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Quels espaces publics pour la santé? : une méta-revue de la littérature scientifiqueBraën, Caroline 12 1900 (has links)
Contexte : Les espaces publics, tels que les parcs, les espaces verts et bleus, sont cités comme des infrastructures favorisant l'activité physique, la santé mentale et le bien-être. Cependant, les caractéristiques précises des espaces publics qui sont significativement associées à la santé ne sont pas clairement identifiées. Cette recherche vise à fournir une mise à jour rigoureuse des connaissances scientifiques sur les associations entre les caractéristiques des espaces publics et la santé physique et mentale.
Méthode : Nous avons réalisé une méta-revue afin de synthétiser, comparer et contraster les données probantes issues de recensions systématiques, en tenant compte de la qualité méthodologique des recensions incluses à l'aide de l’outils AMSTAR. 2977 références ont été identifiées par la recherche bibliographique dans 6 bases de données. Deux examinatrices ont indépendamment effectué la sélection des études et un total de 15 recensions systématiques sont incluses dans la méta-revue (représentant 213 études primaires).
Résultats : quand les espaces publics sont considérés de manière générale, sans spécifier leur type ou leurs caractéristiques, les données probantes sur leur relation avec la santé physique et mentale sont peu concluantes. Cependant, lorsque les caractéristiques des espaces sont spécifiées, les associations sont davantage significatives. Ces dernières soutiennent une relation favorable ou à tendance favorable entre :
1) La quantité d'espaces verts (présence dans le quartier de végétation, de biodiversité, d’espaces verts calmes, sereins et naturels) et la santé mentale / bien-être chez les adultes.
2) La proximité des parcs et la présence de certains équipements (ex. terrains de jeux, sentiers) et l'activité physique dans les parcs chez les enfants et les adolescents, mais pas avec l'activité physique mesurée globalement.
3) Les espaces bleus (comme les zones côtières) et l'activité physique, la santé mentale et le statut pondéral.
Les données sont peu concluantes quant à la proximité des parcs, la densité et la qualité des espaces publics associés à la santé physique et mentale. Les résultats concernant l'activité physique semblent indiquer que les associations positives décrivent davantage un contexte pour l'activité physique qu'un impact possible de l'accès aux espaces publics sur la quantité d'activité physique globale. Les associations positives ont également tendance à être spécifiques aux groupes d’âge pour la plupart des indicateurs.
Conclusion: il est prouvé que certaines caractéristiques spécifiques des espaces publics sont associées à une meilleure santé. Cette méta-revue fournit des outils aux professionnels de la planification et du design urbain sur la façon de concevoir les espaces publics pour promouvoir la santé physique et mentale. / Background: Public open spaces (POS), such as parks, green and blue spaces, are cited as infrastructures to promote physical activity, mental health and well-being. However, precise characteristics of POS significantly associated to health are not clearly identified. This research aims to provide a rigorous update of scientific knowledge on associations between characteristics of POS, and physical and mental health indicators.
Method: We undertaken an umbrella review to synthetize, compare and contrast evidence from systematic reviews, taking into account the methodological quality of included reviews using an adapted AMSTAR scale. Research in 6 databases returned 2977 citations. Two reviewers independently completed study selection resulting in 15 included systematic reviews (representing 213 primary studies).
Results: The evidence of a favorable relationship between broadly defined or unspecified POS and physical and mental health is inconclusive. However, when characteristics of POS are specified, evidence for relationships is clearer. There is a favorable trend or a consistent favorable relationship between:
1) quantity of greenspaces (spaces with vegetal elements and biodiversity in the neighborhood, calm, serein and natural greenspaces) and mental health/wellbeing in adults.
2) proximity to parks and the presence of certain amenities (e.g. adventurous playgrounds) and park-based physical activity in children and adolescent, but not with overall physical activity.
3) blue spaces (such as coastal areas) and physical activity, mental health and weight status.
There are some inconsistencies for parks proximity, density and quality of POS association with physical and mental health indicators. Results regarding physical activity seem to mean that studies with positive associations mostly describe a context for physical activity more than a possible impact of POS access on overall physical activity. Positive associations also tend to be age specific for most of indicators.
Conclusion: There is evidence that some specific characteristics of POS are associated with better health. This umbrella review provides useful tools to urban planning and design practitioners on how to design POS to promote physical and mental health.
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Les biais cognitifs chez les individus ayant un trouble psychotiqueSamson, Crystal 08 1900 (has links)
Thèse de doctorat présenté en vue de l'obtention du doctorat en psychologie - recherche intervention, option psychologie clinique (Ph.D) / Les biais cognitifs sont des tendances qu’ont les individus à traiter l’information d’une certaine manière. Le terme biais réfère au fait que ces tendances sont souvent répétitives et rigides. Bien que l’on retrouve des biais cognitifs chez tous les individus, certains sont plus spécifiquement liés à la psychose et pourraient expliquer certains symptômes liés aux troubles psychotiques. Le premier objectif de cette thèse est d’examiner le niveau de preuve, ainsi que la taille de l’effet de l’association entre les biais de raisonnement et d’interprétation et les caractéristiques psychotiques (troubles psychotiques, symptômes psychotiques, expériences psychotiques sous-cliniques (psychotic-like experiences) et le risque de développer une psychose (psychosis risk)) ainsi que le niveau de preuve et la taille de l’effet des interventions psychologiques sur les biais cognitifs auprès de personnes ayant des caractéristiques psychotiques. Le deuxième objectif est d’explorer les biais cognitifs de manière transdiagnostique chez les individus ayant un trouble psychotique ou un trouble dépressif majeur.
La première étude est une méta-revue portant sur les biais cognitifs associés aux caractéristiques psychotiques, et sur l’effet des interventions psychologique sur la modification des bais cognitifs. Cent-vingt-trois résultats provenant de quinze méta-analyses ont été évalués à l’aide du système Grading of Recommendations, Assessment, Development and Evaluations (GRADE; Gotlib, 2010). Les résultats ont montré qu’un niveau de preuve modéré à élevé soutenait les liens en des caractéristiques psychotiques et certains biais cognitifs, notamment : les biais d’interprétation lorsque étudiés regroupés, l’externalisation des événements cognitifs, le biais d’autoprotection (self-serving bias), l’attribution d’intentions hostiles, la saillance aberrante, le biais d’inflexibilité cognitive ou (belief inflexibility bias) (lorsque mesuré avec Maudsley Assessment of Delusions Schedule (MADS ; Wessely et al., 1993) et le biais de sauter aux conclusions (jump to conclusions) lorsqu’étudiées avec des tâches expérimentales (le biais de la collecte de données (data-gathering bias)). Les autres biais étudiés par les méta-analyses incluses dans la méta-revue ne sont pas soutenus par un niveau de preuve suffisante (le biais de personnalisation (personalizing bias), le biais contre les indices infirmatoires (bias against disconfirmatory evidence ; BADE), le biais contre les indices confirmatoires (bias against confirmatory evidence ;BACE), et le biais d’acceptation libérale (liberal acceptance bias)). Certains biais cognitifs étaient notamment liés aux symptômes similaires à la psychose chez des personnes en santé et chez des personnes à risque élevé de psychose. Un niveau de preuve modéré-élevé soutient un petit effet de taille des interventions psychologiques sur les biais cognitifs.
La deuxième étude est une validation francophone du CBQp. Le questionnaire a été traduit et validé auprès de personnes ayant un trouble psychotique (N=30), un trouble dépressif (N=32) et dans un groupe normatif (N=663). Une analyse transdiagnostique par regroupements hiérarchiques de profils de biais cognitifs a également été réalisée. Nos résultats ont révélé une structure factorielle similaire à celle des auteurs originaux, avec la solution à un facteur (évaluation d’un score de biais cognitifs global) étant la meilleure, mais les solutions à deux facteurs (évaluation de biais divisés en deux thèmes liés à la psychose) et cinq facteurs (évaluation de cinq biais cognitifs différents) étaient les plus intéressantes cliniquement. Finalement, une solution à six regroupements a émergé de l’analyse par regroupements hiérarchiques, suggérant que des individus ayant des diagnostics similaires peuvent avoir des profils de biais cognitifs différents, et que des individus ayant des diagnostics différents peuvent avoir des profils de biais cognitifs similaires.
Davantage d’études et de méta-analyses sont nécessaires pour mieux identifier les liens entre certains biais cognitifs et les caractéristiques psychotiques pour lesquels il n’y a aucune méta-analyse sur des échantillons cliniques, tels que le biais d’attribution d’intentions hostiles (hostility attribution bias), la saillance aberrante et le biais de sauter aux conclusions (lorsque mesurés avec des questionnaires autorapportés). D'autres biais étudiés par des méta-analyses chez des populations cliniques (par exemple, le biais de personnalisation, le biais contre les indices infirmatoires, le biais contre les indices confirmatoires et le biais d'acceptation libérale) doivent encore faire l'objet de recherches supplémentaires de qualité avant de pouvoir conclure sur leur relation avec les caractéristiques psychotiques.
Une méta-analyse clarifiant les biais cognitifs spécifiques qui sont altérés par des interventions cognitives (spécifiques également) pourrait nous aider à mieux comprendre les composantes les plus efficaces des interventions sur les différents biais cognitifs, et ainsi améliorer les interventions actuelles. Les associations entre différents biais cognitifs et les symptômes similaires à la psychose dans les études analogues suggèrent également que d’autres groupes populationnels pourraient bénéficier d’interventions ciblant les biais cognitifs, la présence de ces biais et symptômes se retrouvant sur un spectre.
Finalement, les résultats de notre deuxième étude nous laissent croire qu’il serait intéressant d’évaluer la présence de différents biais cognitifs de manière transdiagnostique à l’aide d’autres instruments de mesure. Notre version francophone du questionnaire de biais cognitifs pour la psychose pourra être utilisée auprès de populations francophones. / Cognitive biases are individual tendencies to process information in a certain way. The term bias refers to the fact that these tendencies are often rigid and repetitive. Although cognitive biases are found in all individuals, some are more specifically related to psychosis and may explain some of the symptoms associated with psychotic disorders. The first aim of this thesis is to examine the quality of evidence and effect size of the association between reasoning and interpretation biases and psychotic features (psychotic disorders, psychotic symptoms, psychotic-like experiences and psychosis risk) as well as the quality of evidence and effect size of psychotic interventions on cognitive biases in individuals with psychotic features. The second objective is to explore cognitive biases transdiagnostically in individuals with a psychotic disorder or a major depressive disorder.
The first study is a meta-review on cognitive biases associated with psychotic features, and on the effects of psychological interventions on cognitive biases. One hundred and twenty-three outcomes from 15 meta-analyses were assessed using the Grading of Recommendations, Assessment, Development and Evaluations (GRADE; Gotlib, 2010). The results showed that moderate to high-quality evidence supported links between psychotic features and certain cognitive biases, namely: interpretation biases when studied together, the externalization of cognitive events, the self-serving bias, the hostility attributions bias, the aberrant salience bias, belief inflexibility bias (when measured with Maudsley Assessment of Delusions Schedule (MADS; Wessely et al., 1993) and the jumping to conclusion bias when measured with experimental tasks (the data-gathering bias). The other biases studied by the meta-analyses included in the meta-review are not supported by sufficient quality of evidence (the personalizing bias, the bias against disconfirmatory evidence, the bias against confirmatory evidence, and the liberal acceptance bias). Some cognitive biases were notably related to psychosis-like symptoms in healthy people and in people at high risk of psychosis. Moderate-high-quality evidence supports a small effect size of psychological interventions on cognitive biases.
The second study is a French validation of the CBQp. The questionnaire was translated and validated with people with a psychotic disorder (N=30), a depressive disorder (N=32) and in a normative group (N=663). A cross-diagnostic analysis by hierarchical clustering of cognitive bias profiles was also performed. Our results showed a similar factor structure to that of the original authors, with the one-factor solution (assessment of a global cognitive bias score) being the strongest, but the two-factor (assessment of biases divided into two psychosis-related themes) and five-factor (assessment of five different cognitive biases) solutions being the most clinically interesting. Finally, a six-cluster solution emerged from the hierarchical cluster analysis, suggesting that individuals with similar diagnoses may have different cognitive bias profiles, and that individuals with different diagnoses may have similar cognitive bias profiles.
More studies and meta-analyses are needed to better understand links between certain cognitive biases and psychotic features, including the hostility attribution bias and the aberrant salience, and the jump to conclusions bias when measured with self-report questionnaires, for which there is no meta-analysis in clinical studies. Other biases studied reviewed by meta-analyses on clinical populations (e.g. the personalizing bias, the bias against disconfirmatory evidence, the bias against confirmatory evidence, and the liberal acceptance bias) still need further quality research before being able to conclude about their relation with psychotic characteristics.
A meta-analysis of the effect of specific psychological interventions on the different cognitive biases targeted by them could also help us to identify which specific interventions are effective on the different cognitive biases, and thus improve current interventions. Associations between different cognitive biases and psychosis-like symptoms in non-clinical studies also suggest that other population groups may benefit from interventions that have been developed to target cognitive biases, as the presence of these biases and symptoms occur across a spectrum.
Finally, the results from our second study suggest that it would be interesting to assess the presence of different cognitive biases transdiagnostically using other measurement instruments. Our French version of the cognitive bias questionnaire for psychosis is now available to be used with French-speaking populations.
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