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L'émergence contrariée d'un groupe d'entrepreneurs politiques en Égypte : Le cas du hizb Al-Wasat / The emergence of a political entrepreneurs group in Egypt : The case study of the Hizb Al-Wasat

Steuer, Clément 18 November 2011 (has links)
Le hizb Al-Wasat (parti du centre) a été fondé en 1996 par des Frères musulmans égyptiens dissidents. Son existence n'ayant jamais été reconnue par la Commission des partis, il appartient depuis 14 ans à la catégorie des partis taht al-tâ'sîs (en voie d'institutionnalisation). L'objectif de cette thèse est de comprendre comment les membres du Wasat s'efforcent d'avancer vers leur objectif – devenir des professionnels de la politique – avec peu de moyens et une marge d'action légale très réduite pour les organisations appartenant à cette catégorie.Ce travail s'appuie principalement sur deux corpus : une série de 29 entretiens menés au Caire au printemps 2008 avec la quasi-totalité des membres du Comité exécutif du Wasat et avec des membres d'autres mouvements d'opposition, et la « série textuelle chronologique » constituée par les quatre programmes du Wasat tels qu'ils ont été présentés lors de chaque saisine de la Commission des partis (1996, 1998, 2004 et 2009). Si ce dernier corpus se prête à une analyse lexicométrique, les travaux résultants de la transcription des entretiens – du fait de leur hétérogénéité – ont dû faire l'objet d'une catégorisation. Ce sont les données catégorisées qui ont ensuite été quantifiées et traitées statistiquement.Cette étude montre que le Wasat a évolué tant au niveau de la composition lexicale de ses énoncés programmatiques (passage d'un discours militant à un discours technocratique) que dans sa composition (aux militants fréristes des débuts sont venus s'adjoindre de nouveaux membres présentant des trajectoires militantes très différentes de celles des fondateurs). Par ailleurs, le Wasat a su se ménager une place dans un espace situé aux frontières des champs politique et intellectuel, notamment à travers les relations entretenues avec les intellectuels de la Wasatiya. Enfin, les membres de ce parti se sont insérés dans les réseaux de l'opposition égyptienne, et jouent un rôle dans son animation. / Hizb Al-Wasat (the Center party) was founded in 1996 in Egypt by a group of former Muslim Brothers. Since it has never been formally accepted by the Party committee, it spent the 14 last years as a taht al-tâ'sîs (waiting for institutionalization) party. The objective of this thesis is to understand how the Wasat members are trying to achieve their goals – becoming professional politicians – with a little legal margin due to their taht al-tâ'sîs situation.This work is mainly relying on two corpuses: 29 interviews done in Cairo during the spring of 2008 with almost all the members of the Wasat executive committee and with several members of other opponent organizations, and the “chronological textual series” compounded of the four Wasat programs, as they have been presented to the Party committee for each of its case submissions (1996, 1998, 2004 and 2009). This last corpus has been studied through a lexicometric analysis. But the transcripts of the interviews – due to their heterogeneity – have first been translated into French, and then been categorized. Lastly, the categorized data have been studied by the means of statistics.Results of this study are showing that the semantic field of the Wasat program evolved since the beginning (from a militant to a technocratic discourse), as well as its membership (it attracted new members, with a different political background from founders). In addition, Wasat members succeed to manage for themselves a place in a space located at the boundaries of the intellectual and the political fields, particularly through their relations with some Wasatiya intellectuals. Finally, this party members became a part of the Egyptian opposition network, inside which they are playing a leading role.
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La politisation en terrain militant « radical » : ethnographie d’un squat d’activités de l’Est Parisien / Politisation in « radical » activist field : ethnography of an anarchist squat in the East of Paris

Robineau, Colin 22 November 2017 (has links)
Basée sur une observation participante de deux ans au sein de La Kuizine, un squat d’activités de l’est parisien ouvert par des militants marxistes et/ou anarchistes, la thèse se présente comme une contribution à l’étude du renouveau des entreprises critiques et des pratiques contestataires et apporte une pierre empirique de plus à la connaissance des espaces publics d’aujourd’hui. Accordant une large place au matériau ethnographique, la recherche s’inscrit dans une perspective empruntant à la fois à la tradition interactionniste de la troisième Ecole de Chicago et à la sociologie bourdieusienne afin d’éclairer les mécanismes de domination (re)produits au sein de La Kuizine et les « possibles latéraux » qui y sont expérimentés. En effet, le collectif militant à l’origine de l’initiative avait pour objectif d’en faire un lieu de « solidarité de classe » en y organisant divers ateliers (en particulier des repas à prix libre) à destination des travailleurs et habitants du quartier et en privilégiant l’autogestion comme modus operandi de la décision collective. L’analyse de cet espace – indissociablement physique, social et communicationnel – se situe donc au carrefour de plusieurs disciplines : la science politique, la sociologie, l’anthropologie et les sciences de l’information et de la communication. Ce faisant, la thèse interroge de manière transversale des objets variés : la fabrique sociale de l’engagement radical, le rapport aux champs politique et médiatique d’un micro-espace contestataire, les processus de socialisation politique ainsi que les conditions de possibilité de la critique ordinaire de l’ordre social. / This doctorate thesis is based on a two-year-long participant observation within “La Kuizine”, a social center squat in East Paris that was opened by Marxist and/or Anarchist activists. This piece presents itself as a contribution to the study of the renewal of critical enterprises and protest practices and offers empirical work that can aid in the understanding of public spaces today. A large portion is dedicated to ethnographic material in this thesis – the work here adopts a perspective that borrows both from the interactionist tradition of the third school of Chicago and from the sociology of Pierre Bourdieu in order to reveal the mechanisms of domination (re)produced within “La Kuizine” and the forms of “lateral possible” that are experimented within this space. Indeed, the activist group responsible for founding this squat had as its main goal to make it a space of “class solidarity” by organizing various workshops (including a sliding scale donation daily meal) for workers and inhabitant of the neighborhood. The modus operandi of the space is self-management and collective decision making. The social and communicational analysis of this space is at the crossroads between several fields of research: political science, sociology, anthropology and communication studies. Thus, this doctorate thesis studies various objects in a cross-disciplinary manner: the social construction of radical commitment, the relations to the political and media fields of a micro-protest-space, the processes of political socialization as well as the conditions for the possibility of a critique of the social order.
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Les stratégies de contestation des pays en voie de développement face à l'universalisation des brevets sur le vivant

Obertan, Paméla 05 October 2013 (has links)
Selon les théories classiques du pouvoir, les relations asymétriques favorisent généralement l’acteur le plus puissant en termes de ressources. Toutefois, la partie la plus puissante au niveau de la force et des ressources ne gagne pas toujours dans les négociations. Cela dépend de plusieurs facteurs et notamment des tactiques de négociation de la partie la plus faible. Notre thèse vise justement à analyser un certain nombre de stratégies de négociations que peuvent mener les parties les plus faibles pour obtenir des gains. Afin d’illustrer nos propos, nous avons choisi l’exemple donné par un certain nombre de pays en voie de développement (PVD) pour contester le brevet sur le vivant contenu dans l’Accord sur les aspects des droits de la propriété intellectuelle (ADPIC). Notre objectif a été de comprendre les principales stratégies qu’ils ont employées pour remettre en question cette norme et la rééquilibrer. Afin de réaliser ce travail, nous nous sommes servis du concept d’hégémonie de Gramsci et de cadre emprunté à la littérature des mouvements sociaux. Cela nous a permis de poser l’hypothèse selon laquelle l’Accord sur les ADPIC constitue une norme hégémonique qui avantage essentiellement quelques pays développés et des entreprises internationales. Cependant, cette domination se cache derrière un discours universel et positif visant à susciter une forte adhésion. Ainsi, dans un tel cas de figure, les PVD ne peuvent pas espérer la remettre en question sans un changement de perception. Il faut donc que les règles perçues comme justes et immuables soient cadrées comme injustes et mutables, pour que les pays décident de les contester. Nous avons alors testé cette hypothèse à travers une analyse de contenu du discours officiel des PVD à l’Organisation mondiale du commerce. Ce travail nous a permis d’observer que le cadrage est un instrument important pour lutter contre l’hégémonie d’une norme. En effet, il offre la faculté de montrer que le brevet sur le vivant, loin de présenter que des avantages, est aussi une source de problèmes auxquels il faut apporter des solutions. Le cadre constitue aussi un bon moyen pour élaborer des propositions normatives alternatives. Toutefois, nous avons constaté que cette stratégie est insuffisante pour traduire les propositions des PVD en normes contraignantes. Afin d’obtenir certains changements normatifs, l’élaboration de coalitions s’avère particulièrement pertinente pour les PVD. De même, nous avons noté que les PVD qui demandent des changements normatifs quand la structure des opportunités politiques est ouverte ont plus de chance d’obtenir satisfaction de leurs revendications. La présente thèse nous offre ainsi un portrait général de stratégies de négociation et démontre que sous certaines conditions les parties les plus faibles peuvent obtenir certains gains dans une négociation asymétrique. / According to the classical theories of power, asymmetrical relations generally favor the most powerful actor in terms of resources. However, the most powerful in terms of strength and resources part does not always win in negotiations. This depends on several factors, including negotiation tactics of the weaker party. Our thesis aims to analyze different type of negotiation strategies that weaker parties can use to obtain some benefit. To illustrate this point, we chose the example set by a number of developing countries (DV) to challenge the patenting of life contained in the Agreement on Trade-Related Aspects of Intellectual Property Rights (TRIPS). Our goal was to understand the key strategies they have used to question this norm and rebalance it. To make this work, we used the concept of hegemony conceptualized by Gramsci and the concept of framework borrowed from the literature of social movements. This tool has allowed us to make the assumption that TRIPS is a hegemonic norm that mainly benefit to few developed countries and international companies. However, this domination is hidden by the norms thanks to universal and positive discourse which help to generate strong adhesion. Thus, in such a case, developing countries can’t expect to challenge this norm without a change of perception. It is therefore necessary that the rules perceived as fair and immutable are framed as unjust and mutable, so that countries decide to challenge it. We then tested this hypothesis through a content analysis of the DC’s official discourse at the World Trade Organization. This work has allowed us to observe that the framing is an important tool in the fight against the norm’s hegemony. Indeed, it offers the possibility to show that the patenting of life, far from presenting just a source of benefits, is also a source of problems that need solutions. The frame is also a good way to develop alternative normative propositions. However, we found that this strategy is insufficient to translate DC’s proposals into binding norms. In order to obtain changes in the agreement, building coalitions is particularly relevant for DC. Furthermore, we noted that DC which require regulatory changes when the structure of political opportunities is opened are more likely to obtain what they want. This thesis offers us a general picture of negotiations strategies and reveal that under certain conditions the weaker parties can get some gains in an asymmetrical negotiation.
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Les nouveaux mouvements sociaux : le cas du mouvement écologique en Bulgarie / The new social mouvements : the case of the Bulgarian green movement

Krastanova, Radosveta 27 June 2015 (has links)
Le présent travail étudie le mouvement écologique en Bulgarie (1987-2014) comme un représentant typique et spécifique des nouveaux mouvements sociaux. Il s'agit de questionner en particulier les rapports qui lient l'écologie, la politique et l'engagement. L'évolution du mouvement est observée dans sa continuité historique, au niveau macro (dans sa relation avec les enjeux politiques majeurs de notre temps), au niveau méso (dans son contexte structurel et culturel) et au niveau micro (celui de l’individu engagé). L'approche générale est interdisciplinaire, elle réunit histoire politique, anthropologie, sociologie, philosophie et psychologie. L'analyse fait combiner méthodes qualitatives et comparatives et quantitatives. Le mouvement écologique en Bulgarie est un acteur sociopolitique d'un nouveau type qui a ancrage profond et une dimension éthique et politique. En tant que mouvement contestataire et trans-partisan véhiculant une “politique citoyenne” authentique opposée à “la politique politicienne” du statu quo, il fait promouvoir une culture civique participative; la personnalité humaine y joue un rôle fondamental. Il apparaît également comme un des facteur de la démocratisation de fait de la vie politique du pays après la chute du régime totalitaire. Le mouvement se construit en espace de dépassement de la politique héritée du siècle passé annonçant la nécessité d'une nouvelle «politique planétaire», fondée sur de nouvelles synthèses de valeurs et de pratiques. Par ailleurs, il reflète une attitude particulière envers la nature liée aux spécificités de la culture nationale. / This study examines the Green Movement in Bulgaria (1987-2014) as a typical and specific example of the New Social Movements. It focuses on the interconnection between environmentalism, politics and participation. We present the movement along with its evolution and analyse it on three levels: macro (through its relation to the most important contemporary issues, phenomena and processes); meso (in the national context during the past three generations); and micro (through the prism of individuals and their experience). Our general approach is interdisciplinary, combining qualitative, comparative and quantitative methods. Bulgaria’s green movement is a citizen and political movement of a new type. In the context of the New Social Movements, it is an actor of challenging the status quo; a moral corrective of the power, which implements a genuine ‘citizen environmental politics.’ Secondly, it introduces and fosters New Culture and New Politics based on a novel set of values, practices and behavioural models: one where the individual is essential. Thirdly, it is one of the pillars of Bulgarian civil society, a key factor in democratizing the socio-political life. Last but not least, it is a vehicle of an Eco-humanism originating in the specific environment that gave birth to the citizens’ movements in Eastern Europe under the totalitarian regimes and during the Democratic Transition. It also embodies a specific national attitude towards nature, traditionally stemming from peculiarities of Bulgarian culture.
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Atomprotest am Oberrhein. Die Badisch-Elsässischen Bürgerinitiativen und die Auseinandersetzung um die zivile Nutzung der Atomenergie in Deutschland und Frankreich (1970-1985) / Anti-Nuclear Protest in the Upper Rhine Region. The Citizens’ Initiatives of Alsace and Baden and the Discussion about the Civil Use of Nuclear Energy in Germany and France (1970-1985) / La contestation antinucléaire au Rhin Supérieur. Les associations antinucléaires d’Alsace et du pays de Bade et la discussion sur l’utilisation civile de l‘énergie nucléaire en RFA et en France (1970-1985)

Pohl, Natalie 17 May 2017 (has links)
La contestation antinucléaire au Rhin supérieur marqua le début des mouvements antinucléaires en France et en Allemagne. Tandis que le mouvement en Allemagne trouva bientôt un large soutien dans la société puis dans la sphère politique, le mouvement ne parvint pas à s’imposer en France. En outre, les origines du mouvement en Alsace sont presque tombées dans l’oubli. Ma thèse propose de retracer le développement du mouvement antinucléaire au Rhin supérieur. A partir d’une histoire croisée1, il s’agit d’analyser la coopération des groupes antinucléaires badois et alsaciens dans leur lutte contre l’industrialisation de la vallée du Rhin et contre la construction des centrales nucléaires le long du Rhin dans les années 1970 et 1980. Sur la base d'une analyse de la structure et des activités des initiatives des citoyens, elle examine la confrontation des militants antinucléaires avec les responsables politiques dans les deux pays, leur présence dans l’espace public, par exemple dans la presse régionale, les aspects culturels du mouvement antinucléaire ainsi que la création d'un espace public oppositionnel. Partant d’une analyse au niveau régional, j’aimais également faire des déductions sur l’évolution du mouvement antinucléaires au niveau national des deux pays. / Protests against nuclear power plants in the upper Rhine region in the early 1970s marked the beginning of the anti-nuclear movements in France and Western Germany. On both sides of the Rhine, citizens founded action groups to fight against the construction of nuclear power plants in Fessenheim and Wyhl and against the industrialization of the region in general. By using new forms of protest such as the peaceful occupation of construction sites, the activists had critical impact on the culture of civil protest and the evolution of the new social movements in France and especially in Western Germany. By way of a histoire croisée, this doctoral thesis takes a close look on how German and French citizens’ initiatives cooperated and which forms of protest they chose to draw the attention of the people and the governments to their cause. Various action groups from Baden and Alsace formed the “Badisch-Elsässischen Bürgerinitiativen, joining their forces to articulate their dissent towards decisions taken by the governments and the energy providers. Furthermore, the interaction and spill-over-effects between the anti-nuclear activists in the “Dreyeckland”, an imaginary region brought to life by German, French and Swiss anti-nuclear activists are examined. By stressing common cultural roots such as local dialect and the regional history, the anti-nuclear activists in the upper Rhine region tried to distinguish themselves from the authorities in Paris and Stuttgart. Finally, based on a regional study, it is analyzed which influence the citizens’ initiatives had on the anti-nuclear movements in Germany and France in general.
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La normativité corporelle sous le bistouri : (re)penser l’intersectionnalité et les solidarités entre les études féministes, trans et sur le handicap à travers la transsexualité et la transcapacité

Baril, Alexandre January 2013 (has links)
Cette recherche se situe à la jonction des études féministes, trans et sur la production du handicap. Elle s’intéresse aux limites des analyses féministes intersectionnelles et leurs difficultés à considérer certains axes identitaires, telles l’identité de genre et les capacités, à travers l’analyse de deux cas de figure de modifications corporelles, soit la transsexualité et la transcapacité (transformation visant à acquérir un handicap). Cette thèse s’articule autour de la question suivante : quels sont les angles morts des analyses intersectionnelles et comment pouvons-nous y remédier? Pour répondre à cette question, cette thèse propose trois objectifs : 1) Participer aux questionnements critiques entourant certaines limites des analyses féministes intersectionnelles pour en diversifier les axes à partir de l’identité de genre et des capacités; 2) Remettre en question les présupposés conceptuels et les privilèges cisgenristes et (cis)capacitistes qui sous-tendent les discours négatifs entourant ces modifications corporelles et mettre en valeur les points de convergence entre les mouvements féministes, transactivistes et anticapacitistes pour instaurer des dialogues et des solidarités entre eux; 3) Fournir un modèle enrichi de l’intersectionnalité pouvant être déployé en études féministes, trans et sur la production du (trans)handicap, apte à répondre aux nouvelles revendications de justice de groupes opprimés, comme celles des personnes transsexuelles et transcapacitaires. À l’aide d’une méthodologie alliant l’analyse critique de discours, l’analyse archéologique et généalogique, les discours négatifs de certaines féministes et d’autres scientifiques sur ces transformations corporelles sont cartographiés et critiqués. Les réflexions présentées ici, s’inscrivant dans une approche poststructuraliste et queer, ne proposent pas une recherche des « origines » et des motivations de la transsexualité et de la transcapacité, mais plutôt une étude des discours négatifs vis-à-vis ces phénomènes et des systèmes normatifs qui sous-tendent ces discours. C’est sous cet angle que cette recherche constitue un apport important aux champs des savoirs, tant sur le plan théorique, normatif que politique : en se penchant sur deux cas de figure « extrêmes », elle met en lumière les normativités corporelles des régimes dominants, notamment cisgenriste et (cis)capacitiste, occultées tant dans nos sociétés que dans nos mouvements sociaux.
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Au-delà des oléoducs : une analyse du discours des mouvements de résurgence autochtone Tiny House Warriors et Water Protectors

Furrey, Gavin M. 08 1900 (has links)
Ce mémoire s’intéresse aux mouvements sociaux autochtones d’opposition aux oléoducs. Nous cherchons à comprendre pourquoi ces mouvements privilégient l’occupation territoriale comme mode d’action et surtout, quel sens ils donnent à ce type d’action. Nous examinons spécifiquement deux organisations, l'International Indigenous Youth Council (qui s’inscrit dans le mouvement des Water Protectors) opposé à l’oléoduc Dakota Access aux États-Unis, et les Tiny House Warriors, opposé.e.s à l’oléoduc Trans Mountain au Canada. Afin de mieux comprendre ces mouvements, nous avons effectué une analyse de discours à partir de 25-30 vidéos publiées sur Facebook et YouTube pour chaque groupe. Nos résultats mettent en évidence que ces mouvements ne s’opposent pas seulement aux oléoducs, ils ancrent en fait leur action dans un long héritage de résistance au colonialisme de peuplement et dans un projet plus large de (re)construction identitaire, s'inscrivant dans une éthique de la résurgence autochtone. Nous démontrons comment ces mouvements représentent l’occupation comme une réoccupation, à la fois physique et symbolique, du terrain politique. Ainsi, ces mouvements réaffirment par le fait même leurs systèmes de gouvernance traditionnels et leurs pratiques spirituelles. En ce sens, l’opposition aux oléoducs devient presque secondaire, un prétexte pour des objectifs plus larges. Nous soutenons également que bien que ces deux mouvements s’inscrivent dans une même éthique de la résurgence, celle-ci se manifeste différemment en raison du contexte, mais aussi de l’histoire coloniale et des cultures au sein desquelles ces mouvements s’inscrivent. La résurgence autochtone doit en ce sens être située historiquement et culturellement. / This dissertation is interested in indigenous social movements opposing oil pipelines. We are trying to understand why these movements favour territorial occupation as a mode of action and above all, what meaning they give to this type of action. We are looking specifically at two organizations, the International Indigenous Youth Council (part of the Water Protectors movement) opposed to the Dakota Access pipeline in the United States, and the Tiny House Warriors, opposed to the Trans Mountain pipeline in Canada. In order to better understand these movements, we carried out a discourse analysis from 25-30 videos published on Facebook and YouTube for each group. Our results show that these movements do not only oppose the oil pipelines, they in fact anchor their action in a long legacy of resistance to settler colonialism and in a broader project of (re)construction of identity, which is part in an ethics of indigenous resurgence. We demonstrate how these movements represent occupation as a reoccupation, both physical and symbolic, of political space. In doing so, these movements reaffirm their traditional systems of governance and spiritual practices. In this sense, opposition to pipelines becomes almost secondary, a mere pretext for more big picture objectives. We also maintain that although these two movements are part of the same ethic of resurgence, it manifests itself differently because of the context, but also because of the colonial history and the cultures in which these movements are embedded. In this sense, indigenous resurgence must be situated historically and culturally.
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La mobilisation pour l'amélioration des conditions de vie et de travail des migrants et migrantes au Japon : l'expérience d'un groupe de défense des droits

Leroux, Pierre-Hubert 08 1900 (has links)
Bien que le gouvernement japonais ait historiquement été réticent à l’idée d’établir une politique d’immigration pour remédier au vieillissement de sa population, un nombre chaque année grandissant de migrantes et migrants se rendent au Japon pour y travailler, dans des conditions parfois difficiles. Alors que le gouvernement japonais et les principaux syndicats du pays semblent ignorer les revendications pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, de nombreuses organisations de la société civile offrent leur soutien aux communautés migrantes. Afin de mieux comprendre comment s’organise ce mouvement social contemporain, nous avons procédé à une étude de cas au sein d'un tel groupe de défense des droits de la région de Tokyo, au Japon, par une observation participante et dix entretiens individuels. Pour analyser cette action collective, nous mobilisons le cadre conceptuel développé par Benford et Snow (2000) autour des « processus de cadrage », les « répertoires d'actions » et les « structures d’opportunités politiques » théorisés notamment par Tilly et Tarrow (2015) ainsi que les processus de construction d'une identité collective – l’identization – tels que proposés par Melucci (1996). Il ressort de nos analyses que le problème central identifié par le groupe de défense des droits correspond à l’absence d’une politique nationale d’immigration. Deux principales solutions sont donc mises de l’avant, soit l’adoption d’une telle politique par l’État japonais et la reconnaissance d’une société multiethnique et multiculturelle. Plusieurs limites subsistent toutefois quant à l’appel à l’action collective. Nos analyses permettent notamment de comprendre comment les principales actions mises en place par l’organisation ont historiquement visé le monde politique et peuvent être par moments peu adaptées au public que constitue la société civile japonaise. De plus, nous avons pu constater que la structure d’opportunités politiques, dont la législation portant sur l’immigration et le travail, favorise et limite de différentes façons l’action collective. Enfin, l’étude des processus de construction d’une identité collective nous a permis de mieux comprendre comment les communautés migrantes et d’origines diverses rencontrent certaines difficultés dans leur implication au sein du mouvement, alors qu’elles peuvent ne pas maîtriser la langue d’usage ou ne pas faire partie des réseaux de solidarités pertinents. / Although the Japanese government has historically been reluctant to establish an immigration policy to address the ageing of its population, an increasing number of migrants travel to Japan each year to work, sometimes under difficult conditions. While the Japanese government and the country's main trade unions are reportedly ignoring demands to improve their living and working conditions, many civil society organizations offer their support to migrant communities. In order to better understand how this contemporary social movement is organized, we conducted a case study within one such advocacy group in the Tokyo region, through participant observation and ten individual interviews. To analyze this collective action, we mobilize the conceptual framework developed by Benford and Snow (2000) around the "framing processes", the "repertoire of contention" and the "political opportunity structure" theorized by Tilly and Tarrow (2015) as well as the processes of building collective identities – identization – as proposed by Melucci (1996). Our analyses indicate that a central problem identified by the advocacy group is the lack of a national immigration policy. Two main solutions are therefore put forward, namely the adoption of such a policy by the Japanese government and the recognition of a multi-ethnic and multicultural society. However, several obstacles remain with regard to the call for collective action. In particular, our analyses help us understand how the main actions implemented by the organization have historically targeted the political world and may at times be ill-suited for Japanese civil society. In addition, we have seen that the structure of political opportunities, including immigration and labour legislation, facilitates and constrains collective action in different ways. Finally, the study of the construction of a collective identity has allowed us to better understand how migrant and foreign communities encounter a number of difficulties in their involvement in the movement, as they may not master the language or be part of the relevant social networks.
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Le pouvoir d'une idée entre luttes institutionnelles et luttes sociales : étude de l'évolution du droit à la ville au Brésil

Pons, Rafaëlle 02 1900 (has links)
Au Brésil, l'institutionnalisation de l'idée du droit à la ville se traduit par la promulgation de deux articles dans la Constitution en 1988 ainsi que par la promulgation de la loi du "Statut de la ville" en 2001. L'institutionnalisation de cette idée résulte de longues mobilisations des mouvements sociaux urbains au cours des années 1990. Toutefois, malgré l’institutionnalisation de l’idée du droit à la ville, sa mise en œuvre est faiblement assurée par l’État brésilien comme attendu par la société civile. En la présence de cette problématique, ce mémoire entend d’observer le changement idéationnel de l'idée du droit à la ville, dans sa trajectoire d'institutionnalisation, en tant qu'idée de politique publique portée par des acteurs de la société civile issus de la gauche brésilienne. Cette analyse part des postulats scientifiques selon lesquels l'influence des idées est sous-estimée dans les théories néo-institutionnelles. Les acteurs de l'institution et ceux hors de cette dernière, en véhiculant et luttant pour des idées, contribuent également à leur transformation. Ainsi, à partir d'entrevues semi-dirigées réalisées lors d'un terrain de recherche à Río de Janeiro ainsi qu'une analyse d'archives, je teste de manière empirique l'articulation du mécanisme de cadrage autour de l'idée du droit à la ville. / In Brazil, the institutionalization of the idea of the right to the city resulted in the promulgation of two articles in the Constitution in 1988 as well as the promulgation of the law of the "Statute of the City" in 2001. The institutionalization of this idea is the result of long mobilizations of urban social movements during the 1990s. However, despite the institutionalization of the idea of the right to the city, its implementation is poorly ensured by the Brazilian state as expected by Civil society. Faced with this issue, this thesis intends to observe the ideational change of the idea of the right to the city, in its trajectory of institutionalization, as an idea of public policy carried by actors of civil society from the Brazilian left. This analysis starts from the scientific postulates according to which the influence of ideas is underestimated in neo-institutional theories. The actors of the institution and those outside it, by conveying and fighting for ideas, also contribute to their change. Thus, from semi-structured interviews carried out during a research field in Río de Janeiro as well as an archive analysis, I empirically test the articulation of the framing mechanism around the idea of the right to the city.
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Intersectionality, white privilege, and citizenship regimes : explaining LGBTQ people of colour collective engagement trajectories in Toronto and Montreal

Labelle, Alexie 08 1900 (has links)
Les perturbations des marches de la Fierté à Montréal et à Toronto par des membres de Black Lives Matter ont mis en lumière l’exclusion des personnes racisées au sein des mouvements LGBTQ au Canada, de même qu’en Europe et aux États-Unis. Ces évènements témoignent de la façon dont les personnes racisées s’organisent au sein des mouvements LGBTQ, c’est-à-dire par la création d’organisations formées autour d’identités racisées spécifiques. Ceux-ci s’inscrivent dans une riche tradition d’activisme portée par des personnes racisées LGBTQ au Canada qui demeure, néanmoins, peu étudiée au pays. Cette thèse poursuit ainsi deux objectifs principaux. Dans un premier temps, elle vise à rendre visible la façon dont les personnes racisées participent collectivement au sein des mouvements LGBTQ à Montréal et à Toronto, ou ce que nous appelons les trajectoires d’engagement collectif des personnes racisées LGBTQ, rompant ainsi avec les récits dominants, centrés sur l’expérience des militants LGBTQ blancs. Dans un second temps, elle tente d’expliquer pourquoi les personnes racisées participent collectivement au sein des mouvements LGBTQ de cette façon. Puisant dans la théorie des mouvements sociaux, cette thèse soulève l’importance de tenir compte du contexte relationnel dans lequel s’inscrit la participation, à savoir la configuration des rapports de pouvoir déterminant les positionnements sociaux des individus et des groupes, les uns par rapport aux autres. Pour ce faire, nous proposons l’élaboration d’un cadre théorique intersectionnel articulé autour de trois principes, soit la relationnalité, le pouvoir et le contexte social, combiné à une analyse multiniveau. Nous démontrons ainsi que les trajectoires d’engagement collectif des personnes racisées LGBTQ sont le produit des parcours individuels militants (niveau micro), de dynamiques organisationnelles (niveau meso) et de contextes sociopolitiques et institutionnels (niveau macro). Cette thèse est le fruit de séjours de recherche effectués à Montréal et à Toronto, durant lesquels nous avons réalisé 42 entretiens semi-dirigés avec des militantes racisées LGBTQ, de même qu’avec des militantes blanches LGBTQ. La documentation produite par des organisations LGBTQ ainsi que différentes instances gouvernementales a également été mobilisée de manière complémentaire. À un niveau micro, les résultats de la thèse révèlent comment les parcours individuels militants des personnes racisées LGBTQ diffèrent de ceux des personnes blanches. À un niveau meso, les résultats mettent en évidence la dimension structurante du privilège blanc (masculin/cisgenre/sans handicap) au sein des mouvements LGBTQ, ayant pour effet de reléguer les personnes racisées à la marge de ces mouvements. Enfin, à un niveau macro, une analyse comparative des régimes de citoyenneté québécois et canadiens démontre la façon dont les contextes institutionnels et sociopolitiques informent la participation au sein des mouvements LGBTQ. En rendant visible la participation des personnes racisées au sein des mouvements LGBTQ canadiens, cette thèse contribue empiriquement à l’avancement des connaissances sur le militantisme LGBTQ au Canada. À un niveau théorique, elle enrichit la théorie des mouvements sociaux en introduisant un cadre théorique intersectionnel pouvant faciliter l’analyse de la participation au sein des mouvements sociaux. En plus d’illustrer le potentiel théorique de l’intersectionnalité pour approfondir notre compréhension des mouvements sociaux, cette thèse se distingue de travaux récents davantage centrés sur la praxis et les coalitions intersectionnels au sein des mouvements sociaux. / Recent Pride march disruptions by Black Lives Matter protestors in Montréal and Toronto have pointed to the continuous exclusion of people of colour within LGBTQ movements across Canada, as well as in Europe and the United States. While these events constitute recent manifestations of a particular form of organizing within LGBTQ movements, namely organizations formed around specific racialized identities, they are in fact inscribed within a broader tradition of LGBTQ people of colour (LGBTQ-POC) organizing in Canada, overlooked by academics and mainstream activists. It is in that respect that the aim of this dissertation is twofold. First, it aims to render visible the ways in which people of colour have collectively participated in Montréal’s and Toronto’s LGBTQ movements, or what I refer to as LGBTQ-POC collective engagement trajectories, thereby disrupting dominant, White-centered, LGBTQ narratives. Second, it seeks to explain why people of colour have collectively participated in LGBTQ movements the way that they have in Montréal and Toronto. Building on social movement theory’s previous work, it argues for the need to unpack the relational context within which participation is set, meaning the power configurations that socially locate individuals and groups in relation to each other. With its emphasis on relationality, power, and social context, intersectionality thus comes across as a pertinent avenue to bridge this theoretical gap. Combined with a multilevel analysis, it reveals how LGBTQ-POC collective engagement trajectories are the result of individual activist paths (micro-level), social movement organizational dynamics (meso-level), and institutional and sociopolitical contexts (macro-level). This dissertation draws on fieldwork undergone in Montréal and Toronto, during which 42 in-depth interviews were conducted with LGBTQ-POC and White-LGBTQ activists. Secondary sources, such as documents produced by LGBTQ organizations and other government-related documentation were also used for the analysis. At a micro-level, results show how LGBTQ-POC and White-LGBTQ activists follow different activist paths. At a meso-level, results reveal the structuring character of white (male/cisgender/able-bodied) privilege within LGBTQ movements, in both Montréal and Toronto. At a macro-level, a comparative analysis of Québécois and Canadian citizenship regimes however demonstrates the extent to which institutional and sociopolitical contexts also shape social movement participation. By rendering visible people of colour’s collective participation within Canadian LGBTQ movements, this dissertation fills a significant empirical gap. Theoretically, it enriches social movement theory by introducing an intersectional theoretical framework suitable for analyzing social movement participation. Rather than discard social movement theory as a whole, it instead engages a dialogue with previous work on social movement participation. Alternatively, it lives true to the promise of intersectionality as a theoretical framework for advancing our understanding of social movements, distinguishing itself from recent work focusing primarily on intersectional praxis and intersectional coalitions in the context of social movements.

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