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Associations prospectives entre l’exposition préscolaire à des contenus télévisuels violents et le bien-être psychosocial au début de l’adolescenceBernard, Jessica 08 1900 (has links)
Objectif. Les avancées technologiques procurent aux jeunes enfants un accès sans précédent aux médias violents. Pourtant, l’étendue et la persistance des risques psychosociaux et scolaires à long terme découlant de l’exposition précoce à des médias violents demeurent méconnues. Cette étude vise donc à examiner les associations prospectives entre l’exposition préscolaire à des contenus télévisuels violents et le bien-être psychosocial des filles et des garçons au début de l’adolescence. Méthode. Les participants (978 filles et 998 garçons) de cette étude longitudinale prospective proviennent de la cohorte de naissances de l'Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ÉLDEQ). Les parents ont rapporté la fréquence d’exposition à des contenus télévisuels violents de leur enfant à l’âge de 3,5 ans et 4,5 ans. Huit ans plus tard, huit indicateurs importants du bien-être psychosocial de l’enfant à 12 ans ont été rapportés par l’enseignant et l’adolescent. Pour mesurer les associations prospectives, les indicateurs de bien-être psychosocial à 12 ans ont d’abord été régressé linéairement sur l’exposition à des contenus télévisuels violents à l’âge de 3,5 et 4,5 ans, et cela, pour chaque enfant, sans distinction du sexe. Puis, des analyses stratifiées par le sexe ont été effectuées. L’ensemble des analyses ont été contrôlées pour des caractéristiques individuelles et familiales confondantes. Résultats. Pour les filles, l’exposition préscolaire à des contenus télévisuels violents est associée à une augmentation de la détresse émotionnelle (β = 0,11; intervalle de confiance [IC] 95 %, 0,13 à 0,49) et à une diminution de l’engagement en classe (β = -0,10; IC 95 %, -1,55 à -0,40), du rendement scolaire (β = -0,16; IC 95 %, -3,48 à -1,72) et de la motivation intrinsèque scolaire (β = -0,07; IC 95 %, -1,09 à -0,07) à l’âge de 12 ans. Pour les garçons, l’exposition préscolaire à des contenus télévisuels violents est associée à une augmentation de la détresse émotionnelle (β = 0,10; IC 95 %, 0,13 à 0,53), de l’inattention (β = 0,08; IC 95 %, 0,06 à 0,45), des comportements découlant du trouble des conduites (β = 0,06; IC 95 %, 0,00 à 0,21) et de retrait social (β = 0,08; IC 95 %, 0,05 à 0,40), ainsi qu’à une diminution de l’engagement en classe (β = -0,07; IC 95 %, -1,57 à -0,12), du rendement scolaire (β = -0,07; IC 95 %, -2,15 à -0,23) et de la motivation intrinsèque scolaire (β = -0,07; IC 95 %, -1,13 à -0,03) à l’âge de 12 ans. Conclusion. Nos résultats révèlent des risques psychosociaux et scolaires distincts et persistants au début de l'adolescence associés à l'exposition préscolaire à des contenus télévisuels violents pour les filles et les garçons. La diminution de l'exposition à des contenus violents à l'écran durant les années préscolaires représente une intervention parentale bénéfique et un objectif d'éducation aux médias. / Objective. The extent to which the long-term risks of early exposure to media violence remains unclear. This study aims to examine whether preschool exposure to violent media predicts a range of associated psycho-social and academic risks for boys and for girls in early adolescence. Methods. Participants (978 girls and 998 boys) are from the Quebec Longitudinal Study of Child Development birth cohort. Self- and teacher-reported measures of child psycho-social and academic adjustment indicators at age 12 years were linearly regressed on parent-reported child exposure to televised violence at age 3.5 and 4.5 years, while adjusting for potential confounders. Results. For girls, violent televiewing during preschool years was associated with increases in emotional distress (β = 0.11; 95% confidence interval [CI], 0.13 to 0.49) and decreases in classroom engagement (β = -0.10; 95% CI, -1.55 to -0.40), academic achievement (β = -0.16; 95% CI, -3.48 to -1.72), and intrinsic academic motivation (β = -0.07; 95% CI, -1.09 to -0.07) at age 12 years. For boys, violent televiewing during preschool years was associated with increases in emotional distress (β = 0.10; 95% CI, 0.13 to 0.53), inattention (β = 0.08; 95% CI, 0.06 to 0.45), and conduct disordered (β = 0.06; 95% CI, 0.00 to 0.21) and socially withdrawn behavior (β = 0.08; 95% CI, 0.05 to 0.40), as well as decreases in classroom engagement (β = -0.07; 95% CI, -1.57 to -0.12), academic achievement (β = -0.07; 95% CI, -2.15 to -0.23) and intrinsic academic motivation (β = -0.07; 95% CI, -1.13 to -0.03) at age 12 years. Conclusion. Our findings in early adolescence reveal distinct, persistent risks associated with preschool exposure to violent televiewing for boys and girls. Diminishing preschool screen violence exposure represents a useful parent intervention and media literacy target.
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