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La Littérature de la mine en Nouvelle-Calédonie (1853-1953)Banaré, Eddy 22 October 2010 (has links) (PDF)
Depuis les années 1860 en Nouvelle-Calédonie, de nombreux textes évoquent les activités de la mine, son organisation, sa structure de commandement, la vie des mineurs et autres activités liées à la mine, les conflits entre les catégories sociales. L'attention se porte notamment sur Jules Garnier et son récit de voyage, sur les nouvelles de Baudoux et sa " Chanson des cobaleurs ", en passant par les romans et nouvelles de Mariotti, Quel langage spécifique est recrée par les textes littéraires ? Comment rendent-ils compte du véritable argot minier qui a existé et existe peut-être encore ? Ils témoignent surtout d'une partie de l'imaginaire de la mine développé en Nouvelle-Calédonie : celui qui s'est élaboré à travers le prisme changeant de l'idéologie coloniale de 1853 à 1953, c'est-à-dire, avec le souci d'écrire une " légende ", ou une "épopée " et de participer à la grandeur de l'empire colonial français. C'est, en effet, pendant cette période que la plupart des termes et des représentations -- notamment celles du pionnier -- qui servent encore à évoquer l'exploitation minière, ont été crées par les auteurs qui ont occupé l'espace littéraire de la Nouvelle-Calédonie. Pour traiter des représentations d'une notion ou d'une réalité dans un texte appartenant à la littérature, il a été nécessaire d'aborder le texte comme une construction. En effet, même les témoignages qui semblent marqués de la plus pure authenticité sont d'abord des faits de discours qu'il faut démonter, dont on décrit les relations dans un modèle qui est toujours dynamique. De même, les évolutions dans les représentations suivent ou anticipent les mutations historiques avec une temporalité qui propre à la vie imaginaire et symbolique des collectivités humaines.
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