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Kobold Schachtel : installation interactiveCoursol, Chantal January 2009 (has links) (PDF)
Ce projet se veut une exploration des thèmes de la féerie et du conte en utilisant l'installation interactive comme moyen de diffusion. Dans le document qui accompagne ce mémoire, nous retrouvons de l'information sur notre processus de création, sur les personnages que l'on retrouve dans le projet, sur les apprentissages effectués et quelques résultats que nous avons obtenus lors des évaluations de prototypes. Au départ, nous avions décidé de travailler sur les contes de fées et de recréer une soirée d'autrefois où les gens se réunissaient pour se faire raconter des histoires. Nous voulions créer un endroit favorable aux échanges entre les individus. Pour cela, nous avons créé une histoire autour d'un professeur qui aurait fait la découverte d'une boîte de Kobold. Il décide d'effectuer des recherches sur les Kobolds et tout ce qui se rattache à la féerie. À la mort du professeur, nous invitons le public à venir découvrir ses recherches. Les spectateurs peuvent lire les recherches faites par le professeur et explorer à leur tour l'intérieur de la boîte grâce à une caméra miniature placée sur une voiture téléguidée. Le fait de réunir différentes personnes autour d'un même objet qui doit être manipulé pour divulguer ses secrets permet de créer un dialogue entre les spectateurs et ainsi de réaliser notre première idée, soit de trouver un contexte favorable pour les échanges. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Installation, Interactivité, Féerie, Conte.
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Les mots de Lily : le conte au théâtre comme processus libérateur de l'enfantManseau, Marie-Pier January 2009 (has links) (PDF)
Ce présent mémoire propose une réflexion autour des oeuvres théâtrales destinées aux enfants et des thématiques dites taboues. Plus particulièrement, il aborde la façon d'amener le sujet de l'inceste au théâtre jeune public. En choisissant de ne pas utiliser le didactisme et de prendre une orientation psychanalytique, ce mémoire propose une vision du conte comme processus libérateur de l'enfant. En première partie, l'auteure présente son oeuvre dramatique qui traite de l'inceste et qui est analysée dans le dernier chapitre du mémoire. En seconde partie, quelques éléments entourant l'inceste sont définis: notion de tabou, effets physiques et psychologiques chez l'enfant, rapports entre l'individualisme du contexte moderne et l'abus. Nous constatons ensuite, à la lumière des théories d'Alice Miller, les effets de la maltraitance auprès des enfants, comment le respect du Quatrième Commandement -« Tu honoreras ton père et ta mère » -a des répercussions néfastes sur leurs comportements et comment le témoin secourable aide l'enfant à se libérer de ses maux. En nous basant sur le processus du développement du héros, expliqué par Bruno Bettelheim, nous établissons des parallèles entre l'évolution de l'enfant au cours d'une thérapie et celle du héros lors des différentes étapes du conte de fées. L'enfant, comme le héros qu'il prend pour modèle, évolue psychologiquement, et ce, jusqu'à ce qu'il intègre sa personnalité et jusqu'à ce que le problème initial soit réglé. Le conte agit sur l'inconscient et permet ainsi de libérer l'enfant de ses plus grandes craintes, représentant les problèmes fondamentaux de l'homme. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Jeune public, Conte, Inceste, Psychanalyse, Développement de l'enfant.
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Les Avatars de la fée dans l'oeuvre romanesque de Barbey d'AurevillyLoubove, Nathanael 21 December 2012 (has links)
La fée, créature de synthèse sortie du fond des âges, héritière des figures de la mythologie gréco-romaine et des divinités païennes du Moyen Âge, se trouve au cœur de la création artistique chez les auteurs du XIXe siècle comme Jules Barbey d’Aurevilly (1808-1889). En effet, ce dernier met en scène d’étranges personnages féminins, dotés de grands pouvoirs et qui semblent, par leurs traits énigmatiques, s’apparenter à la fée médiévale, sœur par excellence de la Parque romaine et de la Moire grecque. Car, aussi bien dans L'Ensorcelée (1854), Un Prêtre marié (1864) que dans Une Vieille Maîtresse (1851), pour ne citer que ces trois exemples, la nature érotique des êtres féeriques paraît se combiner à leur essence prophétique et divinatoire. Ce travail,qui porte sur les aspects les plus significatifs de la fée dans les œuvres romanesques de Barbey à savoir l'érotisme et la divination, s’articule autour de trois parties : la première, intitulée peinture de la fée, dresse une typologie en se fondant sur les figures matricielles de la fée marraine et de la fée amante ; la deuxième, l'univers de la fée, se propose d’analyser l’espace ou l'univers sulfureux dans lequel se meut cet être énigmatique. Cette poétique des lieux vise à rendre perceptible l’illusion du surnaturel et du merveilleux savamment orchestrée par l’auteur, qui brouille le cadre spatio-temporel du récit en usant d’une technique polyphonique où se mêlent plusieurs points de vue ou une multitude d’instances narratives ; la dernière,la symbolique de la fée, met en exergue la finalité romanesque des avatars de la fée aussi bien dans l'imaginaire aurevillien que dans la fiction littéraire au XIXe siècle.Cette étude s’efforce de suivre une perspective qui tient compte à la fois de la richesse des procédés techniques et de la profondeur thématique de l’œuvre de Barbey. / The fairy, a hybrid creature sprung from the depths of time, from greco-roman mythology and the pagan divinities of the Middle Ages, takes center stage in the artistic creation of nineteenth-century authors such as Jules Barbey d’Aurevilly (1808-1889). Indeed, Barbey d’Aurevilly depicts unusual and powerful feminine characters, which seem, because of their enigmatic characteristics, to be related to the medieval fairy, herself a sister of the roman Parcae and greek Moirae. In L'Ensorcelée (1854), as in Un Prêtre marié (1864) and in Une Vieille Maîtresse (1851), among numerous other examples, the erotic nature of fairy-like beings combines with a prophetic and divinatory essence. This study thus addresses these two salient dimensions of the fairy in Barbey’s novels, eroticism and divination. The first section on “Depicting the fairy” establishes a typology based on the matricial figures of the fairy godmother and fairy mistress. Subsequently, the section titled « The universe of the fairy » focuses on space, or the sulfurous universe through which this enigmatic character moves. This analysis of the poetics of space attempts to elucidate Barbey’s orchestrated illusion of the supernatural and the marvelous. The writer blurs the spatio-temporal narrative frame of his novels by means of polyphony, introducing multiple points of view and narrative situations. The last section, « The symbolism of the fairy », points out the novelistic ends to which the avatars of this figure have been put, both in the aurevillian imaginary universe and more generally nineteenth-century literature. Our perspective endeavors to take into account both the wealth of aurevillian narrative technique and thematic depth of his work.
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Le conte de fées littéraire féminin de la fin du XVIIe siècleBenureau, Esther January 2009 (has links) (PDF)
En 1690, Madame d'Aulnoy fait paraître à Paris un roman intitulé l'Histoire d'Hippolyte, Comte de Duglas, dans lequel est inséré « L'Ile de la Félicité », reconnu comme étant le premier conte de fées littéraire. À ce dernier succèdent bientôt d'autres contes de différents auteurs qui publient souvent leurs récits sous forme de recueils. Le conte de fées devient rapidement une mode qui s'épanouit dans les salons mondains et à la Cour tout au long de la dernière décennie du XVIIe siècle. L'histoire et la critique littéraires, jusqu'au début du XXe siècle, n'ont souvent retenu de cette période le seul nom de Perrault. Pourtant, les contes de fées ont majoritairement été écrits par des femmes qui, sur fond de Querelle entre Anciens et Modernes, ont participé à la constitution d'un genre qui devient dès lors le support privilégié d'une écriture féminine en quête de reconnaissance. Nous aborderons ainsi les questions relatives à la place accordée à la femme-auteure sous l'Ancien régime, aux origines et à la formation du genre féerique, puis à l'esthétique et la rhétorique qui caractérisent l'écriture du conte de fées littéraire féminin de la fin du XVIIe siècle. À cette fin, nous étudierons un corpus constitué des oeuvres de cinq conteuses: Mesdemoiselles Lhéritier (1664-1734), Bernard (1662-1712), de La Force (1650-1724) et de Mesdames d'Aulnoy (1650-1705) et de Murat (1670-1716), publiées durant la dernière décennie du XVIle siècle. Dans un
premier chapitre, nous nous intéresserons aux conditions d'émergence de la femme-auteure dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Nous nous attacherons ensuite à comprendre la corrélation qui existe entre le genre féerique et l'écriture féminine. Nous tenterons alors de définir le conte et de déterminer son statut dans une littérature plus générale de fiction. Nous verrons enfin que le genre a été impliqué dans la Querelle des Anciens et des Modernes et a ainsi participé de l'accession des femmes à un statut d'écrivain. L'examen des enjeux culturels et sociaux du genre permettra de comprendre, dans un deuxième chapitre, le projet esthétique de nos conteuses. Nous verrons notamment que le conte de fées s'inscrit dans une littérature de divertissement mondain. Nous montrerons par ailleurs comment notre groupe de conteuses, influencé par les grands romans de la génération antérieure des précieuses, s'adonnent, dans leurs récits, à une écriture romanesque du sentiment. Notre troisième chapitre sera consacré à la rhétorique du conte de fées féminin de la dernière décennie du XVIIe siècle. Nous en interrogerons ainsi la valeur pédagogique en nous penchant plus précisément sur les questions relatives au merveilleux et aux moralités des contes. Nous montrerons ensuite comment l'argument de la morale, qui s'avère souvent injustifié, représente pour nos conteuses un moyen de déjouer la censure pour dénoncer une hégémonie masculine. L'étude de certaines figures telle que la fée permettra, par la suite, de comprendre les revendications féminines, d'ordre à la fois littéraire et social, qui sous-tendent l'écriture des contes de fées de la dernière décennie du XVIIe siècle. Une telle étude permettra ainsi de déterminer en quoi la naissance d'un genre et d'une poétique propre aux conteuses de la fin du XVIIe siècle ont contribué à l'accès des femmes au statut d'écrivain. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Conte, Femmes, Genre littéraire, Mondanité, Poétique, XVIe siècle.
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Corps de femmes et contes de fées : une étude de "La femme de l'Ogre" de Pierrette Fleutiaux, et Peau d'âne de Christine AngotDulong, Mélanie 11 1900 (has links) (PDF)
Le conte de fées naît à une époque où l'idéal de l'homme civilisé gagne en popularité. Certains auteurs, issus pour la plupart de la société de cour, puisent des contes dans la tradition orale et en font des adaptations littéraires. Avec son inscription littéraire, le conte merveilleux devient un outil pédagogique. Son contenu est donc adapté de manière à en faire un vecteur du modèle de civilité : il faut apprendre aux enfants à se comporter conformément à cet idéal. Ceci est bon pour les deux sexes. Cependant, l'idéal de la femme civilisée est beaucoup plus prescriptif et restrictif que celui de l'homme civilisé : si l'on peut pardonner à ce dernier, ou même valoriser, son tempérament sanguin, les pulsions féminines sont tout simplement inacceptables. On s'attend de la femme qu'elle soit toujours irréprochable, autant sur le plan de son apparence que de son comportement. L'idéologie patriarcale qui va de pair avec celle de la civilité reproche à la femme toute marque d'initiative ou d'individualité. On veut qu'elle soit passive, soumise, vertueuse et prude. Ainsi, beaucoup de contes de fées s'adressent aux petites filles et leur enseignent les bons et les mauvais comportements. L'idéologie patriarcale véhiculée par le conte de fées a fait l'objet de critiques féministes, particulièrement dans les années 1970. On a reproché au conte de fées d'encourager la passivité féminine à travers une représentation stéréotypée des rôles sexuels. On a aussi condamné la représentation de la femme-objet : l'apparence physique de la femme est centrale dans le conte de fées. Si les héros connaissent le succès grâce à leurs actions, les héroïnes doivent tout à leur beauté. Ces diverses critiques ont ouvert la voie à plusieurs réécritures féministes du conte de fées. Certains écrivains et écrivaines ont créé de nouvelles histoires en empruntant la structure traditionnelle du conte de fées, d'autres ont plutôt choisi de transformer des contes déjà connus. Dans ce mémoire, nous proposons, pour commencer, un survol de l'évolution du conte de fées, de son origine orale à ses subversions littéraires contemporaines, en lien avec certaines transformations sociales. Nous étudierons, par la suite, deux réécritures de contes de fées qui, à notre avis, possèdent un caractère féministe. Il s'agit de « La femme de l'Ogre » de Pierrette Fleutiaux (1984) et de Peau d'âne de Christine Angot (2003). Ces deux récits qui vont à l'encontre du discours patriarcal propre aux contes de fées traditionnels évoquent des idéologies féministes opposées. Plusieurs éléments du texte de Fleutiaux correspondent à l'idéologie du féminisme de la femelléité tandis que le récit d'Angot évoque l'idéologie du courant féministe matérialiste. Nous verrons de quelle manière elles parviennent toutes deux, à travers des écritures du corps qui diffèrent grandement l'une de l'autre, à contrecarrer la représentation du corps féminin objet, perçu selon le regard masculin, qui est caractéristique du conte de fées traditionnel.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Conte de fée, patriarcat, féminisme, subversion, réécriture.
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La construction identitaire dans Le petit poucet de Perrault : analyse textuelle et comparative de différentes versions du conte et élaboration d'une démarche didactique en lecture inspirée de l'interactionnisme socio-discursifTuysuzian, Valentine January 2008 (has links) (PDF)
Dans le domaine de l'enseignement des langues, on assiste depuis une décennie à un vaste mouvement de réforme visant à redéfinir les objectifs de formation en termes de compétences. Dans le domaine spécifique de l'enseignement textuel, on s'oriente de plus en plus vers une approche à la fois technique et culturelle des textes relevant de la littérature. L'appréciation de ces textes constitue le quatrième volet de la langue d'enseignement dans le programme de formation de l'école québécoise de 2001 (PFEQ) et sollicite la majorité des compétences transversales et des domaines généraux de formation. De façon particulière, l'appréciation des oeuvres littéraires contribue à nourrir l'identité personnelle et culturelle de l'élève en suscitant l'exercice de sa pensée créatrice et de son jugement critique. Toutefois, la structuration de l'identité n'a pas la place qu'elle mérite dans le programme, étant donné qu'elle constitue une simple compétence de l'ordre personnel et social, alors qu'elle devrait servir de lieu de synthèse puisqu'elle englobe toutes les autres compétences et a comme objectif le développement global de l'individu. En outre, l'analyse détaillée du programme laisse transparaître d'autres zones d'imprécision et d'incohérence qui deviennent problématiques en ce qui concerne les compétences disciplinaires liées au domaine de la langue d'enseignement et plus particulièrement en ce qui concerne les repères culturels et les savoirs essentiels ayant trait au domaine de la lecture des textes littéraires. Devant la complexité du PFEQ et devant le manque de rapport entre les compétences disciplinaires et les compétences transversales, cette étude vise à faire le lien entre l'aspect langagier et l'aspect culturel et social de la langue via la problématique de l'identité et via l'utilisation d'un genre littéraire spécifique, le conte merveilleux, comme instrument de construction identitaire. Les objectifs de ma recherche sont de deux ordres: le premier s'apparente à la linguistique textuelle en lien avec la narratologie; le deuxième à la fois à la linguistique textuelle et à la didactique, et le troisième est de l'ordre de la didactique. Ainsi, dans un premier temps, je procède à l'analyse textuelle d'un conte merveilleux: Le petit Poucet de Charles Perrault, considéré comme un conte initiatique. L'instrument d'analyse choisi est le modèle du feuilleté textuel de Jean-Paul Bronckart, basé sur les principes théoriques de l'interactionnisme socio-discursif (ISD). Dans un deuxième temps, j'entreprends une analyse comparative de différentes versions du conte dans le but de mettre en évidence les potentialités didactiques de ce dernier, en lien avec le concept d'identité. Dans un troisième temps, je présente une démarche didactique en lecture favorisant la construction identitaire et le développement des compétences langagières des élèves à la fin du cycle du primaire. Cette recherche s'inscrit en herméneutique, en ce sens que l'interprétation du concept d'identité à travers l'analyse du fonctionnement interne des textes conduit à comprendre les éléments linguistiques et culturels inhérents à l'identité et à construire des relations entre eux afin de mettre en évidence l'importance de la dimension actionnelle et interactive du langage. De plus, cette recherche qualitative de type fondamental constitue une recherche pour la didactique. En effet, la démarche didactique inspirée de l'ISD est mise en place dans le but de proposer aux enseignants une intervention pédagogique systématique en lecture. Cette façon d'enseigner, qui s'inscrit dans une perspective socioconstructiviste, privilégie l'interaction à l'intérieur d'activités de compréhension-interprétation visant la construction collective du sens. Sur le plan des compétences disciplinaires, cette démarche conduirait à l'appropriation, par les élèves, d'un genre littéraire, le conte merveilleux, choisi comme objet d'enseignement. Sur le plan des compétences transversales, elle leur donnerait l'occasion de réagir aux textes et de confronter leurs réactions à celles d'autrui. Ainsi, elle favoriserait le développement de leur jugement critique et la construction de leur identité. En outre, il faut souligner que la démarche didactique pourrait s'ouvrir à de nouvelles avenues et aboutir à la génération d'autres démarches, étant donné que la technique de construction collective et interactive du sens que les élèves acquerront leur sera utile dans des activités de compréhension portant sur d'autres genres de texte. Elle est proposée dans le but de fournir une certaine orientation dans le choix des objets d'enseignement et des dimensions à intégrer dans un curriculum scolaire. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Herméneutique, Identité personnelle, Lecture, Texte littéraire, Conte merveilleux, Interactionnisme socio-discursif.
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L'Anti-Salomé, représentations de la féminité bienveillante au temps de la Décadence (1850-1920) / The Anti-Salome, representations of benevolent femininity in the Time of DecadenceDaouda, Marie Kawtar 12 December 2015 (has links)
À la charnière entre deux siècles, Salomé fait office de lieu commun inévitable de la littérature et des arts. Cependant, aux côtés de la femme fatale, s'affirme la présence discrète mais tout aussi inévitable de la féminité fragile et bienveillante, formée sur le modèle de la princesse de conte et de l'héroïne de roman gothique, mais surtout sur celui de la vierge et martyre du roman édifiant, qu'il soit antiquisant ou contemporain. Parfois discrète jusqu'à l'illisibilité, cet archétype n'est légitimé dans sa fonction bienveillante que par un sacrifice. La signification religieuse du bouc émissaire reste à la fois lisible et efficace dans les structures narratives du roman, mais aussi dans le détail de l'écriture de ces personnages. Les figures mariales, magdaléennes ou féeriques sont soumises à la même épreuve de destruction, par laquelle l'édification qu'elles symbolisent se fait littéralement construction de sens, juxtaposition d'éléments esthétiques disparates mais efficaces par lesquels un personnage en vient à représenter allégoriquement la création artistique elle-même. En reliant le milieu du XIXe siècle aux années 1920 et en mettant les plus connus des héritiers de Baudelaire en perspective avec ceux dont le nom commence à peine à revenir à la postérité, l'enjeu de la recherche est d'établir dans quelle mesure ces représentations de la féminité bienveillante relèvent d'une permanence, d'un monument – au sens de monumentum – où la fin de siècle va non seulement contempler la mort d'une époque révolue, mais concentrer tout ce qui sert, à l'aube du XXe siècle, à théoriser l'art idéaliste. / At the crossroads between two centuries, Salome plays the part of a mandatory commonplace in art and literature. Nevertheless, next to the femme fatale and just as unavoidable, stands a fragile and benevolent form of feminity, molded in the cast of the fairytale princess and theGothic novel heroine, but inspired above all by the Virgin and Martyr of the edifying novel, be it antique or contemporary. As it might be discrete enough to become unreadable, this archetype's benevolence cannot be legitimated without a sacrifice. The religious meaning of the scapegoat remains just as obvious and as efficient in the novels' narrative structure, as well as in the detailsthrough which such characters are built. Marial, magdalenian and farylike characters must undergo the same destruction trial, through which their edifying meaning becomes a litteral building-up up meaning, by juxtaposing dissimilar and yet efficien aesthetic elements which turn the character into an allegory of artistic creation. By linking mid-19th century and the 1920es and by weaving a link between the most famous of Baudelaire's heirs and the ones whose name is just merging out of oblivion, the purpose of this study is to analyse how much these representations of benevolent femininity must be seen as a permanence, as a monument – or as a monumentum – where late-19th century will not only gaze a the death of a declining era, but concentrate all what will be used to theorize idealist artistic movements on the edge of the 20th century.
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