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Le sol urbain : un arrière-plan de l’expérience somatique des ambiances urbaines / Urban ground : a basis for the somatic experience of urban atmospheresGermon, Olivia 21 March 2017 (has links)
Le sol en tant que support de la vie urbaine est encore peu pensé par la recherche architecturale et urbaine. Dans un monde où la concurrence entre villes se joue entre autres sur la qualité des espaces publics, il est pourtant un élément essentiel des usages pédestres. Le pied le foule, l’œil le fait entrer dans l’horizon perceptif sans qu’on s’y attarde, et sans qu’une recherche approfondie nous en ait montré toutes les dimensions sensibles.Après un rappel historique des enjeux de l’aménagement du sol urbain, nous nous penchons sur la façon dont celui-ci est très tôt intégré dans la structuration de l’expérience vécue par tout un chacun, notamment lors de l’apprentissage de la marche. Le sol est une donnée première de l’environnement et joue un rôle dans la formation de l’équilibre, du sens de la proprioception. Il participe ainsi à l’arrière-plan corporel de l’expérience, en même temps qu’il est une surface d’échanges. En matière d’architecture et d’urbanisme, nous faisons l’hypothèse que le sol fait partie du fond de l’ambiance : il contribue à l’arrière-plan ambiantal de l’expérience sensorielle des espaces publics. Pour avancer sur ces hypothèses, trois corpus sont constitués : le premier, à partir d’une écoute réactivée de vingt sons enregistrés à Paris, analyse la part du sol dans la qualité sonore de l’ambiance vécue ; le second, issu d’observations et de relevés vidéo sur deux terrains comparés à Barcelone et La Défense, permet d’évoquer les relations entre topographie et mobilité ; le troisième, issu de l’expérimentation de dix parcours commentés effectués les yeux fermés sur une partie du site de La Défense, tente d’approcher l’expérience somatique dans le rapport au sol : comment se joue la relation entre le sol et le « soma » ? Pour conclure, nous discutons les apports réciproques entre Ambiances et Somatiques, deux disciplines au cœur desquelles le sentir est exploré. Que peuvent apporter les somatiques aux ambiances en terme de méthode d’étude, du point de vue théorique et pour l’approche du projet ? / The ground as a support for urban life remains a largely understudied topic in architectural and urban research. In a world where towns compete to offer a better quality of public spaces, pedestrian use is considered as an essential aspect. Felt underfoot and seen on the perceptual horizon without being consciously considered, very little in-depth research has revealed its sentient dimensions.After some brief historical considerations on the importance of urban ground, the study focuses on how the ground is integrated into the lived experience of our environment, beginning with how we learn to walk. The ground is a fundamental dimension and plays an essential role in keeping balance and creating a sense of proprioception. It participates as a basis for bodily experience by providing a surface of exchange. In terms of architecture and urban design, this study posits the ground as part of the ambiance as it constitutes the ambient background of the sensory experience of public spaces. In order to develop this hypothesis three case studies are considered: the first, based on a reactivated listening of twenty sounds recorded in Paris to provide an analysis of the role that the ground plays in experiencing the ambiance; the second, a comparative set of observations and video recordings taken in two sites in Barcelona and La Défense in Paris; the third, is based on ten blind-folded commented walks carried out at La Défense. It tries to examine what the somatic experience of the ground entails, how does the relationship between the ground and the “soma” take place? In conclusion, the reciprocal contributions of Ambiances and Somatics are considered in relation to this material as we ask what new theoretical approaches these disciplines can provide in exploring body experience.
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Dispositifs filmiques et paysage urbain : la transformation ordinaire des lieux à travers le film / Film apparatus and urban landscape : the ordinary transformation of places through filmBrayer, Laure 06 October 2014 (has links)
Partant d'une considération sur le paysage configuré au quotidien par les pratiques individuelles et collectives qu'il accueille et qui lui donnent forme, ce travail de thèse en architecture s'intéresse à la transformation ordinaire des lieux et interroge les manières dont nous pouvons l'appréhender pour penser leur devenir. Comment prendre en compte la dynamique de l'ambiance pour penser la conception d'un lieu ? Cette recherche interroge dans ce sens la portée du film (comme médium, comme pratique et dans sa réception) dans ce qu'il permet de comprendre de la transformation ordinaire des lieux. Il s'agit ainsi de questionner les potentialités des images audiovisuelles quant à la perception, la représentation et la conception partagée d'espaces publics urbains. En quoi et comment le film peut-il permettre de saisir les états et transitions des relations entre espace et corps percevants autant que pratiquants ? Pour cela, un protocole méthodologique croisé, à l'écoute d'une hétérogénéité des usages du film dans la compréhension et la constitution du fait urbain, a donné lieu à la construction et à l'analyse de quatre corpus de travail : 1. Recueil et sélection de films existants ; 2. Observation et suivi d'une mission vidéo dans un cadre opérationnel ; 3. Réalisation d'un film de commande ; 4. Expérimentation pédagogique auprès d'étudiants en architecture. Ces quatre corpus considèrent à plusieurs égards la problématique de la fabrication de films : statut et enjeu du recours au film, engagement dans le terrain (dans l'espace, le temps et la relation à l'Autre) par la pratique filmique, postures filmiques et rapports au monde. Notre recherche soulève, dans un second temps, la question de la réception filmique. C'est ainsi à partir d'une expérience d'audio-vision collective que le film devient le support d'un dialogue entre différents interlocuteurs conviés à mettre en partage et en débat leurs expériences. La pluralité des registres mis au travail au cours de la réception des films et de leur discussion (à savoir le sensible, le perceptif, l'interprétatif, le critique et le créatif) devient le support à l'élaboration d'un commun. De ces considérations sur la portée du film émerge en toile de fond l'importance du sensible et de l'improvisation collective dans l'appréhension et la conception de l'espace public urbain. / Starting from a consideration of the landscape, as it is configured daily by individual and collective practices which are supported by the landscape and from which the landscape is being shaped, this PhD thesis in architecture focuses on the ordinary transformation of places and questions the ways through which we can understand it in order to think out the becoming of these places. How can we take into account the dynamic of the ambiance in order to think about the design of a place? In that perspective, this research questions the scope of film (as a medium, as a practice and in its reception): what does filming allow us to understand of the ordinary transformation of places? This work investigates the potential of audiovisual images in terms of perception, representation and shared designing of urban public spaces. How can film facilitate the understanding of the states and transitions of the relationship between space and bodies – considering that bodies perceive and act at the same time? In order to study that question, a specific methodological protocol, open to heterogeneous uses of film for the understanding and the designing of cities, was worked out. It led us to the analysis of four frameworks: 1. Collecting and selecting existing films; 2. Observing a video project within the context of an urban study; 3. Filmmaking; 4. Experimenting film practice with architecture students. These four frameworks address the question of filmmaking in different ways: status and stakes of the use of film, involvement in fieldwork through film practice (involvement in space, in time and in relation with others), film postures and relations to the world. Secondly, our research raises the question of film reception. It is, then, from a collective experience of reception that film becomes the base of a dialogue between people who are invited to share and debate about their own experiences. The plurality of registers coming from the film reception and its discussion (what is sensible, perceptive, interpretive, critical and creative) becomes the base to work out a common design. From these considerations of the scope of film, it appears in the background that the sensible register and collective improvisations are of paramount importance in the understanding and designing of urban public spaces.
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