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Trois essais sur l’influence des stratégies d’entreprises sur la performance des filiales / Three essays on how firms' strategies affect the performance of subsidiary businesses

Zavosh, Ghahhar 10 April 2019 (has links)
Cette thèse examine la façon dont les choix stratégique des firmes multi-établissements affectent la performance de leurs filiales et contribuent aux débats récurrents liés à la pertinence et l’importance de la stratégie d’entreprise. Dans le premier chapitre, nous nous intéressons à savoir le poids relatif des décisions stratégiques des sièges sociaux sur la performance de leurs établissements. Nous montrons l’incapacité des méthodes traditionnelles à rendre compte efficacement des effets entreprises. Nous soutenons en effet que les études précédentes sous-estiment systématiquement les effets entreprises car elles ne tiennent pas compte de l’hétérogénéité de l’impact des décisions des sièges sociaux sur leurs filiales. Une filiale peut recevoir une part très différente des ressources de l’entreprise. Par conséquent, le fait d’étudier toutes les filiales comme s’il s’agissait d’un seul groupe sous-estime systématiquement les effets entrepris. Nous soutenons plutôt qu’il est important de tenir compte de la variance induite par l’entreprise sur la performance des filiales. Nous appelons cette variance induite « effet entreprise variant », et montrons qu’elle est tout aussi importante que la valeur des effets entreprise standards, à savoir « les effets entreprise invariants ». Dans le deuxième chapitre nous nous sommes intéressés au débat relatif à l’efficacité des marchés de capitaux internes, comme une des sources essentielles d’hétérogénéité de la performance des filiales. La question centrale du débat consiste à discuter les modalités d’allocation optimale du capital. Les études empiriques mettent en évidence des montants d’allocation très au-dessus des niveaux optimaux dans des filiales qui ont des niveaux de croissance apparemment relativement faibles. Tenant compte à la fois du degré d’incertitude auquel une firme est confrontée lorsqu’elle décide d’allouer son capital et du niveau d’interdépendance de ses filiales, nous distinguons « les déviations inefficaces » des « déviations non nécessairement inefficaces ». Nous expliquons que les déviations par rapport à la logique de sélection des gagnants dans les décisions d’allocation de capital peuvent simplement refléter des intentions stratégiques différentes plutôt que des inefficacités d’allocation. De plus, nous soulignons le rôle de l’ampleur de l’expérience antérieure des dirigeants dans le domaine des filiales, en tant que source de compétences en allocation de capital des firmes, dans l’atténuation des déviations inefficaces et l’augmentation de la valeur de la corporation grâce à de meilleures pratiques d’allocation du capital. Le troisième chapitre incorpore les ressources financières à la théorie de redéploiement des ressources. La théorie standard a exclu les ressources financières qui, par définition, peut être allouée et ré-allouées à tout type d’investissement sans contrainte. Nous soutenons toutefois que, lors de l’affectation vers l’une de ses filiales de ressources financières à des investissements imparfaitement fongibles ou divisibles, telles que le capital physique, tel que des usines ou des technologies, le siège social achète également l’option de redéploiement de ces mêmes ressources dans le futur. En effet, le choix d’investissement présent doit être réalisé en tenant compte des coûts de redéploiement éventuels dans le futur. Par conséquent, la direction des flux de capitaux actuels entre les filiales ne sera pas simplement réalisée en fonction des opportunités actuelles de croissance relative du marché, mais aussi en fonction des coûts d’ajustement due aux redéploiements éventuels entre les filiales dans les périodes ultérieures. Cette extension permet d’étendre le champ d’études empiriques de la théorie du redéploiement de ressources non-financier. En effet, les études empiriques dans ce domaine ont été rares jusqu'à présent en raison du défi que représentent l'observation et la mesure du redéploiement des ressources non financières. / This dissertation deals with how multi-business firms’ strategies affect the performance of subsidiary businesses and contributes to long standing debates in corporate strategy. Overall, each of my 3 dissertation essays are designed to, correspondingly, analyze the debated magnitude, efficiency, and mechanism of the effect of a multi-business firms’ strategies on the performance of its subsidiaries. In the first chapter, I address a root question in corporate level strategy; I question traditional methods to estimate corporate effects (the effect of corporate headquarters on subsidiary businesses’ performance). I argue that previous corporate effect studies fail to account for the uneven impact of corporate decisions on subsidiaries. A headquarters makes conscious and deliberate decisions that might induce performance heterogeneity among its subsidiaries. Consequently, considering all subsidiaries as a bundle will systematically underestimate the corporate effects. Rather, I argue that it is important to account for the firm’s induced variance on the subsidiaries’ performance. We connote this induced variance as “business-variant corporate effects”, and show that they are just as important in magnitude as the value of the standard corporate effects, namely “business-invariant corporate effects”, found in previous studies. In the second essay, I focus on corporate capital allocation as a critical dimension of corporate strategies that might contribute to, within-firm, subsidiaries’ performance heterogeneity. We particularly delve deeper into the internal capital market efficiency debate by extending current theories that aim to justify why headquarters provide more resources to subsidiaries with seemingly lower growth opportunities. Considering both the level of uncertainty a firm faces when making capital allocation decisions, and the level of interdependence among its subsidiaries, we disentangle between inefficient and not-necessarily-inefficient deviations from standard models’ prescription. We explain that higher investments in subsidiaries with seemingly lower growth opportunities may simply reflect different strategic intents rather than allocation inefficiencies. Furthermore, we highlight the role of the breadth of CEOs’ prior experience in subsidiaries’ domain, as a source of firms’ capital allocation competency, in attenuating inefficient deviations and enhancing corporate value through better capital allocation practices. In the third essay, I incorporate financial resources, as a perfectly fungible and divisible resource, within the scope of the resource redeployment theory. Indivisibility and imperfect fungibility of resources play a critical role in the theory and this is why the standard theory has excluded the financial resources from its boundaries. I, however, argue that when allocating financial resources, such as capital, to one of its subsidiaries to acquire non-financial assets such as plants or technology, a corporate headquarters also purchases the option to redeploy those same resources in subsequent periods. Therefore, the direction of current capital flow among subsidiary businesses will not merely be a function of their current relative market growth opportunities. Rather, it is a function of the adjustment costs of potential resource redeployments among the subsidiaries in subsequent periods. My extension of the resource redeployment theory to include intrafirm capital allocations paves the way for further empirical investigations of the theory; that have been scarce so far, due to the challenge of observing and measuring the redeployment of non-financial resources. In turn, studying intrafirm capital allocations through the lens of RR theory helps us further develop and offer novel predictions for the theory.

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