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Un processus de patrimonialisation vivant et populaire en milieu québécois : la fraise de l'île d'Orléans (1900 à aujourd'hui)Gagnon-Brouillet, Florence 06 March 2024 (has links)
S’inscrivant dans l’histoire culturelle de l’alimentation, l’objet de ce mémoire est de montrer en quoi la fraise de l'île d'Orléans – incubateur réel et symbolique favorisant le développement de l'agriculture et des traditions culinaires – s'ancre dans un processus de patrimonialisation basé sur des mesures de valorisation économiques, sociales et symboliques depuis le début du XXe siècle. Nous proposons donc d’analyser les différentes formes de patrimonialisation à l’œuvre dans ce cas, soit le réinvestissement du passé, la transmission, l’ancrage dans un territoire précis, mais surtout, les stratégies de valorisation déployées par de nombreux acteurs. Comment s’est opérée l’association du lieu au produit, puis du produit à l’identité culinaire québécoise? Ces interrogations, nous proposons de les analyser en levant le voile sur les constructions patrimoniales alimentaires en milieu québécois. / As part of the cultural history of food, the purpose of this thesis is to show how the strawberry from Île d'Orléans - a real and symbolic incubator promoting the development of agriculture and culinary traditions - has been anchored in a heritage development process based on economic, social and symbolic enhancement measures since the beginning of the 20th century. We therefore propose to analyze the different forms of heritage development at work in this case, namely the reinvestment of the past, the transmission, the anchoring in a specific territory, but above all, the valuation strategies deployed by many actors. How did the association of the place with the product come about, then the product with the Quebec culinary identity? We propose to analyze these questions by lifting the veil on food heritage constructions in Quebec.
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La Brittle Ware en Syrie: étude d'une production, de l'époque romaine à l'époque omeyyadeVokaer, Agnès 25 February 2005 (has links)
Cette thèse de doctorat constitue une première étude de synthèse de la céramique de cuisine (Brittle Ware), de l’époque romaine à l’époque omeyyade en Syrie. Cette recherche repose sur une approche méthodologique combinant un classement typologique des formes et un classement par groupes de pâtes. Le corpus étudié provient de plusieurs sites archéologiques de Syrie du nord, dont la céramique de cuisine est encore inédite et pour laquelle on ignore les centres de production (Apamée, Andarin, Alep et Dibsi Faraj). Ce travail a entrepris d’identifier le nombre d’ateliers et leur localisation, leur profil de production et leur aire de diffusion. Les objectifs sont de caractériser la production de Brittle Ware depuis la manufacture jusqu’aux contextes de consommation, <p>L’étude chrono-typologique a permis de définir le répertoire de la Brittle Ware et de situer sa production entre l’époque hellénistique (3e av. J.-C.) et l’époque mamelouke (13e s. apr. J.-C.). Aux époques romaine, byzantine et omeyyade, un même assemblage formel, constituant un service de cuisine se diffuse dans toute la province antique de Syrie. Ce service de cuisine est constitué d’un pot à cuire haut et fermé qui devait servir aux liquides et aux bouillies, d’une casserole ouverte pour les plats mijotés et d’une cruche. <p>L’analyse minéralogique et chimique des pâtes a identifié cinq groupes de pâte, correspondant à cinq zones de production. L’origine des matières premières exploitées a pu être localisée dans le nord-ouest de la Syrie, à proximité de l’Euphrate et dans le sud-ouest de la Syrie. L’étude des pâtes et des formes de Brittle Ware dans leur contexte géographique et chronologique a de surcroît montré que ces cinq sources d’argile correspondent à cinq centres de production. Les profils de ces centres de production ont pu être définis :leur durée d’activité et l’aire géographique de leur diffusion varie pour chacun d’entre eux. Quatre sont des ateliers syriens alors que le dernier semble être localisé plus au sud. Deux centres de production ont une diffusion supra-régionale (couvrant plusieurs zones géographiques). L’un diffuse ses produits de Syrie occidentale jusqu’à l’Euphrate et l’autre, moins attesté à l’est, constitue l’unique fournisseur de la ville d’Apamée. Les trois autres centres ont une distribution régionale. La plupart de ces ateliers partagent le même service de cuisine, témoignant de la transmission d’un savoir-faire technique et formel sur plusieurs générations.<p>Alors qu’à l’époque hellénistique, on note sur quelques sites la présence d’une vaisselle culinaire différente, qui s’apparente aux traditions de l’Âge du Fer et de l’Âge du Bronze syrien, l’étude de la distribution de la Brittle Ware en Syrie révèle que celle-ci représente l’unique céramique de cuisine utilisée aux époques romaines et byzantines. En outre, les formes typiques de la Brittle Ware ne sont pas attestées en dehors des limites de la province antique de Syrie :en Cilicie, en Palestine ou à Chypre. Les céramiques culinaires des régions limitrophes de la Syrie constituent d’autres faciès régionaux qui partagent néanmoins des traditions formelles et techniques avec les productions de Brittle Ware. Ces autres faciès sont caractérisés par leurs répertoires typologiques spécifiques, par ailleurs inconnus en Syrie.<p>Les cartes de distribution de la Brittle Ware et la comparaison avec les productions des régions limitrophes montrent par conséquent que la production de Brittle Ware représente un commerce à échelle supra-régionale, tourné essentiellement vers l’intérieur de la Syrie. Le fait que ce commerce ne dépasse pas les limites de la province, loin d’être un facteur négatif, indique que la production de Brittle Ware est suffisamment prospère pour défier la concurrence. <p>L’étude des contextes de production de la Brittle Ware montre que cette catégorie de vaisselle, bien qu’utilitaire était l’objet d’une production de masse, diffusée à l’échelle d’une province et provenant sans doute de grands centres de production spécialisés. Cette recherche couvrant trois périodes historiques contribue à notre connaissance de l’économie syrienne, car elle illustre la pérennité des centres de production et de certains réseaux d’échange, depuis l’époque romaine jusqu’à la fin de l’époque omeyyade.<p> / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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