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Run-of-the-mill ecology to sexual brutality and evolution : annals of an aroused tortoise population / Une dérive de la vie de tous les jours vers la brutalité sexuelle : chroniques d’une population de tortues surexcitéesArsovski, Dragan 22 November 2018 (has links)
Deux populations de tortues d’Hermann (Testudo hermanni, une espèce à maturité tardive ~10 ans) ont été étudiées sur le continent et sur une île dans la région du lac Prespa en Macédoine. Avant la maturité, la croissance des tortues est lente, puis accélère, entrainant une augmentation des taux de survie annuelle (de 0.30 à 0.70) et des variations de taille. Un potentiel pour une croissance continue, le durcissement de la carapace et un plateau de survie à cinq ans (0.90) induisent de fortes variations interindividuelles des trajectoires de croissance, et donnent une gamme étendue des tailles asymptotiques. Nos données questionnent la notion d’une taille unique à maturité puisqu‘une augmentation progressive des taux de testostérone suggère que la maturité s’établit pour des tailles entre 115 et 140 mm. Dans le genre Testudo les femelles sont plus grandes que les mâles ; les estimations des tailles asymptotiques observées le confirment. Mais sur l’île les plus grandes tortues sont des mâles. Avec ~100 individus/ha et un sexe ratio opérationnel (OSR ♂/♀) de ~11, la coercition exercée par les mâles entraine des blessures cloacales chez les femelles et dégrade leur condition corporelle, augmentant les coûts des accouplements. La survie des mâles (0.97) surpasse celle des femelles (0.84). Les femelles insulaires ne vivent pas longtemps, sont détournées de la reproduction et le faible recrutement biaise encore le sexe ratio, poussant la population vers l’extinction. Les rares femelles souffrent tandis que les mâles frustrés exhibent des comportements homosexuels fréquents, voire exubérants. Ces résultats sont discutés dans un contexte de conservation. / Two populations, island and mainland, of promiscuous sexually coercive Hermann tortoises (Testudo hermanni, a species with delayed maturity ~10 years) from the Prespa Region in Macedonia were scrutinized. Prior maturity, tortoises first grow slowly, thereafter gradually increase growth speed, variation in body size and survival probability (mean annual survival rate: 0.30 to 0.70). Potential for indeterminate growth, progressive hardening of the carapace and a survival plateau at the age of five (0.90) promote inter-individual variations in growth trajectories and a wide range of adult asymptotic sizes. Our data question the classical notion of a given size at maturity; instead progressive raise of testosterone levels suggests that maturity is established in growing males ranging from 115 to 140mm in body length. In the Testudo genus females are larger than males; asymptotic estimates of body size show that the studied populations make no exception. Yet, the largest island tortoises are males. With ~100 individuals/ha and an operational sex ratio (OSR ♂/♀) of ~11, male sexual coercion provokes cloacal injuries to females and reduces their body-condition, increasing female mating costs. Male adult survival (0.97) is greater compared to female survival (0.84). Island females do not live long, are discouraged from reproduction and low recruitment further exacerbates OSR-bias, eventually leading to population extinction. Where females suffer and are underrepresented, frustrated males exhibit frequent same-sex sexual behaviours along with extravagant sexual behaviours. The results are discussed in a conservation framework.
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