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Nouvelles perspectives sur la longévité humaine : étude longitudinale du lémurien genre Microcebus murinusTremblay, Marilyn-Anne 08 1900 (has links)
Le vieillissement des populations est une réalité incontournable des sociétés modernes, qui observent une augmentation inexorable de l’espérance de vie. L’un des obstacles à l’analyse de la mortalité chez l’humain tient au fait qu’il faut plus de cent ans pour que tous les individus d’une même génération décèdent. C’est pourquoi la biodémographie, un nouveau champ de recherche alliant la démographie et la biologie, se penche sur l’analyse des données de mortalité des primates, tels le lémurien genre Microcebus murinus. Les données pour cette espèce élevée en captivité proviennent principalement des livrets d’enregistrement des entrées et sorties de tous les individus du laboratoire MMDN du département de biologie de l’Université de Montpellier.
L’objectif principal de ce mémoire est de comparer les distributions des décès par âge pour le lémurien par sexe, ainsi que pour des populations humaines de différentes époques. L’approche par P-splines utilisée permet de dériver ces distributions à partir des taux de mortalité lissés. Différents indices sont calculés sur la mortalité : l’espérance de vie à l’âge de la maturité sexuelle, l’espérance de vie aux grands âges, l’âge médian au décès, ainsi que l’âge modal (i.e. le plus fréquent) au décès. Nos résultats indiquent que les femelles lémurien genre Microcebus murinus élevées en captivité vivent plus longtemps que les mâles, et ce pour tous les différents indices utilisés, contrairement à ce qui avait été rapporté dans la littérature. Cela est toutefois cohérent avec les différentes hypothèses qui supposent des durées de vies plus longues chez les femelles primates et chez les humaines. De plus, la comparaison de la mortalité chez les lémuriens et les humains montrent que la distribution des décès du lémurien se rapproche des sociétés pré-industrielles européennes.
Cette incursion dans la démographie d’une espèce animale contribuera l’avancement de ce tout nouveau champ de recherche qu’est la biodémographie. L’analyse plus approfondie de la longévité de primates à courtes durées de vie permettra de nous d’améliorer nos connaissances à long terme sur les mécanismes biologiques du vieillissement chez l’humain. / The aging of populations is an inescapable reality of modern societies, which observe an inexorable increase in life expectancy. One of the obstacles to the analysis of human mortality is the fact that it takes more than a hundred years for all individuals in a generation to die. For this reason, biodemography, a new field of research combining demography and biology, is looking at the analysis of mortality data from primates, such as the gray mouse lemur (Microcebus murinus). The data for this captive-bred species come mainly from the logbooks recording the entries and exits of all individuals in the MMDN laboratory of the Biology Department of the University de Montpellier.
The main objective of this thesis is to compare the distributions of deaths by age for the lemur by sex, as well as for human populations of different ages. The P-splines approach used makes it possible to derive these distributions from smoothed mortality rates. Different indicators are calculated on mortality: life expectancy at the age of sexual maturity, life expectancy at old age, median age of survival, and modal age at death. Our results indicate that female captive-bred gray mouse lemurs live longer than males for all the different indices used, contrary to what has been reported in the literature. This is however consistent with the different hypotheses that assume longer life spans in primate and human females. Moreover, the comparison of mortality in lemurs and humans shows that the distribution of lemur deaths is close to the European pre-industrial societies.
This incursion into the demography of an animal species will allow the advancement of this brand-new field of research that is biodemography. A more in-depth analysis of the longevity of short-lived primates will provide us with long-term information on the biological mechanisms of aging in humans.
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Géographies de la fécondité européenne contemporaineBuelens, Mathieu 06 May 2021 (has links) (PDF)
Cette thèse de doctorat tente de répondre à la question de recherche suivante :comment ont évolués les variations spatiales des comportements de fécondité en Europe depuis un demi-siècle ?Elle s’emploie donc plus à décrire les variations spatiales de la fécondité qu’à analyser comment et pourquoi la fécondité européenne à évoluée pendant cette période. Si cette question est principalement descriptive elle abordera toute fois des questionnements interprétatifs des variations spatiales observées. En effet décrire comment les variations spatiales ont évoluées mène indirectement à se demander pourquoi de telles évolutions ont eu lieu. Cette thèse adopte une méthodologie géographique, inductive, évolutive et à des échelles spatiales multiples, ce qui la distingue de la plupart des études qui abordent un sujet démographique. Elle recoure à plusieurs bases de données originales, certaines à la fois transversales, chronologiques, infranationales et couvrant un large espace transnational. Cela a imposé un important travail de récolte et prétraitement des données, mais confère aux résultats une originalité qui contribue à une meilleure compréhension globale de la fécondité en Europe, de ses variations spatiales et de ses évolutions récentes.Le corps de cette thèse est organisé en quatre chapitres ayant chacun fait l’objet d’une publication (soumise :chapitre 3, acceptée :chapitre 2, ou publiée :chapitre 4 et 5). Les deux premiers articles explorent chacun une des deux principales dimensions des comportements de fécondité que sont l’intensité (chapitre 2) et le calendrier de la fécondité (chapitre 3). Ils s’intéressent aux évolutions de ces dimensions sur environs un demi-siècle en Europe en utilisant principalement des données au niveau régional NUTS-2. Le quatrième chapitre considère ces deux dimensions de manière simultanée et s’intéresse aux différences spatiales locales (à une échelle équivalente au niveau communale en Belgique). Le cinquième chapitre considère les variations intra-urbaines à Bruxelles, en considérant à la fois les différences entre groupes sociaux et entre espaces, ce qui permet d’évaluer l’impact des variables contextuelles par rapport à l’influence de la composition de la population. En conclusion cette thèse expose les variations spatiales des comportements de fécondité en Europe ainsi que leurs évolutions depuis la seconde moitié du vingtième siècle. Elle propose aussi un ensemble de déterminants utile à l’interprétation les variations spatiales de la fécondité. Ces déterminants sont tantôt matériels tantôt du ressort des études abordant une position épistémologique plus post-matérialiste. L’approche géographique de cette thèse pousse à considérer ces deux ensembles de facteurs et à les structurer selon leur rayon d’action, soit l’échelle spatiale à laquelle ils influencent les comportements de fécondité. Il ressort que l’articulation de ces différents facteurs exerçant leur influence à des échelles différentes constitue un contexte géographique déterminant en partie les actions individuelles de la fécondité. / Option Géographie du Doctorat en Sciences / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Estimation en présence de données incohérentes : étude de l'impact des biais de déclaration d'âge à l'initiation de la consommation de substances psychoactives à partir de données longitudinalesChagra, Djamila 12 1900 (has links)
Les données d’enquêtes jouent un rôle primordial dans la production scientifique en sciences sociales. Cependant, la présence de biais dans les données au moment de la collecte, y compris les erreurs de réponse et de non-réponse, pourrait affecter la fiabilité des résultats obtenus. Bien que le problème des erreurs de réponse et de non-réponse soit largement discuté, la littérature existante s’intéresse peu aux mécanismes par lesquels ces erreurs influencent les mesures estimées. Par conséquent, l’objectif principal de cette thèse est d’apporter une contribution méthodologique à la compréhension des estimations d’enquêtes en présence de données erronées et manquantes, en déterminant leur part explicative dans les modèles estimés. À l’aide de deux mesures répétées de l’âge de la première consommation de substances psychoactives recueillies par l’ELNEJ (1994-2009) auprès de jeunes Canadiens à l’âge de 12-13 ans, puis à l’âge de 14-15 ans, cette thèse par articles visait à étudier : (1) les types d’incohérences ou de biais imputés dans la deuxième mesure comparativement à la première (mesure de référence) et ainsi déduire les caractéristiques des répondants dont les déclarations sont incohérentes (Article 1); (2) l’impact de ces biais dans la détermination des prédicteurs de la consommation précoce, c’est-à-dire à l’âge de 13 ans ou moins (Article 2); et (3) leur impact sur la prédiction de la consommation à l’âge de 16-17 ans en fonction de l’âge d’initiation (Article 3). L’impact du biais est déterminé en corrigeant (1) le biais de sélection dû à la censure des répondants ayant des déclarations incohérentes de l’échantillon de l’étude, lorsque l’âge de l’initiation est la variable dépendante dans le modèle estimé (Article 2) ou (2) le biais d’endogénéité dû à la présence de valeurs erronées et manquantes dans l’âge d’initiation, lorsque l’âge d’initiation est une variable explicative dans le modèle estimé (Article 3).
Le premier article révèle qu’au deuxième passage de l’enquête, les jeunes de 14-15 ans ne fournissent pas nécessairement des âges d’initiation cohérents avec ceux fournis lorsqu’ils avaient 12-13 ans. La proportion d’incohérence enregistrée n’est pas négligeable; elle est de 43 % pour l’alcool, 33 % pour le tabac et 32 % pour la drogue. Ces jeunes sont susceptibles de déclarer des âges d’initiation plus tardifs ou d’omettre l’expérimentation antérieure (biais télescopique vers l’avant: BTA), des âges d’initiation plus hâtifs (biais télescopique vers l’arrière: BTR), et peuvent également ne pas déclarer leur initiation à au moins un des deux cycles d’enquête (Biais non-déclaré : BND). Les résultats de la régression multinomiale montrent que le risque de détecter ces biais n’est pas le fruit du hasard; il varie en fonction des caractéristiques socio-démographiques et personnelles des répondants, notamment le genre, la structure de la famille et la région de résidence. En raison du biais dans la deuxième déclaration de l'âge d'initiation, le deuxième article démontre que l'identification des groupes à risque de consommation précoce est affectée par le potentiel de biais au sein de ces groupes. En utilisant l'approche de Heckman, il a été conclu que les âges d'initiation déclarés plus hâtifs (plus tardifs) génèrent une surestimation (sous-estimation) des risques de consommation précoce (à 13 ans et moins) dans les groupes les plus susceptibles de fournir des âges biaisés vers l'arrière BTR (biaisés vers l'avant BTA). Cependant, ces risques sont sous-estimés dans les groupes qui n’ont pas déclaré leur âge d’initiation lors du premier passage de l’enquête (BND). Ceci indique que pour ces groupes, l’âge d’initiation qui n’a pas été déclaré lors du premier passage est probablement un âge précoce (autour de 12-13 ans). Le troisième article conclut que les biais attribués à l'âge de l'initiation affectent l’estimation de la relation entre l’âge d’initiation et la fréquence de consommation à l'âge de 16-17 ans. Le fait que cette relation soit surestimée ou sous-estimée dépend spécifiquement du type de biais et de sa corrélation avec la consommation ultérieure. Enfin, cette thèse tente de fournir des preuves empiriques mettant en évidence le biais de réponse et de non-réponse comme une source d'information supplémentaire qui caractérise l'échantillon de l'étude et qui sa propre part explicative dans les modèles estimés. La validité des données d'enquête est donc d'une grande utilité pour la validité des résultats des études. / Survey data play an essential role in scientific production in the social sciences. However, the presence of bias in the data at the time of collection, including response and non-response errors, could affect the reliability of the results obtained. Although the problem of response and nonresponse errors is widely discussed, little attention has been paid in the existing literature to the mechanisms by which these errors influence the estimated measures. Therefore, the main objective of this thesis is to make a methodological contribution to the understanding of survey estimates in the presence of erroneous and missing data, by determining their explanatory part in the estimated models. Using two repeated measures of age at first substance use collected by the NLSCY (1994-2009) from Canadian youth, when they were 12-13 years old and again at 14-15 years old, this article-based dissertation aimed to investigate: (1) the types of inconsistencies or biases imputed in the second measure relative to the first (baseline) measure and thus infer the characteristics of respondents whose reports are inconsistent (Paper 1); (2) the impact of these biases in determining predictors of early use, i.e., at age 13 and younger (Paper 2); and (3) their impact on predicting use at age 16-17 as a function of age of initiation (Paper 3). The impact of bias is determined by correcting for (1) selection bias due to censoring of respondents with inconsistent reports from the sample, when age of initiation is the dependent variable in the estimated model (Paper 2) and (2) endogeneity bias due to the presence of erroneous and missing values in age of initiation, when age of initiation has an explanatory variable in the estimated model (Paper 3).
The first article reveals that at the second survey round, 14–15 years old do not necessarily provide ages of initiation consistent with those provided when they were 12-13 years old. The proportion of inconsistency recorded is not negligible; it is 43% for alcohol, 33% for tobacco, and 32% for drugs. These youth are likely to report later ages of initiation or omit previous experimentation (telescopic forward bias: BTA), earlier ages of initiation (telescopic backward bias: BTR) and may also fail to report initiation on at least one of the two survey rounds (unreported bias: BND). Multinomial regression results show that the risk of detecting these biases is not random; it varies with respondents' socio-demographic and personal characteristics, including gender, family structure, and region of residence. Because of the bias in the second report on age of initiation, the second article demonstrates that the identification of groups at risk for early use is affected by the potential for bias within these groups. Using Heckman's approach, it was concluded that earlier (later) reported initiation ages generate an overestimation (underestimation) of the risks of early use (at age 13 and younger) in the groups most likely to provide backward-biased (forward-biased) ages. However, this risk is underestimated in groups that did not report their age of initiation at the first survey round (BND). This indicates that for these groups, the age of initiation that was not reported in the first round is likely to be an early age (around 12-13 years). The third paper concludes that biases attributed to age of initiation affect the estimate of the relationship between age of initiation and frequency of use at age 16-17. Whether this relationship is overestimated or underestimated depends specifically on the type of bias and its correlation with later use. Finally, this thesis attempts to provide empirical evidence highlighting response and nonresponse bias as an additional source of information that characterizes the study sample and has its own explanatory part in the estimated models. The validity of survey data is thus of great benefit to the validity of studies results.
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Étude des facteurs d’attraction des migrants familiaux et individuels en ChineBerrada, Lamia 08 1900 (has links)
Traditionnellement, les migrants internes chinois migrent seuls et laissent derrière eux leurs époux et enfants. Depuis vingt ans, ils sont toutefois plus nombreux à migrer avec les membres de leur famille. Peu d’études ont été consacrées à ce type de migrants. Selon la théorie de la migration de Mincer, les migrants familiaux ne choisissent pas un lieu de destination de la même façon que les migrants individuels. Ils ne sont pas attirés par les mêmes facteurs que les migrants individuels. En nous basant sur la littérature sur le sujet, qui met en relief le rôle des facteurs économiques dans la décision de migrer, nous nous posons alors la question de recherche suivante : les facteurs économiques ont-ils plus d’incidence sur le choix de destination pour les individus que les familles. En contrepartie, ces derniers seraient, plus que ceux qui migrent seuls, motivés par des facteurs environnementaux ou socio-sanitaires? Nos analyses sont effectuées avec les données de l’Enquête chinoise dynamique sur les migrants de 2014, qui contient des informations sur 200 937 migrants résidant dans 346 villes, et de l’Annuaire statistique des villes chinoises. Les analyses statistiques sont réalisées avec un modèle logit conditionnel, qui permet de déduire, sachant qu’une migration a eu lieu, l’attractivité des villes liée à leurs caractéristiques géographiques, économiques, sociales ou encore environnementales. Nos résultats suggèrent que les migrants familiaux sont en effet moins motivés que les migrants individuels par des facteurs économiques favorables dans les villes de destination, tels que des revenus moyens élevés, une quantité élevée de dépenses dans l’immobilier, une proportion élevée d’entreprises privées et de travailleurs autonomes, un taux de chômage bas et une proportion élevée d’emplois dans le secteur secondaire. Nos résultats indiquent aussi que les migrants familiaux sont motivés par certaines caractéristiques socio-sanitaires telles que la quantité de dépenses dans l’éducation, les sciences et la technologie et de lits d’hôpitaux. Nous remarquons que ces effets sont plus forts chez les migrants ayant eu des enfants avant de migrer et vivant avec ceux-ci au moment de l’enquête. Nous notons par ailleurs que certains de ces résultats sont affectés par un effet d’âge, qui peut être confondu avec le cycle de vie familiale, les migrants familiaux étant en général plus âgés que ceux ou celles qui migrent seuls. / Traditionally, Chinese internal migrants migrate alone and leave behind their spouse and children. Over the past twenty years, more migrants have migrated with members of their nuclear family (Fan et al., 2011, Fan et Li, 2019, Duan et al., 2008). Few studies have been devoted to this type of migrants. According to Mincer’s migration theory (1977), family migrants do not choose a place of destination in the same way as individual migrants. They also are not attracted by the same pull factors as individual migrants. The purpose of our research is to address the following question: Do the economic factors have a greater impact on the destination choice of families when compared to individuals, the former being more motivated by environmental, social and health factors? Our analyzes are performed with data from the 2014 China Migrants Dynamic Survey, which contains information on 200,937 migrants residing in 346 cities, and the Statistical Yearbook of Chinese Cities. The statistical analyses are performed with a conditional logit model. The results indicate that family migrants are less motivated than individual migrants by favourable economic factors such as high average incomes, high proportion of private businesses and self-employed workers, high amount of spending on real estate, high proportion of high employment in the secondary sector and low unemployment rate. Our results also allow us to conclude that family migrants are motivated by certain social and health characteristics such as the quantity of hospital beds and the amount of expenditure on education, science, and technology. We note that these effects are more important among migrants who had children before migrating and living with them at the time of the survey. However, we observe that some of these results are due to an age effect.
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Parcours d'entrée en vie féconde des femmes au Burkina Faso : une analyse séquentielleVergara Marroquin, Daniel 08 1900 (has links)
No description available.
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Interethnic conjugal unions among 1.5 and 2nd generations of Arab CanadiansHassin, Fatima 12 1900 (has links)
Dans cette étude, j’examine la propension à former une union interethnique parmi les Canadiens arabes de seconde génération et de génération 1.5 en utilisant les données du recensement canadien de 2016. L’analyse descriptive montre que les unions interethniques sont fréquentes au sein de cette population. Environ la moitié des hommes (56%) et des femmes (49%) sont dans une union interethnique avec une personne non-Arabe d’origine immigrante ou un(e) Canadien(ne) de troisième génération ou des générations suivantes. La régression logistique multinomiale révèle que les hommes et les femmes avec un niveau d’éducation plus élevé, une ascendance partiellement arabe et un statut d’immigrant de deuxième génération sont significativement plus enclins à être en union interethnique qu’à être en union intraethnique avec un immigrant de première génération. Conformément à la théorie de l’assimilation segmentée, ces résultats suggèrent que l’intégration socioéconomique et l’acculturation contribuent à la propension des descendants arabes à former des unions avec des individus non-arabes. La propension des descendants arabes à être en union intraethnique avec des immigrants de première génération ou des descendants est aussi une problématique dont je discute. / In this study, I examine the propensity to form interethnic unions among the 1.5 and second generations of Arab Canadians using the 2016 Canadian census data. The descriptive analysis shows that interethnic unions are common within this population. About half the men (56%) and the women (49%) are in an interethnic union with a non-Arab person with an immigrant background or a Canadian of third generation or subsequent generations. The multinomial logistic regression reveals that men and women with higher educational attainment, part Arab ancestry and second-generation immigrant status are significantly more prone to be in an interethnic union than in an intraethnic union with a first-generation immigrant. In accordance with the segmented assimilation theory, these results suggest that socioeconomic integration and acculturation contribute to the propensity of Arab descendants to form unions with non-Arab individuals. The propensity of Arab descendants to be in intraethnic unions with first generation-immigrants or with descendants of immigrants (1.5 and second generations) is also discussed in this thesis.
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Arrangements résidentiels, transferts familiaux et santé des personnes âgées en Afrique subsaharienne : cas du SénégalYakam Yemtchoua, Willy Adrien 06 1900 (has links)
Alors que la question du vieillissement de la population dans les pays d’Afrique subsaharienne ne semble pas être particulièrement préoccupante pour l’instant, les conditions de vie des personnes âgées s’imposent graduellement comme un enjeu majeur de prise en charge sociale au regard de la croissance rapide de leur effectif. Les systèmes formels de retraite, d'assurance maladie et de protection sociale destinés aux personnes âgées vivant dans la plupart de ces pays demeurent quasiment inexistants, malgré la ratification et l’adoption de plusieurs conventions et recommandations internationales visant l’amélioration de leurs conditions de vie. Compte tenu de ces faiblesses, la famille est très souvent présentée comme la principale source de soutien des personnes âgées dans le besoin à travers leurs arrangements résidentiels, notamment la cohabitation avec d’autres personnes (conjoint, enfants adultes ou autres parentés), mais aussi par le biais des transferts financiers ou matériels qu’elles reçoivent en provenance de la famille qui vit en dehors de leur ménage.
L’objectif principal de la présente thèse est de contribuer aux connaissances actuelles sur les conditions de vie et de santé des personnes âgées en examinant leurs modes de cohabitation, les transferts de ressources qu’elles pourraient recevoir du réseau familial externe au ménage, les liens entre ces deux formes de soutien et leurs corrélations avec l’état de santé des personnes âgées vivant en contexte d’Afrique subsaharienne (le Sénégal). Afin d’atteindre cet objectif, trois articles scientifiques empiriques ont été rédigés en utilisant d’une part les données des trois derniers recensements de la population du Sénégal (1988, 2002 et 2013) et d’autre part, la deuxième Enquête Pauvreté et Structure Familiale au Sénégal réalisée en 2011.
Le premier article propose un portrait des arrangements résidentiels des personnes âgées notamment les situations où elles vivent avec/sans leur conjoint et/ou leurs enfants adultes selon le sexe et examine leur évolution à travers le temps. Les résultats suggèrent que la réalité du vieillissement est très différente pour les hommes et pour les femmes. Les hommes sont plus susceptibles de vivre accompagnés par leur conjointe et au moins un enfant adulte tandis que les femmes âgées sont beaucoup plus susceptibles de vivre sans conjoint mais avec un enfant adulte pour des raisons de veuvage, de séparation ou de divorce. En revanche, vivre seul tout comme vivre à la fois sans conjoint et sans autre adulte demeure un mode de cohabitation très marginal chez les personnes âgées au Sénégal, quel que soit leur sexe. Par ailleurs, les résultats ont aussi permis de constater qu’au fil des récentes décennies, il n’y a pas eu de changements majeurs dans les modes de cohabitation des personnes âgées, bien qu’on note des prémices d’une augmentation de la proportion des hommes qui vivent seuls ou sans conjoint ni adulte notamment chez les générations plus récentes.
Le second article vise à améliorer notre compréhension des mécanismes de soutien familial dans le contexte des pays en développement en examinant dans quelle mesure les modes de cohabitation des personnes âgées sont associées à la réception de transferts financiers ou matériels provenant de la famille qui vit en dehors de leur ménage. Les résultats mettent en évidence un avantage net des femmes à recevoir des transferts familiaux nets positifs par rapport aux hommes pour certains arrangements résidentiels. Il ressort également que le fait de vivre sans mari ni enfant adulte augmente significativement la probabilité pour les femmes âgées de recevoir un soutien de la part de membres de la famille non-cohabitants, comparativement à celles qui vivent à la fois avec un conjoint et un enfant adulte plus jeune. Toutefois, ces différences ne se sont pas révélées significatives chez les hommes âgés.
Dans le cadre du troisième article de la thèse, nous avons examiné dans quelle mesure la composition du ménage des personnes âgées et les transferts qu’elles reçoivent de la famille hors ménage sont associés à leur état de santé. L’utilisation d’une stratégie analytique prenant en compte des potentiels biais d’endogénéité a permis de constater que les femmes âgées qui vivent sans conjoint et sans adulte ont une probabilité plus élevée de déclarer une moins bonne santé que celles qui vivent avec l’un ou l’autre, ou les deux. En revanche, les différences en matière de santé perçue selon les types d’arrangements résidentiels ne se sont pas révélées significatives chez les hommes. Par ailleurs, il existe un désavantage en matière de perception de la santé chez les femmes qui n’ont pas reçu de transferts de la famille hors ménage, mais chez les hommes le rôle de ces transferts reste mitigé.
Globalement, les résultats de cette thèse suggèrent que les gouvernements devraient tenir compte des arrangements résidentiels des personnes âgées et du soutien du réseau familial externe à leur ménage afin d'optimiser l'impact des politiques et des interventions sur leur santé. / While the issue of population aging in sub-Saharan African countries does not seem to be of particular concern at present, the living arrangements of the older people are gradually becoming a major social issue given the rapid growth of their numbers. Generalized formal pension, health insurance and social protection systems for the older people living in most of these countries remain almost non-existent, despite the ratification and adoption of several international conventions and recommendations aiming to improve their living conditions. Given these limitations, the family is most often presented as the main source of support for older people in need through their living arrangements, including cohabitation with others (spouse, adult children, or other relatives), but also through the financial or material transfers received from family living outside their household.
The main objective of this thesis is to contribute to the current knowledge on the living and health conditions of the older people, by examining their living arrangements, the resource transfers they might receive from the family network outside their household, the links between these two forms of support and their correlations with the health status of older people living in a sub-Saharan African context (Senegal). To achieve this objective, three empirical scientific articles were written using data from the last three population censuses in Senegal (1988, 2002, and 2013) and from the second Poverty and Family Structure Survey in Senegal conducted in 2010-2011.
The first article presents a description of the residential arrangements of older people, especially situations where they live with their spouse and/or adult children, according to gender, and examines their evolution over time. The results suggest that the reality of aging is very different for men and women. Men are more likely to live accompanied by their spouse and at least one adult child, while older women are much more likely to live without a spouse but with an adult child due to widowhood, separation, or divorce. On the other hand, living alone as well as living without a spouse and without another adult remains a very unusual for both older men and women in Senegal. The results also show that over recent decades, there have been no major changes in other cohabitation patterns among the older adults, although there are signs of an increase in the proportion of men living alone or without a spouse or adult, especially among the more recent generations.
The second paper aims to improve our understanding of family support mechanisms in the context of developing countries by examining the extent to which older people's living arrangements are associated with the receipt of financial or material transfers from family living outside their household. The results show a net advantage of women over men in terms of receiving positive net family transfers for some residential arrangements. It also shows that living without a husband or adult child significantly increases the likelihood that older women will receive support from non-cohabiting family members, compared to those living with both a spouse and a younger adult child. This pattern, however, was not significant for older men.
In the third article of the thesis, which examines the extent to which older adults' household composition and the transfers they receive from non-household family are associated with their health status, it was found that older women who live without a spouse or other adult have a higher likelihood of reporting poorer health than those who live with one or both. In contrast, differences in self-rated health by type of living arrangement were not found to be significant for men. In addition, there was a disadvantage in self-rated health for women who did not receive non-household family transfers, while for men the role of such support was less clear.
Overall, the results of this thesis suggest that governments should take into account older adults' living arrangements and non-household family support in order to optimize the impact of policies and interventions on their health status.
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Avantage de santé des immigrants et dissipation de cet avantage avec la durée de résidence : analyse de leurs évolutions au Canada entre 2001 et 2018Méango, Zranwieu Rebecca Koyé Nabrissa 04 1900 (has links)
Diverses études s’accordent sur le fait que les immigrants, notamment dans les premiers moments succédant leur arrivée, sont en meilleure santé que les natifs, ce que l’on appelle l’« effet de sélection de l’immigrant en bonne santé » (ESIBS). Toutefois, cet effet tend à se dissiper avec la durée de résidence dans le pays d’accueil. Dans la perspective de vérifier si ce fait est toujours avéré au Canada, l’objectif principal de l’étude est de documenter l’évolution de l’ESIBS au cours des 20 dernières années. En outre, nous analysons l’évolution du rôle de la durée de résidence dans la dissipation de l’ESIBS, et en particulier nous cherchons à savoir si cette dissipation s’observe toujours et dans quelle mesure.
Pour atteindre notre objectif, nous appuyons nos analyses sur les données issues de tous les passages de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2001 à 2018 (au nombre de 8), excepté celle de 2011-2012 pour laquelle les données sont indisponibles. Pour mesurer la santé des individus, nous nous en remettons principalement à la variable de la santé perçue ou auto-déclarée de l’ESCC. L’analyse descriptive, dans un premier temps, met en lumière le rôle de la durée de résidence sur la santé perçue en croisant cette variable avec une série de variables sociodémographiques, en particulier l’âge, le sexe, l’ethnicité et le revenu. Une analyse multivariée, basée sur le modèle complémentaire log-log (ou cloglog), permet d’étudier de manière plus approfondie les relations entre la variable (dépendante) de santé perçue et ces variables indépendantes.
Comme résultats principaux, nous observons que l’ESIBS s’est maintenu tout au long de la période étudiée, de même que l’effet négatif sur la santé de la durée de résidence écoulée. Il semble même que l’ESIBS se soit accentué avec le temps, particulièrement pour les immigrants récents (i.e., durée de résidence < 10 ans). Cette amélioration s’observe plus particulièrement chez les femmes immigrantes récentes en 2018, probablement à cause d’un effet de sélection accru dans ces cohortes d’immigrantes. L’amélioration de la santé perçue des immigrants est également statistiquement significative, mais n’est pas aussi prononcée que pour les immigrantes. Hormis l’état matrimonial et la province de résidence pour lesquels l’effet n’était pas très important dans nos modèles, les autres variables conjuguées avec la durée de résidence permettent d’approfondir notre compréhension de l’ESIBS et de ses relations multivariées avec ses principaux déterminants mesurables. Fait notoire, l’ESIBS se manifeste presqu’exclusivement dans les groupes socioéconomiques les moins avantagés, et pratiquement pas dans les groupes avantagés, indiquant qu’un revenu élevé peut avoir le rôle d’un effet protecteur de la santé, chez les natifs comme chez les immigrants. / Various studies agree that immigrants, especially in the first moments after arrival, are healthier than the native-born, the so-called “healthy immigrant effect” (HIE). However, this effect tends to dissipate with the length of residence in the host country. In order to verify whether this fact is still true in Canada, the main objective of the study is to document the evolution of the HIE over the last 20 years. In addition, we analyze the changing role of residence time in the dissipation of HIE, and in particular whether and to what extent this dissipation is still observed.
To achieve our objective, we base our analyses on data from all the Canadian Community Health Survey (CCHS) rounds from 2001 to 2018 (8 in number), except for 2011-2012 for which data are unavailable. To measure the health of individuals, we rely primarily on the perceived or self-reported health variable of the CCHS. The descriptive analysis first highlights the role of length of residence on perceived health by cross-tabulating this variable with a series of socio-demographic variables, in particular age, gender, ethnicity and income. A multivariate analysis based on the complementary log-log (or cloglog) model, allows us to further investigate the relationships between the (dependent self-reported health variable and these independent variables.
As main results we observe that the HIE has been maintained throughout the study period, as well as the negative effect of the length of residence on health. It even seems that the HIE has increased over time, especially for recent immigrants (i.e., length of residence <10 years). This improvement is particularly observed among recent immigrant women in 2018, probably due to an increased selection effect in these immigrant cohorts. The improvement in the self-reported health of immigrants is also statistically significant but is not as pronounced as for female immigrants. Apart from marital status and province of residence, for which the effect was not very significant in our models, the other variables combined with length of residence provide further insight into the HIE and its multivariate relationships with its main measurable determinants. Notably, HIE occurs almost exclusively in the lowest socio-economic groups, and almost not in the highest, indicating that high income may act as a protective effect on health, both for natives and immigrants.
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Quatre essais sur l’intégration des immigrants au Canada: mise en perspective des approches computationnelles, des données textuelles et d’enquêtes traditionnellesDjogbenou, Yao Robert 03 1900 (has links)
La population dans la plupart des sociétés occidentales, y compris, le Canada se diversifie. Cette diversité qu’on pourrait qualifier de super-diversité peut constituer une force pour la cohésion sociale, la construction de la société inclusive et un élément central de l’identité nationale. Cependant, cela suscite également des défis et des préoccupations auprès des pouvoirs politiques, de la communauté scientifique, des médias et de l’opinion publique, quant à la manière dont les immigrants vont s’intégrer dans la société, mais aussi comment les natifs s’adaptent à la présence des immigrants et que tous établissent des relations interculturelles mutuelles. La présente thèse a pour objectif principal d’examiner l’intégration des immigrants dans leur société d’accueil, notamment au Canada. Concrètement, elle vise à (1) examiner les thèmes abordés dans la littérature scientifique sur l’intégration entre 1960 et 2022, leurs interactions et évolutions dans le temps ainsi que leurs répartitions selon les pays et institutions de recherches; (2) examiner les thèmes et les sentiments associés à l’intégration dans la couverture médiatique au Québec et en Ontario entre 1988 et 2022, leurs évolutions dans le temps, et leurs relations avec les facteurs contextuels locaux; (3) analyser les effets de l’origine nationale et du genre sur l’intégration socioculturelle des immigrants au Québec; (4) examiner les liens entre l’intégration sociale et la discrimination perçue et leurs influences sur le sentiment d’appartenance des immigrants au Québec. Les résultats de nos analyses, présentés sous forme de quatre articles scientifiques, s’appuient sur plusieurs données de texte, de données administratives et d’enquêtes quantitatives. Notre premier article vise à synthétiser les résultats des publications scientifiques sur l’intégration afin d’examiner les thèmes étudiés, leurs évolutions et leurs distributions selon les pays. Nous utilisons les données de texte issues des résumés d’articles scientifiques publiés entre 1960 et 2022 dans Web of Science, Scopus et Dimensions. À l’aide de la modélisation thématique structurelle, nous avons identifié 30 principaux thèmes de recherche. Les résultats mettent en évidence plusieurs thèmes couvrant les aspects socio-économique, culturel et politique de l’intégration, la discrimination, la santé, le genre, les politiques d’immigration et d’intégration, les questions démographiques ainsi que d’ordre théorique et méthodologique. Les thèmes sur la théorie de l’intégration et la participation politique ont montré une tendance temporelle à la baisse au fil du temps alors que les thèmes liés au racisme et à la discrimination, à l’identité ethnique, et à l’intégration économique, ont montré une tendance à la hausse. Les analyses bibliométriques révèlent des changements dans les thèmes entre les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada et la Chine ainsi qu’entre les institutions de recherche influentes au fil du temps. Le second article analyse le discours médiatique sur l’immigration et l’intégration des immigrants au Québec et en Ontario de 1988 à 2022. Nous utilisons un ensemble de données de texte d’articles provenant des journaux anglophones de l’Ontario et des journaux francophones du Québec. En utilisant également la modélisation structurelle des thèmes, nous avons identifié 20 thèmes importants dans chaque province. Ensuite, nous avons appliqué l’analyse du sentiment pour calculer les scores de sentiment liés à ces thèmes. En utilisant des modèles longitudinaux, nous avons examiné les effets de la proportion d’immigrants, du taux de chômage et de l’affiliation politique du parti au pouvoir sur les thèmes et les sentiments associés aux thèmes. Les résultats indiquent que le discours sur l’immigration dans chaque province est fortement lié à des thèmes sur l’économie, la diversité et la culture, l’indépendance au Québec, la sécurité, la gouvernance et la politique, les services sociaux, la discrimination et l’aide humanitaire. Alors que les thèmes sur les questions linguistiques et l’indépendance ont connu une augmentation dans le temps au Québec, les thèmes sur la diversité culturelle, l’économie et la discrimination sont restés stables dans les deux provinces entre 1988 et 2022. Parallèlement, les sentiments associés aux thèmes suggèrent une image plus pessimiste de l’immigration et de l’intégration au Québec qu’en Ontario au fil des années. Un résultat intéressant est l’influence des facteurs contextuels locaux tels que l’évolution de la proportion des immigrants, le taux de chômage et l’affiliation politique du parti au pouvoir sur l’évolution des thèmes et des sentiments associés dans chaque province. L’article 3 vise à analyser les écarts de participation culturelle et sportive entre les hommes et les femmes et entre les Canadiens de naissance et les immigrants, tout en explorant comment ces disparités entre hommes et femmes varient selon l’origine nationale des immigrants. À partir d’une enquête réalisée en 2020 sur les trajectoires individuelles et dynamiques de participation des immigrants, des minorités ethnoculturelles, et le reste de la population québécoise, nous trouvons que les immigrants venus d’Afrique sont moins susceptibles de participer aux activités culturelles et sportives que les Canadiens de naissance. Les résultats selon le genre montrent que les femmes participent plus aux activités culturelles et moins aux activités sportives que les hommes. L’effet combiné du genre et de l’origine nationale suggère que les femmes venues d’Afrique, d’Asie/Moyen-Orient et d’Amérique latine/Caraïbes sont désavantagées par rapport aux hommes dans les deux types de participation étudiés. Le quatrième article vise à examiner les effets directs et indirects (via la discrimination perçue) de l’intégration sociale en termes de participation à des activités associatives et sportives sur le sentiment d’appartenance des immigrants au Québec. Nous appliquons 1) les modèles de régression linéaire multiple, 2) une analyse du score de propension et 3) les modèles d’équations structurelles aux mêmes données utilisées dans l’article 3. Les résultats révèlent que la participation à des associations et à des sports améliore de manière significative le sentiment d’appartenance des immigrés, même après correction du biais de sélection. Dans le modèle d’équations structurelles, les résultats montrent que la relation entre la participation associative et sportive, la discrimination perçue et le sentiment d’appartenance est complexe. Plus le niveau de participation à des associations est élevé chez les immigrants, plus ils sont susceptibles de signaler des cas de discrimination. Des résultats similaires sont trouvés, bien que moins prononcés, pour la participation à des sports. Cependant, dans les deux cas, cet effet n’annule pas entièrement l’impact direct et positif de la participation à des associations et à des activités sportives sur le sentiment d’appartenance des immigrants au Québec. Enfin, les résultats montrent un effet plus important pour les immigrants d’Europe/États-Unis et d’Asie/Moyen-Orient que pour ceux d’Afrique ou d’Amérique latine/Caraïbes. Les résultats présentés dans cette thèse peuvent guider les chercheurs, les agences de financement, les décideurs politiques et les gestionnaires de projets en immigration et intégration dans l’allocation appropriée des ressources pour les futures recherches. Ces résultats interpellent également les pouvoirs publics à mettre en place des programmes qui reconnaissent davantage la diversité des rapports sociaux et promeuvent les relations interculturelles dans le quotidien et dans l’entourage local des immigrants avec les Canadiens de naissance. / The population of most Western societies, including Canada, is becoming increasingly diverse. This diversity, which could be described as super-diversity, can be a force for social cohesion, the construction of an inclusive society, and a central element of national identity. However, it also raises challenges and concerns for political authorities, the scientific community, the media, and public opinion, as to how immigrants will integrate into society, but also how native-born people will adapt to the presence of immigrants, and how all will establish mutual intercultural relations. This thesis examines immigrant integration into the host society, particularly in Canada. Specifically, it seeks to (1) examine the topics addressed in the scientific literature on integration between 1960 and 2022, their interactions and evolution over time, and their distribution by countries and research institutions; (2) examine the topics and associated sentiments on integration in media coverage in Quebec and Ontario between 1988 and 2022, their evolution over time, and their relationship with the local contextual factors; (3) analyze the effects of national origin and gender on socio-cultural integration among immigrants in Quebec; (4) examine the relationship between social integration and perceived discrimination and their influence on immigrants’ sense of belonging in Quebec. The results of our analyses, presented as four scientific articles, used several textual and quantitative survey data.
Our first article aims to synthesize the results of scientific publications on integration to examine the key topics, their evolution, and distribution by country and research institutions. We use text data from abstracts of scientific articles published between 1960 and 2022 in Web of Science, Scopus, and Dimensions. Using structural topic modeling, we have identified 30 main research topics. The results highlight several topics covering the socio-economic, cultural, and political aspects of integration, discrimination, health, gender, immigration and integration policies, demographic, and theoretical and methodological issues. Topics on integration theory and political participation showed a downward trend over time, while topics related to racism and discrimination, ethnic identity, and economic integration showed an upward trend over time. Bibliometric analyses reveal shifts in topics between the United States, the United Kingdom, Canada, and China, and between influential research institutions over time. The article 2 analyzes media discourse on immigration and immigrant integration in Quebec and Ontario from 1988 to 2022. We use a dataset of article texts from Anglophone newspapers in Ontario and Francophone newspapers in Quebec. Using structural topic modeling, we identified 20 main topics in each province. We then applied sentiment analysis to calculate sentiment scores related to these topics. Using longitudinal models, we examined the effects of the proportion of immigrants, the unemployment rate and political parties on the topics and the sentiments associated with the topics. The results indicate that media in each province discuss about topics on the economy, diversity and culture, Quebec’s independence, security, governance and politics, social services, racism and discrimination, and humanitarian aid. While the topic of Quebec’s independence and linguistic issues increased over time, the topics of cultural diversity, the economy and discrimination remained stable in both provinces between 1988 and 2022. At the same time, sentiments associated with the topics suggest a more pessimistic picture of immigration and integration in Quebec than in Ontario over time. An interesting finding is the power of local contextual factors such as changes in the proportion of immigrants, the unemployment rate, and the political affiliation of the ruling party on the evolution of topics and associated sentiments. Article 3 aims to analyze the gaps in cultural and sports participation between men and women and between native-born Canadians and immigrants while exploring how these disparities between women and men vary by national origin. Based on a survey conducted in 2020 on the trajectories and participation dynamics of immigrants, ethnocultural minorities, and the rest of the Quebec population, we find that immigrants from Africa are less likely to participate in cultural and sports activities than native-born Canadians. On the other hand, there is no difference in participation in these activities between native-born Canadians and immigrants from Europe/the United States, Asia/Middle East, and Latin America/Caribbean. Results by gender show that women participate more in cultural activities and less in sporting activities than men. The combined effect of gender and national origin suggests that women from Africa, Asia/Middle East, and Latin America/Caribbean are less likely to participate in sports activities than men. The fourth article aims to assess the direct and indirect effects (via perceived discrimination) of social integration in terms of participation in associative and sports activities on immigrants’ sense of belonging in Quebec. We apply 1) multiple linear regression models, 2) propensity score analysis, and 3) structural equation models to the same data used in article 3. The results show that participation in associations and sports significantly improves immigrants’ sense of belonging, even after correcting for selection bias. In the structural equation model, the results show a complex relationship between associative and sports participation, perceived discrimination, and a sense of belonging. The higher the level of participation in associations among immigrants, the more likely they are to report discrimination. We found similar results, though less pronounced, for participation in sports. However, in both cases, this effect does not entirely cancel the direct and positive impact of participation in associations and sports activities on immigrants’ sense of belonging to Quebec. Finally, the results show a more substantial effect for immigrants from Europe/United States and Asia/Middle East than those from Africa or Latin America/Caribbean. The results presented in this thesis can guide researchers, funding agencies, policymakers, and immigration and integration project managers in appropriately allocating resources for future research. These results also challenge public authorities to implement programs that better recognize the diversity of social relationships and promote intercultural relations in the everyday and local environments of immigrants and native-born Canadians.
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Famille et droit public<br />Recherches sur la construction d'un objet juridiqueMillard, Eric 06 December 1994 (has links) (PDF)
La famille est pour le droit public un objet qui sert de référence à de nombreux concepts directement opératoires, sans pour autant bénéficier immédiatement d'un statut précis et homogène en droit positif ou en doctrine. La place de cet objet est pourtant devenue telle, notamment au travers du droit constitutionnellement protégé de mener une vie familiale normale, ou des multiples interventions publiques vers les familles, que l'on ne peut plus se contenter d'observer la présence de cet objet dans les énoncés juridiques et qu'il faut essayer de rendre compte de l'objet famille lui-même. C'est l'ambition de cette thèse. Cela nécessite de recourir à des méthodes d'analyse permettant de dépasser l'apparente diversité qui entoure en droit public le concept de famille, pour essayer de dévoiler sa cohérence. En s'intéressant, en amont de l'objet construit, au processus de construction juridique de l'objet famille, on peut proposer une grille d'analyse globale. Elle saisit l'Etat et la famille comme des phénomènes sociaux, entre lesquels s'établissent des liens directs de dépendance et d'opposition. Le droit public apparaît comme un instrument permettant la reconstruction de la réalité sociale s'attachant à ces liens, à travers la construction de cet objet juridique famille. On peut dès lors montrer comment, grâce à cette reconstruction, l'Etat protège la seule famille qui, dans ses formes et surtout dans ses fonctions, est utile à sa propre construction et comment, ce faisant, il l'inscrit dans une perspective de contrôle social, par la mise en oeuvre de techniques juridiques assurant sa représentation et son administration.
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