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La formule de Trotter-Kato : approximation des semi-groupes en normes d'opérateur et de trace

Cachia, Vincent 20 April 2001 (has links) (PDF)
La convergence de la formule de Trotter en norme d'opérateur a été établie depuis 1990 avec différentes conditions pour des générateurs auto-adjoints dans un espace de Hilbert. Cette thèse étudie au contraire des semi-groupes holomorphes dont les générateurs ne sont pas auto-adjoints. Dans le premier ensemble de résultats, il s'agit d'estimations d'erreur en norme d'opérateur pour la formule de Trotter : je considère des perturbations accrétives dans un espace de Banach général, puis dans un espace de Hilbert. Dans la deuxième partie, j'étends certains résultats de convergence de la formule de Trotter au cas de générateurs m-sectoriels et pour la norme d'opérateur ou la norme de la trace. Enfin la dernière partie consiste en une généralisation de la théorie de Chernoff au cas de l'approximation des semi-groupes holomorphes en norme d'opérateur. Cette partie est fondée en particulier sur la notion nouvelle de contraction quasi-sectorielle, le résultat principal montre le lien entre la convergence généralisée (ou convergence au sens de la norme de la résolvante) des générateurs m-sectoriels et l'approximation en norme d'opérateur des semi-groupes holomorphes contractants par des puissances de contractions quasi-sectorielles.
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Produire et discuter des normes environnementales. Écologues et forestiers face à la biodiversité associée au bois mort

Deuffic, Philippe 17 October 2012 (has links) (PDF)
Depuis plus de 40 ans, les mobilisations autour d'enjeux environnementaux interrogent les relations que l'homme entretient avec la nature. Mais toutes les questions d'environnement ne retiennent pas l'attention des pouvoirs publics et du public. Fondée sur une approche constructiviste de sociologie des problèmes publics et de sociologie cognitive, la thèse permet de comprendre, à partir de l'exemple de la conservation des bois morts, comment cette question a été instituée en problème public - sous l'impulsion de scientifiques et de responsables d'associations environnementales - et inscrite à l'agenda des politiques environnementales. Si la dimension sectorielle de ce type de problème a rendu difficile sa médiatisation, la thèse montre aussi qu'il a bénéficié de l'alignement du cadre interprétatif sur des catégories de problèmes publics déjà identifiés comme celui de la biodiversité. La thèse interroge également la production normative inhérente à la publicisation de cette question ainsi que les conditions d'élaboration de solutions. Si la production de normes censées résoudre ces problèmes est de plus en plus décentralisée et négociée, ce travail de normalisation montre ses limites en termes d'asymétrie de pouvoir, de légitimité sociale accordée aux différents acteurs de la négociation et de l'hétérogénéité des référentiels qui reposent parfois sur des compromis minimalistes et fonctionnels. Malgré cette absence de cadres interprétatifs et de référentiels normatifs stabilisés, les forestiers de terrain, enquêtés dans les Landes de Gascogne et la forêt de Rambouillet, se montrent de plus en plus réceptifs à la question de la biodiversité associée aux bois morts mais aussi à l'utilisation de cette biomasse comme source d'énergie renouvelable. Notre approche de sociologie cognitive, et en particulier de la pensée technique, montre que cette mise en concurrence et ce recadrage autour de problèmes publics environnementaux présentés comme d'égale importance interrogent à nouveau les forestiers sur leur façon de concilier éthique environnementale et économie dans le cadre de leur gestion forestière.
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Anthropologie d'une norme globalisée. La participation profane dans les programmes de lutte contre le sida au Cambodge

Bureau, Eve 17 September 2010 (has links) (PDF)
Depuis l'arrivée massive de l'aide internationale dans les années 1990, les Cambodgiens évoluent dans un environnement social mondialisé, composé d'un vaste réseau d'acteurs issus d'horizons socioculturels diversifiés. Des systèmes de référence, des manières de faire et de penser hétéroclites cohabitent et s'enchevêtrent. La thèse se concentre sur l'étude d'une norme globalisée appréhendée comme une porte d'entrée pour mieux cerner les mécanismes d'imbrication entre le global et le local. Aujourd'hui, rares sont les programmes de lutte contre l'épidémie à VIH qui n'impliquent pas les usagers pour la mise en oeuvre des activités les concernant et la discussion des choix collectifs. La participation profane est devenue une norme globalisée promue par l'ensemble des institutions de lutte contre le sida. Une fois défini le caractère collectivement partagé des règles qui composent cette norme, un éclairage de ses usages et de ses significations locales dans le contexte du Cambodge est effectué. La participation repose sur des principes de partage des savoirs, de répartition des pouvoirs, de valorisation des profanes et de démocratisation des processus de prise de décision qui se concrétisent difficilement au Cambodge. Depuis l'expansion de cette norme, les acteurs profanes sont impliqués massivement à tous les niveaux du parcours de soins sur la plus grande partie du territoire, cependant ils endossent principalement des rôles d'exécutants. Dès qu'il est question d'exercer une influence sur les décisions publiques, un double mécanisme de rejet de la norme se met en place. D'un côté des acteurs profanes sont réticents à s'imposer comme des personnes de pouvoir, à même de débattre ouvertement dans l'arène publique, de l'autre la majorité des élites qui décident et implantent les actions de développement contrôlent la participation et " ensablent " les voix des profanes. Pour une pléthore d'acteurs, les principes de hiérarchie et de non contestation qui caractérisent la société cambodgienne entrent en contradiction avec les principes et valeurs inhérents à la participation. La norme est reformulée en fonction du contexte structurel et sociohistorique du Cambodge. Elle prend une toute autre forme, parfois contraire à son but initial.
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La nouvelle université : réponse à la thèse du naufrage de l'université de Michel Freitag

Tremblay, Thomas January 2008 (has links) (PDF)
Nous proposons un essai traitant du rôle de l'université d'aujourd'hui. Pour articuler notre étude, nous avons choisi de critiquer la thèse de Michel Freitag présentée dans Le naufrage de l'université. Selon cet auteur, le rôle fondamental de l'université serait d'orienter réflexivement la civilisation. Constatant l'effritement de sa capacité à élaborer une normativité civilisatrice, l'auteur déclare donc le naufrage de l'université en tant qu'institution. Cette étude critique la position de Freitag en fonction du modèle universitaire auquel il se rattache. Le rôle de l'université y est questionné. Doit-elle nécessairement contribuer au développement d'une transcendance normative pour remplir son rôle d'institution? Nous sommes d'avis que non. Pour bien défendre cette position, cet essai présente trois théories qui placent la finalité de l'université dans la subjectivité. À l'aide de la théorie de la postmodernité de Jean-François Lyotard, il est possible de comprendre que l'université d'aujourd'hui correspond aux vérités théoriques de la postmodernité. Au sens de cette théorie, l'université doit répondre aux exigences mouvantes de la subjectivité. Par la suite, à l'aide de la théorie de la démocratie de Jacques Rancière, nous avons pu démontrer que la nouvelle université d'aujourd'hui répondait aux conditions de la démocratie réelle au plus près de la vie. Au sens de cette théorie, l'université doit chercher à se définir en fonction des subjectivités qui la fréquentent pour être réellement démocratique. Finalement, nous avons présenté la théorie phénoménologique de Michel Henry qui soutient que l'essence de toute chose s'exprime dans sa manifestation. Au sens de cette théorie, l'université existerait seulement dans les relations subjectives qu'elle entretient avec les individus qui la fréquentent. En s'inscrivant contre l'idée d'un naufrage de l'université, nous soutenons donc la thèse selon laquelle la nouvelle université se définit maintenant en puisant dans la subjectivité. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Michel Freitag, Université, Modernité, Normativité, Postmodernité, Subjectivité.
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Réintroduire le normatif par la théorie conçue comme pratique en relations internationales

Bernard, Isabelle January 2008 (has links) (PDF)
Nous étudions la question des conséquences normatives des approches théoriques de la discipline des RI. Le débat se situe à un niveau métathéorique. L'étude débute avec un double constat: 1) la conception de la théorie et de son lien avec la pratique influence fortement la façon de penser la normativité des cadres théoriques; 2) la compréhension de la théorie en tant que pratique quotidienne a déplacé l'axe autour duquel pivotait le débat métathéorique. L'étude de cette dernière approche sera privilégiée car elle contribue au développement du débat théorique général. Comment la compréhension de la théorie en tant que pratique quotidienne (theory as everyday practice) peut jeter un regard nouveau sur la question des conséquences normatives des cadres théoriques en RI? Nous soutiendrons que cette conception apporte au débat une contribution à deux niveaux. D'une part, elle implique un déplacement de la quête de vérité vers une quête de sens. D'autre part, elle questionne le pouvoir politique que peut avoir la constitution du savoir sur la réalité mondiale. Le premier chapitre exposera la pertinence de la position métathéorique dans un premier temps. Ensuite, sera exposé le débat entre la tradition disciplinaire et les chercheurs définissant et utilisant la théorie de façon hétérodoxe. Cette présentation des querelles disciplinaires autour de la problématique du rapport entre théorie et pratique sera principalement descriptive. Le chapitre 2 quant à lui, proposera une analyse de la conception de la théorie comme pratique et cherchera à répondre à la question suivante: Que peut apporter cette conception à une discipline telle les RI? Nous défendrons la proposition suivante: elle enrichit les débats disciplinaires en réintroduisant la normativité. Cette réintroduction s'effectue par deux procédés: 1) En montrant que la théorie n'est qu'une signification; 2) En montrant qu'elle est un instrument de production du politique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Théorie, Théories, Relations internationales, Métathéorie, Normativité, Théorie comme pratique, Pratique, Signification, Science politique, Discours, Représentation.
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Processus de formation d'ICANN et normativités : une revue critique de l'histoire et de la littérature sur l'institutionnalisation d'Internet

Adam, Nicolas January 2009 (has links) (PDF)
Ce mémoire est une revue historique critique de la formation d'ICANN, dont l'aspect critique a trait à l'identification des normativités agissantes dans les processus d'institutionnalisation. En refusant de considérer la gouvernance d'Internet comme un mode de coordination spécifique -base sur la continuité du dialogue entre agents indépendants, l'allocation des ressources pour le développement de projets mutuels bénéfiques, et la gestion des conflits qui y sont inévitables -l'on découvre dans la sphère politique conflictuelle autour de la formation de ICANN que les systèmes de justification liés aux institutions possibles sont les protagonistes véritables de l'histoire. Bien que les sciences sociales ne disposent d'aucune théorie politique générale des normativités qui expliquerait quelques-unes des continuités et transformations de la société politique en représentant la manière dont les principes normatifs influent sur (ou sont instrumentalisés par) les agents, la revue historique découvre à travers la littérature que des visions normatives, concurrentes sur plusieurs dimensions, informent les conflits et tensions de la négociation globale (permanente) pour l'établissement d'un arrangement institutionnel pour Internet. Puisant support dans les positions ontologiques des institutionnalismes dits « hybride » (rationaliste/cognitiviste), cette revue historique concentre son attention sur les éléments constitutifs des visions normatives concurrentes. C'est-à-dire que les principes normatifs promus et contestés par les agents de même que par la technologie informent la recherche et la narration historique. Le parcours est thématique ce qui permet de rendre compte de la globalité de l'espace social et politique Internet. Internet comme objet technologique, objet d'économie politique et objet légal suscite diverses dimensions normatives conflictuelles qui témoignent de l'élargissement des parties prenantes impliquées et informent les luttes qui s'y déploient en tant qu'objet politique. Bien que la narration ne soit pas analytique, elle éclaire la période conflictuelle de formation de ICANN sous un angle novateur, tout en contribuant à la mise sur pied de données normatives desquelles pourront se développer des avenues d'agrégation au sein d'une théorie générale. Elle ouvre notamment la possibilité de lier analytiquement les principes normatifs aux processus dynamiques et stratégiques de formation de coalitions dans un modèle spatial multidimensionnel caractérisé par l'incertitude cognitive. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Visions normatives de gouvernance, Institutionnalisation, Principes normatifs, Gouvernance d'Internet, Politique globale, ICANN, DNS.
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Les enjeux sociopolitiques de l'émergence du burnout : réflexion sur les effets des nouvelles formes de domination et de normativité en milieu de travail

Kirouac, Laurie January 2007 (has links) (PDF)
Depuis que le premier cas de burnout fut diagnostiqué dans les années 1970 par le psychologue et psychanalyste Freudenberger, ce phénomène de « fatigue pathologique » a connu une popularité considérable en Occident. Depuis lors, même si la littérature publiée sur le phénomène semble quantitativement importante, une analyse plus approfondie montre que la littérature s'en tient généralement à traiter le problème du burnout sous un angle soit psychologique, soit médical. Très peu d'analyses soulèvent les dimensions politiques, économiques et culturelles pour tenter d'expliquer le retentissement que connaît cette figure contemporaine de la fatigue pathologique. Pourtant, les problèmes de santé mentale au travail concernent un nombre croissant d'individus. L'objectif de cette recherche est d'alimenter une analyse macrosociologique critique du phénomène du burnout qui ose prendre ses distances avec l'angle psychologique généralement adopté. Alors que le traitement de la maladie privilégie une approche à la fois « psychologisante » et à la fois « individualisante », la présente recherche propose d'apporter un nouvel éclairage à la compréhension du phénomène du burnout et aux réponses sociales (changements dans l'organisation du travail) et thérapeutiques (médicaments psychotropes, psychothérapies) en centrant notre regard sur ce qui caractérise les transformations de son contexte d'émergence. Nous questionnerons le rapport entre facteurs d'émergence du burnout et normativité contemporaine (Ehrenberg, 2000, 1996, 1991; Enriquez; 1983; Otero, 2003, 2005). Nous mettrons aussi à contribution l'apport théorique de Martuccelli (2004, 2005) sur les nouvelles figures de la domination pour discuter certaines pratiques de gestion répandues dans le domaine du travail. Cette étude des nouvelles formes de normativité et des nouvelles figures de domination autour desquelles se structure l'ordre social actuel servira à faire ressortir les nouveaux types d'épreuves psychiques que sont de plus en plus susceptibles de « vivre » les travailleuses et travailleurs dans la période contemporaine. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Burnout, Santé mentale, Normativité, Travail, Organisation du travail contemporain, Figures de domination.
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Normes écologiques et normes rationnelles : de Hume à la psychologie du raisonnement

Cordeau, Jean-François 01 1900 (has links) (PDF)
Les travaux de Tversky et Kahneman à propos du raisonnement probabiliste ont déclenché un débat qui s'est transposé aux normes du raisonnement en général. Les tentatives de naturalisation de ces normes entreprises par les psychologues évolutionnistes (en particulier Gigerenzer) avaient comme objectif d'expliquer les normes en fonction du contexte pour lequel elles avaient évolué. Nous présentons les travaux de Tversky et Kahneman ainsi que leur interprétation et celle de la psychologie évolutionniste. Par contre, un problème majeur émerge de ces tentatives. Considérer les normes dans leur adéquation à un contexte particulier a comme conséquence de relativiser ces normes. Or, nous souhaitons, lorsque nous entreprenons une étude normative, expliquer aussi les normes générales du raisonnement et conserver cet aspect de généralité. Il est possible d'expliquer les normes générales du raisonnement à l'intérieur d'un modèle naturaliste. Stanovich réalise cette explication à l'aide de la théorie des mèmes. Nous présentons les arguments de Stanovich. Nous remarquons, ensuite, que malgré la justesse des arguments de Stanovich un second problème demeure en suspens. Ce problème peut être appelé le problème du processus motivationnel qui pousse les individus à accepter et à intégrer les normes générales du raisonnement. Nous faisons alors l'hypothèse selon laquelle il peut être pertinent de regarder du côté de l'histoire de la philosophie, et plus précisément de David Hume, pour trouver des pistes de solution au problème de la motivation. Dans un premier temps nous revoyons les lignes directrices de la théorie de l'esprit et de la croyance de Hume. Nous présentons ensuite sa théorie normative naturaliste et terminons en dressant un tableau comparatif entre Hume et les théories contemporaines. Si nous acceptons de prendre en considération le fait que l'entreprise philosophique de Hume se déploie dans un contexte historique et philosophique différent, nous pouvons accepter que les pistes de solutions qu'il avance demeurent pertinentes. Cette thèse peut être vue comme un complément au débat contemporain. Les deux idées principales de cette tentative de solution sont 1) l'importance des sentiments dans le processus de formation de la croyance (incluant les croyances à propos des normes générales du raisonnement) et 2) la volonté naturelle de s'adapter à notre environnement social, ce qui nous pousse parfois à adopter un point de vue général afin d'éviter les conflits. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : normativité, raisonnement, raisonnement probabiliste, motivation, naturalisme, Hume.
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Le processus de normalisation ISO 26000 : la formation d'un compromis international et multipartite sur la définition de la responsabilité sociétale

Hanquez, Marie 02 1900 (has links) (PDF)
La définition du concept de responsabilité sociale de l'entreprise (RSE) est contestée et en constante évolution. Sur le plan théorique, elle recouvre plusieurs dimensions de la relation entre l'entreprise et son environnement : respect des lois, éthique, contribution au développement durable, imputabilité envers les parties prenantes, réceptivité sociale, philanthropie, sollicitude ou encore participation citoyenne. Dans la pratique, les attentes en matière de RSE varient d'un pays à l'autre, selon les industries et les groupes d'intérêts. Dans le même temps, la RSE s'internationalise en raison de la mondialisation des échanges et des problématiques sociales et environnementales. Ces problématiques sont portées par des réseaux internationaux de parties prenantes qui tendent à former un nouveau contre-pouvoir à l'influence grandissante des entreprises. Cette dernière s'explique par un affaiblissement du pouvoir des États, contraints à une course vers le bas pour attirer les investissements, alors que le cadre juridique international est peu opérant. Toutefois, un cadre de régulation international hybride public-privé semble émerger, dont une des manifestations serait la prolifération depuis le début des années 80 des normes et certifications de RSE. À travers ces normes, une multitude d'acteurs (entreprises elles-mêmes, institutions de normalisations, organisations gouvernementales et intergouvernementales, ONG, mouvements syndicaux et autres groupes de pressions) tentent de définir les attributs d'un comportement corporatif responsable. Les normes visent à garantir la crédibilité des démarches de RSE des entreprises et à instaurer un climat de confiance avec leurs parties prenantes. Dans cette optique, leur efficacité dépend moins de leur contenu substantif que des mécanismes d'application et de vérification qu'elles prévoient et de leurs processus de développement. Sur ce dernier point, les processus multipartites sont de plus en plus privilégiés, à l'instar du processus d'élaboration de la norme ISO 26000 Lignes directrices relatives à la responsabilité sociétale mis en œuvre par l'Organisation Internationale de Normalisation (ISO), qui jouit d'une réputation inégalée en matière de normalisation. En élargissant son champ de compétences, jusque-là limité aux normes de produits et services et aux systèmes de management (ISO 9001 et ISO 14001), l'Organisation Internationale de Normalisation (ISO) souhaite développer une norme sur la responsabilité sociétale (RS) cohérente avec les conventions internationales en matière de droits humains, d'environnement et de droit du travail, complémentaire aux initiatives de RSE existantes, et établissant une terminologie commune. Dans cette optique, une des principales avancées du document est sa définition de la RS, qui représente un consensus entre près de 400 experts provenant de 80 pays, 40 organisations internationales et représentant 6 types de parties prenantes (Consommateurs, Gouvernement, Industrie, Travail, ONG et Autres). Initiée en 2005, l'élaboration de la norme aura pris 5 ans puisque sa parution est prévue en novembre 2010. La présente recherche vise à étudier le compromis que représente cette définition entre les différents intérêts des experts du processus ISO 26000. Nous mettons en œuvre une méthodologie qualitative d'analyse de contenu d'un corpus composé de 500 commentaires qui furent déposés en 2007 par ces experts sur la troisième version de la norme. Nos résultats mettent en évidence des oppositions significatives entre catégories de parties prenantes sur 6 analyses thématiques : normes internationales de comportement, comportement éthique, RS et développement durable, prise en compte des attentes des parties prenantes dans la RS, relation entre la RS et le respect des lois et mise en œuvre de la RS dans la sphère d'influence de l'entreprise. Les représentants de l'industrie semblent généralement en faveur d'une définition moins contraignante de la RS et défendent la permanence de normes et cadres juridiques nationaux. À l'inverse, différentes alliances entre les ONG, les consommateurs ou les représentants du travail défendent une vision plus contraignante de la RS et l'établissement de normes minimales de comportement universellement reconnues. Certains résultats font également apparaître des différences de point de vue entre pays du Nord et pays du Sud sur le rapport aux normes juridiques. Nous concluons en montrant la représentativité théorique du compromis que représente la définition d'ISO 26000 et en expliquant la prévalence de la perspective des parties prenantes sur la perspective internationale dans nos résultats sur les représentations de la RS. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Responsabilité sociale de l'entreprise, développement durable, parties prenantes, normes, gestion internationale, analyse de contenu
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La normativité internationale relative au travail des enfants : l'approche abolitionniste de l'OIT remise en cause

Morin, Suzanne 02 1900 (has links) (PDF)
Dans ce mémoire, après avoir exposé les diverses normes internationales relatives au travail des enfants, nous examinons deux approches opposées sur la question du travail des enfants. En premier lieu, l'approche abolitionniste, qui est fondée sur une conception protectionniste de l'enfance qui est dominante dans le monde occidental. Cette approche sous-tend les conventions et recommandations relatives à l'âge minimum d'admission à l'emploi ou au travail adoptées par l'OIT et son objectif de l'abolition du travail des enfants. Mais selon une approche plus récente, celle de l'empowerment, l'enfant est un acteur social qui devrait avoir le droit de tirer un gain économique de son travail. Cette approche s'appuie sur les droits de participation de l'enfant énoncés par la Convention relatives aux droits l'enfant qui comprennent le droit de l'enfant d'exprimer son opinion sur toute question qui l'intéresse et qu'il en soit dûment tenu en compte dans la prise de toute décision ayant un impact sur sa vie. Dans ce contexte, nous examinons ensuite les revendications des organisations d'enfants et adolescents travailleurs, principalement celle d'un droit à un travail digne. En effet, il est clair que le droit international ne leur accorde pas le même droit au travail que les adultes. Pourtant, de nombreux enfants doivent subvenir eux-mêmes à leurs besoins. En niant ou limitant leur droit de « gagner leur vie », selon leur âge, on compromet la réalisation, entre autres, de leur droit à la vie, à la survie et au développement, leur droit à un niveau de vie suffisant et leur droit de jouir du meilleur état de santé possible. Il n'est donc pas dans l'intérêt supérieur de ces enfants d'abolir le travail des enfants. Il y aurait ainsi lieu de remettre en question l'approche de l'OIT. Néanmoins, cela ne signifie pas qu'un droit au travail devrait être reconnu pour tous les enfants sans aucune condition. L'exercice d'un tel droit devrait servir l'intérêt supérieur des enfants et non constituer une échappatoire pour les parents et l'État à l'égard de leurs obligations. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : travail des enfants, approche abolitionniste, empowerment, droits de participation, organisations d'enfants et adolescents travailleurs, Organisation internationale du travail

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