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Tissages de la voix : culture et mémoire de la "Renaissance" par la voix des dentellières de Paraíba, Brésil / Tessituras of voice : "Renaissance" culture and memory in lacemaker voices from Paraíba, Brazil / Tessituras da voz : cultura e memoria da "Renascença" na voz das rendeiras da Paraiba, BrasilFarias Fechine Oliveira, Ingrid 15 October 2010 (has links)
La thèse développe une étude de la dentelle Renaissance en tant qu’ écriture construite sur la performance des dentellières de Monteiro (Paraíba-Brésil) à partir des objectifs suivants : relever des informations sur des aspects historiques, sociaux, artistiques et commerciaux de l’activité dentellière en Europe, tout en prenant en compte dans cette trajectoire la présence de la dentelle Renaissance dans l’État de Paraíba. En nous basant sur les concepts de déterritorialisation (Deleuze, Guattari), de nomadisme (Maffesoli) ; de voix et de performance (Zumthor), nous avons analysé la production et la recréation de la dentelle par les dentellières de l’Association des Artisans de Monteiro – ASSOAM, dans le savoir-faire de la dentelle, et cela à partir de trois générations de dentellières de deux familles. Nous avons mis en avant des aspects qui touchent la culture (Geertz), l’identité (Castells) et la mémoire collective (Halbwachs) dans la fabrication de la dentelle et dans l’enseignement et l’apprentissage de cet art, en approfondissant l’étude développée dans une recherche antérieure sur la dentelle Renaissance à Monteiro. Nous avons observé sa permanence au long des générations, avec des points considérés traditionnels et un processus de (re)création de nouveaux points, comparés aux images de points de la dentelle Renaissance produite en France au début du XXème siècle. Nous avons reconstitué l’histoire de la dentelle Renaissance en y incluant sa trajectoire dans le Cariri de l’État de Paraíba. Prenant pour base les présupposés théoriques cités plus haut et la recherche de terrain orientée par l’Histoire Orale (Thompson) et par l’ethnographie (Levi-Strauss), nous avons enregistré (ou filmé) des témoignages et des conversations résultant d’entretiens semi-structurés avec les dentellières de la dentelle Renaissance du Cariri de l’État de Paraíba et des dentellières françaises, italiennes et belges. Les points ont été fixés au moyen de photos. Les résultats de l’analyse des données théoriques et pratiques ont montré que la dentelle se déterritorialise à travers des actions comme l’exode, les immigrations et des formes de commercialisation. Les voix des dentellières qui s’instaurent dans les formes de leurs points et leurs dessins révèlent la culture, la mémoire et l’identité de la femme dentellière. La dentelle se fait langage artistique, englobant des savoirs dont participent la voix en performance, dans une actio qui rend possible l’enseignement et l’apprentissage de la dentelle et la création (et recréation) des points. Ceux-ci interagissent, communiquent et apportent dans leurs formes, des textes oraux qui parlent de l’être dentellière, révèlent des lectures sur la création, le tisser, la survivance et l’amour des dentellières pour leur art. À chaque point tissé et/ou recréé, la dentellière réécrit l’histoire de sa vie et son empreinte dans les fils tissés. Ainsi, la dentelle Renaissance exprime, dans une image qui complète le texte oral des dentellières, sa construction comme écriture. / This thesis develops a study of Renaissance lace as a built writing inlacemakers performance from Monteiro (Paraíba-Brasil) by the followingobjectives: gather information about historical, social, artistic and commercialaspects of the lace activity in Europe, consindering in this path Renaissancelace presence in Paraíba. Based on the concept of deterritorialization (DELEUZE; GUATTARI, 1995), nomadism (MAFFESOLI, 2001), and voice and performance (ZUMTHOR, 1993). It was analyzed the lace production and recreation by lacemakers of Monteiro handicraft workers association – ASSOM, at the lacemaking know-how, also about three generations of a lacemaker family. Cultural emphasis (GEERTZ, 1989), identity (CASTELLS, 2000) and collective memory aspects (HALBWACHS, 2004) are given at lacemaking and teaching learning of this art, also deepening this work on a previously initiated research about Renaissance lace in Monteiro. It was observed its maintenance through generations, with stitches considered traditional and the process of (re)creation of new ones compared to images of Renaissance lace stitches produced in France in the beginning of the 20th century. The history of Renaissance lace including its trajectory in Paraíba Cariri is rebuilt. Based on the theories mentioned above and on a field research guided by Oral History (THOMPSON, 1998) and by the ethnography (LÉVI-STRAUSS, 1996), testimonials and conversations were recorded (and/or filmed) with Renaissance lacemakers from Cariri in Paraíba, and included French, Italian and Belgian ones. The stitches were registered on photographies. The analysis results of the theorical and practical information shows lace deterritorialization in actions such as exodus, immigration, and in ways of commercialization. The lacemaker voices that are placed in the shapes of stitches and drawings reveal culture, memory and identity of the lacemaker woman. Lace became artistic language, which involves knowledge sharing by the voice in performance in an action that makes possible lace teaching and learning, and also creating (and recreating) the stitches. They get into interaction, communication and bring in their shapes oral texts that talks about what being a lacemaker is. They show off a reading about creation, the weave, the surviving and the love for their art. At each created or recreated stitch, a lacemaker rewrites her life history and her mark on the cloth tread. Thus, Renaissance lace express in an image that complete the lacemakers oral text their construction as a writing.
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