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Initiatives médiatiques pour baliser le développement des nanotechnologies : une enquête qualitative auprès des journalistes et des chercheurs en nanobiotechnologiesCôté, Philippe-Aubert 10 1900 (has links)
Grâce aux nanotechnologies, l’être humain peut maîtriser la matière à l’échelle du nanomètre — soit au niveau des atomes et des molécules. Les matériaux obtenus suite à ces manipulations présentent des propriétés nouvelles qui les rendent très intéressants pour nombre d’applications techniques, et ce dans tous les domaines technoscientifiques. Ainsi, les nanotechnologies sont souvent considérées comme les prémisses d’une profonde révolution technologique et sociale.
Toutefois, si les nanotechnologies intéressent investisseurs, gouvernement, entreprises et universités, elles soulèvent aussi des questions éthiques, notamment au sujet de leur toxicité, de leurs retombées et de la modification de l’être humain. À ces questions s’ajoutent plusieurs interrogations sur la gouvernance des nanotechnologies : comment, en effet, encadrer en amont le développement de celles-ci pour éviter d’éventuelles conséquences néfastes en aval? Parmi ces interrogations, le rôle des médias dans les relations entre les développeurs de nanotechnologies et le public est souvent mentionné. Certains voient dans les médias un acteur auquel les chercheurs pourraient recourir pour établir un dialogue avec le public afin d’assurer un développement harmonieux des nanotechnologies. Si cette recommandation semble très pertinente, il n’existe, à notre connaissance, aucune étude empirique pour en vérifier la faisabilité auprès des acteurs concernés (chercheurs, médias, etc.).
Dans le cadre de cette thèse, nous avons donc voulu examiner et analyser les perceptions des chercheurs et des journalistes québécois envers des initiatives médiatiques pour baliser le développement des nanotechnologies. Pour ce faire, nous avons procédé à une étude qualitative auprès de vingt (20) chercheurs en nanobiotechnologies/nanomédecine et dix (10) journalistes spécialisés en vulgarisation scientifique.
L’analyse des entretiens avec les répondants a révélé que si les acteurs rencontrés sont favorables envers de telles initiatives, il existe plusieurs contraintes pouvant gêner une telle entreprise. Suite à l’examen de ces contraintes, nous avons suggéré des initiatives concrètes que les chercheurs québécois pourraient mettre en place pour mieux baliser le développement des nanotechnologies à l’aide d’un dialogue avec le public. Ces suggestions consistent notamment à créer des médias privés pour les chercheurs, à recourir aux médias indépendants et à investir le web. De telles initiatives, cependant, ne peuvent s’obtenir qu’au prix d’un remaniement des priorités des chercheurs. / Thanks to nanotechnologies, mankind can control matter at the nanometer scale, on the level of individual atoms and molecules. Materials obtained following these nanoscale manipulations demonstrate novel properties with the potential for application to all scientific and technological disciplines. Nanotechnologies are therefore often considered a foundation for a deep technological and social revolution.
However, while nanotechnologies interest investors, government, private enterprises and universities, they also raise ethical questions, particularly regarding their toxicity, their outcome and the modification of human beings. On top of these ethical questions several other interrogations arise with respect to the governance of nanotechnologies: how, indeed, should their development be initially monitored in order to avoid eventual negative consequences in the future? Among these many questions, the role of the media in the relations between the developers of nanotechnologies and the public is often mentioned. Some see in the media an actor that researchers might refer to in order to establish a dialogue with the public to insure a harmonious development of nanotechnologies. While this recommendation seems very relevant, no empirical study exists to our knowledge to assess its feasibility among the concerned stakeholders (researchers, media).
Within the scope of this thesis, we thus wanted to examine and analyze the perception of researchers and journalists from Quebec towards media initiatives to monitor the development of nanotechnologies. To do so, we proceeded to perform a qualitative study with twenty (20) researchers in the fields of nanobiotechnology/nanomedicine and ten (10) journalists specialized in scientific popularization.
The analysis of interviews with responders revealed that while the concerned parties are in favour of these initiatives, there are several constraints that may impede such an enterprise. Following the study of these constraints, we have suggested concrete initiatives that Quebec researchers may implement in order to better monitor the development of nanotechnologies through a dialogue with the public. These suggestions mainly consist in creating private media for researchers, resorting to independent media and engaging the World Wide Web. Such initiatives, however, can only be obtained at the price of a realignment of researchers’ priorities.
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Initiatives médiatiques pour baliser le développement des nanotechnologies : une enquête qualitative auprès des journalistes et des chercheurs en nanobiotechnologiesCôté, Philippe-Aubert 10 1900 (has links)
Grâce aux nanotechnologies, l’être humain peut maîtriser la matière à l’échelle du nanomètre — soit au niveau des atomes et des molécules. Les matériaux obtenus suite à ces manipulations présentent des propriétés nouvelles qui les rendent très intéressants pour nombre d’applications techniques, et ce dans tous les domaines technoscientifiques. Ainsi, les nanotechnologies sont souvent considérées comme les prémisses d’une profonde révolution technologique et sociale.
Toutefois, si les nanotechnologies intéressent investisseurs, gouvernement, entreprises et universités, elles soulèvent aussi des questions éthiques, notamment au sujet de leur toxicité, de leurs retombées et de la modification de l’être humain. À ces questions s’ajoutent plusieurs interrogations sur la gouvernance des nanotechnologies : comment, en effet, encadrer en amont le développement de celles-ci pour éviter d’éventuelles conséquences néfastes en aval? Parmi ces interrogations, le rôle des médias dans les relations entre les développeurs de nanotechnologies et le public est souvent mentionné. Certains voient dans les médias un acteur auquel les chercheurs pourraient recourir pour établir un dialogue avec le public afin d’assurer un développement harmonieux des nanotechnologies. Si cette recommandation semble très pertinente, il n’existe, à notre connaissance, aucune étude empirique pour en vérifier la faisabilité auprès des acteurs concernés (chercheurs, médias, etc.).
Dans le cadre de cette thèse, nous avons donc voulu examiner et analyser les perceptions des chercheurs et des journalistes québécois envers des initiatives médiatiques pour baliser le développement des nanotechnologies. Pour ce faire, nous avons procédé à une étude qualitative auprès de vingt (20) chercheurs en nanobiotechnologies/nanomédecine et dix (10) journalistes spécialisés en vulgarisation scientifique.
L’analyse des entretiens avec les répondants a révélé que si les acteurs rencontrés sont favorables envers de telles initiatives, il existe plusieurs contraintes pouvant gêner une telle entreprise. Suite à l’examen de ces contraintes, nous avons suggéré des initiatives concrètes que les chercheurs québécois pourraient mettre en place pour mieux baliser le développement des nanotechnologies à l’aide d’un dialogue avec le public. Ces suggestions consistent notamment à créer des médias privés pour les chercheurs, à recourir aux médias indépendants et à investir le web. De telles initiatives, cependant, ne peuvent s’obtenir qu’au prix d’un remaniement des priorités des chercheurs. / Thanks to nanotechnologies, mankind can control matter at the nanometer scale, on the level of individual atoms and molecules. Materials obtained following these nanoscale manipulations demonstrate novel properties with the potential for application to all scientific and technological disciplines. Nanotechnologies are therefore often considered a foundation for a deep technological and social revolution.
However, while nanotechnologies interest investors, government, private enterprises and universities, they also raise ethical questions, particularly regarding their toxicity, their outcome and the modification of human beings. On top of these ethical questions several other interrogations arise with respect to the governance of nanotechnologies: how, indeed, should their development be initially monitored in order to avoid eventual negative consequences in the future? Among these many questions, the role of the media in the relations between the developers of nanotechnologies and the public is often mentioned. Some see in the media an actor that researchers might refer to in order to establish a dialogue with the public to insure a harmonious development of nanotechnologies. While this recommendation seems very relevant, no empirical study exists to our knowledge to assess its feasibility among the concerned stakeholders (researchers, media).
Within the scope of this thesis, we thus wanted to examine and analyze the perception of researchers and journalists from Quebec towards media initiatives to monitor the development of nanotechnologies. To do so, we proceeded to perform a qualitative study with twenty (20) researchers in the fields of nanobiotechnology/nanomedicine and ten (10) journalists specialized in scientific popularization.
The analysis of interviews with responders revealed that while the concerned parties are in favour of these initiatives, there are several constraints that may impede such an enterprise. Following the study of these constraints, we have suggested concrete initiatives that Quebec researchers may implement in order to better monitor the development of nanotechnologies through a dialogue with the public. These suggestions mainly consist in creating private media for researchers, resorting to independent media and engaging the World Wide Web. Such initiatives, however, can only be obtained at the price of a realignment of researchers’ priorities.
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