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La revitalisation urbaine des quartiers défavorisés de l’Île de Montréal à travers le programme de revitalisation urbaine intégrée : une étude de cas de la démarche d’Hochelaga-MaisonneuveSimamonika, Pearce 09 1900 (has links)
La revitalisation urbaine est une politique publique qui vise principalement les quartiers les plus défavorisés en s’attaquant en priorité à la pauvreté locale, à l’exclusion sociale et au cadre bâti dégradé. L’objectif de cette politique est de faire en sorte que les quartiers visés puissent jouir d’un environnement sain et moins contrasté avec le reste de l’agglomération. Ce type d’intervention connait un succès varié, car il existe une grande variété de programmes de revitalisation urbaine, dont celle que nous allons traiter dans ce mémoire.
La revitalisation urbaine intégrée est un programme de lutte contre la pauvreté territorialisée, d’initiative locale, qui s’attaque aux îlots de pauvreté sur l’île de Montréal. Ce programme dispose de plusieurs démarches à Montréal, toutes fonctionnant sur le même modèle décentralisé de participation citoyenne, de concertation, et d’autonomie, dans le but de lutter contre la pauvreté et l’exclusion grâce à des initiatives locales. Ce mémoire propose d’interroger la contribution du programme RUI à la revitalisation urbaine dans le cadre de la démarche développée dans le quartier d’Hochelaga-Maisonneuve. L’intérêt de cette recherche est multiple, 1) la transformation d’un espace soumis à une spatialité avec laquelle il ne partage pas les mêmes valeurs 2) le risque que le programme RUI participe au développement de la gentrification malgré lui, 3) le rôle de la participation citoyenne dans l’exercice de concertation 4) la contribution du programme RUI à la revitalisation d’Hochelaga.
L’analyse de la démarche RUI d’Hochelaga porte principalement sur les entrevues semi-directives recueillies auprès des membres du comité local de revitalisation et d’habitants du quartier. Leurs discours révèlent un manque de consensus dû à la diversité des acteurs, des lacunes dans l’exercice de la participation citoyenne, et un financement très limité. Certains regrettent même un manque d’actions concrètes contre la pauvreté. Mais dans l’ensemble, l’initiative est saluée par tous, car à défaut de lutter contre la dimension économique de la pauvreté, elle permet d’améliorer la qualité de vie et d’accroitre la capacité d’agir des habitants. / Urban revitalization is a public policy which focuses on poor neighborhood and fights local poverty, social exclusion and degraded environments. The goal of this policy is to put the poor neighboorhoods on the same scale as the rest of the agglomeration. This type of intervention has varying degrees of success because there are a wide range of urban revitalization programs, including the one we will be talking about in this thesis.
Integrated Urban Revitalization (RUI) is a program fighting territorial poverty which targets impoverished areas on the island of Montreal. This program has taken several actions throughout Montreal, and each of them operate on the same decentralized model of citizen participation, concertation and autonomy in order to fight poverty and exclusion via local initiatives. This dissertation proposes a questioning of RUI’s contribution on urban revitalization within the framework of procedures developed in the Hochelaga- Maisonneuve neighborhood of Montreal. There are many areas of interest in this study, specifically (1) the contrast between the transformation of this space and the extant values in the area, (2) the risks posed by the RUI program and its participation in the development of a gentrification program in spite of its original goals, (3) the role of the citizen participation in consultation, and (4) The contribution of the RUI program on urban revitalization in Hochelaga-Maisonneuve.
The analysis of the RUI program is mainly based on interviews collected with members of a local revitalization committee and citizens of the neighborhood. Their discourses reveal a lack of consensus ascribed to the wide variety of actors, gaps in the process of participation and limited funding. Some citizens resent the lack of concrete actions taken against poverty. Overall, the initiative is praised by all participants, because while fighting economic dimensions of poverty, it allows for the improvement of living conditions and the ability to take action.
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Théâtre, ville et pouvoir: Pour une étude de la spatialité urbaine du théâtre à Téhéran (2009-2019)Zamani, Mohammadamin 16 October 2020 (has links) (PDF)
Cette thèse étudie la scène théâtrale et ses transformations dans le contexte socio-politique de Téhéran entre 2009 et 2019 à travers le prisme de la spatialité (Lussault, 2007). Cette période se caractérise d’un côté par l’éclosion de nouveaux espaces de représentation de diverses natures architecturales, urbaines et institutionnelles et, de l’autre, par l’apparition de nouvelles formes d’investissement et d’appropriation d’espaces urbains à des fins théâtrales par les artistes et spectateurs. Pour interroger ces mutations, cette étude analyse trois cas– représentatifs du théâtre privé, du théâtre Off Stage et du théâtre Underground – à partir d’une approche théorique qui conjugue social production of space et social construction of space (Low, 2017). Ce faisant, la présente thèse démontre qu’au-delà des dimensions esthétiques et dramaturgiques, les évolutions de la scène théâtrale à Téhéran se traduisent surtout par un changement qui touche à la spatialité urbaine du théâtre. Cela se concrétise d’une part dans la transformation de l’agencement spatial du théâtre dans la ville et, de l’autre, dans les manières dont les relations et dynamiques sociales et politiques de la ville se spatialisent dans le théâtre. Du fait de ce double processus, et dans la conjoncture socio-politique tendue et changeante du Téhéran des années 2010, l’espace théâtral, jusqu’alors quasiment cloisonné et exclu de la sphère publique, émerge en tant qu’espace public. Il devient ainsi non seulement le lieu du politique, là où se rencontrent différentes forces politiques et sociales (Balme, 2014), mais aussi l’élément principal dans les dynamiques de pouvoirs entre elles. Sa production en tant qu’entité architecturale et urbaine, son occupation, son appropriation et même ses caractéristiques et frontières sociales, symboliques et discursives font alors l’objet de luttes, débats, négociations et interventions – parmi les plus tendus voire virulents que la capitale iranienne ait connus au cours de la dernière décennie – de la part des trois forces principales présentes sur le terrain :le pouvoir autoritaire et idéologique en place, les opérateurs économiques et financiers et les citoyens, en l’occurrence artistes et spectateurs. D’un côté, les forces politiques, idéologiques et financières dominantes mettent en place la privatisation du théâtre, qui est conceptualisée ici comme une stratégie spatiale (De Certeau, 1990). Elles régulent l’espace théâtral, sa production et son utilisation au moyen de multiples processus d’exclusion, d’uniformisation et de domination politiques, idéologiques et économiques. De l’autre côté, des citoyens déploient des tactiques (De Certeau), c’est-à-dire de nouvelles formes d’appropriation de l’espace en utilisant les brèches, incohérences et interstices dans la stratégie dominante. De ce fait, des espaces urbains produits, régulés et surveillés à des fins politiques, idéologiques, voire capitalistes, ouvrent la voie à de nouvelles formes d’agencies pour des artistes et spectateurs. Tantôt ces formes se traduisent par des actes de résistance, de lutte, de contestation (le théâtre Underground), tantôt par des négociations et des compromis (les théâtres privés) ou même par des contournements et des contre-expériences (le théâtre Off Stage). Cependant, quelles que soient la forme et les conséquences de ces interactions, celles-ci ouvrent des fractures dans l’ordre politique, idéologique et économique dominant la ville et son espace. Elles rendent ainsi possibles l’émergence et la survie de formes d’altérité dans la sphère et l’espace publics. / This thesis studies the theatre and its transformations in the socio-political context of Tehran between 2009 and 2019 through the question of spatiality (Lussault, 2007). This period is characterized, on the one hand, by the blossoming of new performance spaces of various architectural, urban and institutional natures throughout the city and, on the other hand, by the appearance of new forms of appropriation of urban spaces for theatrical purposes by artists and spectators. To question these mutations, this study analyses the three case studies – representative of private theatre, off stage theatre and underground theatre - from a theoretical approach that combines social production of space and social construction of space (Low, 2017). In doing so, the present thesis demonstrates that beyond the aesthetic and dramaturgical dimensions, the evolution of the theatre scene in Tehran results from a more significant change in the urban spatiality of the theatre. This materializes, on the one hand, in the transformation of the spatial organization of the theatre within the urban context and, on the other hand, in the ways in which the social and political relations and dynamics of the city are spatialized in the theatre. As a result of this double process, and in the tense and changing socio-political conjunctures of Tehran in 2010s, the theatre space, hitherto an almost compartmentalized space excluded from the public sphere, is manifesting itself as a new public space. Not only it becomes the political field where different political and social forces meet (Balme,2014), it also turns into one of the principal elements in the power dynamics among them. Its production as an architectural and urban entity, its occupation, its appropriation and even its social, symbolic and discursive characteristics and boundaries are then the object of struggles, debates, negotiations and interventions - among the most tense and even virulent ones that the Iranian capital has experienced in the last decade - on the part of the three main forces :the authoritarian and ideological power in place, the economic and financial operators and the citizens, in this case artists and spectators. On the one hand, the dominant political, ideological and financial forces are establishing the privatization of theatre, which is conceptualized here as a spatial strategy. (De Certeau, 1990). They regulate theatre space, its production and use through multiple processes of political, ideological and economic exclusion, homogenization and domination. On the other hand, citizens deploy tactics (De Certeau) that is, new forms of appropriation of space within the breaches, inconsistencies and interstices of the dominant strategy. As a result, urban spaces produced, regulated and monitored for political, ideological or even capitalist purposes immediately become the fields for new forms of artists and spectators’ agencies. Sometimes these forms take the form of acts of resistance, struggle, contestation (the Underground theatre), sometimes of negotiation, compromise (the private theatres) or even circumvention and counter-experiences (the Off Stage theatre). However, whatever the form and consequences of these interactions, they open up breaches and fractures in the political, ideological and economic order that dominates the city and its space. They thus make possible the emergence and survival of forms of otherness in the public sphere and the public space. / Doctorat en Arts du spectacle et technique de diffusion et de communication / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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