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L'oeuvre d'Anatole France : à la recherche d'une philosophie du monde par l'écriture du DésirFoucaud, Boris 22 June 2001 (has links) (PDF)
Nous menons une analyse des forces qui structurent l'œuvre littéraire d'Anatole France sous le jour original d'un concept-clé, le Désir. Celui-ci, central, renégocie catégoriquement le sens et l'architecture des textes franciens : cette instance encore peu étudiée organise toute la pensée de l'auteur, rendant une nouvelle cohérence à son œuvre. Le Désir détermine par l'écriture une morale, une herméneutique et une interprétation du monde particulières, qui engendrent une philosophie pressentant l'inconscient freudien et la phénoménologie de Husserl. La contribution francienne à l'histoire littéraire du XXème siècle demeure donc fondamentale. Par une poétique inédite, malgré son apparent classicisme, et structurée par les finalités existentielles, sociopolitiques et éthiques issues du Désir, cette philosophie du monde est directement issue d'une écriture qui replace l'homme au centre de l'univers par la phénoménologie. L'entropie du temps, l'immensité de l'espace, la mort ainsi que tous les dogmes inébranlables et terrorisants, entraînent une révolte ontologique de notre auteur. Anatole France, par le Désir de connaître le sens de l'existence humaine au-delà des voiles mensongers du monde, va recréer un univers signifiant et analysable par le mythe. Dialectiquement, cet univers dépassera les désespoirs issus de l'évolution darwinienne et donnera naissance à une philosophie du monde. Par un scepticisme lucide issu du Désir, et non l'inverse comme il est traditionnellement admis, Anatole France nous emmène au cœur du monde par l'écriture d'un logos original et rendant à l'homme son honneur d'exister.
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Le temps du désir : ontologies de l'imaginaire et de l'affectivité chez Sartre, Merleau- Ponty et Grimaldi / The temporality of desire : ontologies of the imaginary and affectivity in the philosophies of Sartre, Merleau-Ponty and GrimaldiLapierre, Christopher 06 December 2013 (has links)
Le présent travail vise à confronter les ontologies de l’imaginaire de Sartre, Merleau-Ponty et Grimaldi. Empruntant la voie d’une critique du bergsonisme, chacune de ces philosophies s’élabore en accordant une valeur ontologique au négatif et en reconsidérant la signification de la temporalité. La réflexion sur le statut de l’image, et plus avant, sur les relations entre réel et imaginaire, présent et passé, conscient et inconscient, laisse émerger un sens original de la négativité. Merleau-Ponty et Grimaldi opposent ainsi à la dialectique de l’être et du néant l’idée d’une négativité qui pénètre l’être de part en part, le premier ouvrant la voie d’une alternative phénoménologique, le second lui préférant une alternative métaphysique. Ils prétendent par là, mieux que Sartre, rendre raison de la passivité de la subjectivité, de ses attaches dans l’être, source vive du mensonge à soi-même. Les limites de l’ontologie sartrienne trouvent leur origine dans une certaine idée de la conscience qui verrouille d’emblée les relations entre imagination et affectivité. C’est au contraire le libre jeu de cet axe qui rend possible le débordement de l’horizon de visibilité de la subjectivité en direction d’un certain invisible. La jonction concrète de l’imagination et de l’affectivité se déploie alors aux parages de la notion de désir, qui donne son sens rigoureux à la négativité dépistée initialement : à la différence de Sartre, Merleau-Ponty et Grimaldi pensent le caractère médiatisant de l’être compris comme désir et théorisent un décentrement radical de la subjectivité qui culmine pour l’un dans une pensée de l’intercorporéité, pour l’autre dans une éthique du don de soi. / This study aims at confronting the ontologies of the imaginary of Sartre, Merleau-Ponty and Grimaldi. Following the path of a critical assessment of Bergsonism, each of these philosophies develops by granting ontological value to the negative, and through a reconsideration of the meaning of temporality. A new approach of negativity emerges from the reflection on the status of the image and further, upon the relationships between real and imaginary, past and present, conscious and subconscious. Merleau-Ponty and Grimaldi thus reject dialectics of being and nothingness in favour of the idea of a negativity thoroughly penetrating being itself; the first one opening the way for a phenomenological alternative, and the second favouring a metaphysical alternative. They thereby claim to account, better than Sartre does, for the passivity of subjectivity, its rootedness in being–the living source of self-deceiving.The limitations of Sartrean ontology on the subject derive from a specific view of consciousness which locks off the relation between imagination and affectivity. On the contrary, the free play of this axis allows for the overflowing of the horizon of visibility of subjectivity toward a certain invisible. The concrete junction of imagination and affectivity then spreads out into the region of the notion of desire, which gives its determinate meaning to the negativity detected in the beginning. Unlike Sartre, Merleau-Ponty and Grimaldi study the mediatizing character of being understood as desire, and they theorize about a decentring of subjectivity culminating for Merleau-Ponty in a thought of intercorporeity and for Grimaldi in an ethics of self-sacrifice.
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Le désir créateur et la dynamique de l'engendrement dans les oeuvres romanesques de Romain Rolland (1866-1944), de Hermann Hesse (1877-1962) et de D.H. Lawrence (1885-1930) / Creative desire and the dynamics of creativity in the novelistic works of Romain Rolland, Hermann Hesse and D.H. LawrenceKatrib, Sarah 19 December 2013 (has links)
Quelles valeurs et fonctions à la fois sociales, éthiques et poétiques peuvent être attribuées à la création artistique ? Dans les romans étudiés – 'Rosshalde' et 'Le Dernier Eté de Klingsor' de H.Hesse, 'Jean-Christophe' de R. Rolland, L’'Arc-En-Ciel' et 'Femmes amoureuses' de D.H. Lawrence, la création apparaît comme le moyen privilégié de résister à la mécanisation de la société industrielle et au désenchantement moderne, bien plus, elle vise à repenser les fondements du monde occidental. Un rôle civilisateur et régénérateur est attribué à l’art. Cette idée conduit à aborder différentes conceptions du sujet et de l’identité de l’artiste : la création permettrait de concilier harmonieusement le singulier et l’universel, et l’artiste incarnerait volontiers une forme de philosophe, de héros, ou de prophète, ayant un rapport ambivalent à la communauté. De plus, ces romans empruntent des procédés d’écriture et de composition à la musique et à la peinture, tout en laissant également la part belle aux dialogues mettant en oeuvre des développements conceptuels. Le roman, en intégrant des raisonnements à la fiction, ne fixe pas d’interprétation. Il critique le dogmatisme et valorise une pensée dynamique et constamment liée à l’expérience. / Which values and functions, social, ethical as well as poetic, can be attached to artistic creation ? In the novels we studied - 'Rosshalde' and 'Klingsor’s Last Summer' by H.Hesse, 'Jean-Christophe' by R.Rolland, The 'Rainbow' and 'Women in Love' by D.H. Lawrence, creation seems to be the preferred means to resist the mechanization of the industrial society and to hold out against modern disillusionment, even more, it aims at rethinking the foundations of the western world. A civilizing and regenerating role is attributed to art. That leads us to approach different conceptions of the subject and of the identity of the artist : creation as a way to reconcile harmoniously the singular with the universal, and the artist as the reincarnation of a form of philosophy, of a hero, or of a prophet, having ambivalent relations with the community. Moreover, these novels adopt methods of writing and composition from music and painting, but they also give a lot of importance to dialogues making use of conceptual developments. By integrating reasoning to fiction, the novel does not fix the interpretation. It criticizes dogmatism and enhances dynamic thinking constantly linked to experience.
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Perversão e filiação : o desejo do analista em questão / Perversion et filiation : le désir de l'analyste en jeu / Perversion and filiation : the desire of the analyst in questionRosa Júnior, Norton Cezar Dal Follo da January 2013 (has links)
Cette recherche porte sur le thème de la perversion dans ses relations avec la filiation et le désir de l’analyste. Son importance se justifie du regard de la clinique et de sa pertinence sociale. Mais, il s’agit aussi d’une question d’ordre éthique, une fois que le domaine des perversions, fréquemment, se trouve imprégné de moralisme, des préjugés et d’idéaux de bonne forme. Les positionnements ne sont pas rares dans le milieu psi que les pervers ne cherchent pas l’analyse, étant donné qu’ils ne souffrent pas, qu’ils ne font que jouir par la souffrance de leurs victimes. Celle-ci n’est pas notre position. Au contraire, à partir du désir de l’analyste et de l’éthique qui fonde sa práxis, nous soutiendrons la thèse qu’il est possible qu’une clinique psychanalytique s’opère avec la perversion. Notre investigation est basée dans l’oeuvre de Sigmund Freud et l’enseignement de Jacques Lacan, suivie d’auteurs contemporains. Face à la complexité de cette thématique, nous avons pris la compagnie de cinq ouvrages: La philosophie dans le boudoir, écrite par le Marquis de Sade (1795), À la recherche du temps perdu, de Marcel Proust (1913), Lavoura arcaica, de Raduan Nassar (1979), Finnegans Wake, de James Joyce (1939), et Le balcon, de Jean Genet (1955). Notre proposition dans l’articulation de la psychanalyse et la littérature cherche à accueillir ce que les textes permettent d’accéder aux différents registres de la perversion dans la structure du sujet. A partir de ces références nous allons soutenir que l’impératif de jouissance du pervers impliquera dans le refus à la filiation. Ceci soulèvera des difficultés dans ses conditions d’aimer, de reconnaître la dette envers l’autre et de tolérer la différence. Cependant, Freud et Lacan, en reconnaissant l’aspect constituant de la perversion, ont inauguré les possibilités d’écoute de cette particulière position subjective par rapport à la castration. Donc, si d’une part Freud a montré la logique fétichiste de reconnaître et de refuser, à la fois, le manque du corps maternel; d’autre part, Lacan a observé le refus pervers à la place destinée au père dans le discours du sujet. Celles-ci seront des questions centrales dans le drame pervers, surtout, quand le père n’achemine pas le désir en tant qu’insigne du manque, et la mère prend l’enfant comme objet de jouissance. A partir de cela, à travers des notes cliniques nous fondamentorons la discussion dans trois aspects: les difficultés en établir un diagnostique de perversion; le maniement d’un transfert qui se maintient dans le défis constant à la place du psychanaliste; et les voies de direction du traitement. Ceci nous fait comprendre que pour que cette pratique se fasse, il est essentiel de reconnaître la souffrance, condition nécessaire pour déclencher le désir de l’analyste de réaliser la lecture d’un scénario marqué par un modèle strict et répétitif de récompense sexuelle. Dans ce sens, il sera à partir des effets réunis dans son analyse que le psychanalyste pourra affronter l’angoisse, le mépris, et la fascination implicite dans le transfert pervers. Donc, en “faisant face à la situation”, il ira établir les différences de places, en rendant possible au sujet, le droit à la parole, en viabilisant ainsi, la chute des images et mises en scène qui saisissent ses modalités de jouissance. / Essa pesquisa aborda o tema da perversão em suas relações com a filiação e o desejo do analista. Sua relevância se justifica do ponto de vista da clínica e de sua pertinência social. Mas, além disso, trata-se de uma questão de ordem ética, pois o campo das perversões, frequentemente, se encontra impregnado de moralismos, preconceitos e ideais de boa forma. Não são raros os posicionamentos no meio psi de que perversos não buscam análise, pois não sofrem, apenas gozam em função dos sofrimentos infligidos às suas vítimas. Esta, não é a nossa posição. Pelo contrário, a partir do desejo do analista e da ética que fundamenta sua práxis, sustentaremos a tese de que é possível uma clínica psicanalítica se operar com a perversão. Essa investigação é embasada na obra de Sigmund Freud e no ensino de Jacques Lacan, seguida de autores contemporâneos. Diante da complexidade da temática em questão, tomamos em companhia cinco obras: A filosofia na alcova, escrita pelo Marquês de Sade (1795), Em busca do tempo perdido, de Marcel Proust (1913), Lavoura arcaica, de autoria de Raduan Nassar (1979), Finnegans Wake, de James Joyce (1939), e O balcão, de Jean Genet (1955). Nossa proposta na articulação entre psicanálise e literatura visa a acolher aquilo que esses textos permitem aceder a diferentes registros da perversão na estrutura do sujeito. A partir dessas referências vamos sustentar que o imperativo de gozo do perverso implicará a recusa à filiação. Isto situará impasses em suas condições de amar, de reconhecer dívida com o outro e de suportar a diferença. Entretanto, Freud e Lacan, ao reconhecerem o aspecto constituinte da perversão, inauguraram as possibilidades de escuta dessa singular posição subjetiva em relação à castração. Então, se de um lado Freud apontou a lógica fetichista de reconhecer e recusar, simultaneamente, a falta no corpo materno; de outro, Lacan observou a recusa perversa ao lugar atribuído ao pai no discurso do sujeito. Estas serão questões centrais no drama perverso, sobretudo, quando o pai não vetoriza o desejo enquanto insígnia da falta, e a mãe toma o filho enquanto objeto de gozo. Diante disso, através de recortes clínicos, fundamentaremos a discussão em três aspectos: as dificuldades de se estabelecer um diagnóstico de perversão, o manejo de uma transferência que se mantém no constante desafio ao lugar do psicanalista e as vias de direção do tratamento. Isto nos fez compreender que para essa prática se dar, faz-se imprescindível reconhecer o sofrimento, condição necessária para acionar o desejo do analista de realizar a leitura de um enredo marcado por um padrão fixo, rígido e repetitivo de gratificação sexual. Nesse sentido, será a partir dos efeitos colhidos em sua análise que o psicanalista poderá lidar com a angústia, o repúdio, e o fascínio implícito na transferência perversa. Portanto, ao “fazer face à situação”, ele irá situar diferenças de lugares, possibilitando ao sujeito, o direito à palavra, viabilizando assim, a queda das imagens e atuações que capturam suas modalidades de gozo. / This research addresses the issue of perversion and its associations with filiation and the desire of the analyst. It is a relevant study from the perspective of clinical practice and also in the realm of society. In addition, such issue is an ethical one, because the field of perversions is often infused with moral judgement, prejudice and ideals of good morals. Not infrequently, an assumption among psychoanalysts is that perverse people do not seek pshycoanalysis because they do not suffer, but rather, only take pleasure in the pain they inflict upon their victims. This is not our point of view. On the contrary, based on the desire of the analyst and the ethical principles underpinning his praxis, we will discuss the premise that psychoanalytic clinical practice can actually be applied to perversion. Our research is grounded in the work of Sigmund Freud and the teachings of Jacques Lacan, followed by contemporary authors. Given the complexity of the subject in question, we draw on five particular works and their respective authors: Philosophy in the Bedroom, written by the Marquis de Sade (1795); In Search of Lost Time, by Marcel Proust (1913); Ancient Tillage, written by Raduan Nassar (1979) Finnegans Wake, by James Joyce (1939); and The Balcony, by Jean Genet (1955). By combining psychoanalysis and literature, we seek to embrace the contributions that such works can give towards clarifying the notion of perversion within the structure of the subject. Based on these references, we argue that denial of filiation is a prerequisite for the enjoyment of perversion. This will hinder the perverse patient’s ability to love, to recognize his debt to others and to tolerate differences. However, when Freud and Lacan recognized the constituent of perversion, they enabled this unique subjective perspective on castration to be attended to. So while Freud pointed out the fetishistic logic of recognizing and denying, at once, the lack of a penis in the mother’s body, Lacan observed the perverse denial of the place given to the father in the discourse of the subject. These are central issues in the perverse drama, especially when the father does not express desire as a sign of such lack, and the mother takes the child as an object of enjoyment. Thus, by means clinical observations, our discussion will focus on three aspects: the difficult task of giving a diagnosis of perversion, coping with transference that remains a constant challenge to the position of the psychoanalyst, and options for the direction of treatment. This enabled our understanding that, for this practice to take place, it is imperative to recognize pain, a necessary condition to trigger the desire of the analyst to interpret a scenario marked by a fixed, rigid and repetitive pattern of sexual gratification. In this sense, the analyst will use the results obtained from that analysis to deal with pain, rejection, and the implicit fascination with perverse transference. Therefore, when "dealing with the situation," the analyst will identify differences in locations, giving the subject the right to speech, thus enabling the eradication of images and acts that illustrate the patient’s modes of enjoyment.
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John Milbank and the mystery of the supernatural : his postmodern engagement with Henri de Lubac / John Milbank et le mystère du surnaturel : son engagement postmoderne avec Henri de LubacLim, Hyeongkwon 18 October 2013 (has links)
Cette étude a pour objet de lire le thélogien anglicain, John Milbank à travers la thèse de surnaturel du théologien catholique français, Henri de Lubac. Dans sa thèse du surnaturel, de Lubac entend montrer qu’il n'y a aucune sphère purement naturelle indépendemment de la grâce de Dieu. Autrement dit, d’après cette thèse, la nature et le surnaturel constituent une unité organique. En fait, cette idée d’Henri de Lubac s’oppose à la notion néo-scolastique de natura pura, qui a été développée en vue de sauvegarder la gratuité de la grâce face à la crise Baianiste. La thèse du surnaturel a été appropriée par John Milbank et sa théologie peut être comprise comme une continuation de la thèse d’Henri de Lubac. Milbank s'approprie la thèse du surnaturel dans divers aspects de cette thèse. Cette thèse apparaît chez Milbank tantôt au niveau ontologique, tantôt au niveau éthique, tantôt au niveau ecclésial. Si l’idée du surnaturel de Lubac est organique (Balthasar), cette même thèse donne une cohérence au projet théologique de Milbank. Une originalité de l’appropriation milbankienne de la thèse du surnaturel consiste à la mise en rapport de l’idée du surnaturel avec le langage. Pour être plus précis, pour lui, le langage joue un rôle médiateur entre le materiel et le surnaturel. Bien que cette idée soit présente dans la théologie sacramentelle de de Lubac, Milbank développe cette théologie en élargissant cette idée à tous les domaines de la culture humaine. Autrement dit, la thèse du surnaturel rend possible la théologie de la culture chez Milbank. Mais ce qui est crucial, pour Milbank et de Lubac, c’est que l’Église elle-même doit être le véhicule de la création de la culture chrétienne. / This study aims at reading Anglican theologian John Milbank through the lens of French Catholic theologian, Henri de Lubac’s central concept of the idea of the supernatural. Henri de Lubac’s so-called, surnaturel thesis means that there is no reserved realm, which neo-scholastic theologians call pure nature (natura pura), independent of God’s grace. This means that nature and the supernatural constitute an organic unity. Milbank appropriates de Lubac’s thesis through and through. De Lubac’s idea of the supernatural penetrates Milbank’s all theological reflection ranging from ontological issues to political ones. One important point in Milbank’s appropriation of de Lubac’s surnaturel thesis is that he emphasizes the relationship of the supernatural to human language. For him, human language itself is supernatural in character. This means that human culture, which is constituted by human language, is itself theologically constituted. In other words, there is no neutral culture, but cultures based on particular theological convictions. From this insight, Milbank emphasizes, with de Lubac, the necessity of Christian philosophy which will be the true basis of human culture. Crucial to Milbank’s theological project is the centrality of the Church in the establishment of Christian culture. For both Milbank and de Lubac, the Church is not a means for atemporal salvation, but itself the goal of salvation. The Church is to be the place of heavenly peace which the Eucharist represents. Milbank is convinced that only the Church has the power to counter the neo-liberal capitalist order that is based on the ontology of violence.
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Analyse des déterminants sociocognitifs de l'intention de s'engager dans les programmes de restructuration du travail informel au Cameroun / Sociocognitive determinants analysis of the intention to commit in informal work restructuring programs in Cameroon.Le Grand Tchagnéno Téné, Charles 09 March 2018 (has links)
Cette thèse a un double objectif : évaluer la pertinence théorique du modèle du comportement planifié dans le contexte camerounais et valider un modèle intégratif d’explication de l’intention de s’engager dans des programmes de restructuration du travail informel. Nous sommes parti du constat d’un décalage entre la mobilisation croissante en vue de formaliser les activités informelles et leur paradoxale persistance dans les pays en voie de développement en général et au Cameroun en particulier. Il est question de comprendre pourquoi les acteurs du travail informel adhèrent peu aux politiques publiques en faveur dudit secteur.La littérature sur le travail informel l’aborde comme une catégorie d’analyse (Busso, 2005) et a tendance à expliquer l’échec des programmes par des causes exogènes, socioéconomiques et politiques. De ce fait, elle néglige l’importance de la dimension psychosociale dans l’implémentation des politiques publiques et l’accompagnement du changement. L’échec des programmes successifs initiés au Cameroun en vue de restructurer le travail informel justifie l’intérêt d’étudier les déterminants sociocognitifs de l’engagement dans lesdits programmes. En nous appuyant sur les modèles cognitivo-comportementaux, nous nous attendons à ce que les représentations, les croyances et les perceptions puissent permettre de mieux comprendre les intentions des acteurs du ce secteur à s’engager dans les programmes de restructuration dudit travail. Plusieurs approches théoriques sont ainsi mobilisés. La théorie des représentations sociales (Jodelet, 1996), la théorie du comportement planifié (Ajzen, 2015), la théorie du comportement orienté par un but (Locke & Latham, 2002) entre autres.Sept études ont été réalisées. La première explore les représentations sociales du travail informel et des programmes visant sa restructuration. Les six autres études sont empiriques. Elles explorent les liens entre représentations sociales, croyances et attitudes des travailleurs informels et des promoteurs d’unités de production informelles (études 2 et 3). Elles évaluent également la pertinence théorique du modèle du comportement planifié tout comme le rôle médiateur du désir (Bagozzi, 1992) entre l’intention comportementale et ses déterminants (études 4 et 5). Dans les études 6 et 7 sont évaluées l’impact de la connaissance, de la crédibilité perçue des programmes et des acteurs chargés de les piloter, ainsi que la perception de l’information sur l’intention. Les hypothèses sont vérifiées auprès de deux échantillons (travailleurs informels, N =337, et promoteurs d’unités de production informelle, N = 175, respectivement). Le modèle global est évalué.Les résultats confortent les hypothèses de la thèse. Malgré la pertinence du modèle du comportement planifié dans l’explication de l’intention de s’engager dans les programmes, l’intégration de variables nouvelles dans un modèle intégratif permet d’améliorer de façon significative la variance expliquée de l’intention. En effet, cette variance passe de 52.40% à 76% chez les travailleurs informels et de 44% à 78.30% chez les promoteurs d’unités de production informelle avec la prise en compte de ces variables supplémentaires. Par ailleurs, les résultats montrent que la connaissance des programmes joue un rôle prépondérant non seulement dans l’explication de l’intention, mais également de l’attitude. Ces résultats vont dans le sens des travaux antérieurs (Radovic & Hasking, 2013). La crédibilité perçue des programmes apparait aussi comme un déterminant majeur de l’intention chez les travailleurs informels alors qu’elle l’est moins chez les promoteurs d’UPI. Chez ces derniers, on note un effet élevé de la perception de l’information sur l’intention de s’engager dans les programmes de restructuration du travail informel. Ces résultats sont aussi consonants avec la littérature (Lunemberg, 2011) qui soutient que le désir est le déterminant proximal de l’intention. / This thesis has a double objective: to evaluate the theoretical pertinence of the planned behaviour theory (PBT) in the Cameroonian context and to validate an integrative explanatory model of the intention of engaging in the informal work sector restructuring programs. Our stating point was the observation of the distance that exists between the increasing mobilisation towards the formalisation of informal activities and their paradoxical persistence in developing countries in general and particularly in Cameroon. Our preoccupation is to understand why the informal work actors refuse to adhere to public policies in favour of the said sector. Which psycho-social variables could justify their intention and consequentLiterature on the informal work considers it as a category of analysis (Busso, 2005) and has the tendency of explaining the failure of programs by external, socioeconomic and political causes. By doing so, they neglect the psycho-social dimension in the implementation of public policies and the accompaniment of change. The successive failure of programs initiated in Cameroon in order to restructure the informal work justifies the interest towards socio-cognitive determinants of engagement in the said programs. Based on the cognitions-behaviours models, we expect that the representations, beliefs and perceptions could help in the understanding of the intentions of the actors to engage in informal work restructuring programs. Therefore, prediction models of behaviour have been mobilised in order to discern those socio-cognitive factors that can likely explain those intentions. Several theoretical approaches have been used in this framework. These include: the theory of social representations (Jodelet, 1996), the theory of planned behaviour (Ajzen, 2015), the goal oriented behaviour theory (Locke & Latham, 2002), etc.Seven studies have been realised. The first one which is exploratory, analyses the social representations of the informal work and the programs geared towards its reorganization. The six other studies are empirical. They analyse the relationship between social representations, beliefs and attitudes respectively of the informal workers and the informal business promoters (studies 2 and 3); they evaluate the theoretical pertinence of the planned behaviour model just as the mediator role of the desire (Bagozzi, 1992) between the behavioural intention and its determinants (studies 4 and 5). In the 6th and 7th studies are evaluated the impact of the knowledge, the perceived credibility of the programs and the actors in charge of piloting them, as well as the perception of information about those programs on the intention. The hypotheses are verified on two samples (337 informal workers and 175 informal business promoters respectively). The global model is evaluated.The results reinforce the thesis. Despite the pertinence of the planned behaviour model in the explanation of the intention of engaging in the programs, the integration of new variables improve significantly the explained variance of the intention. Indeed, this variance goes from 52.40% to 76% among informal workers and from 44% to 78.30% among informal business promoters. Moreover, the results show that knowledge of programs plays a major role not only in explaining the intention, but also in the attitude. These results are in line with previous works (Radovic & Hasking, 2013). The perceived credibility of the programs appears also as a major determinant of the intention among informal workers while it is less among informal work promoters. Among the latter, there is quite a high effect of the perception of information on the intention of engaging in the informal work restructuring programs. These results are also consistent with the literature (Lunenberg, 2011) which considers the desire as the proximate determinant of the intention.
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Perversão e filiação : o desejo do analista em questão / Perversion et filiation : le désir de l'analyste en jeu / Perversion and filiation : the desire of the analyst in questionRosa Júnior, Norton Cezar Dal Follo da January 2013 (has links)
Cette recherche porte sur le thème de la perversion dans ses relations avec la filiation et le désir de l’analyste. Son importance se justifie du regard de la clinique et de sa pertinence sociale. Mais, il s’agit aussi d’une question d’ordre éthique, une fois que le domaine des perversions, fréquemment, se trouve imprégné de moralisme, des préjugés et d’idéaux de bonne forme. Les positionnements ne sont pas rares dans le milieu psi que les pervers ne cherchent pas l’analyse, étant donné qu’ils ne souffrent pas, qu’ils ne font que jouir par la souffrance de leurs victimes. Celle-ci n’est pas notre position. Au contraire, à partir du désir de l’analyste et de l’éthique qui fonde sa práxis, nous soutiendrons la thèse qu’il est possible qu’une clinique psychanalytique s’opère avec la perversion. Notre investigation est basée dans l’oeuvre de Sigmund Freud et l’enseignement de Jacques Lacan, suivie d’auteurs contemporains. Face à la complexité de cette thématique, nous avons pris la compagnie de cinq ouvrages: La philosophie dans le boudoir, écrite par le Marquis de Sade (1795), À la recherche du temps perdu, de Marcel Proust (1913), Lavoura arcaica, de Raduan Nassar (1979), Finnegans Wake, de James Joyce (1939), et Le balcon, de Jean Genet (1955). Notre proposition dans l’articulation de la psychanalyse et la littérature cherche à accueillir ce que les textes permettent d’accéder aux différents registres de la perversion dans la structure du sujet. A partir de ces références nous allons soutenir que l’impératif de jouissance du pervers impliquera dans le refus à la filiation. Ceci soulèvera des difficultés dans ses conditions d’aimer, de reconnaître la dette envers l’autre et de tolérer la différence. Cependant, Freud et Lacan, en reconnaissant l’aspect constituant de la perversion, ont inauguré les possibilités d’écoute de cette particulière position subjective par rapport à la castration. Donc, si d’une part Freud a montré la logique fétichiste de reconnaître et de refuser, à la fois, le manque du corps maternel; d’autre part, Lacan a observé le refus pervers à la place destinée au père dans le discours du sujet. Celles-ci seront des questions centrales dans le drame pervers, surtout, quand le père n’achemine pas le désir en tant qu’insigne du manque, et la mère prend l’enfant comme objet de jouissance. A partir de cela, à travers des notes cliniques nous fondamentorons la discussion dans trois aspects: les difficultés en établir un diagnostique de perversion; le maniement d’un transfert qui se maintient dans le défis constant à la place du psychanaliste; et les voies de direction du traitement. Ceci nous fait comprendre que pour que cette pratique se fasse, il est essentiel de reconnaître la souffrance, condition nécessaire pour déclencher le désir de l’analyste de réaliser la lecture d’un scénario marqué par un modèle strict et répétitif de récompense sexuelle. Dans ce sens, il sera à partir des effets réunis dans son analyse que le psychanalyste pourra affronter l’angoisse, le mépris, et la fascination implicite dans le transfert pervers. Donc, en “faisant face à la situation”, il ira établir les différences de places, en rendant possible au sujet, le droit à la parole, en viabilisant ainsi, la chute des images et mises en scène qui saisissent ses modalités de jouissance. / Essa pesquisa aborda o tema da perversão em suas relações com a filiação e o desejo do analista. Sua relevância se justifica do ponto de vista da clínica e de sua pertinência social. Mas, além disso, trata-se de uma questão de ordem ética, pois o campo das perversões, frequentemente, se encontra impregnado de moralismos, preconceitos e ideais de boa forma. Não são raros os posicionamentos no meio psi de que perversos não buscam análise, pois não sofrem, apenas gozam em função dos sofrimentos infligidos às suas vítimas. Esta, não é a nossa posição. Pelo contrário, a partir do desejo do analista e da ética que fundamenta sua práxis, sustentaremos a tese de que é possível uma clínica psicanalítica se operar com a perversão. Essa investigação é embasada na obra de Sigmund Freud e no ensino de Jacques Lacan, seguida de autores contemporâneos. Diante da complexidade da temática em questão, tomamos em companhia cinco obras: A filosofia na alcova, escrita pelo Marquês de Sade (1795), Em busca do tempo perdido, de Marcel Proust (1913), Lavoura arcaica, de autoria de Raduan Nassar (1979), Finnegans Wake, de James Joyce (1939), e O balcão, de Jean Genet (1955). Nossa proposta na articulação entre psicanálise e literatura visa a acolher aquilo que esses textos permitem aceder a diferentes registros da perversão na estrutura do sujeito. A partir dessas referências vamos sustentar que o imperativo de gozo do perverso implicará a recusa à filiação. Isto situará impasses em suas condições de amar, de reconhecer dívida com o outro e de suportar a diferença. Entretanto, Freud e Lacan, ao reconhecerem o aspecto constituinte da perversão, inauguraram as possibilidades de escuta dessa singular posição subjetiva em relação à castração. Então, se de um lado Freud apontou a lógica fetichista de reconhecer e recusar, simultaneamente, a falta no corpo materno; de outro, Lacan observou a recusa perversa ao lugar atribuído ao pai no discurso do sujeito. Estas serão questões centrais no drama perverso, sobretudo, quando o pai não vetoriza o desejo enquanto insígnia da falta, e a mãe toma o filho enquanto objeto de gozo. Diante disso, através de recortes clínicos, fundamentaremos a discussão em três aspectos: as dificuldades de se estabelecer um diagnóstico de perversão, o manejo de uma transferência que se mantém no constante desafio ao lugar do psicanalista e as vias de direção do tratamento. Isto nos fez compreender que para essa prática se dar, faz-se imprescindível reconhecer o sofrimento, condição necessária para acionar o desejo do analista de realizar a leitura de um enredo marcado por um padrão fixo, rígido e repetitivo de gratificação sexual. Nesse sentido, será a partir dos efeitos colhidos em sua análise que o psicanalista poderá lidar com a angústia, o repúdio, e o fascínio implícito na transferência perversa. Portanto, ao “fazer face à situação”, ele irá situar diferenças de lugares, possibilitando ao sujeito, o direito à palavra, viabilizando assim, a queda das imagens e atuações que capturam suas modalidades de gozo. / This research addresses the issue of perversion and its associations with filiation and the desire of the analyst. It is a relevant study from the perspective of clinical practice and also in the realm of society. In addition, such issue is an ethical one, because the field of perversions is often infused with moral judgement, prejudice and ideals of good morals. Not infrequently, an assumption among psychoanalysts is that perverse people do not seek pshycoanalysis because they do not suffer, but rather, only take pleasure in the pain they inflict upon their victims. This is not our point of view. On the contrary, based on the desire of the analyst and the ethical principles underpinning his praxis, we will discuss the premise that psychoanalytic clinical practice can actually be applied to perversion. Our research is grounded in the work of Sigmund Freud and the teachings of Jacques Lacan, followed by contemporary authors. Given the complexity of the subject in question, we draw on five particular works and their respective authors: Philosophy in the Bedroom, written by the Marquis de Sade (1795); In Search of Lost Time, by Marcel Proust (1913); Ancient Tillage, written by Raduan Nassar (1979) Finnegans Wake, by James Joyce (1939); and The Balcony, by Jean Genet (1955). By combining psychoanalysis and literature, we seek to embrace the contributions that such works can give towards clarifying the notion of perversion within the structure of the subject. Based on these references, we argue that denial of filiation is a prerequisite for the enjoyment of perversion. This will hinder the perverse patient’s ability to love, to recognize his debt to others and to tolerate differences. However, when Freud and Lacan recognized the constituent of perversion, they enabled this unique subjective perspective on castration to be attended to. So while Freud pointed out the fetishistic logic of recognizing and denying, at once, the lack of a penis in the mother’s body, Lacan observed the perverse denial of the place given to the father in the discourse of the subject. These are central issues in the perverse drama, especially when the father does not express desire as a sign of such lack, and the mother takes the child as an object of enjoyment. Thus, by means clinical observations, our discussion will focus on three aspects: the difficult task of giving a diagnosis of perversion, coping with transference that remains a constant challenge to the position of the psychoanalyst, and options for the direction of treatment. This enabled our understanding that, for this practice to take place, it is imperative to recognize pain, a necessary condition to trigger the desire of the analyst to interpret a scenario marked by a fixed, rigid and repetitive pattern of sexual gratification. In this sense, the analyst will use the results obtained from that analysis to deal with pain, rejection, and the implicit fascination with perverse transference. Therefore, when "dealing with the situation," the analyst will identify differences in locations, giving the subject the right to speech, thus enabling the eradication of images and acts that illustrate the patient’s modes of enjoyment.
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Perversão e filiação : o desejo do analista em questão / Perversion et filiation : le désir de l'analyste en jeu / Perversion and filiation : the desire of the analyst in questionRosa Júnior, Norton Cezar Dal Follo da January 2013 (has links)
Cette recherche porte sur le thème de la perversion dans ses relations avec la filiation et le désir de l’analyste. Son importance se justifie du regard de la clinique et de sa pertinence sociale. Mais, il s’agit aussi d’une question d’ordre éthique, une fois que le domaine des perversions, fréquemment, se trouve imprégné de moralisme, des préjugés et d’idéaux de bonne forme. Les positionnements ne sont pas rares dans le milieu psi que les pervers ne cherchent pas l’analyse, étant donné qu’ils ne souffrent pas, qu’ils ne font que jouir par la souffrance de leurs victimes. Celle-ci n’est pas notre position. Au contraire, à partir du désir de l’analyste et de l’éthique qui fonde sa práxis, nous soutiendrons la thèse qu’il est possible qu’une clinique psychanalytique s’opère avec la perversion. Notre investigation est basée dans l’oeuvre de Sigmund Freud et l’enseignement de Jacques Lacan, suivie d’auteurs contemporains. Face à la complexité de cette thématique, nous avons pris la compagnie de cinq ouvrages: La philosophie dans le boudoir, écrite par le Marquis de Sade (1795), À la recherche du temps perdu, de Marcel Proust (1913), Lavoura arcaica, de Raduan Nassar (1979), Finnegans Wake, de James Joyce (1939), et Le balcon, de Jean Genet (1955). Notre proposition dans l’articulation de la psychanalyse et la littérature cherche à accueillir ce que les textes permettent d’accéder aux différents registres de la perversion dans la structure du sujet. A partir de ces références nous allons soutenir que l’impératif de jouissance du pervers impliquera dans le refus à la filiation. Ceci soulèvera des difficultés dans ses conditions d’aimer, de reconnaître la dette envers l’autre et de tolérer la différence. Cependant, Freud et Lacan, en reconnaissant l’aspect constituant de la perversion, ont inauguré les possibilités d’écoute de cette particulière position subjective par rapport à la castration. Donc, si d’une part Freud a montré la logique fétichiste de reconnaître et de refuser, à la fois, le manque du corps maternel; d’autre part, Lacan a observé le refus pervers à la place destinée au père dans le discours du sujet. Celles-ci seront des questions centrales dans le drame pervers, surtout, quand le père n’achemine pas le désir en tant qu’insigne du manque, et la mère prend l’enfant comme objet de jouissance. A partir de cela, à travers des notes cliniques nous fondamentorons la discussion dans trois aspects: les difficultés en établir un diagnostique de perversion; le maniement d’un transfert qui se maintient dans le défis constant à la place du psychanaliste; et les voies de direction du traitement. Ceci nous fait comprendre que pour que cette pratique se fasse, il est essentiel de reconnaître la souffrance, condition nécessaire pour déclencher le désir de l’analyste de réaliser la lecture d’un scénario marqué par un modèle strict et répétitif de récompense sexuelle. Dans ce sens, il sera à partir des effets réunis dans son analyse que le psychanalyste pourra affronter l’angoisse, le mépris, et la fascination implicite dans le transfert pervers. Donc, en “faisant face à la situation”, il ira établir les différences de places, en rendant possible au sujet, le droit à la parole, en viabilisant ainsi, la chute des images et mises en scène qui saisissent ses modalités de jouissance. / Essa pesquisa aborda o tema da perversão em suas relações com a filiação e o desejo do analista. Sua relevância se justifica do ponto de vista da clínica e de sua pertinência social. Mas, além disso, trata-se de uma questão de ordem ética, pois o campo das perversões, frequentemente, se encontra impregnado de moralismos, preconceitos e ideais de boa forma. Não são raros os posicionamentos no meio psi de que perversos não buscam análise, pois não sofrem, apenas gozam em função dos sofrimentos infligidos às suas vítimas. Esta, não é a nossa posição. Pelo contrário, a partir do desejo do analista e da ética que fundamenta sua práxis, sustentaremos a tese de que é possível uma clínica psicanalítica se operar com a perversão. Essa investigação é embasada na obra de Sigmund Freud e no ensino de Jacques Lacan, seguida de autores contemporâneos. Diante da complexidade da temática em questão, tomamos em companhia cinco obras: A filosofia na alcova, escrita pelo Marquês de Sade (1795), Em busca do tempo perdido, de Marcel Proust (1913), Lavoura arcaica, de autoria de Raduan Nassar (1979), Finnegans Wake, de James Joyce (1939), e O balcão, de Jean Genet (1955). Nossa proposta na articulação entre psicanálise e literatura visa a acolher aquilo que esses textos permitem aceder a diferentes registros da perversão na estrutura do sujeito. A partir dessas referências vamos sustentar que o imperativo de gozo do perverso implicará a recusa à filiação. Isto situará impasses em suas condições de amar, de reconhecer dívida com o outro e de suportar a diferença. Entretanto, Freud e Lacan, ao reconhecerem o aspecto constituinte da perversão, inauguraram as possibilidades de escuta dessa singular posição subjetiva em relação à castração. Então, se de um lado Freud apontou a lógica fetichista de reconhecer e recusar, simultaneamente, a falta no corpo materno; de outro, Lacan observou a recusa perversa ao lugar atribuído ao pai no discurso do sujeito. Estas serão questões centrais no drama perverso, sobretudo, quando o pai não vetoriza o desejo enquanto insígnia da falta, e a mãe toma o filho enquanto objeto de gozo. Diante disso, através de recortes clínicos, fundamentaremos a discussão em três aspectos: as dificuldades de se estabelecer um diagnóstico de perversão, o manejo de uma transferência que se mantém no constante desafio ao lugar do psicanalista e as vias de direção do tratamento. Isto nos fez compreender que para essa prática se dar, faz-se imprescindível reconhecer o sofrimento, condição necessária para acionar o desejo do analista de realizar a leitura de um enredo marcado por um padrão fixo, rígido e repetitivo de gratificação sexual. Nesse sentido, será a partir dos efeitos colhidos em sua análise que o psicanalista poderá lidar com a angústia, o repúdio, e o fascínio implícito na transferência perversa. Portanto, ao “fazer face à situação”, ele irá situar diferenças de lugares, possibilitando ao sujeito, o direito à palavra, viabilizando assim, a queda das imagens e atuações que capturam suas modalidades de gozo. / This research addresses the issue of perversion and its associations with filiation and the desire of the analyst. It is a relevant study from the perspective of clinical practice and also in the realm of society. In addition, such issue is an ethical one, because the field of perversions is often infused with moral judgement, prejudice and ideals of good morals. Not infrequently, an assumption among psychoanalysts is that perverse people do not seek pshycoanalysis because they do not suffer, but rather, only take pleasure in the pain they inflict upon their victims. This is not our point of view. On the contrary, based on the desire of the analyst and the ethical principles underpinning his praxis, we will discuss the premise that psychoanalytic clinical practice can actually be applied to perversion. Our research is grounded in the work of Sigmund Freud and the teachings of Jacques Lacan, followed by contemporary authors. Given the complexity of the subject in question, we draw on five particular works and their respective authors: Philosophy in the Bedroom, written by the Marquis de Sade (1795); In Search of Lost Time, by Marcel Proust (1913); Ancient Tillage, written by Raduan Nassar (1979) Finnegans Wake, by James Joyce (1939); and The Balcony, by Jean Genet (1955). By combining psychoanalysis and literature, we seek to embrace the contributions that such works can give towards clarifying the notion of perversion within the structure of the subject. Based on these references, we argue that denial of filiation is a prerequisite for the enjoyment of perversion. This will hinder the perverse patient’s ability to love, to recognize his debt to others and to tolerate differences. However, when Freud and Lacan recognized the constituent of perversion, they enabled this unique subjective perspective on castration to be attended to. So while Freud pointed out the fetishistic logic of recognizing and denying, at once, the lack of a penis in the mother’s body, Lacan observed the perverse denial of the place given to the father in the discourse of the subject. These are central issues in the perverse drama, especially when the father does not express desire as a sign of such lack, and the mother takes the child as an object of enjoyment. Thus, by means clinical observations, our discussion will focus on three aspects: the difficult task of giving a diagnosis of perversion, coping with transference that remains a constant challenge to the position of the psychoanalyst, and options for the direction of treatment. This enabled our understanding that, for this practice to take place, it is imperative to recognize pain, a necessary condition to trigger the desire of the analyst to interpret a scenario marked by a fixed, rigid and repetitive pattern of sexual gratification. In this sense, the analyst will use the results obtained from that analysis to deal with pain, rejection, and the implicit fascination with perverse transference. Therefore, when "dealing with the situation," the analyst will identify differences in locations, giving the subject the right to speech, thus enabling the eradication of images and acts that illustrate the patient’s modes of enjoyment.
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"Qui... o quê?": uma etnografia da categoria quilombola no Rincão da CruzBarbosa, Camilo Luiz Vaz 06 April 2009 (has links)
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Previous issue date: 2009-04-06 / À partir d'un flux des relations sociales vécues par l'ethnographe, pendant presque deux années, temps d'un travail intermittent de recherche avec la communauté « quilombola » Rincão da Cruz (petit village à la campagne, dans les environs de Pelotas, RS, au sud du Brésil), le texte ici présenté cherche, premièrement, à démontrer les stratégies discoursives développées par les personnes qui réalisent elles mêmes ce qu'est cette communauté « quilombola », ayant pour but d'établir leurs désirs, et y réussir, considerand d'autre part le code juridico-administratif, selon son discours institutionnel, où il fait appel à la categorie « rémanents de quilombo ». Une gradation instantiel a émergé, à travers cette perception des désirs: les variations visibles de l'intervale entre la démande sociale et celle juridico-administrative établie au moment de l'engendrement de la categorie par la machine d'État. Deuxièmement, ce texte essaye d'arriver à une synthèse possible des dissonances produites par le rapprochement entre cette théorie ethnographique de la gradation, étudie au début de ce texte, et l'idée d'une séparation radicale et permanente entre les deux démandes nommées auparavant point de vue théorique sur lequel le livre Mocambo: Anthropologie et Histoire du Processus de Formation Quilombola, de José Maurício Arruti, est construit. La troisième partie, une espèce de pli sous les deux premières parties du texte, présente et devéloppe des questions apparues pendant que le processus s'est donné. C'est alors à partir de l'experience vécue que l'ethnographe a pu s'apercevoir et comprendre tout de même son propre interêt par la recherche; d'autre part c'était aussi l'experience vécue qui a permit à l'ethnographe la possibilité d'appréhension du désir des autres comme un déclancheur de quelques surcodifications, en ayant le corps comme un outil ethnographique possible. / A partir do fluxo de relações sociais vividas pelo etnógrafo, por aproximadamente dois anos, tempo de um trabalho intermitente de pesquisa com a comunidade quilombola‟ do Rincão da Cruz (pequeno aglomerado de pessoas, no interior no município de Pelotas, RS, ao sul do Brasil), o presente texto procura, primeiramente, demonstrar as estratégias discursivas desenvolvidas pelas pessoas que realizam esta comunidade quilombola‟, contemplando seus desejos, ao considerarem o código jurídico-administrativo, segundo seu discurso institucional, onde ele remonta à categoria remanescentes de quilombo‟. Através desta percepção de desejos, emerge uma gradação instancial no intervalo entre demanda social e demanda jurídico-administrativa, este, posto por aquela categoria em seu contexto de criação, a saber, a máquina estatal. Em um segundo momento, o texto procura operar uma síntese das dissonâncias internas produzidas pela aproximação daquela teoria etnográfica da gradação, explicitada no início deste texto, à idéia de uma separação radical e perene entre as demandas anteriormente nomeadas ponto de vista teórico que aparece como matéria incorporada‟ no livro Mocambo: Antropologia e História do Processo de Formação Quilombola, de José Maurício Arruti. Ao final, uma espécie de dobra sobre as duas primeiras partes do texto, apresenta e desenvolve questões suscitadas durante o processo de pesquisa. A partir da experiência vivida, o etnógrafo pôde perceber e compreender realmente o seu próprio interesse de pesquisa, por outro lado, foi também a experiência vivida que permitiu ao etnógrafo a possibilidade de apreensão do desejo dos outros como motor de sobrecodificações, tudo isto, tendo o corpo como um instrumento etnográfico possível.
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Le même et l’autre dans les œuvres de William Blake et de Friedrich Hölderlin : la folie et la prophétie / The Same and the Other in the Works of William Blake and Friedrich Hölderlin : Madness and ProphecySoriya, Anya 10 December 2016 (has links)
Depuis Platon, la métaphysique est empreinte de la valorisation hiérarchique entre la pensée rationnelle du logos et la pensée esthétique et relationnelle du mythos, par laquelle l’absolu et l’éternel ne peuvent être réellement connus que par le logos. Le mythos, sous-tendant les écrits sacrés et mythologiques, devient l’autre de la raison, relégué dans le domaine de l’irrationnel, voire, de la folie. La hiérarchie de valeurs, fermement établie après le progrès des lumières, crée une division au sein de l’individu qui forme la blessure au cœur de l’imaginaire occidental. C’est cette blessure que la poésie prophétique de William Blake et Friedrich Hölderlin, taxés de folie, cherche à guérir en dépeignant une manière de voir pour surmonter cet état divisé ainsi que la pensée strictement représentative et déterminante qui l’aggrave. Blake et Hölderlin s’efforcent de transformer l’imaginaire collectif issu des mythes qui ont un rôle majeur dans la formation de la perception de l’homme occidental et dont les interprétations ont servi à inculquer la vision de l’être divisé. Ils déforment et remodèlent les images mythiques et métaphoriques des concepts ontologiques devenues figées dans les traditions grecques et judéo-chrétiennes afin de rétablir l’unité de l’homme, mission prophétique qui implique la transformation de la connaissance fixe en reconnaissance active, créant la possibilité de faire évoluer la conscience individuelle et, à son tour, la conscience collective. / From the time of Plato, metaphysics has been marked by the hierarchical relationship which privileges the rational mode of thought of logos over that of the aesthetic and relational mode of mythos, whereby the absolute and the eternal are only knowable through logos. Mythos, underpinning sacred and mythological texts, becomes the other of reason, relegated to the domain of the irrational and even to that of madness. This hierarchy, firmly established after the progress of the Enlightenment, creates a division within the individual that forms the wound at the heart of the occidental imagination. It is this wound that the prophetic poetry of William Blake and Friedrich Hölderlin, both thought to be mad, seeks to heal by depicting a way of seeing in order to overcome this divided state as well as the strictly representative and determinative thinking which deepens it. Blake and Hölderlin strive to transform this perception of the individual which is reinforced by the myths that form the collective imagination, the interpretations of which have inculcated the view of the divided self. The two poets reimagine and recreate the mythical and metaphorical images of ontological concepts which have become solidified in the Greek and Judeo-Christian traditions in order to reestablish the unity of the individual, a prophetic mission that implies the transformation of fixed knowledge into active recognition, creating the possibility for the evolution of the individual and, in turn, collective conscience.
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