer un trouble du sommeil qui s’appelle le trouble lié à l’horaire de travail (THT). Cette thèse doctorale vise à élargir la conceptualisation actuelle dominante de ce trouble, en étudiant les cognitions, les comportements incompatibles avec le sommeil et les processus anxieux comme facteurs de maintien du THT. Le premier objectif vise à étudier la nature des cognitions avant l’endormissement dans le THT. Le deuxième objectif est d’étudier la présence de cognitions dysfonctionnelles et de comportements incompatibles avec le sommeil dans le THT. Un dernier objectif vise à explorer le thème des inquiétudes concernant le sommeil et la présence du processus de catastrophisation avant l’endormissement dans le THT. Quarante-sept travailleurs de nuit ont participé à l’étude. Les participants ont été divisés en deux groupes : 25 personnes présentant un THT et 22 personnes étant de bons dormeurs (BD) satisfaits de leur sommeil. L’étude comporte des mesures autorapportées ainsi que des entrevues en face-à-face ciblant les différents thèmes de pensées avant l’endormissement, les pensées et croyances dysfonctionnelles, les pensées intrusives, les stratégies de contrôle des pensées, les biais attentionnels, les inquiétudes portant sur le sommeil ainsi que les comportements incompatibles avec le sommeil. Les résultats du premier article démontrent que le groupe THT porte significativement plus son attention sur les soucis et les préoccupations ainsi que sur les bruits à l’intérieur ou à l’extérieur de la maison que les BD. Les personnes souffrant de THT ont davantage d’activation cognitive avant l’endormissement et ont une efficacité du sommeil plus faible comparées aux BD. Les résultats du deuxième article révèlent que 77 % des participants ont pris part au processus de catastrophisation. Parmi les thèmes mentionnés se trouvent la fatigue et le niveau d’énergie, les difficultés reliées à l’humeur et la performance au travail. Ces résultats suggèrent que des cognitions et comportements contribuent au maintien du THT. Des études futures devraient viser à approfondir les facteurs psychologiques impliqués dans ce trouble.
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Troubles du comportement en sommeil paradoxal idiopathiques et associés à la maladie de Parkinson : analyse comportementale et neurophysiologique du traitement des informations visuelles / Rapid eye movement sleep behavior disorder idiopathic and associated with Parkinson's disease : behavioral and neurophysiological analysis of visual information processing

Plomhause, Lucie 13 December 2013 (has links)
Les troubles du comportement en sommeil paradoxal (TCSP) ont été individualisés comme un type de parasomnie par Carlos Schenck en 1986. Il s’agit d’une parasomnie caractérisée par l’absence d’atonie musculaire pendant le sommeil paradoxal associée à l’apparition de mouvements anormaux allant de simples secousses à des comportements élaborés souvent violents. Ces comportements dépendent de l’activité onirique et sont décrits comme une « mise en acte des rêves ». Les TCSP sont fréquents dans la maladie de Parkinson. Les patients parkinsoniens ayant des TCSP ont des troubles cognitifs plus importants et ont un risque de démence plus important que les autres patients. Les TCSP peuvent également se présenter de manière isolée, sans aucune cause pathologique apparente. Ils sont alors considérés comme « idiopathiques » (TCSPi). Ce terme « idiopathique » a néanmoins été remis en cause du fait de la présence de nombreux signes évocateurs d’une synucléinopathie chez ces patients (affaiblissement des performances cognitives, anomalies cérébrales structurales et fonctionnelles). De nombreux patients ayant des TCSP initialement considérés comme idiopathiques, vont développer un syndrome parkinsonien et/ou une démence après plusieurs années d’évolution. Une étude récente rapporte que cela concerne 81 % des patients après 16 ans de suivi. Ces données ont conduit à l’hypothèse selon laquelle les TCSP seraient un symptôme révélant les stades précoces « non-moteurs » de la MP. Les agrégats pathologiques d’alpha-synucléine touchant les structures du tronc cérébral seraient à l’origine de l’apparition de TCSP avant même le syndrome parkinsonien. Cette chronologie dans les stades d’évolution de la MP (pré-clinique, pré-moteur, moteur, démence) ne semble néanmoins pas être retrouvée chez tous les patients parkinsoniens. Elle révèlerait plutôt un certain sous-type de MP, caractérisée par de nombreux symptômes non-moteurs précédant le syndrome parkinsonien et par un risque accru de démence précoce. Parmi ces symptômes non moteurs, les troubles cognitifs seraient importants et toucheraient notamment le fonctionnement visuo-perceptif. Ce travail a eu pour objectif d’étudier le lien entre les TCSP, les troubles visuo-perceptifs et la maladie de Parkinson. Dans une première étude, des évaluations spécifiques des fonctions visuo-spatiales ont permis de mettre en évidence des troubles visuo-perceptifs chez les patients ayant des TCSPi. Les patients parkinsoniens ayant des TCSP avaient des troubles visuo-perceptifs plus marqués que ceux n’ayant pas de TCSP. Les résultats ont également permis d’identifier la nature des troubles visuo-perceptifs. Les processus intermédiaires de traitement de l’information visuelle semblent spécifiquement touchés dans ces groupes de patients.La deuxième partie de notre travail a été consacrée à l’exploration des corrélats neurophysiologiques de cette atteinte perceptive chez les patients ayant des TCSPi. Cette étude était basée sur l’analyse d’un potentiel évoqué cognitif : la Ncl (negativity associated with closure) décrite comme un marqueur de notre capacité à reconnaître des objets partiellement occultés ; autrement dit, une composante générée par la mise en jeu des processus intermédiaires de traitement de l’information visuelle. L’absence de Ncl observée chez les patients ayant des TCSPi est compatible avec l’hypothèse d’un dysfonctionnement des régions du Lateral occipital complex (LOC) situées sur la voie ventrale de traitement de l’information visuelle. [...] / Rapid eye movement sleep behavior disorder (RBD) has been recognized formally as a parasomnia in 1986 by Carlos Schenck. RBD is characterized by loss of normal muscle atonia during rapid eye movement sleep, associated with motor activity from simple jerks to elaborate, often violent, behaviors. This motor activity occurs while dreaming, and has been described as “acting out dreams”. RBD are frequent in Parkinson’s disease (PD). PD patients with RBD show more severe cognitive disorders and have a higher risk of developing dementia than patients without RBD. When isolated and with no identified pathological etiology, RBD are considered as “idiopathic” (iRBD). This “idiopathic” form has been questioned due to the presence of markers of neurodegeneration (cognitive disorders, structural and functional cerebral abnormalities) in iRBD patients. A quite large number of iRBD patients will eventually develop parkinsonism and/or dementia after several years. A recent study reports a delayed emergence of parkinsonism/dementia in 81 % of iRBD patients with a mean interval of 14 years from onset of RBD. These data has leaded to consider RBD as a symptom of the PD “pre-motor” stage. This classic progression of PD staging (pre-clinic, pre-motor, motor, dementia) is not found in every PD patient. It would rather reveal a specific PD sub-type characterized by many non-motor symptoms preceding parkinsonism and with a higher risk of early dementia. Cognitive disorders would be one of these non-motor symptoms, especially affecting visual perception. The goal of this doctoral dissertation was to study the relationship between RBD, visual perception disorders and PD. The first study aimed at identifying the nature of visual perception disorders in iRBD patients, based on specific assessments of visuo-spatial functions. The results showed a deficit of the intermediate stage of visual perception in iRBD patients. PD patients had a similar deficit which was more severe when associated with RBD. The second study focused on the analysis of the possible cerebral dysfunction underlying this visual perception deficit in iRBD patients. This study was based on the recording of the Ncl (negativity associated with closure), a cognitive event-related potential indexing the ability to recognize an object even partially occulted, mainly based on the intermediate stage of object processing. The results showed no Ncl component in iRBD patients. This is in line with a cerebral dysfunction located in the lateral occipital complex (LOC), a region belonging to the ventral visual pathway. The third study examined the cognitive profile of treatment-naïve PD patients, first at the time of diagnosis and then one year later. Previous published data demonstrated that the presence of RBD is associated with more severe cognitive disorders in treated PD patients. Based on the first assessments of our group of treatment-naïve patients, we examined whether these differences already exist at the time of diagnosis. The objective of the second evaluation session was to determine whether PD patients with RBD had a higher risk of early severe cognitive impairments than non-RBD patients. At the first session, 17 of the 57 patients (30%) met the criteria for RBD. At that time, RBD was not found to be associated with cognitive decline. We did not find clinical differences related to PD or others sleep disorders between RBD and non-RBD PD patients. Some yet isolated results might reflect a trend towards a potential decline in RBD patients. At the second session, only RBD patients but not non-RBD patients showed a cognitive slowing. RBD patients may also have a trend toward apathy. A longer follow-up study is needed to confirm this trend. [...]
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Separation anxiety in children suffering from sleep terrors or sleepwalking / Anxiété de séparation chez les enfants souffrant de terreurs du sommeil ou de somnambulisme

Garmroudinezhad Rostami, Elham 18 April 2019 (has links)
La relation entre la psychopathologie développementale et le sommeil, ou vice versa, est complexe (Gregory & Sadeh, 2016). Davantage de recherche est nécessaire, y compris des études longitudinales populationnelles chez les enfants. Cependant, le trouble d'anxiété généralisée et le trouble d'anxiété de séparation comptent tous deux les problèmes de sommeil parmi leurs principaux symptômes chez les enfants en clinique (Kupfer, 2015; Shanahan et al., 2014). Les résultats sont toutefois mitigés et certaines perturbations du sommeil ne sont pas associées à l'anxiété dans la population non-clinique d'enfants. On sait peu de choses sur la relation entre l'anxiété de séparation et les terreurs nocturnes et le somnambulisme chez les enfants d'une population non clinique. Donc, dans ce mèmoire, je tente de démontrer la présence de liens entre l'anxiété de séparation et les terreurs nocturnes d’une part, et le somnambulisme d’autre part, dans la petite enfance ; je teste la robustesse de ces associations après avoir pris en compte l'anxiété générale chez les participants. Enfin, j’explorerai les différences entre les sexes pour ces associations. Cette recherche fait partie de l'Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ÉLDEQ, Canada), pilotée par l'Institut de la statistique du Québec. Dans l'échantillon initial, 2223 familles ont été incluses lorsque les enfants avaient environ cinq mois. Dans cette étude, l'anxiété de séparation et l'anxiété générale ont été mesurés chaque année entre l'âge de 1,5 et 6 ans grâce au questionnaire informatisé rempli par l'interviewer, un entretien structuré en face à face avec la mère (N = 2045; 2044). Les terreurs nocturnes ont été évaluées entre 1,5 et 6 ans et le somnambulisme entre 2,5 et 6 ans à l'aide d'un questionnaire autoadministré à la mère (N = 1840; 1849). Un score moyen à travers les temps de mesure a été calculé pour l'anxiété de séparation et l'anxiété générale alors qu’une somme a été calculée pour les terreurs nocturnes et le somnambulisme. Les associations ont été testées par des régressions hiérarchiques en trois étapes : (1) anxiété de séparation et facteurs de confusion, (2) inclusion de l'anxiété générale et (3) inclusion d'un terme d'interaction sexe * anxiété de séparation. L'une des principales conclusions de cette étude est que l'anxiété de séparation pouvait prédire à la fois les terreurs nocturnes et le somnambulisme dans la petite enfance, même après contrôle de l'anxiété générale entrée comme facteur de confusion dans les modèles. Cette dernière n'a montré aucune association avec les deux parasomnies. Les associations n’étaient pas différentes pour les garçons et les filles. Nos résultats ont montré que l'anxiété de séparation pourrait jouer un rôle dans l’apparition des terreurs nocturnes et du somnambulisme chez les jeunes enfants dans la population générale (non-clinique). Cette étude représente une étape importante dans la compréhension des liens entre les symptômes d’anxiété de séparation et le sommeil chez les enfants. / The relationship between developmental psychopathology and sleep is complex (Gregory & Sadeh, 2016). More research is needed, including longitudinal population-based studies in children. However, Generalized anxiety disorder and separation anxiety disorder all list sleep problems among their core symptoms in clinical children population (Kupfer, 2015; Shanahan et al., 2014), but results are mixed and sleep disturbances may not be associated with anxiety in non-clinical population of children. Little is known the relationship between separation anxiety and night terrors and sleepwalking among children in a non-clinical population. So, in this dissertation, I explore the links between separation anxiety and night terrors on one hand, and sleepwalking on the other hand, in a non-clinical early childhood sample. This research is part of the Quebec Longitudinal Study of Child Development (QLSCD, Canada), initiated by the Quebec Institute of Statistics. In the initial sample, 2223 families were included when children were approximately 5 months. Separation anxiety and General anxiety were measured from the ages of yearly 1.5 to 6 years through the Interviewer Completed Computerized Questionnaire, a face-to-face structured interview with the mother (N= 2045; 2044). Night terrors were assessed from 1.5 to 6 years of age, and sleepwalking from 2.5 years to 6 years, through a self-administered questionnaire completed by the mother (N= 1840; 1849). A mean score across measurement times was calculated for separation anxiety and general anxiety, and a sum for night terrors and sleepwalking. I tested the associations with three-step hierarchical regression models: (1) inclusion of separation anxiety and confounding factors as predictors, (2) inclusion of general anxiety, and (3) inclusion of an interaction term gender*separation anxiety. One of the major findings of this study is that separation anxiety predicts both night terrors and sleepwalking in early childhood, even after controlling for general anxiety. The latter showed no associations with any of the two parasomnias. Finally, these associations were not different for boys and girls. Our findings have shown that separation anxiety may play a role in night terrors and sleepwalking etiology. This study represents an important step for a better understanding of the association between separation anxiety symptoms and sleep in children in the general (non-clinical) population.
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Microglia and environmental factors in female mice : impact of sleep and chronic stress

Picard, Katherine 05 September 2024 (has links)
Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2023 / Les microglies, les cellules immunitaires résidentes du cerveau, sont sensibles aux changements de leur environnement local. Des facteurs environnementaux notamment liés au mode de vie, tels que le sommeil et le stress chronique, peuvent influencer les fonctions microgliales, leur permettant ainsi de répondre à ces facteurs en modulant leur surveillance et leurs interactions dynamiques avec les circuits neuronaux. Cependant, les mécanismes par lesquels la microglie répond à ceux-ci restent méconnus, en particulier chez les femmes. Comme la microglie présente des différences entre les sexes et que les femmes sont plus touchées que les hommes par les conséquences d'un mauvais sommeil ou d'un stress chronique, il est important de mieux comprendre les mécanismes qui sous-tendent l'implication de la microglie dans la régulation du sommeil et dans la réponse au stress chronique chez les femmes. Le sommeil est essentiel pour maintenir une bonne santé physique et mentale, il est donc étroitement régulé par de multiples processus. Bien que la plupart des études portant sur la régulation du sommeil ont été menées d'un point de vue neuronal, les cellules gliales ont gagné en intérêt ces dernières années. Il a été démontré que les astrocytes y jouent un rôle important, mais on en sait encore peu sur la microglie. Nous avons donc d'abord voulu déterminer l'implication de la microglie dans la régulation du cycle veille-sommeil en déplétant la microglie chez des souris femelles. Nous avons observé que les souris partiellement déplétées en microglie passaient plus de temps en sommeil lent (NREM) et avaient un nombre accru d'épisodes de sommeil NREM. Ces changements ont été partiellement recouvré par la repopulation microgliale. Nous avons également étudié la transmission synaptique excitatrice dans le cortex moteur primaire, une région impliquée dans la génération des ondes du sommeil, où nous avons observé une altération de celle-ci dépendant de la phase causée par la déplétion microgliale. Nos résultats montrent donc que la microglie est impliquée dans la régulation du sommeil chez les femelles, potentiellement par la modulation de la plasticité synaptique. Ces résultats renforcent l'implication potentielle de la microglie dans le développement et/ou la progression des troubles du sommeil. Outre les troubles du sommeil, le stress chronique est un facteur de risque environnemental important. Si le stress aigu peut être bénéfique à l'organisme pour répondre à certaines situations, il est néfaste lorsqu'il devient chronique, augmentant le risque de développer des maladies métaboliques et des troubles neuropsychiatriques. Le stress chronique coordonne la réponse de l'organisme par la sécrétion de nombreuses hormones, dont les glucocorticoïdes. Dans le cerveau, les récepteurs aux glucocorticoïdes (GR) sont exprimés par différents types de cellules, notamment par la microglie qui régulent les processus inflammatoires induits par le stress. Nous avons donc voulu déterminer dans cette deuxième partie le rôle de la signalisation glucocorticoïde microgliale dans la réponse au stress chronique. Nous avons généré un modèle de souris dans lequel la microglie est déplétée en GR et l'avons exposé à un hébergement contrôle ou à un stress léger chronique imprévisible (UCMS). Bien que la déplétion microgliale des GR n'ait pas empêché la capacité des souris à répondre au stress, elle a affecté les mécanismes microgliaux et neuronaux de l'hippocampe qui sous-tendent l'adaptation au stress. Suivant le UCMS, les souris de type sauvage présentaient une plus grande arborisation microgliale, alors qu'aucune différence n'a été observée chez les souris sans GR microgliaux dans le *stratum radiatum* de l'hippocampe, une des régions les plus affectées par l'exposition au stress chronique. De plus, les microglies dépourvues de GR (par rapport aux souris témoins de type sauvage) ont montré une réduction des niveaux d'expression des gènes pro-inflammatoires et une augmentation des gènes neuroprotecteurs et anti-inflammatoires. Ce phénomène était accompagné d'une diminution de la potentialisation à long terme et du rapport des impulsions appariées dans l'hippocampe. Enfin, l'absence de GR microgliaux a augmenté la neurogénèse, indépendamment de l'exposition au stress. Ces résultats montrent donc que les GR sont impliqués dans la réponse microgliale au stress chronique et contribuent à la modulation par la microglie des fonctions de l'hippocampe chez les femelles. Ces observations mettent en évidence de nouveaux mécanismes microgliaux impliqués dans la régulation du sommeil et dans la réponse au stress chronique. Ces bases mécanistiques pourraient être utilisées pour modulerles fonctions microgliales et atténuer les symptômes ou prévenir des troubles plus sévères causés par le stress chronique ainsi que par des troubles du sommeil chez les femmes. / Microglia, the brain's resident immune cells, are sensitive to changes in their local environment. Lifestyle or environmental factors, such as sleep and chronic stress, can influence microglial functions, allowing these cells to respond by modulating their surveillance and dynamic interactions with neuronal circuits. However, the mechanisms by which microglia respond to these factors remain unclear, particularly in females. As microglia present sex differences, and women are more affected than men by the consequences of poor sleep quality and chronic stress, it is important to provide a better understanding of the mechanisms underlying microglial involvement in the regulation of sleep and response to chronic stress in females. Sleep is a physiological state essential to maintain proper physical and mental health, which is tightly regulated through multiple processes. While most studies investigating sleep regulation have been conducted from a neuronal point of view, glial cells have gained more interest in recent years. Astrocytes, a type of glial cell, have been shown to be important players in sleep regulation, but less is known about microglia. We first aimed to determine the role of microglia in the regulation of the sleep-wake cycle by depleting microglia in female mice. We observed that mice partially depleted of microglia spent longer periods of time in non-rapid eye movement (NREM) sleep and had an increased number of NREM episodes. These changes were partially normalized by microglial repopulation. We also investigated synaptic transmission in the primary motor cortex, a region involved in the generation of sleep oscillations, where we observed that microglial depletion altered excitatory synaptic transmission in a phase-dependent manner. Our results show that microglia are involved in sleep regulation in females, potentially through the modulation of synaptic plasticity. These findings further strengthen the role of microglia in the development and/or progression of sleep disorders. Chronic stress, alongside sleep disturbances, is an important environmental risk factor. While an acute stress response can be beneficial for the organism to respond to certain situations, it can be detrimental to physical and mental health when it becomes chronic, increasing the risk of developing metabolic diseases and neuropsychiatric disorders. Chronic stress leads to the secretion of numerous hormones, including glucocorticoids by the adrenal glands. In the brain, glucocorticoid receptors (GR) are expressed by various cell types including microglia, which regulate stress-induced inflammatory processes. Therefore, we aimed to determine in the second part of the thesis the role of microglial glucocorticoid signaling in response to chronic stress. We generated a mouse model in which microglia were depleted of glucocorticoid receptors (GR) and the mice were exposed either to a control housing condition or to stressors (unpredictable chronic mild stress; UCMS). Although microglial GR depletion did not prevent stress-induced anxiety-like behaviours and anhedonia, it affected hippocampal microglial and neural mechanisms underlying the adaptation to stress. Indeed, following UCMS, wild-type mice had an increased microglial arborization area, while no difference was observed in the microglial GR-depleted mice in the hippocampal *stratum radiatum*, one of the main regions affected by chronic stress. Furthermore, microglial GR-depleted mice (versus wild-type controls) showed reduced expression of pro-inflammatory genes and increased expression of microglial homeostatic and anti-inflammatory genes in the hippocampus. This phenomenon was accompanied by a reduction of hippocampal *cornu ammonis* 1 (CA1) long-term potentiation and paired-pulse ratio. Lastly, microglial GR deficiency increased the formation of newborn neurons in the dentate gyrus subgranular zone independently of stress exposure. Overall, these results showed that GR are involved in the microglial response to chronic stress and in microglial modulation of hippocampal functions in female mice. Altogether, our observations highlight novel microglia-mediated mechanisms involved in the response to chronic stress and in the regulation of sleep. These mechanistic foundations could be used to modulate microglial functions and alleviate symptoms or prevent more severe disorders caused by chronic stress, as well as sleep disturbances, in females.
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Somnolence, fatigue et fonctionnement attentionnel suite à un traumatisme craniocérébral

Beaulieu-Bonneau, Simon 19 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2012-2013. / Cette thèse doctorale s’intéresse aux conséquences à long terme suite à un traumatisme craniocérébral (TCC) modéré à sévère. L’étude vise à documenter la présence, la sévérité et les corrélats des problèmes de somnolence, de fatigue et de sommeil. Un second objectif est d’évaluer les aspects attentionnels de vitesse de traitement de l’information, d’attention sélective et d’attention soutenue. Dans un troisième temps, la thèse a pour but d’explorer les relations entre la somnolence, la fatigue et le sommeil, d’une part, et le fonctionnement attentionnel, d’autre part. Vingt-deux adultes ayant subi un TCC modéré à sévère entre 1 et 11 ans avant leur implication dans l’étude sont comparés à 22 participants contrôles appariés selon l’âge, le sexe et le niveau d’éducation. L’étude comporte un enregistrement polysomnographique nocturne et diurne, trois tests neuropsychologiques d’attention, une tâche sur un simulateur de conduite automobile, et des mesures subjectives de somnolence, de fatigue et de sommeil. Les résultats du premier article démontrent un niveau de fatigue significativement plus élevé chez les participants TCC, alors que les groupes ne diffèrent pas sur les mesures de somnolence objective ou subjective. L’impact des problèmes de somnolence sur la productivité générale, le temps passé au lit dans la nuit, et la fréquence et la durée des siestes dans la journée sont significativement plus élevés dans le groupe TCC. Les résultats du deuxième article révèlent que les participants TCC performent significativement moins bien aux mesures de vitesse de traitement de l’information et d’attention soutenue dérivées des tests neuropsychologiques et de la tâche de conduite simulée, alors que les groupes ne diffèrent pas sur l’attention sélective. Des associations significatives sont démontrées entre une performance attentionnelle inférieure et une moins bonne continuité du sommeil ou un niveau plus élevé de somnolence, principalement dans le groupe TCC. Aucune relation n’est observée entre les mesures d’attention et de fatigue. Les résultats de la thèse suggèrent que la fatigue est un symptôme plus proéminent que la somnolence plusieurs années après un TCC modéré à sévère. Le recours à des stratégies compensatoires telles que d’augmenter les opportunités de sommeil semble être une pratique courante. Les résultats confirment que la vitesse de traitement de l’information demeure affectée plusieurs années après un TCC et indiquent que l’attention soutenue pourrait aussi être compromise. L’attention semble être reliée à la continuité du sommeil et à la somnolence, suggérant que les patients, cliniciens et chercheurs devraient porter attention à cette interaction. / This doctoral dissertation focused on sleepiness, fatigue, sleep, and attention in the long term following traumatic brain injury (TBI). The study aimed to document the presence and severity of sleepiness, fatigue and sleep problems. Another objective was to assess the attentional aspects of speed of information processing, selective attention, and sustained attention. The dissertation was also intended to explore the relationships between sleepiness, fatigue, and sleep, on one hand, and attentional functioning, on the other hand. Twenty-two adults who had sustained a moderate to severe TBI between 1 and 11 years prior to their enrolment in the study were compared to 22 control participants matched on age, sex, and education. The main outcome measures included nighttime and daytime polysomnographic recordings, three neuropsychological tests of attention, a driving simulator task, and subjective measures of sleepiness, fatigue, and sleep. Results of the first empirical paper indicated a significantly higher level of fatigue in TBI participants compared to controls, whereas groups did not differ on objective or subjective sleepiness measures. The impact of sleepiness on general productivity, the time spent in bed at night, and the frequency and duration of daytime napping were greater in the TBI group. Results of the second empirical paper revealed a poorer performance in TBI compared to control individuals on measures tapping speed of information processing and sustained attention derived from the neuropsychological tests and the driving simulator task, while groups did not differ on selective attention. Significant correlations were observed between poorer attentional performance and poorer sleep continuity or higher levels of sleepiness, mainly in the TBI group. No relationship was found between cognitive performance and subjective fatigue. This dissertation suggests that fatigue is a more prominent symptom than sleepiness when assessed several years after TBI. The use of compensatory strategies such as increasing sleep opportunities appears to be a common practice. Results add to the existing evidence that speed of information processing is still impaired several years after TBI and indicate that sustained attention may also be compromised. Attention seems to be associated with sleep continuity and daytime sleepiness, suggesting that patients, clinicians, and researchers alike should take notice of this interaction.
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Évolution et regroupements des symptômes psychologiques liés à la maladie coronarienne athérosclérotique

Dallaire-Habel, Samuele 14 November 2024 (has links)
Les symptômes dépressifs et anxieux, l'anxiété cardiaque, les perturbations du sommeil et les plaintes cognitives en contexte de maladie coronarienne athérosclérotique suscitent de plus en plus d'intérêt en raison de leurs répercussions sur le fonctionnement, la qualité de vie et le pronostic cardiovasculaire. Or, bien que leur prévalence élevée dans les jours suivant un événement cardiovasculaire soit bien documentée, l'évolution clinique et la concomitance de ces symptômes psychologiques demeurent peu étudiées. Ainsi, cette thèse doctorale avait pour premier objectif de décrire les trajectoires longitudinales des principaux symptômes psychologiques associés à la maladie coronarienne athérosclérotique. Le deuxième objectif était d'identifier des profils de patients en fonction de la sévérité de leurs symptômes psychologiques. Pour ce faire, des patients ayant subi une procédure de revascularisation en lien avec un diagnostic de maladie coronarienne athérosclérotique ont été recrutés à l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec. Ils ont été évalués à l'aide de plusieurs questionnaires auto-rapportés à trois temps de mesure, soit pendant les 4 semaines suivant une procédure de revascularisation ainsi que 3 et 6 mois plus tard. Les résultats ont révélé un pronostic psychologique favorable chez la plupart des patients. En effet, plusieurs rapportaient des symptômes dépressifs et anxieux, de l'anxiété cardiaque et des plaintes cognitives initialement faibles qui diminuaient sur une période de 6 mois (34,9-83,6%). D'autres patients présentaient de l'anxiété cardiaque et des perturbations du sommeil initialement élevées qui se résorbaient à travers le temps (51,4% et 68,4%, respectivement). Cependant, une proportion importante de patients signalaient des symptômes dépressifs et anxieux, de l'anxiété cardiaque, des perturbations du sommeil et des plaintes cognitives sévères et persistants (13,7-36,9%). Par ailleurs, les résultats ont révélé deux profils de patients présentant des niveaux de sévérité similaires de symptômes psychologiques au temps de mesure initial. Le profil « Symptômes faibles » regroupait la majorité des patients (59,2%) et il était caractérisé par des niveaux faibles de symptômes dépressifs et anxieux, d'anxiété cardiaque et de plaintes cognitives, mais des perturbations du sommeil élevées. Le profil « Symptômes élevés » (40,8%) se distinguait par des niveaux élevés de symptômes psychologiques. Dans l'ensemble, les résultats obtenus ont permis de mieux comprendre l'évolution clinique et la concomitance des symptômes psychologiques associés à la maladie coronarienne athérosclérotique, en plus de dégager plusieurs implications cliniques et pistes de réflexion pour la recherche future. / In patients with coronary artery disease, depressive and anxiety symptoms, cardiac anxiety, sleep disturbances and cognitive complaints have received increasing interest due to their association with diminished quality of life, impaired functioning, and poor cardiovascular prognosis. While the significance of these psychological symptoms is well documented for the period following a cardiovascular event, knowledge on their course and co-occurrence remain limited. Thus, the present thesis first aimed at describing the longitudinal trajectories of common psychological symptoms in patients with coronary artery disease. Second, this thesis aimed at identifying clusters of patients based on the severity of their psychological symptoms. For those purposes, patients who had undergone a revascularization procedure for coronary artery disease at Québec Heart and Lung Institute were recruited. Patients completed questionnaires within four weeks post revascularization procedure with follow-ups 3 and 6 months later. The results revealed a favorable psychological prognosis for most patients. Indeed, many patients reported limited depressive symptoms and anxiety symptoms, cardiac anxiety and cognitive complaints at baseline that decreased over time (34.9-83.6%). Other patients presented initially elevated cardiac anxiety and sleep disturbances that were resolved naturally over time (51.4% and 68.4%, respectively). However, a significant proportion of patients experienced persistently elevated depressive and anxiety symptoms, cardiac anxiety, sleep disturbances and cognitive complaints (13.7-36.9%). The results also revealed two clusters of patients at baseline. The "Low symptoms" cluster accounted for most of the sample (59.2%) and was characterized by limited depressive and anxiety symptoms, cardiac anxiety, and cognitive complaints, but elevated sleep disturbances. The "High symptoms" cluster (40.8%) included patients with high levels of psychological symptoms. Overall, this thesis provided insight into the clinical evolution and the co-occurrence of psychological symptoms in patients with coronary artery disease and suggested several clinical implications and future research avenues.

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