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Représentations sociales du diabète chez des jeunes francophones en milieu scolaire au Nouveau-BrunswickLeClair, Cédée-Anne 10 1900 (has links)
La présente étude vise à décrire les représentations sociales que des jeunes francophones en santé au Nouveau-Brunswick ont à l’égard du diabète. Cette étude découle d’un partenariat, initié entre l’Université de Moncton et divers organismes et collèges communautaires du Nouveau-Brunswick, qui ont identifié l’importance d’intervenir auprès des jeunes francophones en milieu scolaire pour prévenir le diabète. La théorie des représentations sociales est le cadre théorique utilisé pour décrire la vision que les jeunes ont du diabète, de son origine et des facteurs associés à sa prévention. À notre connaissance, cette étude est la première à examiner le concept du diabète chez des adolescents non atteints de diabète. Hypothèse principale: étant donné que l’expérience que les adolescents ont du diabète est limitée à leur environnement social et qu’ils ont de la difficulté à définir les concepts de santé et de maladie, ils ne seront pas capables de décrire le diabète en profondeur. Pour ce faire, des groupes de discussion, incluant une technique d’association libre, ont été réalisés, entre novembre et décembre 2005, auprès d’adolescents de 5e, 8e et 10e année recrutés dans quatre écoles francophones du Nouveau-Brunswick (Districts 1 et 11). Les réponses des élèves aux groupes de discussion et à l’association libre ont été classées dans des catégories et sous-catégories (analyse de contenu), et des tests de Khi-deux et de «Fisher» ont permis de déterminer les différences entre les sexes et les niveaux scolaires. Cent-trente adolescents (70 filles et 60 garçons) de 5e (n=44), 8e (n=46) et 10e année (n=40) ont participé à 19 groupes de discussion. Lors de l’activité d’association libre, les catégories les plus fréquemment mentionnées étaient : sucre (cité par 66% des participants), traitement (48%), nature du diabète (45%), nutrition (41%), sang (38%), complications (18%), manifestations physiologiques (11%), obésité (6%) et activité physique (6%). Aucune différence significative n’a été observée entre les sexes mais les élèves de 10e année ont cité plus fréquemment les catégories «traitement», «sang» et «obésité». Lors des groupes de discussion, les adolescents ont décrit le diabète comme une maladie (13/19 groupes) reliée au sucre (15/19 groupes) et au sang (13/19 groupes). Cependant, seulement quelques groupes ont discuté en profondeur de la nature du diabète (ex.: rôle de l’insuline et pancréas), des types de diabète (types 1 et 2) et des symptômes et des complications. Ils ont aussi cité ce que les gens atteints de diabète devaient faire pour traiter leur diabète (ex.: manger bien: 18 groupes; se piquer: 17 groupes; prendre des pilules: 5 groupes; et faire de l’activité physique: 5 groupes), mais ils n’ont pas discuté des stratégies à entreprendre pour y arriver. Les représentations de l’origine du diabète incluaient l’hérédité et l’âge (13/19 groupes), l’obésité et l’alimentation (12/19 groupes) et l’activité physique (13/19 groupes). Dans la moitié des groupes, les adolescents ont mentionné se sentir à risque de diabète; les filles plus que les garçons. Treize groupes ont fait référence aux comportements observés chez des diabétiques connus, ce qui démontre l’importance de l’environnement social sur les représentations. Les résultats de cette étude appuient l’hypothèse que les adolescents sont limités dans leur description du diabète en matière de définitions, origines et prévention du diabète. Ces résultats fournissent des pistes de réflexion aux professionnels de la santé pour identifier le contenu et les stratégies que devraient contenir les programmes éducatifs en matière de prévention du diabète chez les jeunes. / The purpose of this study is to describe healthy francophone adolescents’ social representations of diabetes. This study stems from a partnership, initiated between the University of Moncton and various college and community organizations in New Brunswick, which identified the importance of intervening among young francophone students to prevent diabetes. The theory of social representations is the conceptual framework used to describe adolescents’ vision about diabetes, its origin and factors associated with its prevention. To our knowledge, this study is the first to examine the concept of diabetes among adolescents without diabetes. Principal hypothesis: given that the experience adolescents have with diabetes is limited to their social environment and given that they have difficulty in defining the concepts of health and disease, they will not be able to describe diabetes in an in depth fashion. Focus groups, which included an activity using the Free Association technique, were conducted, between November and December 2005, with adolescents in grade 5, 8 and 10, recruited in four francophone schools in New Brunswick (Districts 1 and 11). Students’ responses, obtained during the focus groups and the Free Association activity, were classified into categories and sub-categories (content analysis); Chi-square and Fisher Exact tests were used to determine differences between sex and grade levels. One hundred and thirty adolescents (70 girls and 60 boys) in grade 5 (n=44), 8 (n=46) and 10 (n=40) participated in 19 focus group discussions. During the Free Association activity, the categories most frequently mentioned were: sugar (cited by 66% of participants), treatment (48%), nature of diabetes (45%), nutrition (41%), blood (38%), complications (18%), physiological manifestations (11%), obesity (6%), and physical activity (6%). No significant differences were observed between boys and girls but students in grade 10 were more likely to cite the categories of ‘treatment’, ‘blood’ and ‘obesity’. During the focus group discussions, adolescents described diabetes as a disease (13/19 groups) related to sugar (15/19 groups) and blood (13/19 groups). However, only a few groups discussed, in detail, the nature of diabetes (e.g.: role of insulin and pancreas), the types of diabetes (type 1 and 2), and the symptoms and complications of diabetes. They also cited what individuals with diabetes should do to treat their disease (e.g.: eat well: 18 groups; have injections: 17 groups; take pills: 5 groups; and be physically active: 5 groups), but they did not discuss the strategies to manage these behaviours. Representations of diabetes related to the origin of the disease included heredity and age (13/19 groups), obesity and nutrition (12/19 groups) and physical activity (13/19 groups). In half of the groups, adolescents mentioned feeling at risk for diabetes; girls more likely than boys. Thirteen groups referred to behaviours which they had observed among diabetics they knew, demonstrating the importance of the social environment in their representations. The results of this study support the hypothesis that adolescents are limited in their description of diabetes with respect to its definition, origins and prevention. These results provide direction for health professionals in identifying the content and strategies that should be included in diabetes prevention programs for youth.
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Représentations sociales du diabète chez des jeunes francophones en milieu scolaire au Nouveau-BrunswickLeClair, Cédée-Anne 10 1900 (has links)
La présente étude vise à décrire les représentations sociales que des jeunes francophones en santé au Nouveau-Brunswick ont à l’égard du diabète. Cette étude découle d’un partenariat, initié entre l’Université de Moncton et divers organismes et collèges communautaires du Nouveau-Brunswick, qui ont identifié l’importance d’intervenir auprès des jeunes francophones en milieu scolaire pour prévenir le diabète. La théorie des représentations sociales est le cadre théorique utilisé pour décrire la vision que les jeunes ont du diabète, de son origine et des facteurs associés à sa prévention. À notre connaissance, cette étude est la première à examiner le concept du diabète chez des adolescents non atteints de diabète. Hypothèse principale: étant donné que l’expérience que les adolescents ont du diabète est limitée à leur environnement social et qu’ils ont de la difficulté à définir les concepts de santé et de maladie, ils ne seront pas capables de décrire le diabète en profondeur. Pour ce faire, des groupes de discussion, incluant une technique d’association libre, ont été réalisés, entre novembre et décembre 2005, auprès d’adolescents de 5e, 8e et 10e année recrutés dans quatre écoles francophones du Nouveau-Brunswick (Districts 1 et 11). Les réponses des élèves aux groupes de discussion et à l’association libre ont été classées dans des catégories et sous-catégories (analyse de contenu), et des tests de Khi-deux et de «Fisher» ont permis de déterminer les différences entre les sexes et les niveaux scolaires. Cent-trente adolescents (70 filles et 60 garçons) de 5e (n=44), 8e (n=46) et 10e année (n=40) ont participé à 19 groupes de discussion. Lors de l’activité d’association libre, les catégories les plus fréquemment mentionnées étaient : sucre (cité par 66% des participants), traitement (48%), nature du diabète (45%), nutrition (41%), sang (38%), complications (18%), manifestations physiologiques (11%), obésité (6%) et activité physique (6%). Aucune différence significative n’a été observée entre les sexes mais les élèves de 10e année ont cité plus fréquemment les catégories «traitement», «sang» et «obésité». Lors des groupes de discussion, les adolescents ont décrit le diabète comme une maladie (13/19 groupes) reliée au sucre (15/19 groupes) et au sang (13/19 groupes). Cependant, seulement quelques groupes ont discuté en profondeur de la nature du diabète (ex.: rôle de l’insuline et pancréas), des types de diabète (types 1 et 2) et des symptômes et des complications. Ils ont aussi cité ce que les gens atteints de diabète devaient faire pour traiter leur diabète (ex.: manger bien: 18 groupes; se piquer: 17 groupes; prendre des pilules: 5 groupes; et faire de l’activité physique: 5 groupes), mais ils n’ont pas discuté des stratégies à entreprendre pour y arriver. Les représentations de l’origine du diabète incluaient l’hérédité et l’âge (13/19 groupes), l’obésité et l’alimentation (12/19 groupes) et l’activité physique (13/19 groupes). Dans la moitié des groupes, les adolescents ont mentionné se sentir à risque de diabète; les filles plus que les garçons. Treize groupes ont fait référence aux comportements observés chez des diabétiques connus, ce qui démontre l’importance de l’environnement social sur les représentations. Les résultats de cette étude appuient l’hypothèse que les adolescents sont limités dans leur description du diabète en matière de définitions, origines et prévention du diabète. Ces résultats fournissent des pistes de réflexion aux professionnels de la santé pour identifier le contenu et les stratégies que devraient contenir les programmes éducatifs en matière de prévention du diabète chez les jeunes. / The purpose of this study is to describe healthy francophone adolescents’ social representations of diabetes. This study stems from a partnership, initiated between the University of Moncton and various college and community organizations in New Brunswick, which identified the importance of intervening among young francophone students to prevent diabetes. The theory of social representations is the conceptual framework used to describe adolescents’ vision about diabetes, its origin and factors associated with its prevention. To our knowledge, this study is the first to examine the concept of diabetes among adolescents without diabetes. Principal hypothesis: given that the experience adolescents have with diabetes is limited to their social environment and given that they have difficulty in defining the concepts of health and disease, they will not be able to describe diabetes in an in depth fashion. Focus groups, which included an activity using the Free Association technique, were conducted, between November and December 2005, with adolescents in grade 5, 8 and 10, recruited in four francophone schools in New Brunswick (Districts 1 and 11). Students’ responses, obtained during the focus groups and the Free Association activity, were classified into categories and sub-categories (content analysis); Chi-square and Fisher Exact tests were used to determine differences between sex and grade levels. One hundred and thirty adolescents (70 girls and 60 boys) in grade 5 (n=44), 8 (n=46) and 10 (n=40) participated in 19 focus group discussions. During the Free Association activity, the categories most frequently mentioned were: sugar (cited by 66% of participants), treatment (48%), nature of diabetes (45%), nutrition (41%), blood (38%), complications (18%), physiological manifestations (11%), obesity (6%), and physical activity (6%). No significant differences were observed between boys and girls but students in grade 10 were more likely to cite the categories of ‘treatment’, ‘blood’ and ‘obesity’. During the focus group discussions, adolescents described diabetes as a disease (13/19 groups) related to sugar (15/19 groups) and blood (13/19 groups). However, only a few groups discussed, in detail, the nature of diabetes (e.g.: role of insulin and pancreas), the types of diabetes (type 1 and 2), and the symptoms and complications of diabetes. They also cited what individuals with diabetes should do to treat their disease (e.g.: eat well: 18 groups; have injections: 17 groups; take pills: 5 groups; and be physically active: 5 groups), but they did not discuss the strategies to manage these behaviours. Representations of diabetes related to the origin of the disease included heredity and age (13/19 groups), obesity and nutrition (12/19 groups) and physical activity (13/19 groups). In half of the groups, adolescents mentioned feeling at risk for diabetes; girls more likely than boys. Thirteen groups referred to behaviours which they had observed among diabetics they knew, demonstrating the importance of the social environment in their representations. The results of this study support the hypothesis that adolescents are limited in their description of diabetes with respect to its definition, origins and prevention. These results provide direction for health professionals in identifying the content and strategies that should be included in diabetes prevention programs for youth.
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