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Mobilité quotidienne, socialisation et ségrégation : une analyse à partir des manières d'habiter des adolescents de zones urbaines sensibles / Daily mobility, socialisation and segregation : The ways of living diversity of the adolescents of sensitive urban zonesOppenchaim, Nicolas 23 November 2011 (has links)
L'objectif de cette thèse est de mieux documenter les différentes manières d'habiter des adolescents de zones urbaines sensibles (ZUS) franciliennes en prenant appui sur l'analyse de leurs pratiques de mobilité quotidienne. Elle vise à répondre aux trois questions suivantes :-les adolescents de ZUS ont-ils une mobilité spécifique par rapport aux autres adolescents ? -la diversité géographique des ZUS et l'hétérogénéité sociale des adolescents de ces quartiers se traduisent-elles par des pratiques de mobilité différenciée et, au final, par différentes manières d'habiter un quartier ségrégué ? -selon la manière dont ils habitent leur quartier, certains adolescents de ZUS subissent-ils plus que les autres les externalités négatives de la ségrégation urbaine ? Les mobilités quotidiennes jouent ainsi un rôle fondamental à l'adolescence car elles sont le support du passage progressif du monde familier au domaine public urbain. Elles mettent notamment à l'épreuve les habitudes d'action que les adolescents ont acquises dans leur quartier de résidence ou dans leur famille. Elles donnent ainsi lieu à des interactions, qui si elles sont d'une autre nature que dans ces deux sphères, n'en sont pas moins socialisantes. Les pratiques de mobilité participent de ce fait aux différentes manières d'habiter des adolescents, tout autant que les interactions quotidiennes qu'ils ont dans leur famille ou dans leur quartier. Se focaliser sur les ZUS permet alors d'enrichir les approches traditionnelles de la ségrégation, qui insistent sur une influence néfaste du cadre urbain sur les adolescents et ne prennent pas en compte les effets socialisants de leurs pratiques de mobilité. Nous montrons que ces pratiques sont cependant déterminées par trois éléments principaux : l'environnement social, économique et géographique des adolescents ; les dispositions qu'ils ont acquises dans la sphère familiale ou leur quartier de résidence ; les épreuves de co-présence avec des citadins d'un autre milieu social et résidentiel dont ils ont déjà fait l'expérience. Pour répondre à nos questions de recherche, nous nous appuyons sur des matériaux statistiques (l'enquête global transports et des indicateurs d'accès en transports en commun aux principales aménités urbaines franciliennes), une ethnographie d'un an dans une maison de quartier d'une ZUS de grande couronne ainsi que des projets de recherche-action dans sept établissements scolaires. Ces projets articulent quatre-vingt douze entretiens semi-directifs d'une heure et des ateliers thématiques sur la mobilité (photographies et écriture de textes). Ces matériaux nous ont permis de mettre en évidence les contraintes spécifiques qui pèsent sur la mobilité des adolescents de ZUS, mais également d'élaborer sept manières typiques d'habiter un quartier ségrégué ou à proximité. L'objectif de la construction de cette typologie n'est alors pas de classer stricto sensu les adolescents, mais de comprendre et d'expliquer pourquoi, dans un contexte donné, ils habitent de telle ou telle manière leur quartier / This PHD aims at documenting the spatial mobility practices of the teenagers who live in segregated neighbourhoods, so as to promote an understanding of life in such places and to explore potential desegregation effects of increased mobility. This issue is addressed here through the case of the "Zones urbaines sensibles" (ZUS) in the Parisian region, mainly the “cités” as coined by the French. So as to understand what distinguishes the teenagers who live in ZUS from the others, so as to understand also what divides them, we have chosen to apprehend them under the double angle of their district and social background. That double angle allows to take into account the social socio-spatial distinctions within the ZUS but also to question the theory of a gradual replacement of the social issue by “a new urban issue” : social problems would no longer be apprehended as class conflicts centred on work but as segregation. The fact of taking into account the mobility capacities of the teenagers living in ZUS without disregarding the influence of their residential and social environment on these practices leads us then to wonder whether the working and lower middle-class teenagers of ZUS have a specific and homogeneous use of space inside and outside their district?In order to answer this question, we mainly focused on three materials : the Parisian metropolitan mobility survey, an ethnographic survey of about one year with young boys frequenting the local community centres of a municipality in the outer suburbs, seven in-school research projects consisting in about ninety-two one-hour interviews as well as thematic work on mobility in class (photos and writing mainly). These materials reveal seven predominant ways of using the space inside and outside the neighbourhood including public transportation. These seven predominant ways, influenced by social and territorial variables, depict the heterogeneity of the inhabitants of the ZUS
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Mobilité quotidienne, socialisation et ségrégation : une analyse à partir des manières d'habiter des adolescents de zones urbaines sensiblesOppenchaim, Nicolas 23 November 2011 (has links) (PDF)
L'objectif de cette thèse est de mieux documenter les différentes manières d'habiter des adolescents de zones urbaines sensibles (ZUS) franciliennes en prenant appui sur l'analyse de leurs pratiques de mobilité quotidienne. Elle vise à répondre aux trois questions suivantes :-les adolescents de ZUS ont-ils une mobilité spécifique par rapport aux autres adolescents ? -la diversité géographique des ZUS et l'hétérogénéité sociale des adolescents de ces quartiers se traduisent-elles par des pratiques de mobilité différenciée et, au final, par différentes manières d'habiter un quartier ségrégué ? -selon la manière dont ils habitent leur quartier, certains adolescents de ZUS subissent-ils plus que les autres les externalités négatives de la ségrégation urbaine ? Les mobilités quotidiennes jouent ainsi un rôle fondamental à l'adolescence car elles sont le support du passage progressif du monde familier au domaine public urbain. Elles mettent notamment à l'épreuve les habitudes d'action que les adolescents ont acquises dans leur quartier de résidence ou dans leur famille. Elles donnent ainsi lieu à des interactions, qui si elles sont d'une autre nature que dans ces deux sphères, n'en sont pas moins socialisantes. Les pratiques de mobilité participent de ce fait aux différentes manières d'habiter des adolescents, tout autant que les interactions quotidiennes qu'ils ont dans leur famille ou dans leur quartier. Se focaliser sur les ZUS permet alors d'enrichir les approches traditionnelles de la ségrégation, qui insistent sur une influence néfaste du cadre urbain sur les adolescents et ne prennent pas en compte les effets socialisants de leurs pratiques de mobilité. Nous montrons que ces pratiques sont cependant déterminées par trois éléments principaux : l'environnement social, économique et géographique des adolescents ; les dispositions qu'ils ont acquises dans la sphère familiale ou leur quartier de résidence ; les épreuves de co-présence avec des citadins d'un autre milieu social et résidentiel dont ils ont déjà fait l'expérience. Pour répondre à nos questions de recherche, nous nous appuyons sur des matériaux statistiques (l'enquête global transports et des indicateurs d'accès en transports en commun aux principales aménités urbaines franciliennes), une ethnographie d'un an dans une maison de quartier d'une ZUS de grande couronne ainsi que des projets de recherche-action dans sept établissements scolaires. Ces projets articulent quatre-vingt douze entretiens semi-directifs d'une heure et des ateliers thématiques sur la mobilité (photographies et écriture de textes). Ces matériaux nous ont permis de mettre en évidence les contraintes spécifiques qui pèsent sur la mobilité des adolescents de ZUS, mais également d'élaborer sept manières typiques d'habiter un quartier ségrégué ou à proximité. L'objectif de la construction de cette typologie n'est alors pas de classer stricto sensu les adolescents, mais de comprendre et d'expliquer pourquoi, dans un contexte donné, ils habitent de telle ou telle manière leur quartier
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Mesurer l'enclavement dans les espaces urbains à l'aide d'un système d'information géographique : application aux territoires de la Politique de la ville / Measurement of isolation in urban areas : application to the urban policies areasCristofol, Anna 18 December 2017 (has links)
L'enclavement des territoires de la Politique de la ville fait l'objet d'un débat. D'un côté, l'image des zones urbaines sensibles comme enclavées est forte dans les discours sur la ville et dans les représentations collectives. D'un autre côté, cet enclavement est nuancé, voire réfuté, par de nombreux chercheurs qui suggèrent de se concentrer sur les facteurs socio-économique de l'exclusion de leurs habitants. Positionnée à « l’entre-deux » entre sciences humaines et sociales et géomatique, cette thèse élabore une méthode générique de mesure de l'enclavement dans les espaces urbains à l'aide d'un système d'information géographique. Nous questionnons ainsi l'apport de la géomatique à une problématique relevant jusque-là de disciplines comme la géographie, la sociologie ou l'urbanisme. Nous entendons l'enclavement comme une situation de faible potentiel de contact avec l'altérité, qui réduit les échanges entre une entité et le reste du territoire, et provoque une mise à l'écart de ses habitants. Nous proposons de distinguer trois dimensions de l'enclavement : la Fermeture, l'Isolement et la Différenciation. Ces trois dimensions structurent notre méthode. Chacune renvoie à des axes de recherche différents – les coupures urbaines, les mobilités piétonnes, la caractérisation de la forme urbaine, l'accessibilité, la mesure de ségrégation – que nous mobilisons pour construire des indicateurs géographiques d'enclavement. Nous appliquons ensuite cette méthode aux zones urbaines sensibles. Cette application spécifique nous permet à la fois de valider notre méthode, en recoupant des résultats connus avec d'autres approches (urbanisme, sociologie), et à la fois de contribuer au débat sur l'enclavement des territoires de la Politique de la ville au moyen d'une approche quantitative / In France, there is a debate in Urban Policies: are the “zones urbaines sensibles”, underprivileged urban areas benefiting from specific public policies, suffering from geographical isolation ? On the one hand, these areas are perceived in collective representations as “enclaves” where inhabitants are blocked in their district. On the other hand, this isolation is nuanced, even refuted, by many researchers who suggest focusing on the socio-economic factors of exclusion.With an approach in between social sciences and geomatics, this PhD thesis develops a generic method of measuring geographical isolation in urban spaces by using a geographic information system. We aims to question the contribution of geomatics to a debate that until then belong to disciplines such as geography, sociology or planning.We define geographical isolation as a situation of weak potential for contact with otherness, which reduces the exchanges between an entity and the rest of the territory, and causes the severance of its inhabitants. We propose to distinguish three dimensions of geographical isolation: Enclosing, Remoteness and Differentiation. These three dimensions give a frame to our method. Each refers to different fields of research – “community severance” or “barrier effect”, pedestrian mobility, characterization of urban form, accessibility, segregation measure – that we mobilize to construct indicators of geographical isolation.We then apply this method to the “zones urbaines sensibles”. This specific application enables us both to validate our method, by combining known results with other approaches (planning, sociology), and both to contribute to the debate on the geographical isolation of the “zones urbaines sensibles” with a quantitative approach
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