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Les enjeux territoriaux contemporains de l’endiguement en milieu urbain : L’évolution des rives du fleuve Rouge à Hanoï / The contemporary territorial wagers of urban dyke embankment : Revolution of the riverside of Red river, HanoiLe, Ha Phong 30 November 2016 (has links)
L’objectif de cette recherche est d’analyser les caractéristiques de la relation entre les villes et leurs fleuves, ainsi que les transformations des zones riveraines sous l’effet de l’urbanisation, avec le cas d’études de Hanoï et le fleuve Rouge, qui est représentatif de cette relation des pays du sud-est asiatique. Ce fleuve est la base importante de l’installation des Vietnamiens, de l’évolution des zones riveraines et de la forme urbaine de Hanoï. Sa relation avec cette ville est structurée par des caractères contradictories. Le fleuve offre la ville des opportunités, mais la menace par un risque d’inondations : tout d’abord, il contribue à développer l’agriculture en alimentant la ville en eau et alluvions, effectue un axe de transport fluvial important et constitue la forme d’une ville au milieu des eaux. Mais ses crues sont toujours un péril persistant de la ville. Au long de l’histoire, les habitants ont cherché à s’adapter au courant du fleuve. La construction et l’évolution de la digue est l’exemple de cette adaptation. La digue protège la ville contre les inondations, mais la sépare en deux parties. Cette séparation entraîne beaucoup de problèmes. Sous l’urbanisation et en raison du manque d’un cadastre d’autorités, les zones densément peuplées hors digue au centre ville et les nouveaux quartiers riverains du sud se transforment rapidement. Donc, une recherche pluridisciplinaire a été effectuée pour analyser le processus et les conséquences de ces transformations. Dans le contexte de la « nouvelle capitale » depuis 2008 et de son schéma directeur pour le développement de 2030, avec plusieurs stratégies du développement, l’étalement urbain et la migration vers le centre ville, cette recherche s’appuie particulièrement sur l’évolution économique suite aux changements administratifs, les questions foncières, les transformations des infrastructures et leurs conséquences environnementales des nouveaux quartiers ; les problèmes sociaux et démographiques des zones centrales où concentrent un grand nombre de migrants ; l’hésitation entre la préservation des valeurs architecturales et la modernité des villages de métiers. Enfin, la thèse cherche à analyser aussi les impacts de ces transformations sur le développement urbain de Hanoï, surtout au niveau du paysage et de la technique urbaine. / This thesis is aimed to analyze the characteristics of the relation between cities and rivers, and also the transformations of riverine zones under urbanization, with the case study of Hanoi and Red river, which is typical of this relation in Southeast Asia. Red river is an important base of Vietnamese’s settlement, the evolution of the riverine zones and urban water form of Hanoi. Its relation with the city is built by some contrary characteristics. The river brings the city opportunities, but also threatens it with a risk of inundation: firstly, the river contributes to the development of agriculture by bringing water and depositing alluvium on the riverbank; it also creates an important fluvial traffic and make up the city’s form. However, flood from the river is always a persistent peril. Throughout the history, the inhabitants have been seeking to cohabit with the river. The construction and the evolution of the dyke is a typical example of this process. The dyke prevents the river from flooding the city, but it also divides the city into 2 parts. This separation brings on many problems. Under pressure of urbanization and lack of land register, the densely populated outside-dyke zones in city center and the new urban quarters in the South are transforming rapidly. Accordingly, an interdisciplinary research was carried out in order to analyze the process and the consequences of these transformations. In the context of a « new capital » from 2008 and its master plan for 2030 with many development strategies concerning urban expansion and the migration towards the city center, this research focus on economic evolution, land dispute, transformations of the system of urban infrastructure and their environmental consequences in the new riverine urban quarters, social problems in the central zones where concentrated by a lot of immigrants, the hesitation between modernity and tradition in the handicraft villages. Finally, this thesis is aimed to analyze the contrary impacts of these transformations to urban development of Hanoi, especially in landscape and in urban infrastructure.
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Entre mobilité et sédentarité : les Mising, "peuple du fleuve", face à l'endiguement du Brahmapoutre (Assam, Inde du Nord-Est) / Between mobility and a sedentary lifestyle : the Misings, "river people" faced with measures to contain the Brahmaputra River (Assam, North-East India)Crémin, Émilie 09 December 2014 (has links)
Les catastrophes naturelles au nord-est de l’Inde, tout comme dans le reste du monde, attirent régulièrement l’attention des médias. Au-delà des interventions d’urgence, il s’avère nécessaire de prendre du recul afin de mieux cerner l’origine des évènements et les stratégies d’adaptation déployées par les populations pour y faire face. Suivant une approche interdisciplinaire mêlant hydro-géomorphologie, éco-anthropologie et political ecology, cette thèse apporte un éclairage nouveau sur les dynamiques du Brahmapoutre, les interactions sociétés-milieux et la gestion des risques dans une région peu étudiée. En Assam, chaque année au cours de la mousson, le fleuve Brahmapoutre entre en crue et déborde dans sa plaine, déposant sur son passage des sédiments sableux et des limons fertiles. Dans cet espace densément peuplé, les Mising - population originaire de l’Himalaya oriental, Scheduled Tribe d’Assam - ont longtemps adapté leurs modes de vie à ce milieu dynamique. Au rythme du fleuve, les Mising pratiquent plusieurs types de riziculture, utilisent différentes techniques de pêche et déplacent leurs villages dans les espaces exposés aux inondations en suivant le mouvement des chenaux. Or, en 1950, un séisme majeur provoqua d’importantes modifications de l’hydrosystème fluvial, bouleversant ce système socio-écologique fragile. Pour contrôler le Brahmapoutre et mettre en valeur les territoires, la région connut dès le XIIe siècle des programmes d’endiguement et d’administration foncière sur la rive sud. À partir de 1954, l’État d’Assam étendit l’endiguement de part et d’autre du lit mineur. Ces aménagements incitèrent les communautés paysannes à se sédentariser dans les périmètres protégés en les contraignant à respecter les nouvelles délimitations foncières. Toutefois, depuis 1988, des ruptures de digues soudaines ont été à l’origine d’inondations récurrentes dans les espaces censés être protégés, tandis que l’érosion se poursuit, emportant les terres de plusieurs villages des subdivisions de Bokakhat, Majuli et Dhakuakhana, objets de cette thèse. L’objectif général de cette thèse est de montrer – à l’aide d’exemples pris dans trois localités – comment les aménagements fluviaux et les politiques foncières ont provoqué une crise sociale et environnementale obligeant les Mising à réajuster leurs pratiques agricoles tout en renégociant leur place au sein de la société et du territoire assamais. Ainsi, à Bokakhat, les Mising négocient leurs droits d’accès aux ressources avec les autorités du parc national de Kaziranga ; à Majuli, ils travaillent pour les institutions religieuses vaishnavites et les propriétaires terriens assamais ; à Dhakuakhana, certains d’entre eux se réfugient illégalement sur les débris de digues et espèrent que leurs terres pourront redevenir fertiles, tandis que d’autres émigrent. Dans ces situations socio-économiques distinctes, les Mising adoptent différentes stratégies socioreligieuses. Ils sont partagés entre ceux qui souhaitent s’insérer au sein de la société assamaise en adoptant les cultes vaishnavites localement dominants, ceux qui envisagent d’accéder au monde globalisé par une conversion au christianisme, et ceux qui affirment une identité tribale en faisant revivre des cultes plus anciens. En représentant l’ensemble de la communauté devant l’État d’Assam, les organisations politiques mising demandent plus d’autonomie territoriale vis-à-vis de Delhi. Un projet néanmoins difficile à mettre en œuvre, car les villages mising sont dispersés parmi ceux d’autres communautés d’Assam. Dans quelle mesure ces stratégies permettront-elles aux Mising de maintenir leurs capacités d'adaptation dans un milieu changeant ? / Natural disasters in Northeast India and in the rest of the world regularly attract media’s attention. Besides an emergency response to these events, it is necessary to distance oneself from the disaster in order to acquire a better understanding of the cause of the events and the coping strategies adopted by the population. Following on an interdisciplinary approach combining disciplines such as hydro-geomorphology, eco-anthropology and political ecology, this thesis sheds new light on the dynamics of the Brahmaputra River, the socio-environmental interactions and risk management in an area where few studies have been conducted.In Assam, every year during the monsoon, the level of the Brahmaputra River rises and overflows into the floodplain, covering sandy land and carrying fertile silts. In this densely populated area, the Mising tribe - a group from the eastern Himalayas, a scheduled tribe of Assam - has for long time managed to adapt its way of life to this dynamic environment. The Misings practise several types of rice cultivation; use different fishing techniques and move their villages according to the flow of the braided river’s channels. However, in 1950, a major earthquake brought about important modifications in the river’s hydrosystem, seriously upsetting this fragile socio-ecological system. Embankments have been built and land has been administrated on the south bank of the Brahmaputra since the twelfth century to control the river and to establish territories. But since 1954, the State of Assam has extended the embankments on both sides of the river. These infrastructures have encouraged farming communities to settle on these new protected lands, forcing them to respect cadastral boundaries. However, since 1988, breaches in the embankment have frequently led to flash floods, while erosion has caused land belonging to several villages in Majuli, Bokakhat and Dhakuakhana subdivisions, which are discussed in this thesis, to be washed away. The main objective of this thesis is to demonstrate — using examples from these three territories — how river engineering and rigid administrative boundaries have led to a social and environmental crisis that leaves the Misings no option but to adjust their agricultural practices and to adopt various strategies to negotiate their space on Assamese land and within Assamese society. Thus, in Bokakhat, the Misings negotiate their right to access resources with the Kaziranga National Park authorities; in Majuli, they work as farmers for Vaishnavite religious institutions and Assamese landowners; in Dhakuakhana, some of them take shelter illegally on portions of the embankment in the hope that their land will be restored to them, while others choose to migrate. In these distinct socio-economical conditions, they are divided into those who are assimilated into Assamese society through Vaishnavite cults, those who have converted to Christianity, which is gaining a foothold in the globalized world, and those who defend their tribal identity and who are reviving ancient faith. Finally, Mising political organizations are claiming to the State of Assam and to Delhi for more territorial autonomy. This would be a difficult undertaking as their villages are scattered among the other communities of Assam. To what extent these strategies will help the Misings to maintain their adaptability in a changing environment?
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