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Surveillance et résistance : le cas des prestataires d'aide financière de dernier recoursLarivière-Bélanger, Gabriel 18 April 2018 (has links)
La surveillance a été projetée à l’avant-scène du politique depuis le 11 septembre 2001. Celle des pauvres date de plusieurs siècles déjà, et spécifiquement depuis la constitution des États modernes. Selon les théoriciens, le renforcement des capacités de surveillance étatique résulte de la convergence de la bureaucratie et de la démocratie de masse. Elle découlerait aussi du désir des populations à se faire reconnaître leurs droits civiques. Dans ce mémoire, nous nous sommes penchés sur l’expérience de la surveillance bureaucratique chez des personnes assistées sociales du Québec. Une enquête a été menée auprès de 19 participants des villes de Montréal et de Québec afin de sonder leurs logiques et pratiques de résistance vis-à-vis de cette surveillance. Les résultats nous ont permis d’identifier deux logiques de même que six manœuvres tactiques de résistance. / State surveillance of the poor has a long history. It begins several centuries ago, more precisely with the creation of modern nation-states. According to social theorists, the strengthening of the state’s surveillance capabilities results from both mass bureaucracy and democracy. It also stems from people’s desire to assert their civil rights. This thesis examines state supervision from a welfare recipient point of view. It aims to identify recipients’ rationales and practices of resistance. We interviewed 19 participants from both cities of Montreal and Quebec City. Results suggest the extent of resistance at work: two different resistance rationales, as well as six tactical moves emerged from our analysis.
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Les effets de la Prime au Travail sur l'offre de travail des femmes en coupleLafond-Bélanger, Gabrielle 12 April 2018 (has links)
En 2005, une nouvelle mesure d'aide gouvernementale aux familles voyait le jour : la Prime au Travail. Ce mémoire présente une analyse des effets ex ante d'une telle prime sur l'offre de travail des femmes en couple, à partir d'un modèle structurel de comportement. Au niveau économétrique, celui-ci se traduit par un modèle à choix discrets, le logit mixte, qui est estimé par maximum de vraisemblance simulé. Les simulations sont effectuées sur des données de 2002. Que l'on compare la situation où la Prime au Travail est incorporée avec la situation incorporant le programme APPORT ou bien avec celle sans programme incitatif, nous obtenons plus de femmes hors du marché du travail. Ces résultats suggèrent que si la Prime au Travail peut avoir un effet d'incitation au travail dans le cas des couples prestataires de l'aide sociale, elle réduit en général l'offre de travail des femmes mariées.
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Essay on firm dynamics, competition and International tradeSiwe, Guy Leonel 06 1900 (has links)
Le pouvoir de marché des entreprises a toujours été un sujet d’intérêt tant du point de vue du bien-être économique que de l’allocation des ressources. D’une part, le pouvoir de marché incite les entreprises à moins produire - réduisant le bien-être des consommateurs et d’autre part, la variation de la marge bénéficiaire entre les entreprises induit une friction sur l’allocation des intrants et diminue la productivité agrégée. Suite aux récents débats sur la concentration des parts de marché dans l’économie américaine par une minorité d’entreprises, la question du pouvoir de marché et ses implications ont été largement débattues. Cette thèse, divisée en trois chapitres, contribue à cette vaste littérature d’étude du pouvoir de marché de l’entreprise.
Le premier chapitre examine les causes de la hausse des marges bénéficiaires aux États-Unis dans un environnement où les entreprises accumulent des actifs intangibles. En effet, au cours des quatre dernières décennies, l’économie américaine a connu une augmentation en moyenne des marges bénéficiaires par les entreprises et une augmen- tation de la concentration des parts de marché. Ces faits ont suscité des inquiétudes quant au pouvoir de marché détenu par certaines entreprises et à l’étendue de la concur- rence. Dans ce chapitre, nous proposons une nouvelle méthode d’agrégation des marges bénéficiaires des entreprises utilisant la distribution des parts de marché. Ensuite, nous documentons trois faits empiriques basés sur la distribution jointe des marges et des parts de marché des entreprises cotées en bourse. Premièrement, la hausse de la marge agrégée a été bien inferieure à celle suggerée par la moyenne. Deuxièmement, les plus grandes entreprises en termes de part de marché, appelées "superstars", ne possèdent pas les marges bénéficiaires les plus élevées et troisièmement, la hausse de la marge agrégée résulte principalement d’une réallocation des parts de marché, associée conjointement à une variation des marges des entreprises. Pour expliquer ces faits, nous proposons un modèle où les entreprises accumulent des actifs intangibles sous forme de base de clients le long de leur cycle de vie, en investissant une valeur fixe de leurs ventes. Une baisse dans la rentabilité des entreprises entrainent une réduction temporaire des marges, afin que ces dernières fixent des prix bas et attirent de nouveaux clients. Une hausse des investissements en base de clientèle profite aux entreprises ayant de fortes opportunités de croissance, leur permettant d’accroitre les parts de vente et d’augmenter davantage leur marge bénéficiaire. Ainsi, l’augmentation des investissements en base de clientèle au cours des quatre dernières décennies explique de moitié l’augmentation globale des marges bénéficiaires aux États-Unis.
Le deuxième chapitre examine les implications d’une variation endogène des marges bénéficiaires sur la productivité des usines le long de leur cycle de vie. En effet, la variation des marges bénéficiaires est une potentiel source d’inefficience dans l’allocation des ressources, réduisant la productivité globale. En utilisant l’enquête annuelle sur le secteur manufacturé en Colombie, nous montrons une diminution de la dispersion des marges bénéficiaires avec l’âge, suggérant une convergence des marges bénéficiaires des usines avec l’âge. Nous expliquons et testons cette dynamique à travers d’une théorie d’apprentissage de la demande le long du cycle de vie (à l’exemple de la formation d’une base de la clientèle). Les nouvelles usines obtiennent une productivité et une de demande dès leur entrée et apprenent de leur demande en ajustant leur marge bénéficiaire. Au cours de leur vie, elles accumulent leur demande, ce qui entraine leur croissance et une hausse de leur marge bénéficiaire. La convergence résulte d’une inadéquation entre l’échelle optimale qu’une usine souhaite opérer compte tenu de sa productivité et son échelle de production actuel. Le modèle prédit que la grande dispersion des marges bénéficiaires à l’entrée du marché, entraine une inefficience dans l’allocation des ressources productives et reduit la productivité moyenne à des nouvelles usines. Au fur et à mesure que l’usine prend de l’age, cette friction à l’allocation diminue et contribue à augmenté la productivité moyenne des usines agées.
Dans le troisième chapitre, j’étudie les gains de bien-être associés à des nouveaux investissements en infrastructures de transport. Il s’agit d’un travail de recherche con- joint avec Mathilde Lebrand de la Banque mondiale. En effet, de nombreux travaux ne prennent pas en compte la demande de services de transport lors de l’étude des gains associés à de nouveaux projets d’investissements en infrastructures. Nous développons ainsi un modèle Ricardien multi-pays, multisectoriel avec un secteur des transports dont l’équilibre est déterminer de manière endogène et qui présente deux caractéristiques prin- cipales : une diversité de modes de transport et l’absence de concurrence dans le secteur de transport. Les predictions nous montre que une hausse des investissements en in- frastructures réduisent les coûts d’expédition selon trois marges : une réduction du coût marginal des transporteurs, une diminution de la marge de profit des transporteurs et une reallocation des parts de marché vers les modes de transport les plus bénefiques. Ces deux dernières marges sont particulièrement affectées par les préférences des importateurs en matière de choix de mode de transport. / Firms’ market power has always been a topic of interest in terms of welfare and resource allocations analysis. On the one hand, market power reduces the firms’ incentive to produce, reducing consumer welfare. On the other hand, the variation in firms’ markup induces friction to input allocation and lowers aggregate productivity. With the ongoing debate on sales concentration in the US economy by a few firms, there is a lot of question concerning the causes and implications of market power. This thesis, divided into three chapters, contributes to this vast literature of studying the firm’s market power.
The first chapter discusses the causes of US markup rise in an environment where firms are building intangibles assets. Indeed, over the last four decades, both the average price markups charged by firms and market shares concentration have increased. This raised concerns about market power and the extent of competition. I develop a new method to aggregate firm-level markups using the sales shares distribution. I then document three facts based on the joint distribution of markups and sales shares among publicly listed firms. First, the rise in the aggregate markup has been much less than that suggested by average markups. Second, the largest sales firms-called "superstar firms" are not at the top of the markups distribution and third, the rise in US markup has been driven by a reallocation of sales shares, jointly associated with a change in firm-level markup. To explain these trends, I develop a model where firms accumulate customers base over their life cycle by investing a fixed share of their sales. Changes in firm profitability lead to a temporary reduction in markups as firms attract new customers. An exogenous increase in the share of investment into the customer base benefits firms with high growth oppor- tunities, allowing them to gain more sales share and increase their markup. Therefore, I find that the rise in the share of investment into customer base over the last four decades explains half of the overall increase in US markup.
The second chapter discusses the implications of an endogenous variation in markups to plant productivity over the life cycle. Indeed, markup varies across plants, inducing an inefficiency in allocating resources that lower the aggregate productivity. Using the Annual Columbia Manufacturing survey, I find a decrease in markup dispersion with age, suggesting a convergence of all plant-level markup with age in cross-sectional. I explain and test this dynamic through active learning on demand by plants over the life cycle (e.g. customer base formation). New plants draw a productivity shock and demand shock at entry and actively learn about their demand by adjusting their markup. Over their life, they build their demand and growth in both size and markup. This convergence results from a mismatch between the optimal scale a plant desire to operate and its current scale for a given level of productivity. The model predicts that the high variation in markups at entry induces inefficient input allocation, lowering the average productivity. Along with age, the declines in markups dispersion reduce the allocative inefficiency and foster productivity growth over the life cycle.
In the third chapter, I study the welfare gain from new infrastructures investments. It is joint work with Mathilde Lebrand from the World Bank. Indeed, many frameworks don’t take into account the demand for transport services when studying trade policies. We develop a multi-countries and multi-sectoral Ricardian model with an endogenous transport sector. We introduce two main features for endogeneity: the multi-modality and a lack of competition in the transport sector. New infrastructure investments reduce the shipping cost along three margins: a transporters marginal cost reduction, a decline in the transporters profit margins and a reallocation of market shares across shipping modes. The two last margins are driven by the shipping mode preference for a good.
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Trois essais sur les primes au travailBrouillette, Dany 13 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2008-2009 / Chacun des trois essais de cette thèse présente une analyse d'un programme de prime au travail : le Projet d'autosuffisance (PAS), la Prime au travail et la mesure Action emploi. La conclusion générale que l'on peut tirer est que ces trois programmes ont eu des effets positifs pour les participants. Les résultats du premier essai montrent que la participation au PAS a eu des effets positifs de court et de long terme sur la participation au marché du travail et sur les salaires des participants qui ont reçu la subvention. Les simulations du second essai montrent que l'introduction de la Prime au travail a eu des effets positifs en termes de participation au marché du travail à la marge extensive. En revanche, les simulations à la marge intensive montrent que les travailleurs à faibles revenus ont très peu d'incitation à augmenter leur effort de travail suite à l'introduction de la Prime au travail. Enfin, la participation à la mesure Action emploi a des effets de long terme négatifs sur la dépendance à l'aide sociale. Les prestataires qui ont reçu la subvention au cours d'un mois ou plus sont plus susceptibles de quitter l'aide sociale et moins susceptibles d'effectuer une transition vers l'aide sociale après leur participation.
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